Au revoir, juste au revoir...
288 pages
Français

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Au revoir, juste au revoir... , livre ebook

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Description

Samuel a tout pour être heureux. Après une enfance difficile, le fait d’avoir un travail qu’il apprécie, une femme adorable et deux merveilleux enfants est tout ce dont il a besoin et rien ne saurait entacher sa vie.

Rien hormis la mort elle-même et fidèle à sa réputation, elle frappe sans prévenir.

Samuel se retrouve alors de l’autre côté du miroir, dans un monde étrange dans lequel tout est possible, les bonnes choses comme les plus mauvaises. Dans ce nouvel univers sans limite, il devra faire face à son passé mais aussi à des forces qui le dépassent complètement. Mais peu importe ce qu’il devra affronter, car désormais une seule chose compte pour lui, avoir une ultime chance de dire au revoir à sa famille.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 janvier 2016
Nombre de lectures 2
EAN13 9782334033022
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-03300-8

© Edilivre, 2016
Dédié à mon épouse Adeline,
à ma fille Maloé et à mon fils Kenzo.
Prologue
Quoi de plus agréable qu’un dimanche en famille. Surtout si la météo est de la partie. Un soleil radieux, une légère brise. Un temps propice pour une promenade en forêt. Cela faisait partie de nos petites habitudes. Si nous n’avions rien de prévu et que le temps le permettait, nous allions nous balader en forêt de Fontainebleau.
Les enfants adoraient ça. Lucie et moi aussi d’ailleurs. Cela nous changeait un peu de la grisaille et du béton de la région parisienne. Certes, nous vivions dans une petite ville de banlieue plutôt calme et agréable mais se retrouver en pleine nature donnait l’impression de respirer à nouveau.
Ce matin là, lorsque j’ai ouvert les volets et que j’ai aperçu ce ciel sans nuage, je me suis dit qu’il serait dommage de rester enfermé. Les enfants étaient encore endormis. Je fis part à Lucie de mon idée. Elle afficha un large sourire avant de m’embrasser tendrement.
– Excellente idée, me répondit-elle.
Nous avons préparé le pique nique puis je chargeais la glacière et les vélos des enfants dans le coffre de la Volvo. Ils ne se doutaient de rien lorsqu’ils se levèrent enfin.
Nous leurs avons servi leur petit déjeuner puis nous leurs annonçons le programme de la journée. Ils étaient ravis par cette idée, criant de joie et nous sautant au cou. Sacha, Manon, Lucie. Ma famille, ils sont ce que j’ai de plus précieux. C’était à chaque fois pour moi une vague intense de bonheur que de leur apporter de la joie.
Une fois les enfants habillés, tout le monde grimpait dans le vieux break familial. Direction Fontainebleau.
Je connaissais un endroit où se trouvait une petite clairière, ronde comme le soleil, entourée de chênes majestueux. Un espace de calme et de clarté à deux pas d’un chemin de terre qui serpente sur des kilomètres à travers l’immense forêt. J’ignore si cette clairière existe encore.
C’était toujours ici que nous nous installions pour pique-niquer. On étendait la grande couverture et tandis que l’on préparait le repas, les enfants s’amusaient à se rouler par terre ou à faire la roue. Ils étaient heureux, donc, je l’étais. Nous dégustions nos sandwichs en profitant du beau temps. Une chose simple, si simple qu’il en est surprenant qu’elle soit si agréable. Ici régnait le calme, le silence, pas de bruit autre que celui de la nature.
Pas de moteur ronflant sous les pieds stressés des automobilistes, pas de klaxon, pas de brouhaha de la foule. Le silence. Un petit coin de paradis à deux pas du tumulte de la ville.
Une fois le repas terminé, nous remettions dans le coffre de la voiture la glacière et la vieille couverture. Les enfants grimpaient sur leurs vélos et nous arpentions le chemin de terre. Soudain un écureuil traversait la piste. Les enfants étaient aux anges. C’était la première fois de leurs vies qu’ils voyaient un écureuil. Moi aussi d’ailleurs.
Ils s’éloignèrent de nous, pédalant avec énergie puis firent demi-tour et revinrent nous voir. C’était ce qu’ils faisaient à chaque fois. Quand Lucie et moi faisions quelques kilomètres en marchant, Sacha et Manon en faisaient souvent le double. Ils dormaient comme des loirs le soir même.
Quelques minutes s’écoulèrent. Sacha perdit le contrôle de son vélo. Sa roue heurta une épaisse racine. Il fit une chute et se mit à pleurer. Nous nous précipitons vers lui. Sa sœur était déjà là, tentant de le consoler. Nous nous assurons qu’il ne s’est pas fait mal.
– Je suis là Sacha. Ne t’inquiète pas, tout va bien.
C’est à ce moment précis qu’il me posa cette question qui allait changer toute ma vie. Enfin, toute ma vie…
– Papa ? Demanda Sacha.
– Oui, répondis-je.
– Tu seras toujours là pour moi ?
J’avoue que j’hésitais à répondre. Il était encore petit mon Sacha. La question était vaste. Complexe. Il fallait bien lui faire comprendre qu’un jour, je ne serais plus là. Mais c’était trop tôt. Beaucoup trop tôt. Nous avions encore beaucoup de temps devant nous. Je lui répondis.
– Bien sûr, je serais toujours là pour toi.
– Tu me le promets papa ?
– Je te le promets mon fils.
Une promesse. Elle pesait lourd cette promesse mais dans l’euphorie du moment, cette journée en famille, parfaite, je n’en pris pas forcément conscience. Pourtant, c’était cette promesse qui allait me torturer l’esprit tout au long de ce qui allait suivre. C’était elle qui allait me donner la force nécessaire pour aller de l’avant. Et pour ma part, je n’avais qu’une parole. J’essayais donc toujours de m’y tenir.
Mais il y a des promesses qu’il ne faut pas faire à la légère. Je ne parle pas de celle que j’ai faite à mon fils. Celle-ci bien sûr ne faisait aucun doute dans mon esprit. Mais aujourd’hui, je réfléchis toujours à deux fois avant de faire une promesse. On ne sait jamais ce que nous réserve l’avenir. Et il est difficile de peser les conséquences d’une promesse.
Je serais toujours là pour toi Sacha. Je serais toujours là pour ma famille. Toujours là pour les gens que j’aime.
Aurais-je parlé trop vite ?
Chapitre 1
De hautes herbes recouvraient le jardin habituellement bien entretenu. Des ronces se répandaient au travers de la petite allée pavée de lourdes dalles d’ardoise menant au pavillon formant un épais tapis d’aiguilles acérées et prêtes à mordre la chair. L’extérieur de la maison était envahi de lierres. Ils grimpaient le long de la façade comme un linceul de verdure et fissuraient le crépi ocre qui la recouvrait. Le soleil couchant n’était plus qu’un cercle blafard se noyant à l’horizon, voilé par un brouillard dense qui rendait la scène lugubre.
J’approchais de la porte d’entrée d’un pas incertain. Les ronces s’agrippèrent à mes jambes semblant vouloir m’empêcher d’entrer. Elles me lacérèrent les tibias à travers le fin tissu de mon pantalon. La porte d’entrée était entrouverte et l’un de ses carreaux était brisé, répandus sur le palier en dizaine de morceaux tranchants. Une toile d’araignée gigantesque occupait l’espace étroit entre la porte et son montant.
J’essayais de pousser le battant, espérant ainsi me débarrasser de cette satanée toile. La porte ne bougea pas d’un centimètre comme si quelqu’un, de l’autre côté, la poussait aussi.
Je me débarrassais de la toile avec la main, ne pouvant faire autrement. Les fins filaments arachnéens s’y collèrent. J’en éprouvais une gêne à leur contact, ayant toujours eu une crainte viscérale de ces créatures aux formes étranges et aux mandibules tranchantes. Je ne réussis à m’en défaire qu’en frottant à plusieurs reprises ma main sur mon pantalon de toute façon déchiré par les crocs acérés des ronces. Je me faufilais par l’ouverture.
Je connaissais cette maison. Je savais où étaient chacune des pièces, chaque meuble, chaque interrupteur, chaque prise de courant, chaque coin et recoin. Je le savais, car cette maison, c’était la mienne, mais elle me semblait abandonnée, des siècles entiers paraissant s’être abattus sur elle.
Dans l’entrée, les meubles étaient recouverts d’une épaisse couche de poussière. De nombreuses toiles pendaient un peu partout formant des autoroutes de soie gluante joignant le plafond et les murs. Sur elle, se baladant avec aisance, des dizaines d’araignées m’observaient de leurs multiples yeux noirs. Au sol, des rats gros comme des chats couraient de long en large sans se soucier de ma présence.
Que s’était-il passé ?
J’entendis alors un bourdonnement étrange. J’étais de plus en plus inquiet. Où pouvaient donc être ma femme et mes enfants ? La crainte qui me rongeait les sangs en était presque palpable.
Je visitais chaque pièce de la maison. La cuisine était ravagée par la poussière, les placards grands ouverts n’étaient plus que des trous béants dont le contenu était déversé sur le sol. Quelques restes de nourriture, étalés sur le carrelage couleur crème avaient été épargnés par les rongeurs. L’évier regorgeait de vaisselle sale et une odeur désagréable inondait la pièce. Une odeur de pourriture, agressive, nauséabonde.
Je me rendis dans le séjour. La poussière, les toiles d’araignées étaient omniprésentes. La table et les chaises étaient cassées, éparpillées sur un sol crasseux. Le canapé était éventré et des rats nichaient dans sa mousse formant une étrange boule de fourrure se mouvant au rythme des respirations lentes des mammifères. L’écran de télévision présentait des fissures sur toute sa surface.
Où étaient-ils ?
Je ne cessais de me répéter toujours les mêmes interrogations. L’absence de ma famille m’angoissait. Je ne pu retenir mes larmes face à ce spectacle de désolation auquel j’assistais.
Le bourdonnement me parut de plus en plus fort au fur et à mesure que je m’approchais des chambres. Toute la maison était dévastée. Pas une pièce ne semblait épargnée. Les cadres des tableaux du couloir étaient brisés au sol et l’ampoule du plafonnier pendait au bout d’un bon mètre de câble habituellement cachés dans le faux-plafond.
J’hésitais à appeler ma femme, la peur me gangrénait le ventre. Après une courte hésitation, je me décidais.
– Lucie ?
Pas de réponse, juste cet angoissant et permanent bourdonnement. Je n’étais même pas sûr que mon appel fût audible, sans doute fut-il étouffé par la hantise qui asphyxiait chaque cellule de mon être. Je recommençais. Un peu plus fort cette fois.
– Chérie ? Les enfants ?
Toujours rien.
J’avançais lentement dans le couloir menant aux chambres, d’abord celle de ma fille, toujours le même spectacle, la poussière, les rats. Des pans entiers de la tapisserie couleur prune s’étaient décollés et enroulés sur eux-mêmes reprenant ainsi en partie leurs formes d’or

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