Aux portes de la vie

Anne-Marie Coletta

Description

L'extériorisation de mes pensées les plus profondes et l'amour de l'écriture me conduisent à cette mise à nue qui, au travers de caractères tranchants mais également touchants, peignent le portrait de ma vision de ce monde, de cette société et de cette vie nous ouvre ses portes pourtant si dures à franchir.

Sujets

• Autre

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 24 mars 2017
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414046386
• Langue: Français

Extrait

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ISBN numérique : 978-2-414-04636-2

© Edilivre, 2017
Le Dandy
C’était un loup, oui, un loup. Cela peut paraître étrange, mais il se réveillait le soir afin de pousser son cri de douleur, de souffrance. Il était en mal d’amour mais n’en voulait point.
C’était un renard, qui nous dupait tous, le jour, mais qui s’ouvrait à la tombée de la nuit, où il enlevait ce masque, ce bel-ami, et c’est doux et tendre qu’il se révélait. On le reconnaissait à sa bague qu’il tripotait sans cesse quand il parlait, et qui devait d’ailleurs avoir une signification, je me suis toujours demandée laquelle, car je l’observais beaucoup cette bague, qu’il portait tous les jours, sans exception, sur ses doigts de pianiste, mais également à son regard perçant, à son sourire presque sadique et cruel, à ses jeans usés, et à la brèche qui se trouvait en lui.
Il avait comprit la vie, il s’y essayait de toutes les manières possibles, en se livrant à toutes les décadences, femmes, femmes, femmes et peut-être hommes, pour l’expérience, ce qui ne m’étonnerai pas de lui le connaissant.
Il n’était pas définissable, il vivait de tous temps, sauvage, aventurier, lui qui parcourait le monde à la recherche d’émotions. Il avait cette présence, il dominait une pièce entière de sa parole, utilisant bien souvent des mots trop complexes pour les ignorants que nous sommes, et c’est en vain qu’il s’attelait à une rude tache, celle de faire transmettre son savoir.
C’était le plus souvent avec un thé qu’il méprisait, et sous cette attitude assez pédante, provocatrice, il cachait une santé approximative, reflet de l’homme brouillon qu’il était, vivant probablement dans une bibliothèque peu rangée, bourrée de vieilleries en tout genre.
Il avait perdu espoir, cela se ressentait, il aimait la vie mais quelque chose lui manquait, ceci restera probablement un mystère, mais c’est aussi ce qui faisait le charme de cet homme qui...