C est pour mieux te sauver mon enfant
280 pages
Français

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C'est pour mieux te sauver mon enfant , livre ebook

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Description

Je rencontre Donald à trente ans. Ma vie change. Je quitte mon emploi, dépose mes meubles en storage et je pars avec mes deux chats vers cet inconnu vivre à la Baie James avec les amérindiens malgré le fait que nous nous sommes rencontrés que deux fois. Et si ça ne fonctionnait pas ? Vais-je m'ennuyer des voyages ? Nassau, Cuba, Hawaii, Miami... Vais-je m'ennuyer de mes amies ? Montréal, Baie James, deux jours de route. Vais-je aimer vivre dans la neige (il neige à tous les mois), le froid (- 65 degrés Celsius) ? Vais-je enfin connaitre les joies de la maternité? Les trente-huit semaines de grossesse sont un calvaire, et s'en suit une césarienne en urgence.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 janvier 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332966223
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-96620-9

© Edilivre, 2016
Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou décédées n’est que pur hasard.
Toute ressemblance avec des événements passés ou présents n’est que pur hasard.
Je dédie ce livre à Marlène .
Elle était malheureusement beaucoup trop jeune lorsqu’elle nous a quittés en 2008, après avoir combattu un cancer inopérable aux poumons. On ne lui donnait que 3 mois à vivre. Elle reste ma championne et je la remercie de m’avoir permis d’être son amie. À la fin de sa vie, j’ai pu rester auprès d’elle toute une nuit, en lui tenant la main. Moment inoubliable et privilégié dans une vie.

Toutes les photos font partie de la collection privée de l’auteure, sauf si spécifié autrement.
Chapitre 1 La rencontre
Trente-deux ans. Mon Dieu que le temps passe vite. J’avais toujours rêvé qu’à l’âge de trente ans je serais mariée, aurais plusieurs enfants, quatre ou cinq. Mon mari et moi vivrions heureux dans une belle maison, jusqu’à la fin de nos jours.
Je me sens happée par le néant. Je me souviens d’avoir été tellement triste le jour de mon trentième anniversaire. Je n’avais pas la tête à faire la fête. Je m’étais fixée une échéance pour réaliser ce rêve, qui était d’avoir trente ans. J’avais pleuré toute la journée. Mon patron, pourtant habituellement distant, s’était empressé cette fois-ci de me souhaiter un joyeux anniversaire.
Je lui avais braillé mon désespoir en pleine figure. Le pauvre homme ! Il s’était réfugié dans son bureau sans mot dire. Il avait sûrement dû regretter sa maladresse et me trouver un peu sotte.
Aujourd’hui, ni mari, ni enfant. Je crois que je vais dorénavant utiliser le peu d’énergie qu’il me reste à rêver à autre chose.
Dans le métro de Montréal, je rentre du travail, hantée par ces pensées, surtout quand approche la date de mon anniversaire. Tout d’un coup, je sens qu’on m’observe.
* * *
« Tiens ! Thérésa. Comment ça va ?
Je me dirige vers celle qui m’observe.
– Je suis toujours occupée, répond-elle. Tu sais que je n’arrête jamais.
Elle est chanceuse, pensais-je.
– Moi, c’est le statu quo. Rien de bien excitant à part mes 30 ans. »
Thérésa n’ose pas me demander la raison de ce soupir lâché à la fin de ma phrase, elle change vite de sujet.
« Viens prendre un café à la maison. Tu n’as pas vu mon nouveau décor. »
Nous nous dirigeons de la station de métro Jarry vers son appartement.
Elle demeure sur la rue Saint-Denis à Montréal.
* * *
La rue Saint-Denis à cette hauteur fait partie du quartier appelé Villeray, qui lui, est situé dans le centre nord de l’île. Ce quartier est délimité par le boulevard Métropolitain, la voie ferrée du Canadien Pacific, la rue De Lorimier et la rue Jean-Talon.
Il existe notamment deux artères principales pour faire du shopping : la rue Saint-Laurent, où l’on peut acheter les vêtements directement aux manufacturiers ; la rue Saint-Hubert, où il faut se rendre pour vivre une expérience mémorable. Les trottoirs de cette rue sont abrités d’un toit vitré pour le plus grand plaisir des clients. Depuis longtemps, cette rue est réputée pour ses boutiques spécialisées en costumes de mariés.

http://www2.ville.montreal.qc.ca/arrondissements/villeray /cdrom/cdrom/portraits_000055.html
* * *
Nous nous sommes connues voilà quelques années. Nous travaillions au même endroit. Thérésa était de plusieurs années mon aînée, mais nous nous entendions bien.
« Alors, Thérésa ! Raconte-moi ce qui se passe dans ta vie.
– Bien, comme je te l’ai dit, toujours aussi occupée. J’ai un nouvel ami, qui prend tout mon temps. Je projette d’aller en Europe. À part ça, rien de bien spécial.
– En Europe ! Waou ! Madame s’offre de belles vacances. Je suis contente pour toi. Et dernièrement, as-tu fait un voyage ?
– Dernièrement, oui. Imagine ! Je suis allée faire une excursion à la Baie James. J’ai d’ailleurs rencontré quelqu’un là-bas.
– Ah ! Je vois. C’est celui qui te tient si occupée.
– Non, ce n’est pas lui. Nous sommes tellement loin l’un de l’autre. Je ne fais que correspondre avec lui, et il n’est pas du tout de mon genre ; il serait plutôt du tien…
– Chanceuse ! Vous vous écrivez. J’en ai toujours rêvé. Tu sais à quel point j’aime écrire. Et ça me changerait les idées.
– Tu n’as qu’à lui écrire, toi ! Moi, je n’ai pas le temps.
– Non merci, je ne veux pas écrire avec ton correspondant. J’en veux un à moi. »
Sur ces mots, le téléphone se met à sonner. Thérésa répond, me regarde et me dit :
« C’est lui ! Demande-lui directement s’il connaît un correspondant. »
Elle me tend l’appareil et me fait signe qu’il attend à l’autre bout du fil.
« Mais je ne sais même pas comment il s’appelle.
– Donald. Son prénom est Donald. »
Je prends mon courage à deux mains, en regardant cette supposée amie qui me pousse vers l’inconnu, et je lui réponds.
« allô, heu, Donald. Tu dois te demander qui je suis. Je m’appelle Diane, une amie de Thérésa. Je sais que tu corresponds avec elle… J’aimerais beaucoup échanger avec quelqu’un par l’entremise de l’écriture. Pourrais-tu me trouver un correspondant ? »
De son côté, Donald commençait à se demander ce qui se passait, et pourquoi il n’entendait plus Thérésa .
« Quel genre de correspondant aimerais-tu ?
– Peu m’importe. L’aspect physique est très secondaire. J’aimerais toutefois quelqu’un de vraiment gentil.
– Peut-être que l’un de mes copains sera d’accord, je vais me renseigner. »
* * *
Quelques jours passent, avant que je reçoive une courte lettre de Donald, me donnant les coordonnés d’un certain Paul Bélair.
Toute excitée, je m’installe à mon pupitre et commence à écrire à mon correspondant. Je ne le connais pas du tout. Étant plutôt extravertie, j’y vais de mon style bien direct, et me présente. Pour le moment, deux pages suffisent pour ne pas lui faire peur.
Les semaines passent, sans réponse. Je téléphone à Thérésa pour lui dire que l’ami de son Donald n’est pas très bavard, étant donné que j’attends toujours une réponse.
Elle me rétorque que ce n’est pas “son” Donald et m’exhorte encore une fois à correspondre avec lui, n’ayant vraiment pas le temps de le faire elle-même.
Le lendemain, je me décide enfin à écrire à ce fameux Donald. Une longue lettre de plus de trois pages, dans laquelle je me décris entièrement. Nous sommes au mois de février.
Quelques jours plus tard, le téléphone sonne. Je réponds et avec stupéfaction, pense reconnaître la voix. C’est Donald ! Nous avons parlé et parlé, de tout et de rien.
Comme la Baie James est bien loin, il faut que nous arrêtions notre commérage. Nous convenons donc de nous écrire pour nous raconter nos vies respectives.
* * *
Donald a 35 ans, un fils de 16 ans et il vit séparé de sa femme. Il est allé travailler dans le Nord, “en haut” comme il dit souvent, pour refaire sa vie après sa séparation.
Je suis au début de la trentaine, célibataire. Je me remets tout juste d’une grosse peine d’amour. J’ai besoin d’en parler, comme pour l’exorciser et s’il veut bien prêter l’oreille, je lui en serai reconnaissante.
Les lettres et coups de téléphone s’accumulent. Je m’aperçois que, malgré certains goûts et idées divergents, nous avons beaucoup de choses en commun. Nous aimons tous les deux les mêmes genres de films, émissions de télévision, livres, musiques.
Nous sommes francophones et adorons regarder les films américains dans leur version originale. Les histoires avec du suspense ou les biographies. Côté télévision, nous sommes mordus de sitcoms américaines (comédies de situation).
Côté musique, le classique, et en particulier l’opéra, occupe une place de choix.
Nous sommes issus de familles de la classe moyenne, élevés dans la religion catholique.
Nos parents ne sont pas des gens riches, quoi que ceux de Donald soient un peu plus à l’aise. Ils ont envoyé leurs quatre enfants au collège et ont fait quelques voyages aux États-Unis.
Les miens étaient beaucoup moins fortunés. Les quatre enfants ne purent pas faire beaucoup d’activités, car les revenus étaient destinés à payer le logement et la nourriture.
* * *
Les mois passent, l’amitié s’installe et prend de l’importance. Un jour, je décide de lui faire une surprise et d’aller lui rendre visite en haut. Comme je ne suis pas riche, je choisis de m’y rendre pour seulement trois jours. En plus des coûts de l’hôtel et de l’avion, mon forfait téléphonique s’élève à plusieurs centaines de dollars.
Avant mon départ, je m’assure que Donald sera bien là. Un matin de juillet, très tôt, je me dirige vers la Baie James. Une fois l’avion atterri et les formalités d’entrée complétées (on se croirait dans une ville privée, tant la sécurité est importante), j’embarque dans l’autobus qui me conduit au village de Radisson.
La nature est superbe. C’est spectaculaire pour une fille de la grande ville. Forêt de fines épinettes noires, de pins et de mélèzes tout rabougris. Sol blanchi par la mousse de caribou (moi qui croyais que c’était de la neige), puis tantôt orangé, rouge ou vert.

Sous-bois, LG 2, 1981
Arrivée à l’hôtel du village, je le trouve peu spacieux, mais très agréable. Après avoir fait le tour de la chambre, je défais ma petite valise et téléphone au bureau de Donald, sans lui dire que je suis tout près. Je lui parle comme si de rien n’était. Une heure passe facilement.
« Ça va te coûter une fortune me dit Donald. Il faudrait raccrocher.
Il me fait aussi la remarque que ma voix n’est pas la même que ce matin…
– As-tu la grippe Diane ?
– Non. Ouf ! J’essaie de changer de sujet. Si nous dînions ensemble ce soir ? »
Donald essaie de me faire comprendre qu’il com

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