Ça sent la banane

François Barcelo

Description

La Réunion, au milieu de l’océan Indien, est une île splendide et très peu visitée par les Nord-Américains. Un Québécois vieillissant, Raoul Damphousse, est invité à y diriger une école de danse à claquettes. Incapable du moindre pas de danse, il ira de mensonges en déceptions, et ne verra rien de cette île où il se tournera en ridicule plus souvent qu’à son tour.
Dans ce roman, François Barcelo explore des thèmes parfois nouveaux pour lui : le vieillissement, la difficulté de communiquer, le dépaysement, l’arrogance bizarre des Québécois. Mais toujours avec l’ironie mordante et le sens de l’autodérision qui sont ses marques de commerce.
Raoul Damphousse est un champion de la danse à claquettes, activité dont il a dû abandonner la pratique à la suite d’un accident. Il s’est depuis recyclé dans la podorythmie avec plus ou moins de succès. Un jour, une dame de La Réunion l’invite à venir dans cette île de l’océan Indien pour assurer la direction de l’école de claquettes de son défunt mari. Damphousse arrive, pour deux mois, et espère transformer ses apprentis danseurs en podorythmistes accomplis. Il ne passera dans l’île qu’une semaine et n’en verra pratiquement rien. Mais il apprendra à connaître ses gens, surtout les jeunes. Et à se connaître lui-même... ce qui est parfois bien plus difficile.

Sujets

• Danse
• Pays
• Océan Indien
• Claquettes
• École
• Connaissance de soi
• Réunion
• François Barcelo
• Autodérision
• Podorythmiste
• Professeur
• Reunión (departamento de Francia)

Informations

• Publié par: Québec Amérique
• Date de parution: 04 octobre 2012
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782764422083
• Langue: Français

Extrait

Du même auteur
Du même auteur
Jeunesse
SÉRIE MOMO DE SINRO
Premier frérot pour Momo de Sinro , Québec Amérique, 2009.
Premier roman pour Momo de Sinro , Québec Amérique, 2008.
Premier mariage pour Momo de Sinro , Québec Amérique, 2007.
Première étoile pour Momo de Sinro , Québec Amérique, 2006.
Premier rôle pour Momo de Sinro , Québec Amérique, 2005.
Premier voyage pour Momo de Sinro , Québec Amérique, 2003.
Première enquête pour Momo de Sinro , Québec Amérique, 2002.
Première blonde pour Momo de Sinro , Québec Amérique, 2001.
Premier trophée pour Momo de Sinro , Québec Amérique, 2000.
Premier boulot pour Momo de Sinro , Québec Amérique, 1998.
SÉRIE PETIT HÉROS
Petit héros fait caca comme les grands , ill. Marc Mongeau, Les 400 coups, 2010.
Petit héros boit comme son papa , ill. Marc Mongeau, Les 400 coups, 2010.
Petit héros monte les escaliers , ill. Marc Mongeau, Les 400 coups, 2007.
Petit héros s’habille tout seul , ill. Marc Mongeau, Les 400 coups, 2007.
Petit héros fait pipi comme les grands , ill. Marc Mongeau, Les 400 coups, 2004.
Petit héros fait ses premières dents , ill. Marc Mongeau, Les 400 coups, 2004.
Petit héros fait ses premiers pas , ill. Marc Mongeau, Les 400 coups, 2003.
Petit héros dit ses premiers mots , ill. Marc Mongeau, Les 400 coups, 2002.
Le Menteur et la rouspéteuse , ill. Anne Villeneuve, Soulières Éditeur, 2010.
La Fatigante et le fainéant , ill. Anne Villeneuve, Soulières Éditeur, 2006.
Le Nul et la Chipie , ill. Anne Villeneuve, Soulières Éditeur, 2004.
Les Mains de ma maman , ill. Marc Mongeau, Éditions Imagine, 2006.
Les Pas de mon papa , ill. Marc Mongeau, Éditions Imagine, 2005.
Pince-nez, le crabe en conserve , Pierre Tisseyre, 1999.
Adulte
Le seul défaut de la neige , XYZ, 2010.
Fantasia chez les Plouffe , La Branche, 2010.
Petit chien pas de pattes , Marseille, L’écailler, 2008.
Chroniques de Saint-Placide-de-Ramsay , Fayard, 2007.
Carnets de Montréal , ill. Rayndald Murphy, Les Heures Bleues, 2007.
Dernier soir sur un pont , Soligny la trappe, Rougier Éditions (Ficelle noire), 2006.
Bonheur Tatol , XYZ, 2006.
Bossalo , XYZ, 2005.
Rire noir , XYZ, 2004.
Route barrée en Montérégie , Libre Expression, 2003.
Carnets de campagne , ill. Jean-Paul Ladouceur, Les Heures Bleues, 2002.
Écrire en toute liberté , Éditions Trois-Pistoles, 2001.
L’ennui est une femme à barbe , Gallimard (Série Noire), 2001.
J’enterre mon lapin , VLB Éditeur, 2001.
Chiens sales , Gallimard (Série Noire), 2000.
Tant pis , VLB Éditeur, 2000.
Cadavres , Gallimard (Série Noire), 1998.
Vie sans suite , Libre Expression, 1997.
Vie de Rosa , Libre Expression, 1996.
Moi, les parapluies… , Libre Expression, 1994.
Longues histoires courtes , Libre Expression, 1992.
Pas tout à fait en Californie , Libre Expression, 1992.
Le Voyageur à six roues , Libre Expression, 1991.
Ailleurs en Arizona , Libre Expression, 1991.
Je vous ai vue, Marie , Libre Expression, 1990.
Nulle Part au Texas , Libre Expression, 1989.
Les Plaines à l’envers , Libre Expression, 1989.
Aaa, Aâh, Ha ou les amours malaisées , L’Hexagone, 1986.
Ville-Dieu , Libre Expression, 1983.
La Tribu , Libre Expression, 1981.
Agénor, Agénor, Agénor et Agénor , Les Quinze, 1981.
Site Internet de l’auteur : www.barcelo.ca
Ça sent la banane
Crédits
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Barcelo, François
Ça sent la banane
(Mains libres)
ISBN 978-2-7644-0779-0 (imprimé)
ISBN 978-2-7644-1023-3 (PDF)
ISBN 978-2-7644-2208-3 (EPUB)

I. Titre. II. Collection : Mains libres.
PS8553.A761C3 2010 C843'.54 C2010-940555-2
PS9553.A761C3 2010



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François Barcelo
Ça sent la banane
(Une semaine à La Réunion)
Roman
Dédicace
À Marie-Jo, à toutes les Céline et à tous ces amis et amies que je me suis faits là-bas – pour la vie, j’espère.
Un jour
Un jour, une écrivaine réunionnaise, Marie-Josée Barre-Agénor, faisait dans Internet une recherche sur son père (patronyme Agénor).
Le hasard et Google ont voulu qu’elle tombe sur le titre de mon tout premier roman, Agénor, Agénor, Agénor et Agénor . Elle a communiqué avec moi par courriel. Nous avons sympathisé et elle a fini par obtenir que le Centre départemental artistique pour l’animation et la culture des enfants m’invite dans son île à titre d’écrivain en résidence.
En mai et juin 2008, j’étais donc à La Réunion. J’y ai fait le plus extraordinaire des voyages et j’y ai pris un plaisir immense. Il faut dire que les lieux sont magnifiques. Et les Réunionnais m’ont reçu avec une gentillesse sans faille. On m’a envoyé en hélicoptère rencontrer les écoliers du cirque de Mafate, inatteignables par la route. On m’a invité à présenter à la télévision publique une dictée destinée aux élèves de La Réunion et des autres îles de cette région de l’océan Indien. Les médias m’ont consacré de nombreuses pages et minutes. J’ai surtout rencontré des centaines d’écoliers, qui m’ont toujours écouté avec attention et souvent accueilli avec enthousiasme. Certains m’ont chanté en chœur Ça sent la banane et ont même traduit en créole quelques pages de mes livres.
Pourtant, lorsque, toujours sur place, je me suis mis à écrire, il en est sorti le roman que voici. Il semble n’avoir aucun rapport avec mon séjour réunionnais. Mais il est possible que le personnage de Raoul Damphousse soit représentatif de tous ces auteurs, musiciens, chanteurs et autres artistes québécois, qui arrivent à l’étranger convaincus de l’intérêt sinon de la supériorité de leurs œuvres, même les plus mineures.
Je crois avoir ainsi, plus ou moins volontairement, présenté ce que j’appellerais cette « arrogance modeste » typique des Québécois à l’étranger. Nous sommes un peuple qui croit n’avoir jamais fait de mal à personne (sauf aux Amérindiens, que nous avons plus souvent écartés et négligés que carrément massacrés) et nous imaginons que nos intentions sont pures puisque nous ne voulons dominer personne, politiquement, économiquement ou culturellement. Ce qui ne nous empêche pas d’avoir un bizarre sentiment de supériorité qui nous vient, paradoxalement, de notre sentiment d’innocence.
Vous n’avez pas bien compris ?
Ce n’est pas grave. Je profite surtout de cet avant-propos pour signaler que vous trouverez, dans les dernières pages de ce livre, la correction de plusieurs affirmations erronées de mon narrateur.
Samedi
Encore une fois, mon avion ne s’est pas écrasé. C’est toujours comme ça, avec moi. Si vous voulez vous rendre à destination sans problème, assurez-vous que Raoul Damphousse est dans la liste des passagers de votre avion.
Sorti de l’appareil, je traverse les formalités comme une lettre à la poste. Et ma valise est la première à apparaître dans le carrousel de l’aéroport Roland-Garros, à La Réunion. Je m’en empare et la traîne sur ses roulettes. Tout va pour le m