Cauchemar
234 pages
Français

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Cauchemar , livre ebook

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Description

« Un divorce n’est jamais facile. Mais celui que je vis actuellement l’est encore moins. Quand une ex-épouse se suicide deux semaines après un divorce, les choses se compliquent ; quand elle se réincarne et peut se métamorphoser pour vous suivre pas à pas, pour vous empêcher d’avoir des amis et de vous créer des liens, ça, c’est un cauchemar ! Et cette vie qui m’aurait conduit à la folie si je ne m’étais rendu en Afrique, cette horrible vie, je ne la souhaite à personne, même pas à mon pire ennemi. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 septembre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332789969
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-78994-5

© Edilivre, 2015
Remerciements de l’auteur
Je tiens à remercier Béatrice Ledeux pour les conseils de langue qu’elle m’a donnés, ainsi que mon fils Jonathan pour son aide à la conception de la couverture.
Chapitre I
Rien de plus agréable, que d’avoir sous la main, un bon bouquin quand on est pour quelques heures dans le train ! Dans celui qui m’emmène de Kita à Bamako, je me suis laissé captiver par un roman de Tom Clancy que j’ai terminé en peu de temps. Le trajet est encore long, alors, je me laisse aller à mes pensées. Je me souviens des années 80, où mon cousin Yapoco et moi, au sein d’un groupe d’amis, nous avons démissionné de notre métier de chauffeur routier ; nous y étions très mal considérés et nous voulions nous lancer dans l’aventure de la création d’un journal local qui relaterait des enquêtes de faits divers grâce à Monsieur Yvon, un ancien journaliste. Si aujourd’hui nous sommes reconnus dans toute la France et, je le dis sans modestie, en Europe comme en Afrique, particulièrement en Afrique Subsaharienne, le continent que j’aime, c’est grâce à notre pugnacité et à notre perspicacité.
Après une semaine passée au Ghana et au Sénégal pour une affaire de trafic de drogue, je me trouve à présent dans la petite ville de Kita au Mali. Pour pouvoir profiter de la région, je préfère prendre le train jusqu’à Bamako où un autre gros dossier m’attend, nommé « Affaire Idrissa Moussa Konaté, » du nom de ce jeune malien, accusé de complicité dans le vol et l’assassinat d’une vieille femme.
Arrivé à Sébékoro, le train fait une nouvelle escale. Certains voyageurs en profitent pour faire quelques achats. Une femme d’une quarantaine d’années, habillée élégamment en noir, d’une belle jupe et d’un chemisier à l’européenne, monte dans mon compartiment et s’installe en face de moi.
« Décidément, je serai le seul blanc à faire du néon dans ce train, me dis-je, avec un sourire ! »
Elle glisse sa petite valise noire sous son siège, me fixe du regard, et m’adresse son salut d’un signe de tête. Je lui réponds d’un geste, et me replonge dans mes pensées. Moi qui suis un homme marié, père de deux enfants, je reconnais avoir un métier aussi prenant que contraignant. Mais est-ce une raison pour me rendre coupable d’un divorce suivi d’un suicide ? Car une semaine après mon divorce, mon ex-épouse s’est donné la mort. Peu avant cet acte odieux, elle avait adressé des courriers à tous ses amis pour me faire porter le chapeau de son geste. Seul Dieu est témoin des raisons de notre divorce. Mais puisque nous l’avons souhaité à l’amiable, nos torts sont partagés !
Dès que le train démarre, une odeur bizarre, un peu acre, dont la nature est très difficile à déterminer, se met envahir notre compartiment ; elle devient rapidement insupportable. Instinctivement, je lève la tête pour regarder la femme assise en face de moi, ce qui me déconcentre dans mes pensées. Je constate qu’elle n’a pas bougé d’un millimètre : même position, yeux fixés sur moi, jambes croisées, menton maintenu dans le creux de la paume, affichant toujours son petit sourire… Ce regard figé, l’odeur du parfum que je n’arrive pas à déterminer… Car sans être vraiment un nez, j’arrive quand-même à reconnaître quelques grandes marques, mais celle-ci, impossible. Les morts ont leur parfum, aurait dit ma grand-mère. Qui est cette femme, assise en face de moi, qui empeste ce wagon ? Ne supportant plus cette odeur, je me lève discrètement et au moment où j’essaie de me frayer un petit passage pour aller prendre un peu d’air, je sens, à travers mon pantalon, mon genou frôler sa longue jambe croisée. Tout d’un coup un frisson m’envahit : sueur froide et tremblement. Mais comme il me faut à tout prix m’aérer, je m’avance avec difficulté en déambulant au milieu de toute cette foule de voyageurs installés un peu partout dans le train bondé, les uns debout tandis que d’autres sont assis sur leurs bagages.
« Qu’est-ce qui m’arrive ? Cette femme m’intrigue : elle dégage une odeur bizarre et à peine la frôle-t-on qu’on en est tout bouleversé. En plus, j’ai l’impression que son corps est glacial, dur comme du marbre et qu’il dégage un magnétisme. Est-ce que je dois retourner m’asseoir à ma place ? Je suis mieux ici, debout au fond du train, un peu à l’air. Mais, que faire de mes bagages si je reste un moment ici et surtout de ma sacoche qui contient tous mes papiers et mon argent ? »
J’en suis là de mes réflexions quand tout à coup, une voix, derrière moi, me dit :
– Bonjour Monsieur ! Votre ticket s’il vous plaît !
Je sursaute, tout plongé dans mes interrogations.
– Hein ! Monsieur, vous dites ?
– Je dis : votre ticket s’il vous plaît. Je suis le contrôleur.
– Je suis à l’autre bout du wagon. J’ai laissé mon billet dans ma sacoche.
– Vous avez pris un risque, d’abandonner vos affaires. On peut vous les voler. Suivez-moi, il faut que je vérifie votre titre de transport.
Je suis le petit monsieur trapu, son mètre soixante environ et ses quatre-vingts kilos, 54 ans à tout casser bien qu’avec sa barbe et son képi, il soit difficile de lui donner un âge. Après avoir contrôlé mon ticket et celui de la dame, il me fixe et me dit :
– Il est interdit de vous mettre à l’arrière du train. S’il vous arrive quelque chose, c’est moi qui serai responsable. Alors je vous conseille de vous tenir à votre place, même si le chemin est encore long.
Avant de partir, il jette un œil sur la femme et me fixe d’un regard qui signifie qu’il a compris ce que je pense et pourquoi je suis parti m’aérer.
Le dos calé au fond de mon siège, je ferme les yeux et fais semblant de dormir en essayant de penser à autre chose. Quand je les ouvre, une quinzaine de minutes après, je constate que la femme est toujours assise en face de moi, de la même façon, le regard vide croisant le mien. Son petit sourire, malgré sa beauté, est capable d’en séduire plus d’un, mais je commence à m’énerver sérieusement. Lorsque je fais mine de me rendormir, j’entends une petite voix, qui me dit :
– Alors Monsieur Max ! Vous ne me reconnaissez plus ? Ou bien vous faites semblant de ne pas me reconnaître ?
Je bondis de mon siège, la peur au ventre.
– Mais dites donc, Madame, je ne vous connais pas ! Comment savez-vous mon nom ? Auriez-vous fouillé dans mes papiers pendant mon absence ?
– Pour qui me prenez-vous ? Pour une voleuse ? reprend-elle d’un ton très calme. Je lis dans les pensées. Je sais qui vous êtes, je sais où vous allez, je sais beaucoup de choses sur vous. Alors je ne me permettrais pas de fouiller dans vos affaires, comme vous le dites.
– Pourquoi savez-vous beaucoup de choses sur moi ? Que savez-vous déjà ? Et qui êtes-vous ?
– Vous êtes Max Fournier ! Vous êtes détective privé. Et si je sais pleine de choses sur vous, parce que, je lis dans les pensés. Voulez vous que je continue ?
– Non ! Non ! Arrêtez ! Qui êtes-vous ? dis-je en la fixant droit dans les yeux.
– Je suis une simple passagère qui connaît beaucoup de choses.
– Je ne vous crois pas ! Ce n’est pas par hasard si vous êtes dans ce train et si vous savez tout sur moi. Vous pouvez me confirmer que vous connaissez tout sur ces passagers ?
– Oui, je le confirme, surtout quand la personne m’intéresse, comme vous. Mais vous avez bien raison, ce n’est par hasard que je suis dans ce train.
– Alors, en quoi puis-je vous intéresser ? Et que me voulez-vous ?
– Je ne veux rien de vous, Monsieur Max ; je vous demanderai un service mais un peu plus tard, répond-elle avec un sourire narquois… Ne soyez pas pressé, la route est encore longue ; quand le moment viendra vous serez informé.
Je pense tout de suite descendre à Négala, le prochain village et prendre un autre train pour éviter cette femme mystérieuse. Je referme à moitié les yeux en songeant que le prochain arrêt est dans quarante minutes et qu’il me faudra attendre deux heures trente dans ce petit village situé au fond de la savane…Cela risque de compromettre l’heure de mon rendez-vous.
– J’espère que vous ne descendrez pas au prochain village ? me demande la femme avec inquiétude.
Cette phrase interrompt ma réflexion.
– Pourquoi me dites-vous cela ? Il me semble que ma destination ne vous concerne pas ! J’ai la certitude que vous avez fouillé mes affaires ! Je vous signalerai au contrôleur et je porterai plainte contre vous !
– Je connais les hommes peureux de votre espèce et je sens que vous avez peur de moi… Alors pour éviter le trajet en ma compagnie, vous préférez descendre et attraper le prochain train prévu dans deux heures trente. Je sais tout sur vous, Monsieur Max, je sais même que votre destination est Bamako.
– Je vous en prie, Madame, qui êtes-vous ? Oui, effectivement, vous me faites peur ! Vous m’intriguez, je ne vous connais pas et vous savez tout sur moi. Oui, je me répète encore, j’ai peur de vous.
– N’ayez pas peur de moi, je ne vous veux pas de mal si vous coopérez bien avec moi.
– Coopérer avec vous ? Jamais ! Madame ! Et pourquoi devrais-je coopérer ? Je suis de passage dans cette région, je ne suis même pas originaire de l’Afrique et vous voulez que je coopère avec vous ? C’est impossible !
– Ça peut être possible, Monsieur Max. Comme vous, je ne suis pas Africaine, malgré la couleur de ma peau. Je suis de passage et vous pouvez parfaitement me rendre ce service.
Je suis un peu coincé et ne sais plus que dire. Je ne peux plus descendre au prochain village comme je le souhaitais. Que faire pour semer cette femme et son odeur persistante ? Je me demande s’il ne faudrait pas que j’aille m’enfermer dans les toilettes pendant quelques minutes. Peut-être à mon retour, me laisserait-elle tra

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