CE N EST QUE JUSTICE
258 pages
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CE N'EST QUE JUSTICE , livre ebook

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Description

« Le lieutenant Fidelis ouvre le bal. Et il ne fait pas dans la dentelle. Avec des balles perforantes de 6 mm, il fait mouche trois fois en quelques secondes. L’éclat de sang provoqué par l’explosion de trois crânes [...] pétrifie les trois autres rebelles encore vivants. Ils ne voient qu’un nuage rouge, aucun bruit, ce qui fait qu’ils sont complètement tétanisés, figés sur place. Mais pourquoi à ce moment le lieutenant Fidelis ne les achève pas ? Nous allons le comprendre tout de suite. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 janvier 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414297429
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-29743-6

© Edilivre, 2019
Dedicace

Dédicace spéciale à son Excellence Paul Biya : Courage dans le combat qui vous oppose aux ennemis du Cameroun que sont la nébuleuse Boko Haram et les sécessionnistes d’Ambazonia.


A tous mes frères qui nuits et jours sacrifient leurs vies au front pour que nous puissions vivre dans la paix.


A mes parents Louis Paul Njankouo et Marie louise Njapndounke


A mon épouse Mirabel Fotsap Sa’a
A mes enfants Paola Gerda, Eva Gabriela et Daniela Lea
Exergue

« Qu’elle soit nécessaire ou justifiée, ne croyez jamais que la guerre n’est pas un crime ».
Ernest Hemingway
(Pour qui sonne le glas)
Prologue
Cameroun, Région de l’Extrême-Nord
Zone militarisée de la localité d’Amchidé
Village tenu par la Nébuleuse Boko-Haram
Mardi 20 juillet 2015
16h10mn
– Halte ! Dit le Capitaine James Ngandeu.
Ensuite, il fait signe à la petite troupe de se coucher. Puis il demande au lieutenant Fidélis Anongu de prendre position sur l’arbre situé à deux mètres derrière eux sur la droite.
Quelques secondes plus tard, Fidelis ayant sorti ses jumelles.
– Alors Fidélis ?
– Je vous conseille de sortir vos jumelles et de regarder à 09h15 mon capitaine.
– Mais encore ?
– Nous sommes aux premières loges pour assister à des exécutions sommaires.
La capitaine James Ngandeu Commande Cette unité d’élite du Bataillon d’intervention rapide dénommée Cobra 6, dont la mission actuelle est d’exfiltrer un ingénieur pétrochimiste camerounais de la zone militarisée, le Docteur Ndam Christian, accompagné de son assistante le Docteur Sango Trishia.
Ils étaient déjà en route pour rallier leur point de rencontre où un hélicoptère allait les récupérer pour les ramener au QG du BIR à Maroua.
Le capitaine James Ngandeu laisse ses jumelles pendre et se retourne pour regarder ses hommes.
Ces derniers ont compris ce qu’il a l’intention de faire et les scientifiques aussi.
Et si les impressions qu’on peut lire sur les visages des soldats sont mitigées car les uns sont pour une intervention sur le site de ce massacre et les autres préfèrent qu’ils poursuivent leur chemin pour rallier leur point de rencontre comme prévu, sur les visages des deux scientifiques en revanche, les choses sont on ne peut plus explicites : il faut continuer ! Il faut continuer ! On ne peut pas s’arrêter ! On ne peut pas s’arrêter !!!
Réaction normale de la part de civiles qui en moins de 24 heures ont échappé à une mort certaine à au moins quatre reprises et qui n’aspirent plus qu’à une chose, revoir Yaoundé sains et saufs, et le plutôt possible !
– Si je peux suggérer…
– Taisez-vous, Docteur, et retournez à votre place.
Le capitaine Ngandeu a compris que le Docteur NDAM Christian allait pousser la hardiesse jusqu’à leur suggérer de partir, de ne pas se mêler de ce qui ne les regarde pas.
Hum ! Comme s’il y avait une guerre sur une portion du territoire camerounais qui ne les regarde pas !
Alors le capitaine NGANDEU réunit ses hommes pour un briefing.
– Bon ! Les gars, je sais que certains d’entre vous, ou même vous tous s’il se trouve pensent qu’on devrait s’en tenir à la consigne et poursuivre notre chemin, en laissant ces pauvres gens à leur triste sort. Ensuite on serait chez nous peinards, avec nos petites familles, nous disant que nous avons fait notre devoir, nous avons servi notre pays.
Je préfère vous dire tout de suite, je ne peux pas faire ça. Non, je ne peux pas. Alors je veux connaître vos avis, individuellement, car avant d’être le commandant du COBRA 6, je suis d’abord membre de la famille COBRA 6, car nous risquons nos vies chaque jour ensemble et peut être même qu’un jour nous mourrons ensemble.
Un long silence s’établit sur la petite troupe, observée et écoutée attentivement par les Docteurs Ndam Christian et Sango Trishia.
– Mon Capitaine, je me permets de dire un mot, dit le Sous-lieutenant Fru Ivo. Je sais que vous tous ici me prenez pour le leader de l’opposition (sourires sur toutes les lèvres, y compris les Docteurs, car on sait à qu’il fait allusion), mais je suis de ceux qui pensent que lorsqu’il y a des consignes, il faut les suivre… toute fois, mon capitaine sait que je le suivrai quoi qu’il en coûte, alors ce n’est même pas la peine de poser la question !
– Merci Ivo, dit le capitaine.
Le capitaine ballade son regard sur le reste de la petite troupe, attendant les réactions :
– Paré ! dit le Lieutenant Fidelis Anongu.
– Nous sommes encore là à discuter ? Dit l’adjudant De sévigné Njamen.
– Ne comptez pas sur moi… pour vous lâcher ! dit le Sergent Dylan Fifen.
– Si on vous a envoyé pour me décourager, vous avez tapé à côté ! Dit le Sergent Etan Mbane.
– Merci les gars, merci beaucoup. Notre devise : « Cobra 6, on entre 6, on sort 6 » reprennent en chœur et à l’unisson les 6 soldats.
Face à cette scène émouvante, six jeunes camerounais qui s’apprêtent à risquer leurs vies pour sauver celles de leurs compatriotes, l’émotion est au comble chez les deux médecins, l’émotion, mais aussi la honte ! Car en effet, si ça ne dépendait que d’eux, on aurait abandonné ces pauvres personnes à leur triste sort pour pouvoir ramener leurs deux petites vies à bon port. Réaction certes compréhensible, mais très peu honorable.
– Un par un, marquage à la culotte. On entre. Les médecins resteront sur place, l’arrière est sécurisé.
Et le cobra 6 se déploie.
Le lieutenant Fidélis Anongu rejoint l’arbre où il se trouvait avant ceci pour un double raison : il est tireur d’élite, donc il combattra à partir de cette position-là.
En plus, de cette position il pourra couvrir les arrières de ses camarades, et veiller sur les deux docteurs, au cas où les « prussiens » venaient à rappliquer.
– Fidelis, le topo.
– Nous avons un élément au Centre de la Cour, un autre à 09h15 tenant une kalach et une machette pendue à sa ceinture, un autre au niveau de la case située juste à l’est du puits. Un autre à l’intérieur de la maison, je pense en train de violer une dame (rictus d’horreur de la part du Docteur Sango Trishia), deux en train de discuter sous le prunier juste devant la case, et le reste de la troupe, huit hommes au total groupés à la sortie du village, en train d’exécuter des villageois, les uns après les autres, au minimum cinquante otages assis, si j’en crois mes mauvais yeux. Oh mince !
– Quoi Fidélis ?
– Je vois six autres entrer dans le village, côté opposé à la case centrale, manifestement ils reviennent de la chasse car ils ont un trophée… une tête fraichement coupée !
– Oh mon Dieu ! S’exclame au même moment le Docteur Ndam et le Docteur Sango.
– Tu peux les avoir Fidelis ?
– Je les avais choisis avant même d’en parler mon Capitaine !
– Ok. Quant à nous autres, c’est marquage à la culotte, un contre un. Chacun choisit une cible, moi j’aurai les deux sous le prunier et on se retrouve à partir de maintenant, synchronisez vos montres, dans… une minute et 20 secondes à l’extrémité du village pour traiter le cas des huit exécuteurs. Top c’est parti !
Le Lieutenant Fidelis ouvre le bal. Et il ne fait pas dans la dentelle. Avec des balles perforantes de 6 mm, il fait mouche trois fois en quelques secondes. L’éclat de sang provoqué par l’explosion de trois cranes, tel un magma en fusion, pétrifie les trois autres rebelles encore vivants. Ils ne voient qu’un nuage rouge, aucun bruit, ce qui fait qu’ils sont complètement tétanisés, figés sur place. Mais pourquoi à ce moment le Lieutenant Fidelis ne les achève pas ? Nous allons le comprendre tout de suite.
En fait, ce qui se passe est l’effet recherché par le Lieutenant Fidelis. Peu à peu les trois rebelles recouvrent leurs esprits, et regardent dans la direction d’où sont venus les coups de feu, puisqu’il est facile de connaître cette direction en voyant sur quelle partie de leurs corps ont été touchés leurs compagnons. Les trois rebelles regardent droit devant eux, au même moment qu’ils font le geste de soulever leurs katach.
Ils n’en auront même pas le temps.
Pioup-pioup-pioup.
Le silencieux crache trois fois, et c’est un amas de corps, groupés au même endroit qu’on voit en ce lieu où à peine deux minutes plus tôt, six rebelles revenaient d’une expédition punitive avec une tête fraichement coupée. Maintenant, en fait de têtes, ça en fait sept !
Dans le même intervalle, le reste de la troupe cabra 6 a achevé la phase 1, car il fallait agir de manière synchronisée à partir de l’entrée en matière du Lieutenant Fidelis pour bénéficier de l’effet de surprise. Les huit exécuteurs ne comprennent même pas ce qui se passe. Ils constatent juste qu’au lieu d’être huit, hormis les otages, ils sont maintenant treize, que les cinq nouveaux venus les tiennent bien en joue et que contrairement à eux, les nouveaux venus sont bien en tenue de l’armée, parés de la tête aux pieds.
Cette tenue sombre !!!
L’uniforme du BIR !!!
Pour eux c’est l’horreur !!!
En moins de cinq secondes, il n’en reste plus un sur ses pieds. Le Capitaine James demande alors aux otages de quitter les lieux car d’autres rebelles vont probablement revenir.
Deux heures plus tard, la petite troupe est au point de ralliement. Le Docteur Trishia s’approche du capitaine James et lui dit :
– Merci mon Capitaine
– Pourquoi me remerciez-vous Docteur ? En vous ramenant je n’ai fais que mon devoir !
– Je ne vous parle pas de ma petite vie qui il y a encore quelques heures était ma seule préoccupation, mais de toutes ces vies que vous avez sauvées aujourd’hui.
– Une fois de plus, Docteur, je n’ai fait que mon devoir !
Puis c’est le bruit d’un Hélico qui se rapproche.
Quelques minutes plus tard, tout le monde est à bord de l’h

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