Cendrillon en Louis Vuitton
292 pages
Français

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Cendrillon en Louis Vuitton , livre ebook

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Description

Allyssa est une jolie jeune fille habitant à Saint-Tropez. Elle croit aux contes de fées et pense que le beau Brian est son âme sœur, mais leur amour fou devient impossible. Elle se réfugie alors dans le monde de la nuit et du luxe avec ses amies. Allyssa voit les gens autour d’elle se dégrader et tente de résister aux tentations. On participe ainsi à ses coups durs et injustices, on perçoit les difficultés de la société actuelle régnée par la consommation, et l’envers du décor de nos rêves provoquant la désillusion des jeunes. Ainsi, par ce roman didactique, à travers les aventures d’Allyssa et de ses amies, nous découvrons une morale et une histoire inspirées de faits réels, bouleversant les romans à l’eau de rose pour laisser le lecteur dans une réalité propre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 juin 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332766915
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-76689-2

© Edilivre, 2015
1.
« Allyssa ? Allyssa ! Lève-toi ! Tout le monde nous attend, on doit partir !
– Hein ? Quoi ! Mais il est quelle heure ?
– Onze heures ! Le bus est là dans vingt minutes !
– Mais…
Claris s’en va sous la douche, tandis que je n’arrive même pas à ouvrir les yeux, mes membres sont lourds et, aïe, le mal de crâne ! J’essaie en vain de me souvenir de la soirée de la veille, en observant le plafond blanc de la chambre d’hôtel.
Mais j’ai comme l’impression que l’on m’a assommée dans la soirée et que je me réveille à peine. Je pose mes mains sur mes tempes, qui battent tel un tambour.
– Mais qu’est-ce qu’il s’est passé hier soir ? Je ne me souviens de rien ! m’écriai-je.
– Eh bien, après le bar on est passés à l’hôtel pour chercher Pablo et toi t’es rentrée dormir…
– Oh, non… C’était notre dernière soirée ici, je devais voir Justin à la boîte et je suis rentrée dormir ? dis-je en me rasseyant sur le lit tout en m’apercevant que je suis habillée avec ma robe de soirée et que mes jambes sont toutes sales.
– Oh non… dis-je encore, en retombant sur le lit. Mais qu’est-ce qu’on a fait ? !
Claris sort de la salle de bain, la serviette enroulée autour de sa mince silhouette et dit, en se précipitant sur son sac, ses longs cheveux châtains tombant sur ses genoux :
– Heu… Rappelle-toi tout ce qu’on nous a offert comme verres de tequila au bar… Bon, allez Ally, dépêche-toi !
Il est vrai que ma mémoire devenait défaillante à partir du moment où l’on était allé dans un bar en début de soirée et où des jeunes Italiens nous avaient offert des chopes de tequila…
Claris sort précipitamment de la salle de bain et pousse un grand soupir en voyant l’état de la chambre que l’on doit rendre dans dix minutes ! Je me lève alors difficilement, entre dans la baignoire, enlève ma robe que je pose à terre puisque, de toute manière, elle est sale, et j’ouvre le robinet. Je commence à frotter toute cette crasse dont je ne connais pas la provenance. L’eau se coupe, on frappe à la porte, une voix crie : « Señoras y señores, usted debe irse ! »
– Mais qu’est-ce qu’il se passe, il n’y a plus d’eau ? ! Oh non, mais ce n’est pas possible ! Claris, demande à ce type ce qu’il se passe, s’il te plaît !
Elle ouvre la porte d’entrée et lance :
– Por favor Señor ! Heu… La agua ! No agua por que ? Señor ! Rohh… Excusez-moi, pourquoi il n’y a plus d’eau ?
– Ils coupent tout pour nous faire partir, dépêchez-vous, ils sont tous en bas en train de partir ! lance une voix depuis le couloir.
– T’as entendu, Ally ? dit Claris en refermant la porte.
– Oui, mais comment je vais faire ? Là je suis toute pourrie et… Oh non, je ne peux pas me laver les dents ! dis-je en pleurnichant.
Je sors alors de la baignoire et ouvre le robinet du lavabo en ayant drôlement espoir que ça ne soit que les douches qui soient coupées… Un filet d’eau sort, suivi de quelques gouttes et enfin, plus une seule. Je me sèche et enfile avec dégoût mes habits, me recoiffe et essaie de rafraîchir mon maquillage. Claris pleurniche devant notre chaton. Quelques jours plus tôt, lorsqu’on se promenait dans la grande avenue de Barcelone, nous avions repéré un petit chat qui miaulait désespérément à l’intérieur d’un scooter, entre le garde-boue et la roue ! Alors, nous l’avions sauvé difficilement de cet endroit dont nous ignorions comment il avait pu s’y introduire, puis nous l’avions gardé secrètement dans notre chambre d’hôtel, mais il était tout autant interdit de l’amener en France. À la sortie de l’hôtel nous le laissons donc, avec un déchirement au cœur, à une vendeuse de la boutique d’en face.
Le bus ayant démarré, quelques kilomètres plus loin Claris s’est mise à vomir dans un sac en plastique, ce qui m’a donné à mon tour un mal de cœur me rappelant tout ce que j’avais pu boire la veille, mais je m’efforçais, comme je pouvais, de tenir bon.
Le trajet jusqu’à la France fut long, je regardais les photos prises avec l’appareil de Claris. On nous aperçoit sur la plage, sur des jet-skis, dans les rues de Barcelone, dans les boîtes de nuit avec nos amis, et je tombe alors sur la soirée d’hier jusqu’à ce que cette fille, qui était moi, le devienne de moins en moins. Elle rigolait, puis était à terre devant le bar en train de se faire relever par le bras, puis elle était contre le mur du bar avec une femme qui lui tendait son talon qu’elle avait perdu, ensuite elle était bras dessus bras dessous avec Claris dans la rue en train de marcher en riant, puis il y avait les copains de Justin, puis elle était à genoux par terre dans le couloir de l’hôtel, et complètement allongée devant une porte, assise avec un inconnu qui lui parlait, puis encore avec Claris, puis c’était Claris à la boîte, Claris aux toilettes…
Bref, heureusement que l’on était dans un autre pays, car une telle chose n’est pas tolérable devant les gens que l’on connaît ! Même si ces derniers temps ma vie n’était faite que d’amis et de sorties, là c’est la sonnette d’alarme qui m’informe qu’il faudrait peut-être que j’envisage de me prendre en main.
Le père de Claris nous dépose devant leur immeuble, cela fait plus de huit heures que je rêve de ce moment, afin de rentrer chez moi me laver, manger et dormir !
J’aperçois au loin une silhouette à côté de ma voiture. Mon petit ami est là avec un bouquet de fleurs. Je lâche alors mes sacs et viens à lui en courant pour le prendre dans mes bras. Mais il se trouve que ce n’est que dans les films que les couples s’enlacent amoureusement tout en s’embrassant, car il me jette le bouquet à la figure et lance :
– Ça va ? C’était bien avec ce type ?
Même si je sais ce dont il s’agit, je réponds machinalement :
– Quel type ?
Il sort alors son portable et me montre la photo de Justin.
– Ben oui, c’est un mec avec qui j’ai seulement sympathisé. Pourquoi, qu’est-ce qu’il y a ?
– Des copines à moi t’ont vue l’embrasser, Ally, alors arrête de me prendre pour un demeuré, déjà que j’ai toujours eu des doutes sur toi… Mes copines sont des amies d’enfance, alors il n’y a pas de raison pour qu’elles me mentent, je veux juste entendre tes excuses.
Il est vrai que nous étions parties avec Claris à Barcelone et il a fallu que, même dans un autre pays, certaines de nos connaissances y soient également. Mais là-bas je m’en foutais et, voulant croire à une liberté infinie, j’avais flirté avec Justin, un parisien. En cet instant, je crus rêver, enfin plutôt faire un cauchemar, mais il était prêt à me pardonner ? Non, déjà que je l’avais trompé plusieurs fois en un an de relation, il fallait que je m’avoue que je ne l’aimais pas ou que je n’étais pas prête, alors que lui m’aimait au point de me pardonner de le tromper. Il fallait mettre un terme à ses souffrances, car c’était malgré tout un homme trop bien pour mériter cela.
– Oui j’avoue, Nathan, je suis désolée, je ne sais pas ce qu’il m’a pris ce soir-là. En plus il habite à Paris, donc ça n’avait aucune signification. Je le regrette, mais ce n’est plus possible entre nous après ça et après toutes les histoires que l’on a eues déjà, on ne pourra pas vivre tranquillement avec cela sur la conscience, et tu ne le mérites pas. Je suis vraiment désolée…
Voulant éviter l’épisode des pleurs ou des insultes, je pris alors mes sacs, les mis dans ma voiture, allumai le contact, et je suis partie en le laissant là.
Je traverse la maison, il fait nuit et étrangement froid. Je ne sais pas pourquoi, je ne trouve personne, pourtant il m’a semblé entendre mon père se disputer avec mon ancienne belle-mère. C’est impossible, elle s’est suicidée sous mes yeux, il y a des années, avec un pistolet. Un frisson me traverse, je retourne sous ma couette. J’ai peur et n’arrive pas à fermer les yeux. J’entends un bruit dans le couloir. Je lève la tête, j’ai oublié de bien fermer ma porte. Je soupire mais j’ai la flemme d’aller la fermer. J’entends la voix de ma belle-mère qui m’appelle. Je me retourne encore et je la vois là, accroupie, entre la porte et mon lit, je suis terrorisée. Elle est là, le visage sombre avec ses cheveux bruns devant les yeux, les mains levées vers moi avec les doigts en forme de crochets. Elle répète sans cesse mon prénom sur un ton de vengeance. Mon cœur s’emballe à bientôt me traverser la poitrine mais je suis comme paralysée face à cette horreur, puis elle se jette sur moi.
Je me réveille en sursaut. La lumière transperce les volets de ma porte-fenêtre. Je me retourne en me frottant les yeux. La porte de ma chambre est fermée.
Mon père entre en furie dans ma chambre.
– Allyssa, il y en a marre maintenant ! Tu as dix-neuf ans et tu ne fais rien ! Tu n’as pas de travail ! Tu te lèves à midi tous les jours ! Et en prime tu n’aides personne ! Tu dégages de la maison maintenant !
Il hurle et me tire du lit en me poussant vers la porte-fenêtre.
– Quoi ? dis-je, les yeux ronds, en espérant crûment à un second cauchemar. Mais qu’est-ce qu’il te prend ? ! Je n’y suis pour rien si je ne trouve rien ! Et tu ne m’aides pas non plus ! J’en ai marre d’être exclue de cette putain de famille, alors que j’ai toujours dû me débrouiller toute seule ! Pas de soucis, je me barre pour chercher mieux ailleurs !
– Quand on veut on peut, Allyssa ! Fais tes sacs et va-t’en ! On en a marre de ta nonchalance !
Il claque la porte de toutes ses forces. Je prends mes sacs dans mon placard, la haine me brûlant les veines, et les remplis de n’importe quels habits.
Il est vrai que ma vie est totalement instable. Un jour je suis heureuse d’être libre et d’avoir plein d’amis, puis un jour je me sens triste et seule sans savoir où aller.
De plus c’est la rentrée,

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