Cette année... Le printemps est doux...
170 pages
Français

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Description


Portrait d'un jeune adulte des années 60


Fin des années 60, une seconde terminale dans un internat mixte : c’est le début d’une nouvelle grande aventure pour Rémi ! C’est le passage entre l’enfance, insouciante et parfois naïve, à celui de jeune adulte et sa découverte de la vie sous toutes ses formes. C’est un nouveau monde qui s’offre à lui, avec son lot de saveurs féminines, d’amour, d’amitié, de drôleries, de déceptions, de joies et de mensonges...


La vie continue, les années passent, mais le destin, quant à lui, ne s’arrête jamais.


Un ouvrage humain et prenant, conté par une plume élégante et attachante, un ouvrage que l’on veut serrer contre soi, résonnant en nous tel un hommage puissant de nos souvenirs.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 janvier 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9782381533643
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cette année… Leprintemps est doux…
Le parcours d’un ado avec les femmes

La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à lademande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeurtiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité
Gérard GALVEZ

Cette année le printemps est doux

Le parcours d’un ado avec les femmes
Ledésir ne sème ni ne moissonne, ne succède qu’àlui et n’appartient qu’à lui. Il se désignecependant comme le créancier absolu.
René Char
Prologue
Juillet 1958
Une douzaine dejoyeux et gracieux enfants courent, se poursuivent en criant au bordde la rivière, fort peu surveillés par deux jeunesfilles étendues sur de grandes serviettes de plage. Elleséchangent quelques paroles de temps à autre au rythmeindolent de la léthargie qui succède à undéjeuner un jour d’été.
N’allez pas àl’eau ! Si vos maillots sont trempés, je le diraià vos mères.
L’injonction,émise sans grande conviction, mais par la nécessitéde faire preuve d’un semblant d’autorité vient dela plus brune des deux adolescentes. Un des enfants est sa sœur.
Le frèrecadet de l’autre jeune fille, indiscipliné, car élevédepuis longtemps par une mère débordée et unesœur insouciante, a déjà mouillé sespieds, il se moque de la règle des trois heures imposéessans baignade après un repas. Sa splendide grande sœuraurait volontiers laissé tous ces gamins s’adonner àdes jeux aquatiques, vu qu’à cet endroit ils ont piedpartout et que l’eau est plutôt tiédie par sonlent écoulement sur les galets de cette immense plage. Il n’ya aucun risque de refroidissement ni d’engloutissement au seind’une eau profonde et glacée. De plus, la demoisellesouffre de la chaleur et aurait bien aimé qu’on vienneun peu plus tard au bord de l’Ayguière, voire pas dutout. Sa nature est devenue casanière depuis que son pèreest parti. À quatorze ans, elle s’est peu à peuisolée des plaisirs et de l’enrichissement que peuventprocurer le monde extérieur et les relations avec les autres,surtout lorsque les autres sont nombreux. Elle se laisse entraînerpresque à regret, parce que son amie la pousse, vers desplaisirs recherchés par la jeunesse. Elle est ce que lesgarçons appellent une fille bien foutue, elle le sait, maiscela ne la flatte pas.
Les parents et lesvoisins leur ont confié une piaillante marmaille, heureux etsoulagés de la garde des petits par ces deux adolescentesserviables. La sieste des parents au calme, à deux, seprésente bien.
Les abords immédiatsde la rivière étant rocheux et caillouteux, il n’ya aucun parasol à disposition, en installer un se serait avéréune corvée fastidieuse, peu vouée au succès etinefficace en cas de vent. Seul un large chapeau de paille couvre levisage et un peu les épaules de la jeune fille. Sa peau, àpeine protégée par un bikini, prend par endroits uneteinte oscillant entre rose et vermillon. Les galets aussi ne luiconviennent pas, elle recherche sans arrêt une position plusconfortable et ne la trouve pas. Elle sait cependant oùtrouver du gravier, plus fin, plus accommodant, presque du sable.Aujourd’hui, en arrivant, elle a noté qu’il suffitde s’écarter du lit de la rivière.
Je n’en peux plus, ilfait trop chaud. Je vais me mettre à l’ombre pour lire.
Elle ajuste lechapeau sur ses cheveux châtains, se lève, récupèresac et serviette et va s’installer à quelque quinzemètres de là, à l’abri du soleil, derrièreune petite haie de buissons. Peut-être même pourrait-elleallumer une cigarette sans se faire voir du frangin qui pourrait ladénoncer. La place est très bien choisie pourl’agrément d’une lecture à l’ombre,mais malcommode pour la surveillance d’une bande de garnements.Elle s’en moque et ouvre une revue en commençant desavourer le peu de fraîcheur produite par un légercourant d’air à l’ombre et la proximité dela rivière.
Son amie, demeuréeseule, commence de somnoler et redoute de s’endormir tout àfait puis d’hériter d’un bon coup de soleil. Ellese décide à son tour à quitter la fournaise et àvenir rejoindre la liseuse. Elles partagent une clope en guettant lespetits.
Lorsqu’ellessont enfin allongées, la demoiselle au chapeau ne peutcontinuer sa lecture. Alors que son amie sommeille, elle ne parvientpas à s’intéresser à sa revue ni àsombrer dans la douce torpeur habituelle. Elle est contrariée.Elle ne comprend pas pourquoi elle ressent autant la chaleur tout enétant à l’abri du soleil. Elle frotte légèrementses cuisses l’une contre l’autre. Ce mouvement faitsurgir une blancheur vite dissipée sur l’incarnat de sescoups de soleil qui ont commencé d’apparaître laveille sur cette même plage. Après avoir hésitéun instant à se mouiller les jambes et les bras à larivière, ce qui aurait offert un signal malvenu aux enfants,elle tire un tube de crème solaire de son grand sac et ajouteune couche à celle dont elle a déjà enduit sapeau en arrivant. La fraîcheur du produit lui procure unesensation agréable.
Quand elle est bienbadigeonnée, elle est assise et regarde vers le groupe desenfants. Ils se sont tous allongés en formant une étoile,les jambes à l’extérieur d’un cercle oùleurs têtes, au centre, se touchent presque. Ils bavardent etrient. Ils ne vont pas à la rivière. Tout va bien. Sonregard se porte enfin sur sa voisine dont le soutien-gorge bâilleet offre à la vue un superbe sein tout rond avec une aréoleet un téton rose tendre. Elle ajuste doucement le bonnetimpudique et l’idée lui vient d’oindre son amie decrème.
Le contact frais surson ventre fait ouvrir les yeux de la jeune assoupie. Ayant d’abordcru à une mauvaise blague, elle en vient à sourire, serelève un peu et constate ce que Chapeau a remarqué :les enfants sont sages et ne peuvent les voir depuis leur rond, leurétoile. Personne d’autre n’est visible alentour etles mioches sont assez loin. Alors elle s’abandonne.
L’applicationde crème est depuis quelque temps un prétexte demassage qui, pour l’une ou l’autre, s’égarevers des caresses. Habitude délicieuse qu’elles ontprise depuis que la mère de Chapeau a investi l’appartementvoisin et que les deux adolescentes ont sympathisé. Ellesfréquentent la même classe, sont inséparables,dorment souvent l’une chez l’autre. Les filles ensemblene présentent pas de danger.
À l’instantoù une main se faufile sous un élastique, le petitfrère de Chapeau s’aperçoit que les grandes ontdisparu, qu’elles ne les surveillent plus. Il retire sonmaillot de bain et va se mettre à l’eau. Maillot sec,pas de preuve. Les garçons, l’un après l’autre,le suivent dans la même tenue. La première des fillesqui ose se dénuder est la sœur de la grande caresséeà l’ombre. Tous se baignent nus et en silence pour nepas attirer l’attention.
Lorsqu’ilsamorcent le retour à la berge, leur première réactionest de se cacher un peu avec les mains ou avec une serviette. Puisils ignorent les regards. Une fois essuyés et séchés,ils enfilent les maillots de bain et reconstituent leur étoiled’enfants en vacances. Ces petits ont à peu prèsle même âge, presque tous sont nés la mêmeannée. Les deux aînés ont neuf ans.
Un des enfants s’estéloigné du bord de l’eau et de ses amis, car, endehors d’un pipi possible en immersion, ce qu’il veutfaire nécessite un isolement. Il se déplace presquesans bruit sur les galets brûlants vers la zone arboréeet buissonneuse au-delà de la plage. À l’ombre etdans la discrétion, il peut enfin se soulager. Une fois sonbesoin terminé, il lui semble entendre des gémissementsprovenir depuis le petit refuge des grandes. Il se rapproche de lasource d’un son qu’il imagine être une plainteproduite par une blessure ou un chagrin. Et il voit une des deuxgrandes se plier en exhalant des sons comme généréspar une grande souffrance. Mais il voit une main en train de luicaresser le ventre, ce qui l’intrigue beaucoup. Il ne comprendpas pourquoi un geste de douceur peut être responsable d’uneplainte.
Son observation estcourte, car il entend qu’on le cherche, qu’on l’appelle :
Ré..é..mi..i.!Ré..é..mi..i.!
1 -Comparaisons
Octobrenovembre 1967
Le lycée deBézons sur Ayguière où j’arrivais étaitabondamment pourvu en filles, au point que j’eus l’impressionqu’elles étaient majoritaires. Ce n’étaitqu’un effet de fascination, car il y avait des garçons,bien entendu, des garçons qui, comme moi, n’étaientpas insensibles aux charmes et à la fraîcheur desfilles. Il y en avait de trè

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