Chronique égocentrique d un vieux gugusse épargné par LE VIRUS
178 pages
Français

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Chronique égocentrique d'un vieux gugusse épargné par LE VIRUS , livre ebook

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Description

La « chronique égocentrique » d’Enrico Rhôna n’a aucune prétention scientifique ! Plus modestement son récit reflète la vision de cet événement historique que fut le confinement par un retraité curieux et espiègle, vissé à sa radio et collé à sa télévision ou à son smartphone quand il n’était pas plongé dans la lecture des journaux quotidiens ou des magazines. Jour après jour jusqu’au 11 mai, terme officiel de « l’épreuve », il a donc rédigé son bulletin de santé mentale entre deux promenades dûment autorisées par le Gouvernement. L’expérience fut d’autant moins pénible qu’il réside en bord de Méditerranée et qu’il a eu la chance d’être épargné par l’horrible « détresse respiratoire ». C’est toujours le cas et c’est pourquoi en mettant le point final à son journal, rigoureux sur les faits et malicieux dans leur interprétation, il a pensé qu’il pourrait être partagé. Que des lecteurs s’y retrouveraient au fil des pages et que, d’indignations légitimes en digressions surréalistes, ils en apprécieraient autant le bon sens que le non-sens…

Informations

Publié par
Date de parution 27 juillet 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312074962
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chronique égocentrique d’un vieux gugusse épargné par LE VIRUS
Enrico Rhôna
Chronique égocentrique d’un vieux gugusse épargné par LE VIRUS
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Les droits d’auteur de cet ouvrage seront intégralement versés à l’Institut Pasteur pour la recherche médicale.
Illustration de la couverture : Iximus de Pixabay ( DR )
© Les Éditions du Net, 2020
ISBN : 978-2-312-07496-2
À toutes les victimes directes ou indirectes
du virus Covid -19, à leur famille et leurs amis.


À tous les soignants
et à toutes les personnes
qui par leurs compétences,
leur courage et leur générosité
ont diversement contribué à lutter
contre la pandémie du coronavirus.


À tous mes proches qui ont accompagné
avec patience et tendresse mon confinement

« L’humour renforce notre instinct de survie
et sauvegarde notre santé d’esprit »
Charlie Chaplin
« L’humour est presque
toujours la colère maquillée. »
Stephen King
Prologue dans le strict respect de la distanciation éditoriale
Je n’ai aucune compétence médicale, et le 11 mai 2020 je n’avais toujours pas été infecté par le Covid-19. Dieu soit loué, s’il existe ! La logique voudrait donc, pour ne pas ajouter à la panique et à la confusion ambiante, que je m’abstienne de donner mon avis sur cette terrible et inédite pandémie qui en un trimestre a provoqué de par le monde la mort de plus de 400 000 personnes si l’on veut bien se contenter pour l’heure des chiffres officiels. C’est mon cas, car je ne suis pas du genre à voir le mal partout ni à déplorer en permanence « qu’on nous cache tout »…
Dès lors, si je n’ai pas l’esprit contestataire et l’âme noire, pourquoi ne pas rester sagement dans la majorité silencieuse et « confineuse » ? Pourquoi vouloir ajouter une « chronique égocentrique » a tout ce qui a déjà été dit, écrit et déclaré par d’éminents épidémiologistes, d’opiniâtres urgentistes, de courageuses infirmières et par tous les autres soignants ou non-soignants qui ont permis de gagner « la guerre sanitaire » ? Un infini et sincère « merci » eut suffi !
Oui, mais voilà… Pour méritants qu’ils soient tous ces fantassins masqués des hôpitaux, ces soldats de l’ombre des services publics ou des commerces vitaux, tous s’ils ont été acteurs de la tragédie, en première, deuxième ou troisième ligne, n’en ont pas été les spectateurs lointains parfois déboussolés et souvent stupéfaits. Leur vision au plus près de la pandémie sera précieuse aux historiens qui, demain ou après-demain, relateront cet épisode marquant de l’histoire de l’Humanité, mais les témoignages de ces milliers de sauveteurs, professionnels ou bénévoles, volontaires ou réquisitionnés, ne permettront pas de peindre la totalité de la fresque restituant la bataille déjà légendaire contre le coronavirus. Se borner à la seule représentation de ces héros reviendrait à se priver d’un arrière-plan peuplé par les individus de mon acabit, admiratifs certes mais surtout inactifs et parfois dubitatifs. Or des citoyens de mon genre il y en a eu des millions (probablement 90 % de la population française) et tous ont traversé cette période d’apeurement et de confinement avec des sentiments divers. Certains louables, d’autres moins…
C’est donc pour fournir aux historiens, aux sociologues et aux philosophes désœuvrés ce « ressenti d’un anonyme » qui leur permettra de coloriser le fond de leur tableau que j’ai décidé – très immodestement – de leur livrer ce journal des plus banals qui soient. En m’interdisant de le corriger ou de le récrire à postériori pour lui conserver sa spontanéité et garantir sa sincérité. Au risque de laisser traîner, au fil des pages, quelques « informations » qui s’avèreront finalement erronées et d’autres stupidités plus ou moins assumées.
Avec la seule prétention de ne faire entendre qu’une timide voix parmi des milliers d’autres qui s’exprimeront sur le sujet, ce livre de bord d’un immobile relate donc naïvement la soixantaine de jours de la vie d’un sexagénaire qui a passé son temps à respecter les consignes gouvernementales, à écouter les « sachants » à la radio, à les regarder s’étriper à la télé, à lire leurs digressions plus ou moins futuristes dans les journaux et les magazines… Et accessoirement à faire du vélo ou de la marche, voire des confitures, en attendant impatiemment que la triste plaisanterie de la pandémie soit la plus courte possible ! Étrange printemps dans la vie d’un homme qui a en vu éclore beaucoup mais qui n’a jamais trouvé, vers la mi-mai, les jasmins si enivrants, les cerises si juteuses, les hirondelles si graciles. Et si bienvenues…
Carnon - Plage , le 11 mai 2020
J EUDI 5 MARS 2020 « I NEXORABLE », LE P RÉSIDENT A BIEN DIT « INEXORABLE » !
Pour être totalement honnête avec les rares survivants qui tomberont – un jour peut-être ? – sur ce journal approximatif d’un hypocondriaque moyen j’ai commencé à tendre une oreille tremblante aux médias qui nous bassinaient depuis quelques semaines avec les Chinois bouffeurs de pangolins ou de chauves-souris dans la soirée du 5 mars 2020. Ce jour-là le Président Macron a invité une prestigieuse tablée de scientifiques pour nous balancer en guise de dessert que « l’épidémie du Coronavirus était de toute façon inexorable. » Et que s’il avait réuni une petite vingtaine de spécialistes de la spécialité « c’était pour essayer de stopper l’arrivée de l’épidémie, ensuite pour la ralentir. »
Ah bon, la ralentir simplement ? Même pas l’éradiquer. Pour le chômage, les insultes sur les réseaux sociaux, le racisme des uns, la cupidité des autres et cent autres fatalités qui accablent notre beau pays, on veut bien admettre une certaine impuissance, résignés que nous sommes ! Mais là, se déclarer quasiment incapable de soigner une vague grippe exotique, à ce qu’on nous raconte à longueur d’émissions, il y a de quoi s’interroger. Ce que je commence à faire, me persuadant que si les éminents professeurs de virologie ont su garder leur juvénile esprit de carabins ils n’ont quand même pas osé le trimballer jusqu’au Palais de l’Élysée.
Bref , il faut prendre l’affaire au sérieux d’autant que cette rencontre entre le Président et les éminents médecins s’est conclue par cet aveu déprimant d’un des participants : « Certains laboratoires travaillent sur de vieilles molécules qui peuvent agir contre ce virus… En revanche il n’y aura pas de vaccin avant de très nombreux mois. » Résumé de la situation après cette révélation désespérante : pendant que les chercheurs vont s’activer à faire leurs fonds des tiroirs et à mélanger leurs éprouvettes, il est implicitement conseillé aux Français de remplir leurs placards ! Vieux réflexes d’une nation qui a toujours la hantise des tickets de rationnement en dépit des sept décennies écoulées depuis la Seconde Guerre mondiale…
Des chiffres et des êtres N o 1
– 3 281 morts dans le monde 95 265 infections.
– 7 morts en France, 423 personnes contaminées.
– 16 cas de contamination en Occitanie. Aucun décès.
V ENDREDI 6 MARS 2020 M ILAN FIGÉ COMME P OMPÉI 79 ANS APRÈS J ÉSUS -C HRIST ?
Pour l’instant tout va « presque bien » sous le soleil, mais j’ai quand même eu des insomnies. Il ne fait pas dans la nuance le petit Macron , il fout même carrément les jetons avec son aréopage de toubibs alarmistes. En indécrottable sceptique face aux discours politique j’émets des doutes au réveil pour me rassurer. « Ben t’as tort ! me lance au visage en évitant de postillonner mon premier interlocuteur du vendredi. On entre en guerre et elle va être mondiale ! T’as pas encore compris, abruti ? Cette fois Macron il ne cherche pas en nous enfumer… » Que répondre à ce proche qui n’a jamais été un inconditionnel du sémillant Président mais plutôt un arrogant pourfendeur du « vieux monde » ? Je dois admettre que la Terre entière effectivement commence à tousser. Dramatiquement . Après la Chine , la Corée , l

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