La neuvième vie du chat
130 pages
Français

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La neuvième vie du chat , livre ebook

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Description

Un "chat" qui a beaucoup vécu


Au moment où elle s’apprêtait à rentrer chez elle après sa journée de travail, Céline Leray a été kidnappée avec sa voiture par deux faux auto-stoppeurs. La voilà embarquée dans un long périple à travers la France, dont elle ignore la raison d’être et les finalités, jusqu’à un refuge isolé dans les Pyrénées espagnoles où semble provisoirement s’achever son équipée...



« Et à présent, où en était-elle ? Le tableau n’était pas tellement brillant : elle était à des centaines de kilomètres de sa famille, elle avait un cadavre dans le coffre de sa voiture et elle s’était donnée à un gangster, un trafiquant de drogue, un tueur, elle ne savait même pas au juste ».



Mais l’aventure est loin d’être terminée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 juillet 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782381531403
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demande et pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité
 
Florence LEVET
 
La NeuviÈme vie du Chat
 
 
 
 
 
 
 

 
Du même auteur
 
 
Un hiver au bord de la mer, Nombre7 éditions, octobre 2019.
Deux fois disparue, Nombre7 éditions, janvier 2019.
Jours de brouillard , Nombre 7 éditions, août 2018.
La maison de l’escalier , Nombre7 éditions, août 2018.
Les deux maris du docteur Marchadier , Nombre7 éditions, août 2018.
Une vie pour une autre , Nombre7 éditions, janvier 2018.
Une terre de cailloux et de soleil , Nombre7 éditions, janvier 2018.
Les cousins Bruneau , Nombre7 éditions, octobre 2017.
Des orages et des loups , Nombre7 éditions, octobre 2017.
Le reflet insolite de la robe émeraude , Nombre7 éditions, octobre 2017.
 
I Deux auto-stoppeurs
Vers huit heures et demie ce mardi, Céline Leray reprit sa petite Renault garée au bord du trottoir pour rentrer chez elle, comme tous les soirs, après avoir visité sa dernière malade. Son métier d’infirmière à domicile qu’elle exerçait depuis un an maintenant ne lui laissait guère de loisirs, aussi avait-elle choisi de demeurer encore un peu chez ses parents, dans cette banlieue parisienne où elle avait passé son enfance, avant d’organiser sa vie de façon plus personnelle. Comme elle était la fille unique d’un couple relativement âgé, cette solution avait paru très naturelle et d’ailleurs elle procurait à l’une comme aux autres une entière satisfaction. Céline se déchargeait des soucis matériels sur sa famille et, en échange, elle apportait à ce couple de retraités modestes un complément de ressources et une affectueuse présence quotidienne.
Une vingtaine de minutes plus tard, la voiture de la jeune femme quittait la grand-route et s’engageait dans la voie secondaire qui, quelques kilomètres plus loin, longeait le lotissement où ses parents possédaient un pavillon. Il faisait nuit noire et le temps était glacial en ce début de novembre.
Elle n’avait pas fait la moitié du chemin lorsque, dans une ligne droite, à un endroit un peu isolé au milieu des arbres, une silhouette se profila dans la lumière de ses phares. Elle ralentit, distingua une femme qui faisait des signaux avec une lampe de poche et une forme indistincte sur le bas-côté. Elle freina, la femme se jeta au-devant du véhicule pour venir à sa portière. Céline fit coulisser sa vitre latérale et questionna : Qu’est-ce qui se passe ? Vite, aidez-moi, mon mari est blessé, il faut le transporter.
Céline distinguait à présent nettement le corps de l’homme étendu dans l’herbe, à la limite de la route. Elle descendit de voiture, fit quelques pas dans sa direction et le vit se relever d’un coup de reins, apparemment indemne, puis s’avancer vers elle. Interloquée, elle se retourna alors vers la femme qui était demeurée en arrière. Mais qu’est-ce que… ? commença-t-elle.
Elle se tut brusquement, saisie de stupeur en découvrant l’arme que l’autre pointait sur elle. Sans échanger un mot, comme dans une mise en scène bien réglée, les deux inconnus l’encadrèrent. Elle n’avait pas encore vraiment de crainte, mais son esprit tournait en rond à une vitesse folle pour essayer de saisir le sens de ce qui était en train de lui arriver.
La première atteinte de la peur, elle la ressentit lorsque la main de l’homme se referma sur son poignet, une main dure et osseuse, dont le contact lui inspira une sorte de répulsion instinctive. Il ne parut pas sentir son mouvement de recul, l’entraîna vers la voiture dont le moteur continuait à tourner. De son autre main, il ouvrit la portière côté passager et lui enjoignit : Montez.
Quelques secondes, elle eut des velléités de résister et tordit son bras pour tenter de lui échapper, mais il resserra sa prise et, de manière imprévisible, il la gifla violemment, d’un aller et retour de sa main libre. Allons, montez, répéta-t-il. Ne faites pas d’histoires.
Cette fois elle obéit. La jeune femme, sans façon, s’était déjà carrée sur la banquette arrière et, lorsque Céline lui jeta un regard, elle surprit le révolver toujours braqué sur elle. Arrêtez de faire l’idiote, ou on va se débarrasser de vous ! lui jeta-t-elle, en écho aux paroles de son compagnon.
Celui-ci n’ajouta rien, ferma la portière, fit le tour du véhicule immobilisé et s’installa au volant. Atterrée, Céline vit défiler sur sa droite les lumières du lotissement où ses parents devaient être en train de l’attendre, puis la voiture changea de direction et ils s’enfoncèrent dans la nuit.
Un long silence s’étira entre les occupants de l’habitacle. Céline ne tarda pas toutefois à retrouver un peu ses esprits et elle chercha à percer les intentions de ses ravisseurs. Mais qu’est-ce que vous comptez faire, au juste ? questionna-t-elle soudain.
Il n’y eut pas de réponse et elle insista. Si c’est pour obtenir une rançon, vous tombez plutôt mal, mes parents n’ont pas beaucoup d’argent.
Le silence persistant des deux autres finissait par provoquer chez elle une sensation d’angoisse de plus en plus profonde. Mais peut-être que c’est la voiture qui vous intéresse ? Je vous l’abandonne si vous voulez, mais alors laissez-moi partir ! Je vous en prie… Enfin, répondez-moi, qu’est-ce que vous voulez, à la fin ? Oh, ça suffit, taisez-vous puisqu’on ne vous demande rien, laissa tomber la jeune femme. On ne vous a pas fait de mal jusqu’ici, non ? Alors, foutez-nous la paix !
Après s’être ainsi fait rembarrer, Céline n’osa plus risquer un mot et, de nouveau, le silence s’appesantit sur la voiture qui roulait dans la nuit, traversant des agglomérations inconnues et se dirigeant approximativement vers le sud-ouest. Ils retrouvèrent une grande route et des banlieues éclairées, de telle sorte que, à la lueur des réverbères, Céline put enfin observer plus à loisir ses compagnons.
Pour autant qu’elle pût en juger, l’homme était jeune et plutôt beau. Il paraissait fatigué et se passait souvent, d’un geste las, une main sur le front et les yeux. Ses doigts sur le volant semblaient étonnamment abîmés et déformés, mais peut-être était-ce dû à la pénombre. Quant à la femme, elle était encore plus jeune que lui, mince, presque maigre, très brune, avec une figure étroite aux traits durs, elle avait des yeux sombres, froids et déterminés, qui ressemblaient à l’extrémité du révolver qu’elle maintenait braqué sur sa prisonnière. Céline jeta encore un regard furtif en direction des deux gros sacs à dos que la passagère arrière avait ramassés au bord de la route et hissés auprès d’elle sur la banquette. Quelle sorte de bagages pouvaient donc bien transporter ces étranges voyageurs ?
De nouveau plongée dans l’obscurité, Céline se rencogna sur son siège et s’absorba dans l’observation de la route pour tenter de deviner quelle direction ils suivaient. De temps à autre, elle ne pouvait s’empêcher cependant de jeter à la dérobée un coup d’œil vers son voisin, dont le profil lui devenait peu à peu familier dans l’ombre. Il roulait vite, avec des gestes brusques, de manière heurtée, comme s’il avait manqué d’habitude dans la conduite d’un véhicule.
Dans un virage, une voiture qui effectuait en face d’eux un dépassement périlleux leur coupa soudain la route. Un magistral coup de frein les précipita vers le pare-brise, tandis que la légère voiture, déséquilibrée, tanguait désagréablement, mordant sur le bas-côté. Cramponné au volant, le jeune homme accéléra d’un coup sec pour tenter de reprendre la maîtrise de sa machine et de s’arracher à l’attraction du fossé vers lequel ils dérivaient. Dans un rugissement de moteur, la Renault retrouva la chaussée et ses passagers, soulagés, se remirent à respirer.
Le danger commun puis le relâchement qui avait suivi semblaient avoir un peu modifié l’attitude de froideur et d’insensibilité des deux compagnons de Céline et, la première, la jeune femme prit la parole, s’adressant au conducteur. Tu t’en sors bien. T’es pas fatigué ? Ça va, grogna-t-il, sans cesser de fixer sa route. Tu ne veux pas que je te remplace ?
Cette fois, il ne répondit pas et elle insista. T’es pas raisonnable, tu devrais me laisser conduire. Tu n’as déjà pas fermé l’œil la nuit dernière, tu vas finir par t’endormir au volant ou par faire une bêtise. Ce n’est pas ma faute si cet irresponsable a failli nous rentrer dedans ! Il reste du café dans la thermos ? Un fond, oui. T’en veux ? Donne.
La jeune femme se retourna pour fouiller dans l’un des sacs et l’homme jeta un regard vers Céline, qui se tenait coite. Hé, vous ne dites plus rien, vous. Vous vous êtes fait mal, tout à l’heure, quand j’ai freiné ? Non… Vous êtes sûre que vous n’avez pas une bosse quelque part sur la tête ? Je ne crois pas. Vous voulez du café ? Non, merci. Ne refusez pas, ça vous fera du bien. Passe-moi le gobelet, Nelly.
La jeune femme le lui présenta entre les sièges et il lâcha le volant de la main droite pour le prendre. Il y trempa les lèvres et le tendit à sa voisine. Profitez-en tant qu’il est encore un peu chaud, c’est tout ce qui nous reste pour la nuit.
Céline n’osa pas repousser l’offre et goûta le breuvage proposé. Il avait tiédi dans la bouteille isotherme, il était fort, presque amer, très peu sucré, si bien qu’elle ne put retenir une grimace. Son compagnon ne sembla pas s’en apercevoir et elle se força à en avaler quelques gorgées, avant de lui rendre la timbale dont il acheva d’un trait, sans façon, le contenu.
Nelly reprit le récipient vide et questionna encore : Tes mains te font mal ? M

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