Construire l'avenir avec sagesse

Jacques Favin-Lévêque

Description

« La sagesse se situe à l'opposé du spontanéisme, la sagesse implique un délai de réflexion, la sagesse ne ‘‘condamne'' pas, sachant combien tout homme a ses faiblesses et que la parabole de la paille et de la poutre dans l'œil du voisin traduit une réalité éternelle de la nature humaine. » C'est ainsi que Jacques Favin-Lévêque défend des valeurs humanistes souvent oubliées. Il souhaite une société harmonieuse, qui retrouve les principes fondamentaux de la démocratie et corrige les dérives de la société médiatique. Équilibre des pouvoirs pour la gouvernance du pays, équilibre des droits et des devoirs pour l'individu, équilibre entre cœur et raison pour la vie en société et pour la construction d'une Europe fidèle à ses racines, telles sont pour lui les conditions de la refondation de notre civilisation plus que millénaire. En fait, place à la réflexion et au bon sens...!

Sujets

• Société
• Civilisation
• Réflexion
• Démocratie
• Politique
• Europe

Informations

• Publié par: Société des écrivains
• Date de parution: 13 avril 2018
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782342160536
• Langue: Français

Extrait

Construire l'avenir avec sagesse
Jacques Favin-Lévêque
Société des écrivains

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Construire l'avenir avec sagesse
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
Pensées sur les temps présents et à venir…
De la liberté, de l’égalité et de la fraternité
De la démocratie, de la démagogie et de la médiacratie
De l’État de droit et de l’État de devoir
De la justice et du bon sens
De la littérature française, des hommes et des femmes…
De l’usage de la parole
De l’Europe et de son avenir
 
et enfin, de la «  sagesse  »…
 
Dédicace
Je dédie ces réflexions aux jeunes et aux moins jeunes… Peut-être seront-ils rebutés par l’austérité du sujet et par le décalage qu’ils ressentiront entre ces pensées et les préoccupations de leur génération…
Mais peut-être aussi y trouveront-ils de l’intérêt, au fur et à mesure de leur avancée dans la vie. Au-delà des vicissitudes et des péripéties dont notre pays, et plus largement notre continent, sont la proie au jour le jour depuis quelques décennies, ils comprendront alors qu’il est nécessaire de donner à notre société en déshérence un sursaut salvateur fondé sur la sagesse de quelques principes éternels que l’irresponsabilité d’une ou deux générations a laissé sombrer dans l’oubli.
Chercher à satisfaire, chacun à son niveau plus ou moins modeste, le projet de Dieu sur la terre, s’attacher à construire et non à détruire, retrouver la hauteur de vue qu’un usage abusif et irraisonné des moyens modernes de communication a fait perdre, redonner son véritable sens à la « politique », qui doit constituer la base d’une vie harmonieuse dans la cité et dont la noblesse a été dévoyée par la démesure des ego, par les polémiques artificielles dont les médias se délectent et par une profonde crise du régime démocratique, tel est le message que je leur délivre dans ces quelques chapitres. La France, ce vieux pays à l’histoire tourmentée mais si riche qu’il est admiré dans le monde entier, l’Europe, cette mosaïque de nations si diverses mais héritières d’une civilisation millénaire d’un niveau inégalé, se sont construites sur des fondements maintenant perdus de vue… Dans la période de profonde mutation et dans le maelström culturel que nous vivons au début de ce 3 e  millénaire, il serait probablement judicieux de les sortir de l’oubli, non pas pour faire revivre le passé avec nostalgie, ce qui serait du reste parfaitement illusoire, mais tout simplement pour y puiser sérénité et harmonie dans la vie en société. Transposons et adaptons à la modernité ces principes fondateurs multiséculaires, mettons plus de rationalité dans nos modes de pensées et d’action, ajoutons-y un zest de bon sens…! Somme toute, construisons l’avenir avec sagesse !
De la liberté, de l’égalité et de la fraternité
Lorsque que l’on se réfère à ces mots qui symbolisent la République et qui incarnent sa philosophie politique, on peut s’interroger sur le poids respectif de chacun de ces trois termes. Il est curieux de constater qu’en fonction de l’air du temps et de la sensibilité des partis politiques au pouvoir, l’un ou l’autre des termes du triptyque prend le pas sur les deux autres, au point d’ouvrir depuis peu la porte à un quatrième, en l’occurrence la laïcité, liée au contexte religieux de ces dernières années. Si l’on demandait aujourd’hui à nos concitoyens d’établir une hiérarchie entre les valeurs de la République, la 1 re  place reviendrait sans aucun doute à l’égalité, suivie de près par la laïcité en outsider … ! Or, cette priorité n’est pas immuable et il serait probablement sage – ou du moins judicieux – de revenir à l’équilibre entre ces principes fondateurs.
En effet, la recherche de l’égalité entre tous les Français a atteint un tel paroxysme qu’elle en a transformé le sens et s’est muée en un égalitarisme forcené, qui confond dans sa quête obsessionnelle d’absolu, tant sur le plan des personnes qu’à celui des conditions sociales, les notions d’égalité et d’uniformité. Aucun homme, aucune femme n’est identique à un autre ou à une autre, la différence entre les individus, qu’elle soit intellectuelle, physique ou économique, n’empêche nullement leur égalité en matière de droits et de devoirs. En fait, l’égalitarisme conduit à la politique du « je ne veux voir qu’une seule tête » et à un nivellement qui, ne pouvant se faire par le haut, se concrétise par le bas. Il sévit dans notre système éducatif depuis de nombreuses années et c’est l’une des causes de l’inquiétante baisse du niveau culturel dénoncée dans les enquêtes et les statistiques au sein même de l’Union européenne. Sur le plan économique, l’égalitarisme est non seulement utopique, mais particulièrement nuisible par la négation de la valeur de l’effort et du travail personnel qu’il induit. Cela conduit à ne pas reconnaître la place du mérite dans l’activité humaine. Curieusement cette obsession égalitaire ne se retrouve chez aucun de nos partenaires européens, c’est bien l’exception française qui déconcerte tous ceux pour qui France est synonyme des vertus républicaines…
En ce qui concerne la fraternité, il y a lieu de rappeler l’origine d’un sentiment qui porte chacun à partager les peines et les joies de son voisin et qui se traduit concrètement par des actes de solidarité et de bienveillance mutuelle. La fraternité trouve son origine dans la famille, c’est ce qui lie la fratrie, c’est-à-dire les enfants d’un même père et d’une même mère. Quel est donc le père commun à tous les Français ? Il serait hasardeux de promouvoir à ce statut l’heureux élu du suffrage universel, lié au risque souvent salutaire de changement à l’issue d’un mandat de 5 ans. D’autre part, depuis 1789, toute référence à un Dieu, dont l’existence – ou du moins la place à lui donner dans la société – est contestée par nombre de nos concitoyens, est évidemment exclue, de même qu’à un monarque se réclamant d’un droit divin. À défaut donc de père, du moins aurions-nous une mère commune ? Serait-ce Marianne, notre « République une et indivisible », qui implique la solidarité fraternelle sur laquelle s’appuient la politique sociale de l’État et les institutions qui la concrétisent : la Sécurité sociale, la retraite par répartition, les allocations-chômage ou encore la fiscalité redistributive ? Curieusement nul ne songe à trouver dans la tradition chrétienne de notre pays le fondement de cette fraternité… et nul ne pense, non plus, à faire référence aux liens qui s’établissent au sein de la structure familiale pour contrer l’individualisme qui mine notre société.
Quant à la liberté, c’est depuis quelques décennies la grande oubliée du triptyque républicain alors que la France en est le symbole le plus communément reconnu de par le monde et que la liberté est en tête du triptyque républicain dont les valeurs ne sont pas citées dans l’ordre alphabétique. Dans un pays bloqué par un corpus législatif et une bureaucratie plus contraignants de jour en jour, le citoyen est prisonnier. Toute initiative est bridée par des entraves multiples et diverses d’ordre administratif, normatif, réglementaire, écologique, social ou fiscal, qui limitent drastiquement ou détruisent sa soif de créer et de faire, qui l’empêchent de réaliser ses idées, ses rêves, et donc de se réaliser soi-même dans l’œuvre de création. En fait, même après un choc de simplification bien timoré malgré la présentation grandiloquente qui en avait été faite par le pouvoir, la vie de nos concitoyens est encore tout sauf celle de la liberté d’entreprendre et l’audace de l’annonce avait alors sombré dans la déception de ceux qui y avaient cru… Plus grave encore, les entraves à la liberté vont jusqu’à toucher le domaine de la pensée et de son expression : malheur à celui qui défie la « bien-pensance » politico-médiatique et qui, honte suprême, est irrémédiablement ...