Histoires de voyages extraordinaires
129 pages
Français

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Histoires de voyages extraordinaires , livre ebook

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Description

Sous terre ou dans les airs, en terres lointaines ou légendaires, la caravane des contes t’invite au royaume secret des esprits et des volcans aux semelles de pierre. Au pays des fées tu découvriras qu’il est rarement nécessaire d’user ses souliers pour parcourir le vaste monde ! Audacieuse, une princesse sillonne le ciel sur une aimable grue cendrée ! Un astucieux petit garçon navigue à fleur
de nuages. Le roi Salomon se déplace
dans le ventre d’un dragon. Quant au dieu Kittung, il ne jure
que par son éléphant volant !

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782373800449
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0038€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sous terre ou dans les airs, en terres lointaines ou légendaires, la caravane des contes t’invite au royaume secret des esprits et des volcans aux semelles de pierre. Au pays des fées, tu découvriras qu’il est rarement nécessaire d’user ses souliers pour parcourir le vaste monde ! Audacieuse, une princesse sillonne le ciel sur une aimable grue cendrée ! Un astucieux petit garçon navigue à fleur de nuages. Le roi Salomon se déplace dans le ventre d’un dragon. Quant au dieu Kittung, il ne jure que par son éléphant volant ! Et toi, dis-moi, comment préfères-tu voyager ?
14,50
9 782910 272913 ISBN 978-2-910272-91-3
Isabelle Lafonta
Histoires de voyages Histoires de voyages extraordinaires extraordinaires
Isabelle Lafonta
Illustrations de Lisa Nanni
Flies France
La caravane des contes
Isabelle Lafonta
Histoires de voyages extraordinaires
illustrations de Lisa Nanni
Flies France
Les grenouilles qui voulaient découvrir le vaste monde
Conte japonais
I l était une fois deux grenouilles qui vivaient le cœur content au lointain pays du soleil levant. La première avait établi ses quartiers sur la côte, dans une mare située près de la grande ville d’Osaka. La seconde s’était installée sur les berges
d’un petit ruisseau qui coulait dans la banlieue de Kyoto. Bien évidemment, une
telle distance les séparait l’une de l’autre, qu’elles ne s’étaient jamais rencontrées.
Mais un beau jour, fait du hasard ou du destin, toutes deux se mirent en tête de
partir à l’aventure et de découvrir le vaste monde. Celle qui résidait à Kyoto éprouva
soudain l’irrésistible envie de visiter le célèbre port d’Osaka. Et celle qui croassait
depuis des lustres dans les vertes campagnes qui entouraient Osaka ne put résister
au désir de découvrir Kyoto qui abritait, disait-on, le palais de l’empereur et toutes
ses merveilles.
Par une belle matinée de printemps, elles sautillèrent chacune de leur côté vers
la longue route qui desservait les deux villes. Comme elles n’avaient jamais quitté
leur logis, leur entrain fut vite remplacé par un certain découragement, car sous
les feux ardents du soleil, les heures s’écoulaient beaucoup trop lentement à leur
goût. A mi-chemin, couvertes de poussière, elles arrivèrent hors d’haleine au pied
d’une haute montagne. N’ayant d’autre choix que de l’escalader, elles grimpèrent
pendant ce qui leur parut une éternité.
Après des milliers de sauts de cailloux en rochers, par un curieux coup du
sort, elles atteignirent le sommet en même temps et se trouvèrent nez à nez !
4
Stupéfaites, elles se dévisagèrent un long
moment avant d’engager la conversation.
L’une expliqua qu’elle voulait contempler
les beautés de l’arrière-pays. L’autre
répondit qu’elle avait hâte d’admirer celles
de la côte. Et toutes deux découvrirent
qu’elles partageaient le même désir de
mieux connaître leur patrie. Comme rien
ne les obligeait à repartir tout de suite, elles
décidèrent de s’allonger un moment pour
reposer leurs pattes meurtries.
– Dire que nous n’avons fait que la
moitié du chemin ! soupira la grenouille
qui venait d’Osaka, les yeux perdus dans le
lointain. Quel dommage que nous soyons si
petites ! Je suis sûre que d’ici, il est possible d’apercevoir les villes que nous voulons visiter. J’aurais bien aimé jeter un coup d’œil
à Kyoto, afin de savoir si elle mérite vraiment
que je m’épuise à sautiller jusque-là !
– Ne désespérez pas ! Nous n’avons
qu’à nous dresser l’une en face de l’autre
Contrairement aux héroïnes de notre histoire qui envisagent audacieusement de parcourir les 51 km qui séparent Kyoto d’Osaka, les modestes grenouilles de nos campagnes effectuent au cours de leur migration prénuptiale des trajets qui dépassent rarement 3 ou 4 km. A la fin de l’hiver, lorsque les températures commencent à remonter, les amphibiens sortent en effet de leur torpeur hivernale pour rejoindre les lacs et les étangs dans lesquels ils sont nés pour y pondre leurs œufs. Afin d’éviter qu’ils ne soient écrasés par les automobilistes, de nombreuses réserves naturelles ont construit à leur intention des passages dits « à petite faune » qui longent ou contournent les routes. L’un des plus longs d’Europe se trouve dans l’Isère et mesure 1 km.
sur nos pattes arrière. Vous vous tournerez vers Kyoto, je me placerai en face
d’Osaka et nous nous tiendrons bien fort pour ne pas basculer dans le vide. Comme
cela, nous pourrons facilement scruter nos destinations respectives.
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Enchantée par cette proposition, la grenouille d’Osaka se releva d’un bond,
se tourna vers Kyoto et s’étira de tout son long avant de poser ses pattes avant
sur les frêles épaules de sa compagne. Vacillant sous son poids, cette dernière l’étreignit à son tour, puis se dressa sur la pointe de ses pattes en tendant le cou en direction d’Osaka.
Certes, l’idée était bonne et même excellente ! Mais dans l’excitation du
moment, nos deux amies avaient oublié que leurs yeux globuleux étaient placés
très en arrière sur leurs têtes… Du coup, même si leurs narines étaient bien
tournées vers la ville qu’elles avaient choisie comme destination, leurs prunelles
écarquillées regardaient, en réalité, dans la direction opposée !
– Mon Dieu ! s’écria avec consternation la grenouille d’Osaka, inconsciente
de sa méprise. Kyoto n’a vraiment aucun intérêt ! On dirait la copie conforme de
ma ville natale ! Pourquoi m’épuiser à aller jusque-là pour contempler ce que je
connais déjà ? Je vais tout simplement rentrer chez moi.
– Vous avez bien raison ! renchérit la grenouille de Kyoto. Si je m’étais doutée
qu’Osaka ressemblait tellement à Kyoto, je serais restée tranquillement sur la berge
de mon ruisseau au lieu de me tordre les pattes sur une route parsemée d’ornières
et de pierres coupantes !
Et sur ces paroles, nos deux amies se laissèrent tomber avec soulagement
dans l’herbe, se souhaitèrent mutuellement bon voyage et rentrèrent chez elles le
cœur léger, convaincues que les deux plus belles villes du Japon se ressemblaient
comme deux gouttes d’eau. Ce qui n’était bien sûr pas le cas ! Comme nul ne les détrompa, elles vécurent dès lors dans un parfait contentement, certaines que dans le vaste monde, somme toute, rien ne valait la
mare et le ruisseau qui les avaient vues grandir !
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Comment Puok descendit sur la terre
Conte des Mourout de Bornéo
Au commencement des temps, Puok était une belle jeune femme. Si belle que le dieu Kohlong tomba follement amoureux d’elle et l’emmena vivre avec lui sur la lune où s’élevait son palais. Là, il l’épousa en grande pompe et lui offrit une élégante robe de
plumes ornée de deux ailes pour qu’elle puisse voyager où bon lui semblait.
Un jour, alors que tous deux se reposaient dans leur demeure céleste, Puok
posa la tête sur les genoux de son mari qui entreprit, du bout des doigts, de démêler
sa soyeuse chevelure. Mais par un malheureux hasard, le peigne qui retenait ses
longues mèches roula sur le sol et tomba sur la terre à travers un trou du plancher.
Voyant à quel point Puok était contrariée par la perte de sa parure préférée,
le dieu Kohlong lui proposa de partir à sa recherche. Mais la jeune femme refusa
son aide : « Ne t’inquiète pas ! lui dit-elle d’une voix douce. Je vais m’en charger.
Je m’en voudrais de me prélasser à la maison pendant que tu perds un temps
précieux à retrouver un objet aussi futile. Et puis, grâce à la robe que tu as eu la
bonté de m’offrir, ce sera un jeu d’enfant ! »
Convaincu par ces sages arguments, Kohlong l’autorisa à descendre sur la terre.
Enchantée, Puok revêtit sa belle robe de plumes et lui dit au revoir : « Je ne serai pas
longue ! Toutefois, s’il m’arrivait malheur, promets-moi de venir immédiatement à mon
secours ! En cas de nécessité, je crierai plusieurs fois mon nom pour t’alerter. » Kohlong
lui donna sa parole et la jeune femme s’envola paisiblement en direction de la terre.
Tandis qu’elle arpentait les monts et les vallées, un homme l’aperçut et lui
demanda ce qu’elle faisait là.
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