L’Île au trésor
124 pages
Français

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L’Île au trésor , livre ebook

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Description

Un vieux loup des mers s’installe dans l’auberge des parents de Jim Hawkins. Il semble cacher quelque chose... Lorsque des pirates viennent attaquer l’auberge, Jim s’enfuit et emporte avec lui ce que le capitaine cachait : une carte au trésor  ! C’est ainsi que débute l’aventure du jeune Jim vers un voyage chargé de rebondissements et de rencontres isolites au coeur d'un paysage tropical.
Robert Louis Stevenson (1850-1894) est un écrivain écossais et un grand voyageur. C’est au fil de ces voyages que lui vient l’inspiration pour écrire ses œuvres pleines d’aventures et ses récits fantastiques. Avec une narration très visuelle, il arrive à manifester une critique aux habitudes de son l’époque. Ses romans ont souvent été adaptés aux différents médias, notamment dans le film « L’île au trésor » dirigé par Alain Berberien en 2012 et l’emblématique « Dr. Jekyll et Mr. Hyde » fait en 1931.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 février 2021
Nombre de lectures 4
EAN13 9788726582741
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Robert Louis Stevenson
L le au tr sor


Saga
L le au tr sor

Traduit par Andr Laurie

Titre Original Treasure Island

Langue Originale: Anglais

Les personnages et le langage utilis s dans cette uvre ne repr sentent pas les opinions de la maison d dition qui les publie. L uvre est publi e en qualit de document historique d crivant les opinions contemporaines de son ou ses auteur(s). Image de couverture: Shutterstock Copyright 1881-1882, 2021 SAGA Egmont

Cet ouvrage est republi en tant que document historique. Il contient une utilisation contemporaine de la langue.

ISBN: 9788726582741

1 re edition ebook
Format: EPUB 3.0

Aucune partie de cette publication ne peut tre reproduite, stock e/archiv e dans un syst me de r cup ration, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l'accord crit pr alable de l' diteur, ni tre autrement diffus e sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publi et sans qu'une condition similaire ne soit impos e l'acheteur ult rieur.

www.sagaegmont.com
Saga Egmont - une partie d'Egmont, www.egmont.com
I
LE VIEUX LOUP DE MER.
On me demande de raconter tout ce qui se rapporte mes aventures dans l le au Tr sor, - tout, depuis le commencement jusqu la fin, - en ne r servant que la vraie position g ographique de l le, et cela par la raison qu il s y trouve encore des richesses enfouies. Je prends donc la plume, en l an de gr ce 1782, et je me reporte au temps o mon p re tenait sur la route de Bristol, deux ou trois cents pas de la c te, l auberge de l Amiral-Benbow .
C est alors qu un vieux marin, la face r tie par le soleil et balafr e d une immense estafilade, vint pour la premi re fois loger sous notre toit. Je le vois encore, arrivant d un pas lourd la porte de chez nous, suivi de son coffre de matelot qu un homme tra nait dans une brouette. Il tait grand, d apparence athl tique, avec une face au teint couleur de brique, une queue goudronn e qui battait le col graisseux de son vieil habit bleu, des mains normes, calleuses, toutes coutur es de cicatrices, et ce coup de sabre qui avait laiss sur sa face, du front au bas de la joue gauche, un sillon blanch tre et livide Je me le rappelle comme si c tait d hier, s arr tant pour regarder tout autour de la baie en sifflotant entre ses dents; puis, fredonnant cette vieille chanson de mer qu il devait si souvent nous faire entendre, h las!



Ils taient quinze matelots,
Sur le coffre du mort;
Quinze loups, quinze matelots,
Yo-ho-ho! Yo-ho-ho!
Qui voulaient la bouteille
Il chantait d une voix aigre et cass e qui semblait s tre us e l accompagnement du cabestan, et frappait comme un sourd la porte, avec un gros b ton de houx qu il avait au poing. peine entr :
" Un verre de rhum! dit-il rudement mon p re.
Il le but lentement, en connaisseur, fit claquer sa langue, puis revint la porte et se mit examiner d abord les falaises qui s levaient sur la droite, puis notre enseigne et l int rieur de la salle basse.
" Cette baie fera l affaire, dit-il enfin, et la baraque me semble assez bien situ e Beaucoup de monde ici, camarade?
- Pas trop, malheureusement! r pliqua mon p re.
- Eh bien, c est pr cis ment ce qu il faut! Hol , h , l ami! reprit-il en s adressant l homme charg de son coffre, d barque-moi a en douceur, et l amarre dans la maison Je vais rester quelque temps ici Oh! je suis un homme tout simple et facile contenter Un peu de rhum, des oeufs et du jambon, voil tout ce qu il me faut, avec une falaise comme celle-l , pour voir passer les navires. Comment je m appelle? Appelez-moi Capitaine, si cela peut vous faire plaisir Ah! ah! je vois ce qui vous chiffonne! Allons, soyez tranquille, on a de la monnaie. En voil , tenez
Il jeta trois ou quatre pi ces d or terre.
" Quand ce sera fini et que j aurai bu et mang pour ce qu il y a l , vous me le direz!
Un commandant n aurait pas parl plus fi rement. vrai dire, malgr la grossi ret de ses habits et de son langage, il n avait pas l air d un simple matelot, mais plut t d un second ou d un maitre d quipage de la marine marchande, habitu parler haut et taper dur.
L homme la brouette nous dit que notre nouvel h te tait arriv le matin m me par le coche au village voisin, qu il avait demand s il y avait une bonne auberge pas trop loin de la c te, et qu entendant dire du bien de la n tre, apprenant qu elle tait isol e, il l avait choisie comme r sidence. C est tout ce qu il fut possible de savoir sur son compte.
C tait un homme extraordinairement silencieux. Il passait toutes ses journ es fl ner autour de la baie ou sur la falaise, arm d un vieux t lescope de cuivre. Le soir, il restait assis au coin du feu dans le parloir, buvant du grog tr s fort. En g n ral, il ne r pondait m me pas quand on lui adressait la parole, ou, pour toute r ponse, il se contentait de relever la t te d un air furibond en soufflant par le nez comme un cachalot. Aussi pr mes-nous bient t l habitude de le laisser tranquille.
Chaque soir, en revenant de sa promenade, il demandait s il n tait pas pass des marins sur la route. Nous pensions d abord que cette question lui tait dict e par le d sir de voir des gens de sa profession; mais nous ne tard mes pas reconna tre que son v ritable but tait au contraire de les viter. Quand un matelot s arr tait l Amiral-Benbow , comme cela arrivait parfois ceux qui prenaient, pour se rendre Bristol, la route de terre, notre h te ne manquait jamais de le regarder par la porte vitr e avant d entrer dans le parloir. Et tant que l autre tait dans la maison, il avait soin de ne pas souffler mot.
Personnellement, je savais fort bien quoi m en tenir sur cette inqui tude toute sp ciale que lui causait l arriv e d un homme de mer, et je puis m me dire que je la partageais, car, fort peu de temps apr s son arriv e, il m avait pris part et m avait promis de me donner, tous les premiers du mois, une pi ce de quatre pence si je voulais " avoir l oeil ouvert et veiller au grain ; l arriv e possible de certain marin une seule jambe m tait particuli rement signal e; je devais, dans ce cas, courir, sans perdre une minute, avertir le Capitaine de cet v nement. La plupart du temps, il est vrai, quand le premier du mois arrivait, j tais oblig de r clamer mes gages, et je n obtenais en r ponse qu un bruit nasal accompagn d un regard qui me faisait baisser les yeux. Mais, avant la fin de la semaine, j tais s r que le Capitaine m apporterait ma pi ce de quatre pence, en me r it rant l ordre " d ouvrir l oeil et de signaler au plus vite l arriv e du marin une seule jambe .
Je n ai pas besoin de dire quel point ce personnage myst rieux hantait ma cervelle enfantine. Par les nuits orageuses, quand le vent secouait les quatre coins de la maison et que les vagues venaient se briser sur la falaise avec un bruit de tonnerre, je le voyais sous mille aspects vari s et plus diaboliques les uns que les autres. Tant t la jambe tait coup e au genou, tant t la hanche. D autre fois, l homme devenait une sorte de monstre qui n avait jamais eu qu une seule jambe au milieu du corps. Mais le pire cauchemar tait de le voir courir et me poursuivre travers champs en sautant par-dessus les haies. Au total, je payais assez cher ma pi ce mensuelle de quatre pence, avec ces r ves abominables.
Mais en d pit de cette terreur que me causait l id e seule de l homme la jambe unique, j tais beaucoup moins effray du Capitaine lui-m me que toutes les autres personnes de mon entourage. Parfois, le soir, il buvait plus de rhum que sa t te ne pouvait en porter, et se mettait beugler ses vieux chants bachiques ou nautiques, sans faire attention rien de ce qui se passait dans le parloir. Mais, d autre fois, il faisait donner des verres tout le monde et for ait les pauvres gens tremblants couter des histoires sans queue ni t te ou l accompagner en choeur. Bien souvent j ai entendu vibrer tous les planchers de la maison au chant des " Yo-ho-ho, Yo-ho-ho, - qui voulaient la bouteille! Tous les voisins s y mettaient tue-t te, car la peur les talonnait; et c tait qui crierait le plus fort pour viter les observations.
C est que, dans ces acc s, notre locataire tait terrible. Il faisait trembler la terre sous ses coups de poing pour r clamer le silence; ou bien il se mettait dans une col re effroyable parce qu on lui adressait une question, - ou parce qu on ne lui en adressait pas, - et qu il en concluait que la compagnie n coutait pas son histoire Il n aurait pas fallu non plus s aviser de quitter l auberge avant qu il f t all se coucher en titubant! Notez que presque toujours ses r cits taient faits pour donner la chair de poule. Ce n taient que pendaisons la grande vergue, coups de couteau, combats corps corps, temp tes effroyables, aventures t n breuses sur les oc ans des deux mondes. D apr s ses propres dires, il avait certainement v cu parmi les plus atroces gredins que la mer ait jamais port s; et le langage dont il se servait pour d crire toutes ces horreurs tait fait pour pouvanter de simples campagnards, comme nos habitu s, plus encore peut- tre que les crimes m mes dont ils coutaient le r cit. Cet homme nous gla ait litt ralement le sang dans les veines.
Mon p re r p tait du matin au soir que sa pr sence finirait par ruiner l auberge, et que nos plus fid les clients finiraient par se lasser d tre ainsi brutalis s; sans compter qu ils rentraient habituellement chez eux les cheveux h riss s de terreur. Mais je croirais volontiers, au contraire, que ces tranges veill es nous attiraient du monde. On avait peur, et pourtant on prenait go t ces motions poignantes. Apr s tout, le Capitaine mettait un peu d int r t dans la vie monotone de la

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