Les 15 plus beaux contes des frères Grimm
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Les 15 plus beaux contes des frères Grimm , livre ebook

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Description

Les 15 plus beaux contes des frères Grimm
Les frères Grimm
Texte intégral. Cet ouvrage a fait l'objet d'un véritable travail en vue d'une édition numérique. Un travail typographique le rend facile et agréable à lire.
Cet ouvrage contient :

- Les Musiciens de Brême

- Blanche-Neige

- Cendrillon

- Les Deux frères

- Les Douze frères

- La Fille du roi et la grenouille

- La Gardeuse d'oie

- Hansel et Gretel

- La lampe bleue

- L'Oie d'or

- Le Petit Chaperon rouge

- Raiponce

- Tom Pouce

- Le Vaillant petit tailleur

- Rumpelstiltskin
Pour compléter ces contes des frères Grimm, vous trouverez dans la même collection "Autres contes des frères Grimm" qui contient plus de 50 contes.
Retrouvez l'ensemble de nos collections sur http://www.culturecommune.com/

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 67
EAN13 9782363074270
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les 15 plus beaux contes des frères Grimm
Jakob et Wilhelm Grimm
LesMusiciens de brême Un meunier possédait un âne qui, durant de longues années, avait inlassablement porté des sacs au moulin, mais dont les forces commençaient à décliner. Il devenait de plus en plus inapte au travail. Son maître songea à s’en débarrasser. L’âne se rendit compte qu’un vent défavorable commençait à souffler pour lui et il s’enfuit. Il prit la route de Brême. Il pensait qu’il pourrait y devenir musicien au service de la municipalité. Sur son chemin, il rencontra un chien de chasse qui s’était couché là. Il gémissait comme quelqu’un qui a tant couru, que la mort le guette. — Alors, Taïaut, pourquoi jappes-tu comme ça ? demanda l’âne. — Ah ! dit le chien, parce que je suis vieux, parce que je m’alourdis chaque jour un peu plus, parce que je ne peux plus chasser, mon maître veut me tuer. Je me suis enfui. Mais comment gagner mon pain maintenant ? — Sais-tu, dit l’âne, je vais à Brême pour y devenir musicien ; viens avec moi et fais-toi engager dans l’orchestre municipal. Je jouerai du luth et toi de la timbale. Le chien accepta avec joie et ils repartirent de compagnie. Bientôt, ils virent un chat sur la route, qui était triste… comme trois jours de pluie. — Eh bien ! qu’est-ce qui va de travers, vieux Raminagrobis ? demanda l’âne. — Comment être joyeux quand il y va de sa vie ? répondit le chat. Parce que je deviens vieux, que mes dents s’usent et que je me tiens plus souvent à rêver derrière le poêle qu’à courir après les souris, ma maîtresse a voulu me noyer. J’ai bien réussi à me sauver, mais je ne sais que faire. Où aller ? — Viens à Brême avec nous. Tu connais la musique, tu deviendras musicien. Le chat accepta et les accompagna. Les trois fugitifs arrivèrent à une ferme. Le coq de la maison était perché en haut du portail et criait de toutes ses forces. — Tu cries à nous casser les oreilles, dit l’âne. Que t’arrive-t-il donc ? — J’ai annoncé le beau temps, répondit le coq, parce que c’est le jour où la Sainte Vierge lave la chemise de L’Enfant Jésus et va la faire sécher. Mais, comme pour demain dimanche il doit venir des invités, la fermière a été sans pitié. Elle a dit à la cuisinière qu’elle voulait me manger demain et c’est ce soir qu’on doit me couper le cou. Alors, je crie à plein gosier pendant que je puis le faire encore. — Eh ! quoi, Chanteclair, dit l’âne, viens donc avec nous. Nous allons à Brême ; tu trouveras n’importe où quelque chose de préférable à ta mort. Tu as une bonne voix et si nous faisons de la musique ensemble, ce sera magnifique. Le coq accepta ce conseil et tous quatre se remirent en chemin. Mais il ne leur était pas possible d’atteindre la ville de Brême en une seule journée. Le soir, ils arrivèrent près d’une forêt où ils se décidèrent à passer la nuit. l’âne et le chien se couchèrent au pied d’un gros arbre, le chat et le coq s’installèrent dans les branches. Le coq monta jusqu’à la cime. Il pensait s’y trouver en sécurité. Avant de s’endormir, il jeta un coup d’œil aux quatre coins de l’horizon. Il vit briller une petite lumière dans le lointain. Il appela ses compagnons et leur dit qu’il devait se trouver quelque maison par là, on y voyait de la lumière. L’âne dit : — Levons-nous et allons-y ; ici, le gîte et le couvert ne sont pas bons. Le chien songea que quelques os avec de la viande autour lui feraient du bien. Ils se mirent donc en route en direction de la lumière et la virent grandir au fur et à mesure qu’ils avançaient. Finalement, ils arrivèrent devant une maison brillamment éclairée, qui était le repaire d’une bande de voleurs. L’âne, qui était le plus grand, s’approcha de la fenêtre et regarda à l’intérieur. — Que vois-tu, Grison ? demanda le coq. — Ce que je vois ? répondit l’âne : une table servie avec mets et boissons de bonne allure.
Des voleurs y sont assis et sont en train de se régaler. — Voilà ce qu’il nous faudrait, repartit le coq. — Eh ! oui, dit l’âne, si seulement nous y étions ! Les quatre compagnons délibérèrent pour savoir comment ils s’y prendraient pour chasser les voleurs. Finalement, ils découvrirent le moyen : l’âne appuierait ses pattes de devant sur le bord de la fenêtre, le chien sauterait sur son dos et le chat par-dessus. Le coq se percherait sur la tête du chat. Quand ils se furent ainsi installés, à un signal donné, ils commencèrent leur musique. L’âne brayait, le chien aboyait, le chat miaulait et le coq chantait. Sur quoi, ils bondirent par la fenêtre en faisant trembler les vitres. À ce concert inhabituel, les voleurs avaient sursauté. Ils crurent qu’un fantôme entrait dans la pièce et, pris de panique, ils s’enfuirent dans la forêt. Nos quatre compagnons se mirent à table, se servirent de ce qui restait et mangèrent comme s’ils allaient connaître un mois de famine. Quand les quatre musiciens eurent terminé, ils éteignirent la lumière et chacun se choisit un endroit à sa convenance et du meilleur confort pour dormir. L’âne se coucha sur le fumier, le chien derrière la porte, le chat près du poêle et le coq se percha au poulailler. Et comme ils étaient fatigués de leur long trajet, ils s’endormirent aussitôt. Quand minuit fut passé, les voleurs virent de loin que la lumière avait été éteinte dans la maison et que tout y paraissait tranquille. Leur capitaine dit : — Nous n’aurions pas dû nous laisser mettre à la porte comme ça. Il ordonna à l’un de ses hommes d’aller inspecter la maison. L’éclaireur vit que tout était silencieux ; il entra à la cuisine pour allumer une lumière. Voyant les yeux du chat brillants comme des braises, il en approcha une allumette et voulut l’enflammer. Le chat ne comprit pas la plaisanterie et, crachant et griffant, lui sauta au visage. L’homme fut saisi de terreur. Il se sauva et voulut sortir par la porte de derrière. Le chien, qui était allongé là, bondit et lui mordit les jambes. Et quand le voleur se mit à courir à travers la cour, passant par-dessus le tas de fumier, l’âne lui expédia un magistral coup de sabot. Le coq, que ce vacarme avait réveillé et mis en alerte, cria du haut de son perchoir : — Cocorico ! Le voleur s’enfuit aussi vite qu’il le pouvait vers ses camarades, et dit au capitaine : — Il y a dans la maison une affreuse sorcière qui a soufflé sur moi et m’a griffé le visage de ses longs doigts. Devant la porte, il y avait un homme avec un couteau : il m’a blessé aux jambes. Dans la cour, il y a un monstre noir : il m’a frappé avec une massue de bois. Et sur le toit, il y avait un juge de paix qui criait : « Qu’on m’amène le coquin ! » J’ai fait ce que j’ai pu pour m’enfuir. À partir de ce moment-là, les voleurs n’osèrent plus retourner à la maison. Quant aux quatre musiciens de Brême, ils s’y plurent tant qu’ils y restèrent. Le dernier qui me l’a raconté en fait encore des gorges chaudes.
Blanche Neige C'était l'hiver. Une reine cousait, assise auprès d'une fenêtre dont le cadre était en bois d'ébène, tandis que la neige tombait à gros flocons. En cousant, la reine se piqua le doigt et quelques gouttes de sang tombèrent sur la neige. Le contraste entre le rouge du sang, la couleur de la fenêtre et la blancheur de la neige était si beau, qu'elle se dit : — Je voudrais avoir une petite fille qui ait la peau blanche comme cette neige, les lèvres rouges comme ce sang, les yeux et les cheveux noirs comme les montants de cette fenêtre. Peu de temps après, elle eut une petite fille à la peau blanche comme la neige, aux lèvres rouges comme le sang, aux yeux et aux cheveux noirs comme l'ébène. On l'appela Blanche neige. Mais la reine mourut le jour de sa naissance. Un an plus tard le roi se remaria. Sa femme était très belle et très jalouse. Elle possédait un miroir magique, don d'une fée, qui répondait à toutes les questions. Chaque matin, tandis que la reine se coiffait, elle lui demandait : — Miroir, miroir en bois d'ébène, dis-moi, dis-moi que je suis la plus belle. Et, invariablement, le miroir répondait : — En cherchant à la ronde, dans tout le vaste monde, on ne trouve pas plus belle que toi. Cependant, Blanche neige grandissait et devenait de plus en plus gracieuse. Un jour où, comme de coutume, la reine interrogeait son miroir, celui-ci répondit : — Reine, tu étais la plus belle, mais aujourd'hui Blanche neige est une merveille. A partir de ce moment, la reine se mit à haïr Blanche neige. Enfin, n'y tenant plus, elle fit venir un de ses gardes et lui dit : — Emmène cette enfant dans la forêt et tue-la. Le garde conduisit Blanche neige dans la forêt, mais, comme il levait son couteau pour la tuer, il fut si ému par ses larmes et sa beauté qu'il n'acheva pas son geste. En s'éloignant, il pensa qu'elle serait bientôt la victime des bêtes sauvages. La pauvre Blanche neige demeurée seule dans la forêt se mit à courir, trébuchant sur les cailloux. Vers le soir, alors que ses petits pieds ne pouvaient plus la porter, elle arriva auprès d'une jolie maisonnette et entra se reposer. Elle y trouva une petite table dressée, avec sept petites assiettes et sept petits couverts. Contre le mur, il y avait sept petits lits, aux draps bien tirés, blancs comme neige. Blanche neige, qui avait très faim et très soif, mangea un peu de la nourriture préparée dans chaque assiette et but une gorgée de vin dans chaque verre. Puis, comme elle était très fatiguée, elle se coucha et s'endormit immédiatement. Le soir, les habitants de la maisonnette arrivèrent. C'étaient sept nains qui cherchaient dans la montagne de l'or et des diamants. Le premier nain, regardant autour de lui, vit une petite fille qui dormait couchée dans son lit. Il appela ses compagnons qui se précipitèrent, élevant leurs lanternes pour mieux la voir. — Oh, la jolie petite fille ! s'écrièrent-ils. Ils la laissèrent dormir, la veillant avec amour. Quand Blanche neige se réveilla et qu'elle vit les sept nains, elle eut d'abord peur. Mais ils étaient si doux et si souriants qu'elle se rassura bientôt. Ils lui demandèrent son nom et comment elle était parvenue dans leur demeure. La petite fille leur raconta son aventure. Les nains lui proposèrent de rester avec eux. — Tu t'occuperas de la maison, tu feras la cuisine, et tu raccommoderas notre linge... Blanche neige remercia et accepta, toute heureuse. Dans la journée, pendant que les nains étaient partis extraire l'or et les pierres précieuses de la montagne, la fillette restait seule. Mais ils lui avaient bien recommandé de n'ouvrir à personne.
— Méfie-toi de ta belle-mère. Elle ne tardera pas à apprendre que tu es vivante, et viendra te rechercher jusqu'ici. La reine croyait être de nouveau la plus belle femme du monde. Un jour, elle voulut se le faire confirmer par son miroir. Le miroir répondit : — Reine, tu étais la plus belle, mais Blanche neige au pays des sept nains, au-delà des monts, bien loin, est aujourd'hui une merveille. La reine savait que son miroir ne mentait pas. Furieuse, elle comprit que le garde l'avait trompée et que Blanche neige vivait encore. Elle réfléchit longtemps au moyen de s'en débarrasser, et décida de se rendre chez les sept nains. Après s'être bruni le visage et habillée en marchande, elle frappa à la porte de la maisonnette en criant : — Belle marchandise à vendre, belle marchandise ! Blanche neige se pencha à la fenêtre et demanda : — Bonjour brave femme. Que vendez-vous ? — Des corsets, des rubans, et toutes sortes de colifichets. « Je peux bien laisser entrer cette brave femme », pensa Blanche neige, et elle ouvrit la porte pour acheter quelques rubans pour son corselet… — Comme ils vous vont bien ! s'exclama la marchande avec admiration. Mais laissez-moi vous lacer, vous jugerez mieux de l'effet. Blanche neige, qui ne se doutait de rien, la laissa faire. La vieille serra si vite et si fort que la jeune fille tomba à terre comme morte. — Et maintenant, ricana la reine, je suis de nouveau la plus belle femme au monde. Et elle quitta rapidement la maisonnette. Le soir, en rentrant, les sept nains furent épouvantés à la vue de Blanche neige gisant à terre, sans vie. Apercevant le corselet tellement serré, ils coupèrent immédiatement les lacets. Blanche neige peu à peu revint à la vie. Elle leur raconta ce qui s'était passé. Les nains lui dirent alors : — Cette vieille marchande devait être ta belle-mère. Fais bien attention désormais et ne laisse entrer absolument personne. Cependant, la reine, revenue dans son palais, prit son miroir et le consulta. Elle apprit ainsi que Blanche neige était toujours en vie, et entra dans une violente fureur. « Il faut pourtant qu'elle disparaisse » pensa-t-elle. Elle enduisit un peigne de poison, prit un autre déguisement, partit à travers la montagne et arriva à la maison des sept nains. Elle frappa à la porte et cria : — Belle marchandise à vendre, belle marchandise ! Blanche neige se pencha à la fenêtre, mais ne voulut pas la laisser entrer. — Vous pouvez toujours regarder, lui dit-elle. Cela ne vous engage à rien. Et elle tendit le peigne empoisonné à la jeune fille. Il était si beau que Blanche neige ne put résister à la tentation. Elle entrebâilla la porte et acheta le peigne. — Laissez-moi donc vous coiffer joliment, lui dit la marchande. Mais à peine avait-elle passé le peigne dans les cheveux de la jeune fille que le poison commença à agir et que Blanche neige tomba à terre sans connaissance. Par bonheur, ce jour-là, les nains revinrent plus tôt que de coutume. En voyant Blanche neige étendue à terre, pâle comme une morte, ils comprirent que sa belle-mère était encore venue. Ils découvrirent le peigne empoisonné, l'arrachèrent, rendant ainsi la vie à la jeune fille. Puis ils lui firent promettre de ne plus ouvrir la porte sous aucun prétexte. La reine, arrivée au palais, demanda à son miroir : — Miroir, miroir en bois d'ébène, dis-moi que je suis la plus belle. Et le miroir répondit à nouveau que Blanche neige était une merveille. Cette réponse fit trembler la reine de rage et de jalousie. Elle jura que Blanche neige mourrait, dut-elle mourir elle-même. Elle alla dans son cabinet secret et prépara une pomme empoisonnée. Celle-ci était belle et appétissante. Cependant, il suffisait d'en manger un petit
morceau pour mourir. La reine se maquilla, s'habilla en paysanne et partit pour le pays des sept nains. Arrivée à la maisonnette, elle frappa à la porte. — Je ne peux laisser entrer personne, on me l'a défendu, dit Blanche neige. — J'aurais pourtant bien aimé ne pas remporter mes pommes, dit la paysanne. Regarde comme elles sont belles. Goûtes-en une. — Non, répondit Blanche neige, je n'ose pas. — Aurais-tu peur ? Tiens, nous allons la partager... La reine n'avait empoisonné la pomme que d'un seul côté, le côté rouge, le plus appétissant : Elle la coupa en deux et tendit la partie empoisonnée à Blanche neige, tout en mordant dans l'autre. Rassurée, la jeune fille la porta à sa bouche. Elle ne l'eut pas plutôt mordue qu'elle tomba comme morte. La reine eut alors un rire diabolique. — Blanche comme la neige, rouge comme le sang, noire comme l'ébène, tu es bien morte cette fois et les nains ne pourront pas te redonner la vie. De retour au palais, elle interrogea son miroir qui lui répondit : — En cherchant à la ronde, dans tout le vaste monde, on ne trouve pas de plus belle que toi. Et son cœur jaloux fut apaisé. Quand les sept nains revinrent à leur demeure, ils trouvèrent Blanche neige étendue sur le sol. Cette fois, elle semblait bien morte. Désespérés, ils la pleurèrent sans arrêt pendant trois jours et trois nuits. Ils voulurent l'enterrer, mais comme ses joues demeuraient roses et ses lèvres fraîches, ils décidèrent de ne pas la mettre sous terre, mais de lui fabriquer un cercueil de cristal et de la garder près d'eux. Ils placèrent le cercueil sur un rocher, à côté de la maisonnette, et ils montèrent la garde à tour de rôle. Les années passèrent. Blanche neige semblait toujours dormir tranquillement dans son cercueil de cristal, fraîche et rose. Un jour, un prince jeune et beau traversa la forêt et s'arrêta chez les sept nains pour y passer la nuit. Quand il vit le cercueil de cristal et la belle jeune fille endormie, il fut pris d'un tel amour pour elle, qu'il dit aux nains : — Faites m'en cadeau ! Je ne peux plus vivre sans voir Blanche neige. Les nains, émus, lui donnèrent le cercueil de cristal. Le prince le fit porter à dos d'homme jusqu'à son palais. Chemin faisant, un des porteurs trébucha et la secousse fut telle que le morceau de pomme resté dans la gorge de la jeune fille en sortit. Elle ouvrit les yeux, souleva le couvercle du cercueil, et regardant autour d'elle, dit : — Où suis-je ? Tout joyeux, le prince lui répondit : — Tu es en sécurité avec moi. Je t'aime plus que tout au monde, viens au palais du roi, mon père et je t'épouserai. Blanche neige consentit avec joie. Leurs noces furent célébrées avec une splendeur et une magnificence dignes de leur bonheur. On invita tous les rois et toutes les reines. Quand la belle-mère se fut parée de ses plus beaux atours, elle posa à son miroir l'éternelle question. Hélas, le miroir lui répondit : — Reine tu étais la plus belle, mais la fiancée brille d'une splendeur sans pareille. A ces mots, la reine entra dans une violente fureur. Tout d'abord, elle ne voulut plus aller aux noces. Puis elle ne put résister au désir de voir cette jeune princesse qui était si belle. Quand elle reconnut Blanche neige, elle fut prise d'une telle rage qu'elle tomba terrassée par sa propre jalousie.
Cendrillon
Unhomme riche avait une femme qui tomba malade ; et quand celle-ci sentit sa fin prochaine, elle appela à son chevet son unique fille et lui dit :
— Chère enfant, reste bonne et pieuse, et le bon Dieu t'aidera toujours, et moi, du haut du ciel, je te regarderai et te protégerai.
Puis elle ferma les yeux et mourut. La fillette se rendit chaque jour sur la tombe de sa mère, pleura et resta bonne et pieuse. L'hiver venu, la neige recouvrit la tombe d'un tapis blanc. Mais au printemps, quand le soleil l'eut fait fondre, l'homme prit une autre femme.
La femme avait amené avec elle ses deux filles qui étaient jolies et blanches de visage, mais laides et noires de cœur. Alors de bien mauvais jours commencèrent pour la pauvre belle-fille.
Faut-il que cette petite oie reste avec nous dans la salle ? dirent-elles. Qui veut manger du pain, doit le gagner. Allez ouste, souillon !
Elles lui enlevèrent ses beaux habits, la vêtirent d'un vieux tablier gris et lui donnèrent des sabots de bois. « Voyez un peu la fière princesse, comme elle est accoutrée ! », s'écrièrent-elles en riant et elles la conduisirent à la cuisine. Alors il lui fallut faire du matin au soir de durs travaux, se lever bien avant le jour, porter de l'eau, allumer le feu, faire la cuisine et la lessive. En outre, les deux sœurs lui faisaient toutes les misères imaginables, se moquaient d'elle, lui renversaient les pois et les lentilles dans la cendre, de sorte qu'elle devait recommencer à les trier. Le soir, lorsqu'elle était épuisée de travail, elle ne...
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