Doctorat vers la fin du monopole de l État
114 pages
Français

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Doctorat vers la fin du monopole de l'État , livre ebook

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Description

Dans une perspective de professionnalisation du doctorat, les pouvoirs publics français et européens ont proclamé le doctorant comme jeune professionnel de recherche.

Le manque de reconnaissance de ce nouveau statut conféré au doctorant à l’intérieur et en dehors du monde académique place ce dernier dans une situation ambiguë d’étudiant/salarié et plaide en la faveur d’une mise en place d’un véritable statut du doctorant similaire à celui des internes des hôpitaux.

L’absence de lisibilité du doctorat, aujourd’hui, est prégnante de la part des entreprises pour qui le doctorant semble peu familier à leur univers et ses enjeux. La définition des compétences et connaissances acquises durant le projet doctoral apparaît indispensable.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 juin 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332944801
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0142€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-94478-8

© Edilivre, 2015
Note de l’auteur : Ne vous fiez pas aux apparences classiques de cet ouvrage : les pages qui suivent reproduisent aussi fidèlement que possible le journal relatant les incroyables aventures vécues par Eliot TELTAAN.
Son précieux témoignage s’est retrouvé entre mes mains par le plus grand des hasards. Il y a quelques temps de cela, je me trouvais au sommet de Skellig Michael, un îlot dont les falaises vertigineuses défient les tempêtes de l’Atlantique depuis la nuit des temps. Je ressortais des ruines du petit monastère bâti à cet endroit par d’intrépides moines Irlandais, quand, trois cents mètres plus bas, un éclat brillant attira mon attention au milieu du ressac.
Animé d’un curieux pressentiment, je dévalai les quelques six cents marches taillées à même la paroi rocheuse, et me précipitai vers cette curieuse bouteille ventrue, venue s’échouer contre le quai d’embarquement. L’énigmatique flacon renfermait les différents cahiers rédigés par Eliot TELTAAN, miraculeusement préservés de l’eau de mer par un solide bouchon de liège. M’attendant à découvrir un S.O.S. ou quelque chose de ce genre, je m’empressai d’entamer la lecture de ces documents sur place, sans plus me soucier de la nuit qui tombait, ni même du bateau, reparti sans moi vers le continent, au grand désespoir de son capitaine.
Ces parchemins ont aujourd’hui disparu – probablement frappés d’un puissant sortilège d’auto-destruction-après-lecture » – et j’ai dû recourir à ma seule mémoire pour retranscrire sur le papier les inestimables écrits d’Eliot.
En lisant à votre tour son journal, ne doutez pas pour autant de la réalité des évènements rapportés. Après vérification, tous les détails fournis s’avèrent en effet parfaitement exacts. Seuls certains noms ont été modifiés, afin de garantir la sécurité des personnes impliquées dans cette histoire. Je me demande toutefois si cette précaution n’était pas superflue : après la publication de ces cahiers, il y a de fortes chances pour que les intéressés cherchent à faire disparaître toutes les preuves du délit ! Quant aux éventuels témoins, ils jureront probablement sur la tête de leur voisin n’avoir « rien vu, rien entendu »…
R. S. O’DAYNURRE , découvreur de l’incroyable journal d’Eliot TELTAAN
Dédicace


Pour Biabba …
 
1 La mystérieuse histoire d’une Forteresse du savoir
En hésitant à m’informer, Julian s’était montré clairvoyant. Chaque fait nouveau concernant Tyr Nan Og se révélait plus troublant que les précédents…
– Au fait, tu ne m’as toujours pas dit comment s’appelait cette école. J’ai beau plisser les yeux, je n’arrive pas à lire l’enseigne fixée au dessus du porche. Et Aleister criait tellement tout à l’heure, je n’ai pas compris le nom qu’il employait…
– L’ E.R.I.T.N.O. , me renseigna Julian. C’est le nom officiel de notre collège. Il faut prononcer E-ri-te-no… Et si tu lis sa devise, tu verras qu’en dépit de ses apparences misérables, l’ Eritno prétend bel et bien être un établissement d’« élite »…
En passant le bras à travers la lourde grille barrant la meurtrière, Julian m’indiquait l’oriflamme flottant au dessus de la poterne d’entrée. Le long fanion blanc, largement déchiré à son extrémité pointue, se détachait parfaitement sur le ciel bleu azur. Et malgré la distance, je vis distinctement son motif : un corbeau noir s’envolant vers les cimes avec une épée entre les pattes ! Le même que sur l’écusson d’Aleister… En accommodant davantage, je parvins même à lire la devise brodée juste en dessous :
«  TOUJOURS PLUS HAUT AVEC L’ERITNO ! »
–  L’ Eritno … répétai-je pensivement. Un nom ridicule et difficilement prononçable ! C’est du Latinute ?
– Non, ce sont des initiales, me renseigna Julian. Notre reine ne devait pas encore avoir imposé le Latinute quand elle a trouvé le nom de son école…
– Et à quoi correspondent ces lettres ? demandai-je distraitement.
– Tu vas rire, s’exclama Julian, mais plus personne n’est certain de leur sens exact !
– Hum, cela arrive souvent…
– D’après notre Reine, E.R.I.T.N.O . serait l’abréviation d’«  E cole R oyale I nternationale de T yr N an O g  »…
– Cela semble assez logique, bougonnai-je. Et tu ne la crois pas ?
– Je ne sais plus quoi penser… soupira Julian. Mon tuteur, Hutgin Rimmon, qui entame sa douzième année d’étude, m’a avoué avoir découvert un sens caché au nom de l’école !
– Lequel ? m’intéressai-je en créant une ride supplémentaire à mon front déjà soucieux.
– Selon Hutgin, déclara Julian, la signification véritable d’ E.R.I.T.N.O. serait : «  E cole R énovée I llégalement pour le T raitement des N ovices en O bscurantisme  » !
– Son interprétation est diabolique ! frissonnai-je.
– J’espère sincèrement que son explication mystérieuse du nom de l’école n’est pas la bonne, pâlit Julian. Depuis mon arrivée à Tyr Nan Og, j’éprouve une saine horreur du surnaturel  !
– Alors, tu es mal tombé ! m’exclamai-je. En enseignant derrière les frontières floues de l’Anneau-de-brume, la plupart des profs de Tyr Nan Og doivent éprouver un penchant pour ce qui est « trouble » !
– Hum, fit Julian. Les enseignants de l’Eritno font de leur mieux pour conserver une apparence normale à leurs cours. Et malgré tout, les mathématiques de Lady Baalberith et la physique du Comte Haborym réservent parfois des surprises…
– En travaillant dans un royaume aussi sombre, plus d’un professeur doit broyer du noir, ajoutai-je. Cela semble inévitable. Certains vont peut-être ensuite chercher du réconfort du côté de la Magie Noire , pour faire disparaître leurs petits soucis par enchantement…
– Comment pourraient-ils se livrer à des pratiques aussi révoltantes ! s’indigna Julian.
– Tentons de démasquer les profs susceptibles d’être des adeptes de la sorcellerie, proposai-je. Il y en a certainement dans cette école…
– Faire la part des choses ne va pas être simple… estima Julian. Tous les enseignants de l’ Eritno possèdent un genre « spécial », tu t’en rendras compte très vite…
– Fais moi confiance. Il ne me faudra pas longtemps pour identifier les sorciers se cachant sous le masque d’un honorable professeur ! J’aimerais être aussi certain de pouvoir retourner rapidement à CANIBALAS… soupirai-je en réfrénant mon enthousiasme. Il y avait également de la violence au Guacamole, mais au moins, je pouvais m’enfuir facilement…
– La plupart des nouveaux venus éprouvent le même sentiment que toi, assura Julian après un temps de réflexion. Mais en y réfléchissant bien, la vie dans ce royaume présente tout de même quelques avantages…
Je restai observer Julian sévèrement, ne sachant plus que penser.
– Tu ne parles pas sérieusement ?
– Si ! s’offusqua Julian d’un ton maussade. A Tyr Nan Og , tu n’auras plus à t’inquiéter de quoi que ce soit : tu seras nourri, logé, blanchi pendant toute ta scolarité…
– Mais je n’ai pas le moindre goût pour les études ! grimaçai-je.
– Moi non plus ! m’encouragea Julian. Au début, je trouvais mes cours parfaitement ennuyeux… Mais finalement, je m’y suis fait. Et ce n’est pas désagréable de se faire entretenir…
– Il y a tout de même un problème, objectai-je : je ne vois pas ce que je pourrais apprendre d’intéressant dans une école pareille !
– Dans notre Cycle-des-zébrés , que les profs préfèrent appeler Cycle-des-bizuths , il y a seulement des disciplines ordinaires, me rassura Julian.
Et pour appuyer son propos, il étala sur le rebord de la meurtrière les grimoires lui servant de cahiers de cours :
– Regarde, dit-il en me montrant fièrement les différents intitulés : Mathématiques chaotiques, Physique vibratoire, Biologie frénétique, Histoire-des-catastrophes, Gymnastique coercitive …
La liste des matières enseignées à l’ Eritno était invraisemblable ! Je ne saisissais pas le sens exact de tous ces termes, mais je n’en avais encore jamais entendu de semblables. Pourtant, Julian me les avait énoncées tranquillement, sans manifester d’émotion particulière… Vu l’anxiété qu’il éprouvait vis-à-vis des phénomènes surnaturels, il valait mieux attendre un peu pour lui donner mon opinion sur toutes ces disciplines ! Si mes craintes s’avéraient exactes, Julian aurait tout le temps de s’arracher les cheveux en temps voulu…
– Au fait, ton ami Hutgin est bien en douzième année ?! m’écriai-je soudain. Sur le coup, je n’ai pas réagi… mais il n’est pas question de rester aussi longtemps dans cette école !
– Tu ne seras pas obligé d’imiter mon tuteur, me rassura Julian. Il a choisi tout seul de suivre le Cycle royal , qu’on surnomme entre nous le Cycle-des-binoclards …
– Parce que ces étudiants deviennent myopes, à force d’être plongés dans leurs livres ?
– T’as tout compris ! sourit Julian. Les études des Binoclards durent douze années en tout, au cours desquelles ils ne cessent de travailler !
– Les pauvres ! Pour faire un choix pareil, ils ont dû succomber à la folie…
– Ce Cycle royal est un peu long, consentit Julian. En contrepartie, les Binoclards ont le droit de n’étudier que leur matière préférée ! Hutgin prépare ainsi une thèse de doctorat en Droit interstellaire . D’autres Binoclards présenteront des thèses en Médecine cosmo-alphabétique , etc, etc…
– Quoi ?! m’insurgeai-je. Voila pourquoi tant d’élèves du monde entier viennent à l’ Eritno malgré ses conditions de vie épouvantables : c’est la seule école à enseigner de telles disciplines !
– Tu as peut-être raison… réalisa Julian en se décomposant. Si les Binoclards acceptent de rester à l’Eritno, c’est peut-être uniquement pour devenir plus tard… Avocats-du-diable , ou Docteurs-en-charlatanerie  !!!
– Bien évidemment !
– Et si ça se trouve, continua Julian sur sa lancée, q

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