Dodécaèdre
346 pages
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Dodécaèdre , livre ebook

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Description

Dodécaèdre Après « 31 » et « Un peigne jaune » ce roman parachève la trilogie « Le penseur libre ». « Un train peut en cacher un autre », on peut l'extrapoler à ce roman gigogne. Abordé au premier degré il traite de la fragilité des témoignages et de la faillibilité de la mémoire, cependant une lecture plus profonde nous montre la diversité nécessaire d'une société dans laquelle nul n'est de trop et où chacun voit midi à sa porte. Les faits Le 23 juillet 2014 à 12 h 34, jour de marché à Mireuil, un enfant échappe à sa mère : une voiture passe ; le conducteur n'aperçoit pas l'enfant ; il fait une embardée pour éviter une caisse de légumes. L'enfant tombe et meurt. Y a-t-il eu choc ? Le conducteur s'est-il rendu compte de quelque chose ? Et sa passagère ? La voiture disparait au tournant de la place. Les badauds n'ont pas eu le temps de réagir. Douze personnages Neuf ans après les faits six hommes et six femmes racontent la scène à Claude Comment (le héros de « Un peigne jaune ») : un cycliste écolo, une femme chic, un policier, la passagère de la voiture, un loubard, la mère de la victime, le toubib qui est intervenu, une poissonnière, le conducteur de la voiture, une fillette, un éboueur nigérian, une touriste anglaise. Chacun le fait suivant son point de vue. Douze versions différentes, telles les douze faces d'un dodécaèdre. Personne ne ment, pourtant toutes vérités diffèrent.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 février 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342048599
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dodécaèdre
Lucia & Mélano
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Dodécaèdre
 
 
 
Les vérités sont des illusions dont on a oublié qu’elles le sont
Nietzsche
 
Qu’est-ce que la vérité ?
La conformité de nos jugements avec les êtres
Diderot
 
La vérité est un flambeau qui luit dans le brouillard sans le dissiper
Helvétius
 
Il n’est de vrai que ce que l’on croit vrai.
Lucia & Mélano
 
 
 
À Cédric
 
À la vérité et…
à vous qui la cherchez,
à vous qui ne la cherchez pas,
à vous qui croyez l’avoir trouvée,
à vous aussi qui désespérez d’y parvenir,
enfin à vous tous qui n’êtes que… des hommes
 
 
 
Préface
 
 
 
Il en est du style de Lucia & Mélano comme de mon ami Jean-Claude. Libres et audacieux.
 
Les dialogues s’entrechoquent, les niveaux de langue se bousculent, imparfaits du subjonctif et termes crus, l’in petto interrompt le récit qui rebondit ensuite. Dehors-dedans. Mieux se connaître pour aller plus loin, pour continuer le voyage. Et nous voyageons. Tout est prétexte à découvrir : un mot savant et le monde qu’il recouvre, la science que nous ignorions et dont nous entrevoyons la richesse, l’Histoire et ses histoires, des lieux jamais fréquentés et où nous voudrions nous précipiter.
 
Des gens surtout. Des personnages qui deviennent des personnes, riches et complexes, si humains, si proches malgré leurs atours, leurs origines et leurs bijoux. Ses témoins adhèrent sans grande résistance aux associations d’idées de celui qui les interroge et se livrent avec jubilation au noble art de la conversation, apportant en cadeau leur trésor propre.
 
Les véritables héros de cet ouvrage ne sont ni les victimes de la tragédie initiale ni le narrateur-philosophe-enquêteur. Ce sont les témoins. Pauvres témoins qui ne donnent que ce qu’ils peuvent. Riches personnes qui offrent ce qu’elles ont et ce qu’elles sont : leur histoire, leur personnalité, les limites de leurs sens et de leur mémoire, mais aussi toute la dimension de leur monde propre et de leur volonté d’honnêteté.
 
On éprouve de la curiosité à la lecture de ce récit dialogué. Pour ce qu’il nous mène dans d’autres vies, ce qui est, somme toute, le projet même de toute littérature, mais aussi pour ce qu’on n’y trouve pas : je parle de la façon dont on cache la vérité aux gens. Ce qu’on leur raconte pour qu’ils ne voient pas la vérité. Les mensonges pernicieux. Pour les empêcher de savoir. Rien de tel ici. Honnêtes vous dis-je.
 
Il en est de Jean-Claude Engrand comme de Claude Comment. Ah, la jolie manière de nommer ! "Comment", surtout pas "pourquoi" qui ne mène qu’à des interrogations existentielles à ce jour stériles. "Comment", démarche scientifique si chère à l’auteur, refus d’aller trop vite, de se berner soi-même et de tromper les autres par quelque dogme que ce soit. Il y a là de la noble humilité (n’est-ce pas, Prince Enguerrant ?) à ne vouloir qu’ouvrir des chemins, suggérer de nouveaux horizons et inviter à changer constamment de point de vue.
 
Mais la distinction entre le "comment" et le "pourquoi" n’est pas toujours pertinente. Si le "comment" de nos douze personnages (apôtres ?) se voudrait purement descriptif, celui du narrateur et plus encore du lecteur tente à devenir explicatif, tant il est vrai que nous peinons tous à la simple contemplation de l’existence et tendons follement à en trouver le sens, l’essence.
 
Claude s’évertue à distinguer vérité et connaissance, mais Jean-Claude ne parviendra pas à faire croire à ceux qui ont la chance de le connaître qu’il a renoncé à s’approcher de ce « Flambeau qui luit dans le brouillard sans le dissiper ».
 
Sortie des ténèbres des cavernes, l’humanité a toujours poursuivi sa quête de vérité. Ce n’est pas parce qu’on ne la connaît ni ne la reconnaît qu’il n’existe pas de vérité. Sinon, comment expliquer que d’aucun parmi les plus savants de nos grands astrophysiciens, et autres génies scientifiques, persistent à croire, malgré tout ce qu’ils ont rationnellement découvert des origines du monde, en un esprit créateur ?
 
Ainsi la compilation des douze témoignages ne suffira pas à expliquer ni même à cerner l’évènement et il nous faudra renoncer.
 
L’icosaèdre n’eut guère permis d’en savoir beaucoup plus.
 
Alors, pourquoi si peu de déception ?
 
Peut-être parce qu’au terme de l’ouvrage, nous avons eu notre salaire. Nous nous sommes gavés d’humains et de leur humanité. Et, en vérité, c’est ce que nous cherchons tous, toujours.
Patricia Colin
 
 
 
Ante-ante-scriptum
 
 
 
Dans cet ultime volume de la trilogie « Le penseur libre » nous avons conservé les mêmes conventions typographiques que dans « Le peigne jaune ».
 
Lorsque notre héros pense, ses pensées sont encadrées par un saut de ligne et le tiret introductif est surbaissé.
 
Il n’y a pas de risque confusion puisque le lecteur est placé "dans la tête de Claude" et que seules les pensées de celui-ci lui sont accessibles, celles des autres protagonistes lui échappent.
 
Sur la page suivante figure le plan de la Place de la Mairie de Mireuil où se déroule la scène, il vous permettra de situer les protagonistes de l’histoire : disposition des lieux, position des témoins et des étals, trajectoires de l’enfant et de la voiture.
 
 
 

Légende
 
1 Le cycliste écolo
2 La dame chic
3 Le policier
4 La passagère de la voiture
5 Le loubard
6 La mère de l’enfant
7 Le docteur
8 La poissonnière
9 Le conducteur de la voiture
10 La fillette
11 L’éboueur
12 La touriste anglaise
 
A Déco, souvenirs
B Fleuriste
C Vêtements
D Fruits et légumes
E Camionnette de la « Ferme des Baux »
F Beurre, œufs, fromages
G Boissons, sandwiches
H Bricolage, outillage
I Poissonnerie
J Boucherie
K Charcuterie
L Jouets, gadgets
M Monument aux morts
N Poubelles du marché
 
 
 
Ante-scriptum
 
 
 
Après « 31 » et « Un peigne jaune » ce volume parachève la trilogie « Le penseur libre ».
 
« Un train peut en cacher un autre »
 
On peut l’extrapoler à ce roman gigogne qui, abordé au premier degré, traite de la fragilité des témoignages et de la faillibilité de la mémoire, du fait du point de vue  qui induit de facto une part de subjectivité  et de l’incomplétude des souvenirs.
 
« Chacun voit midi à sa porte. »
 
Einstein a averti les fourmis humaines en constant mouvement que midi ne sonnait pas à la même heure pour tous ni en tous lieux car…
 
« Tout est relatif ».
 
Cependant une lecture plus profonde nous révèle la diversité nécessaire d’une société dans laquelle…
 
« Nul n’est de trop ».
L’argument
On affirme souvent que la communication non verbale est d’autant d’importance que nos mots dans les messages que nous transmettons, on pourrait également remarquer que la connaissance de notre personnalité joue un semblable rôle : ainsi le même énoncé peut-il signifier des choses bien différentes suivant qui l’énonce et dans quelles circonstances, avec quelle gestuelle et quelle intonation ; de plus le message dépend encore de son receveur, de comment il va l’interpréter, c’est pourquoi tout message ou toute œuvre a deux auteurs comme un enfant a deux parents : son émetteur et son receveur. On peut affirmer sans exagérer qu’un message, une vérité, une œuvre, présentent autant de versions qu’elles concernent de couples émetteur-receveur.
Complication supplémentaire, au fil du temps celui que nous sommes devient un Autre, seulement nous ne le percevons pas toujours, la société non plus qui nous a collé une étiquette sur le front, souvent à l’issue d’un premier contact sommaire, code-barres que nous ne pourrons plus effacer, au mieux pouvons-nous espérer le recouvrir par un autre.
 
Ce court roman a pour ambition de mettre en évidence la frontière diffuse qui sépare la sensation de l’illusion, la réalité de la théorie ou du fantasme ; il vise à montrer la fragilité des témoignages humains, due autant à la faillibilité des perceptions qu’à l’indigence de la mémoire ; en bref cet ouvrage a pour objectif de nous faire mesurer les effets de l’espace et du temps sur l’image que nous nous faisons du monde.
 
Le fait est que nous ne percevons que partiellement  partialement aussi parfois  le monde et l’appréhendons de façon nécessairement subjective et tronquée ; nous n’en découvrons que le fragment limité par nos champs de vision et d’attention, ce qui fait de nos images davantage des tissus mités que des surfaces lisses et pleines ; nous ne saisissons que les phénomènes compatibles avec nos champs de vitesse et de lenteur ce qui nous interdit de voir la terre tourner ou les ailes des moustiques battre.
Les prestidigitateurs aux doigts prestes et les illusionnistes persuasifs ont de tous temps tiré parti de ces restrictions dont ils ont fait leur fonds de commerce  malheureusement les manipulateurs, les politiques, les marchands aussi, de même que les religions et les gourous.
 
Il faut se rendre à l’évidence : nous ne connaissons qu’une part infime des choses  nous les appréhendons à travers la meurtrière limitée que constitue la portée de nos sens augmentée de celle de nos instruments, ainsi que par la puissance de nos déductions  et nous observons le monde candidement, comme nous regarderions un simple dé.
 
Seulement qui peut affirmer avoir déjà vu un dé ? Tous, me répondrez-vous. En êtes-vous certains ? À bien y réfléchir la vraie réponse est… « Personne ». En effet, ledit dé repose sur une face : cachée don

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