Drôles de préssentis-mots
89 pages
Français

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Drôles de préssentis-mots , livre ebook

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Description

Dans les rues de ma ville, je pars sur tes traces.


Toute ta vie, tu l’as passée, ici, à Lezennes dans le Nord de la France. Je t’y ai bien connue. Tu m’as tant parlé.


J’ignore à quels moments, prononcer les mots était devenu pour moi insuffisant. J’ignore pourquoi, j’avais eu besoin de les retrouver tels que je les avais perçus dans leur phase originelle et tels qu’ils m’envahirent et me firent vibrer pour la première fois.


Ce n’est qu’en identifiant les circonstances et les lieux dans lesquels ces mots avaient été prononcés initialement, que je me les réapproprierai. Dès lors, je savais qu’ils me seraient fidèles dans leur justesse et leur sensibilité.



Dans ce roman proétique, contraction des mots : prose, poésie et éthique, comme dans un hamac, laissez-vous bercer en découvrant le stratagème pour y retrouver les mots d’Amour qui semblaient s’être égarés dans les couloirs du temps. Ce voyage intérieur vous conduira aux portes de votre inconscient pour y flirter avec ces mots que vous entendîtes initialement et qui indubitablement, vous emmènera vers le monde extérieur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 août 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782383519393
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
 
 
 
 
 
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Titre
DIDIER DEVOS
Drôles de pressentis-mots
 
Dédicace

À nos enfants,
À ceux qui bâtiront un monde plus humain et fraternel.
À ceux qui ne sont plus vivants
Mais tellement présents
À ceux qui nous ont montré le chemin…
Du même auteur, chez Nombre7 Éditions

La Quarantaine d’Amour
Recueil de Pensées Sauvages
Cœurs Parallaxes
Téranga
À propos de l’auteur

Diplômé d’anormale Sup' comme il aime à le rire. Il est auteur (notamment pour Isabelle Aubret) compositeur-interprète sous le pseudonyme de Bill Veuzet, auteur de chansons, de poèmes, de nouvelles, de biographies et du livre, la Quarantaine d’Amour, écrit avec Lydie Behr, poétesse.
Après Recueil de pensées sauvages , il a publié Cœurs parallaxes dans lequel, il propose soins et remèdes au moyen d’humour, de révolte et de fraternité dans un monde, comme il le dit en délit qu’est sens.
Il signe cette fois son premier roman Drôles de pressentis-mots , livre qui emprunte les chemins d’un voyage intérieur ouvrant chacun et chacune, indubitablement vers le monde extérieur, celui des voyageurs du temps.
Exergue

Ne désespérez jamais,
faites infuser davantage…
 
Henri Michaux.
Préface
Nous recherchons toujours nos premières fois, celles de nos premiers baisers, celles de nos premiers concerts, de nos premières vacances, de nos premiers émois. Loin de les idéaliser pour autant, nous prenons conscience que la nostalgie s’est insidieusement glissée dans les interstices du temps. Elle joue son rôle et tient son rang, la nostalgie, en modifiant quelques paramètres, en bricolant quelques souvenirs, en charmant notre égo, pour tenter de nous amadouer et de nous dire qu’elle a toujours raison : c’était mieux avant ! Ne nous égarons pas sur ces chemins tortueux, empruntons-les parfois et rejoignons vite ceux de l’instantanéité. Elle jouera toujours sur la corde sensible de notre jeunesse, de notre insouciance et sur nos découvertes de vie. Je garde mes distances vis-à-vis d’elle pour ne pas être en proie et dévoré par le spleen de ma phrase précédente.
Je veux vivre aujourd’hui l’entièreté de chaque moment dans l’émerveillement, et pour cela, je dois me plonger dans une autre première fois, celle des mots qui sont venus jusqu’à moi, dans leur vibration initiale sur mes tympans pour y frapper aux portes de mon âme, alors en pleine expansion.
J’ignore à quels moments, nommer les mots était devenu, pour moi, insuffisant.
J’ignore pourquoi, j’avais eu besoin de les retrouver tels que je les avais perçus dans leur phase originelle et tels qu’ils m’envahirent et me firent vibrer dans leur phrasé embryonnaire. Ce n’est qu’en identifiant les circonstances et les lieux dans lesquels ils m’avaient été prononcés initialement que je me les réapproprierais. Dès lors, je savais qu’ils me seraient fidèles dans leur justesse et dans leur sensibilité. Je savais qu’aucune distorsion, aucune dilatation ne se produiraient dans les couloirs du temps, aucune déformation, aucune interprétation, aucun aménagement non plus.
Dans ce roman proéthique, contraction des mots : prose, poétique et éthique, comme dans un hamac, laissez-vous bercer en découvrant le stratagème pour y retrouver les mots d’Amour qui semblaient s’être égarés dans les corridors de l’oubli.
Mode d’emploi et guide pratique
Le roman proéthique est aussi un livre musical et audio. À chaque fois que vous y verrez, non pas un QR code mais un CR code (Culturel Régional Code), vous pourrez le flasher avec votre téléphone. Ainsi, vous verrez apparaître sur votre portable, mes chansons, mes slams et quelques vidéos qui enrichiront votre lecture. J’en profite pour remercier tous les musiciens et chanteurs qui ont eu la gentillesse d’enregistrer mes créations musicales. Je remercie également mon ami Thierry Leignel, du cercle de recherche historique Lezennois, pour son précieux concours.
Ce modeste roman n’est qu’un cri. Si l’Amour est une faiblesse dans un monde de brutes, je la revendique et l’exprime dans ces lignes. Je ne suis qu’un gratte papier, un scribe-houille-art, à énergie humaine, je suis le gratte-cul de la bienséance, le gratte-cœur des illusions perdues.
Page blanche, envoûtante, brûlante et provocatrice, ce n’est pas en partant d’un principe ou d’un postulat que je t’ai apprivoisée, c’est dans les braises naissantes du feu de mes passions. Tu aurais pu résister mais tu as accueilli mes mots et tu t’y enroulas comme un parchemin dans le berceau de mes pensées.
Bercée par le vent propageant les volutes de mes envies terriblement nomades, tu reçus les mots que j’ai toujours recherchés et longtemps attendus.
La photoluminescence de ton âme absorbant la lumière dans le seul but de la redistribuer exponentiellement est l’image que je connais de toi, qui reçoit et redonne au centuple. Tu représentes la forme la plus rayonnante que revêt la générosité, parée dans ses habits scintillants, d’une éblouissante lumière pour le monde.
Je te dédie ce livre, Renée Michaux.
 
Un mot en entraînant un « nôtre »
Peu de tes mots ne semblent m’avoir échappé. Ceux qui s’étaient éparpillés dans les couloirs de ma conscience me donnent en tout cas l’illusion d’être revenu afin que je les couche aujourd’hui sur le papier. D’eux, je n’ai rien oublié, ils m’ont marqué au fer rouge de l’existence mais je n’en perçois pour autant, aucun traumatisme, aucune brûlure. Les plus récalcitrants, je les amadoue, je les câline et les cajole. Il m’arrive de les flatter et de les supplier pour qu’il rentre au bercail de ma mémoire. Pour que le dernier mot, rebelle ou libertin, accepte de me revenir, je me prostituerais, me renierais, il recevrait toutes mes faveurs, toute ma modestie et toutes mes impudeurs. Qu’importe, c’est avec lui que je laverai, plus tard, mon honneur. Il sait déjà qu’il est la pièce qui s’imbriquera en dernier dans le puzzle de ma vie alors, il se fait désirer. Il me connait et cherche sans doute à me tester, à me mettre à l’épreuve. Ce mot, c’était le tien et comme tu n’es plus là pour le prononcer tu l’avais laissé, fragile, s’envoler de ta cage thoracique vers des contrées plus incertaines et plus périlleuses. Parfois, je le devine, tout près de moi, mais un seul geste, un seul nanofrisson de ma part et le voilà qui s’éloigne et que son âme ailée semble me dire qu’il ira voir ailleurs.
On ne le dompte pas, on ne l’attache pas, on le conquiert et on le mérite, son nom qui faisait corps à ton cœur, ce mot qui nichait en toi, ce premier mot retrouvé que j’entends encore résonner en toi, ce mot s’appelle, fraternité . De manière inopinée, mes retrouvailles avec ce mot m’en feront redécouvrir d’autres.
Un mot en entraînant un autre, si le mot fraternité un jour me rejoignait, il serait précédé du mot révolte . Au scrabble de mes pérégrinations, je marquerais des points substantiels mais ne remporterais pour autant pas la partie, celle de ma quête d’assemblage et de rassemblement. J’avais compris au fil de tes longs récits et pendant tes silences appuyés qu’ils étaient des mots indissociables. Comment, de notre vivant, où l’humanité se meurt, se contenter d’une fraternité de façade, d’une fraternité amoindrie, superficielle ?
Elle ne peut, martelais-tu, qu’être confondue et soutenue par l’élan de la révolte pour se renforcer et tisser les liens que l’on attend d’elle.
Ce Lien existant entre personnes considérées comme membres de la famille humaine, cet esprit fraternel parfois de pacotille, je sais que tu mis tout en œuvre, à ta manière, à ton échelle, pour le consolider.
Je me souviens t’avoir entendu dire aussi : « ah oui, l’esprit fraternel entre les peuples, parlons-en quand on n’est pas foutu, au sein d’un même pays se revendiquant de l’esprit des lumières, de donner aux femmes, les mêmes droits qu’on attribue aux hommes ».
Je sais qu’on te raillait doucement à l’époque pour cela comme on se moque gentiment des citoyens qui, par empathie envers les peuples, refusent le système féroce du libéralisme outrancier. On ne dissocie pas la souffrance quand on la subit dans sa chair. L’humanité se débrouille avec les outils que l’on a créés pour elle et que ses inventeurs continuent de qualifier de progrès. De toute évidence et de toute flagrance, il me vient d’emblée, l’impact des réseaux sociaux sur les jeunes et particulièrement, sur les jeunes femmes. D’après l’ONG Plan International, ça ne s’arrange pas pour la génération Z. Une étude menée auprès de 14 000 femmes âgées de 15 à 25 ans dans 22 pays montre que plus de la moitié d’entre elles (58 %) ont déjà été victimes de harcèlement et d’abus en ligne. Encore plus frappants, les résultats sont quasi-uniformes à travers le globe. De Lima à Djouba en passant par Sydney, les filles de la Génération Z se heurtent à la violence d’Internet. Elles ont entre 13 ans et 16 ans, un âge où les ados sont particulièrement vulnérables.
Sur les réseaux sociaux, montrer sa différence n’entraîne jamais l’indifférence mais parfois la cruauté et la barbarie.
Je sais que contre cela tu te serais indignée.
Loin parfois d’unir et de rassembler, les réseaux sociaux isolent.
 

Je suis une fille aux normes
Mes pensées sont plus uniformes
Quand trop d’influx dans mes affects
Mes circuits se déconnectent
Je suis d’humeur égale
Mais mon rêve est sidéral
Quand mon étoile s’évapore
Je l’imagine météore
On a tout enfermé, tout câblé
On a fait des saignées puis tout emmuré
Les sentiments, les rêves, toutes les prises assemblées
On a tout rebranché
De l’hymen en mo

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