Et cætera…
174 pages
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Et cætera… , livre ebook

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Description

« Une voix, comme celle que l’on entend quelquefois, sans savoir d’où elle vient et qui parle, une parole qui assemble des mots que l’on a connus, que l’on a déjà dits ou voulu dire, une voix comme portée par une vague dans la mer des naufrages passés. Passés naufragés...
Tous les passés ne sont-ils pas des naufrages dont nous avons échappé comme nous avons pu ? Les personnages ne l’entendent pas, ils sont déjà dans l’histoire... Pourtant ils tendent l’oreille, comme on dit tendre un piège ! »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 mai 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414028658
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-02863-4

© Edilivre, 2017
Citation

C’est pour qui, quand c’est par amour
« L’amour est un crime parfait » de Jean Claude LAVIE
Editions Gallimard : Connaissance de l’inconscient page 10
Exergue

L’amour est un exercice de successions… et cætera…
La Jeune Fille et cætera…
 
 
Une voix, comme celle que l’on entend quelque fois, sans savoir d’où elle vient et qui parle, une parole qui assemble des mots que l’on a connus, que l’on a déjà dit ou voulu dire, une voix comme portée par une vague dans la mer des naufrages passés passés naufragés…
Tous les passés ne sont ils pas des naufrages dont nous avons échappé comme nous avons pu ?
Les personnages ne l’entendent pas, ils sont déjà dans l’histoire… pourtant ils tendent l’oreille, comme on dit tendre un piège !
* *       *
Il était une fois dans la ville de Cabourg, une villa au bord de la mer. Il était une fois dans une pièce spacieuse, jaune safran, senteurs agaçantes, une femme de quarante-cinq ans… «  Dans cette pose nonchalante où t’a surprise le plaisir … » a dit Charles Baudelaire.
Assise, elle écoute très attentivement un jet de mère sortir de son ventre. Les yeux grands ouverts, elle se revoit, au bord d’elle, la mer. C’était…
Il était une fois, époque où son sexe n’avait d’yeux que pour les vagues amoureuses aux roches rugueuses. A peine le silence installé dans les plis de ses aines, son regard, tout encore à son plaisir solitaire, porte à ses yeux un visiteur.
Debout, agité comme un fanion. Elle n’avait pas entendu la sonnette, la chasse d’eau sans aucun doute a gâché l’arrivée du voyageur. Il n’a pas attendu que la porte s’ouvre, elle était déjà entrebâillée, la femme aussi.
Une baie largement ouverte sur une mer lascive, laisse entrer le vacarme des mouettes sur la plage.
Un jeune homme de vingt ans, le regard immobile n’a plus aucune chance de repartir sans en souffrir… Je vous aime maintenant, tout de suite, sans plus attendre, pour toujours… Se dit-il pas dans son for intérieur. Il regarde un tableau blanc, elle termine d’arranger un bouquet de tulipes, ses seins de cipolin agitent des flots de soie jaune. Il tourne la tête, lui tend une enveloppe sur laquelle est écrit son nom de jeune fille : Dee Morgenröte.
Elle hésite, sourit, caresse le papier. Le jeune homme est nerveux, il a l’air tendre.
Ses yeux bleus ne la quittent pas des yeux. Ses regards cherchent un repère moins oppressant, des rafales de vent salé bousculent les fleurs, cela les amusent.
Elle ouvre l’enveloppe, il fait le distrait, elle respire doucement, elle connaît cet air dubitatif. Il lui dit… ce qui arrête la déchirure…
La voix s’estompe se confondant avec les chansons de la mer. Les personnages, petit à petit, reprennent en main l’histoire, leurs histoires.
– Thomas : Mon nom est Thomas Liebhabern. Thomas l’a…
– Dee : plutôt Verliebt pour le moment !
Il lui dit… Elle le fait taire d’un doigt lumineux nimbé de liquides célestes.
Elle continue à déchirer, la mer est de plus en plus grosse, elle pourrait accoucher d’un moment à l’autre.
Thomas regarde le jeu des vagues, Dee celui des mots. Ils sont dos à dos, un grand frisson érotique dérange leurs pilosités. Elle se lève et ferme la baie vitrée. Un silence bleuté apaise les deux personnages. Les mouettes partent faire leur nid dans des vagues blanches.
– Dee : Votre père pense qu’un roman est une décomposition de réalités. Un écrivain serait donc une sorte de jardinier, compostant ses souvenirs. Il me demande de vous lire mon jardinage. Il y a quelques années il m’a envoyé par la poste, son exemplaire. Je le modifie régulièrement depuis ce fameux jour, où votre père est devenu un nuage. Est-il mort ?
– Thomas : Non il est parti dans la région de Kamioka, à Nagakura je crois, regarder un proton mourir.
– Dee : À quoi peut lui servir de voir la naissance de l’univers ?
– Thomas : J’ai dit regarder, pas voir  ! Je ne sais pas, les chemins d’un père ne sont pas les routes d’un fils.
– Dee : L’histoire que nous vivons en ce moment a déjà été écrite par votre père et améliorée par moi. Elle commence avec votre arrivée, Quentin l’a écrite quelque peu différemment de sa réalité d’aujourd’hui, mais il ne savait pas le présent de notre futur, nous avons commencé à lire l’histoire dès que vous êtes entré. Je vous dis : Asseyez-vous. Et vous me répondrez : Merci madame.
– Thomas : Merci Dee.
– Dee : J’ai ajouté : « Appelle-moi Dee ! » Donc, il était une fois… Quentin parle, il nous raconte mon histoire avec lui. Vous jouerez son rôle et moi le mien. De temps en temps, j’ajouterai une réflexion opportune. Je suppose que vous ajouterez votre grain de sel, si ce n’est de sable ?
– Quentin : Une température trop élevée pour la saison.
Le vent sifflait chaud dans les branches tatouées, un nid de roitelet était occupé par un coucou.
Il n’y a ni destin ni fatalité, me disait mon âme au fond de mon bon fond, pas si bon !
– Dee : Je me souviens d’avoir pensé, hier c’était sans risque j’ai pu entrer. Quentin ajoutera.
– Quentin : Avec le hasard, cette fatalité du destin, il y a toujours un doute.
Nous prendrons nos dispositions, si d’un rire ou d’un pleur, fatalité et destin mettent en scène le hasard.
– Dee : Je suis une jeune fille. Vous ne voyez pas dans le ventre à travers les vêtements ? Vous êtes donc déjà si vieux ?
– Quentin : Fille pas si jeune, la température ce matin est de 12 degrés.
Je marchais dans le jardin du Luxembourg, j’entendais la sève se déplisser et monter vers les ramures, marmotte vers le soleil.
Me parler de marmotte n’est pas simple, à cause d’une bergerie en haut d’une montagne.
Nous jetions lui et moi nos silences dans le fond de la vallée.
Nous avions des silences, c’est vous dire notre intimité.
Je m’égare, les fiascos sentimentaux rendent le printemps insupportable.
Vous me parlez des yeux enchanteurs, des visions qui font frémir, des morceaux de regards qui troublent l’âme.
Vous oubliez le coup de gelée qui remet l’exceptionnel à sa place…
– Dee : Et… le sourire d’une jeune fille, si jeune et si fille, fragilise les vieilles certitudes. Avez-vous fait le compte de toutes vos dépressions sentimentales ?
– Quentin : Pas sur les doigts, j’y travaille mentalement depuis trente ans. Toutes ces caresses ont dû sûrement laisser des traces, comme celles sur les doigts des enfants glanées, sur la vulve maternelle ?
– Dee : Comment avancer si sous chaque semelle il n’y a pas de temps libre ?
– Quentin : L’humain parle, il finira par dire quelque chose de plus important que son avis sur la question.
La réponse peut-être ? Nous parlons trop, qui n’a pas son mot à dire sur tout et pourtant l’amour athée devient de plus en plus pénible à vivre. Pour être de leur époque les amants veulent un vrai Amour, ils y ont droit, ils l’ont lu dans des romans politiques. Et puis l’amour n’est rien d’autre que le jeu des questions/réponses. Choisir le hasard comme joker ou les successions sentimentales comme preuves d’amour !
– Dee : Ce n’est pas facile de trouver des verbes différents.
– Quentin : Des mots tellement différents, qu’ils seront des souffles de fraîcheur, sur les caresses ridées des amants politiciens. Il n’y a pas pire assassin qu’une personne qui veut le bonheur d’autrui ?
– Dee : Il suffirait simplement de ne pas participer à son malheur.
– Quentin : Les regards sont temps qui humainement passe. Nous n’aimons jamais de mieux en mieux, on règle tout au plus des petits problèmes physiologiques ou de stratégie. Chacun fait ce qu’il peut, il aime avec ce qu’il a sous la main, souvent seulement lui, parfois des autres qui se succèdent sans se suivre.
Tout dépend du bon ou du mauvais fond…
Se retrouver à 8 heures, un dimanche matin 24 janvier avec 12 degrés, n’est pas spécialement plus malin.
– Dee : Et devant une fille si jeune. Rencontre agaçante.
– Quentin : Vous avez encore dans les yeux les fragrances de cet individu sur les lèvres ses pleurs séminaux.
– Dee : Il sort de moi peu de temps… Séminale… prénom d’une princesse de conte de fée ?
– Quentin : Fait d’hiver ou divers ? Hier soir en franchissant le seuil, déjà il répandait de l’étrange autour de lui.
– Dee : A cause de moi ?
– Quentin : J’étais certain de notre hasard. Il ne voulait pas payer l’hôtel avec sa carte de crédit. Vous me parliez en français, vous devisiez en anglais. Il m’a adressé la parole en français et vous en anglais, entre vous, vous vous entreteniez en allemand.
Je devais tout ignorer de votre présence.
Où avez-vous appris toutes ces langues, vous êtes si jeune ?
– Dee : C’est le seul lieu où je puisse dériver seule. Me parler en étranger a toujours été une évasion mais vous ne pouvez pas comprendre, plus tard… may be ! Et vous, quelle langue parlez-vous, ces césures à répétition sont étranges ?
– Quentin : Je parle le poèmien.
Vos yeux nourrissaient vos regards de ce qu’il y avait autour de vous.
Votre aventure était une gastronome…
Il était inquiet, vous le rassuriez, vous cessiez de rire.
Vous étiez indifférente à sa crainte d’être connu, reconnu ici.
Qui est-il donc ?
– Dee : Un passant tendre, calmement distingué. Ma douleur tellement décorative, cette tenaille dans le cœur de mon âme, cette chair de poule…
– Quentin : Il marmonnait en nous regardant : «  Je vais changer de l’argent, ce sera plus prudent. »
Vous vouliez un lit, il fallait qu’il paye vite, déjà un peu de mer avec son ressac salé-sucré balayait votre plage féminine. Vous étiez agitée de rires un peu vagues, vous vouliez nous faire croire au pluriel de votre éclat, vous étiez si jeune, si fille.
Vous vous tordiez d’une seule douleur, d’un

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