La puissance de la lecture
56 pages
Français

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Description

Les Africains ne lisent pas » telle est la ritournelle qui semble confirmer la réalité. Ce peu d'engouement pour la lecture est d'autant plus alarmant que l'écrivain Isaïe Biton Koulibaly en est meurtri. Voici donc LA PUISSANCE DE LA LECTURE qui, sans doute, répond à vos interrogations: Comment lire? Que lire? Pourquoi lire? Ce livre vous propose de découvrir combien la lecture est une puissance qui enrichit. Le Président Abdou Diouf ne dira jamais assez sur l'importance de la lecture. Ce goût lui étant venu de la traduction des lettres que Léopold Sédar Senghor envoyait à sa tante et de la traduction des journaux qu'il lisait pour cette même tante. Son destin va se jouer à cause de la lecture. Et pourquoi pas vous? Lisez donc par plaisir et par profit.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2016
Nombre de lectures 1 373
EAN13 9782917591888
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Isaïe BITON Koulibaly
LA PUISSANCE DE LA LECTURE
Étude
Collection KUMA
01 B.P 1537 ABIDJAN 01 koralive@yahoo.fr www.fanclub-ibk.com
CIV 228
01 B.P 1034 ABIDJAN 01 lesclassiquesivoiriens@yahoo.fr Tél/Fax : 21 56 50 63
à la mémoire de mon parrain Michel Dembélé qui m’a donné dès l’enfance, avant même d’aller À l’école, le goût de la lecture et du livre.
INTRODUCTION
Isaïe Biton Koulibaly
 C’est devenu un lieu commun. Les Africains ne lisent pas et n’aiment pas la lecture. De nombreux facteurs expliquent leur attitude envers le livre et la lecture. Trois causes apparaissent dans toutes les enquêtes menées sur le sujet.
1 - La société de l’oralité
 LesAfricains, dit-on, vivent dans une société où l’oralité prédomine. Or, la société de l’oralité n’est pas compatible avec la lecture qui soustrait l’individu de la société. La lecture est un événement solitaire, un rendez-vous privé avec un autre monde. En effet, l’acte de lire isole, et l’Africain ne se sent à l’aise que parmi ses parents, ses amis, sa famille. Le constat est là, implacable. Dans beaucoup de familles, le livre et la lecture font partie du décor. Dans toutes les maisons, ‘même celles des plus démunis, une bibliothèque trône au salon, mais la bibliothèque sert plutôt à accueillir des verres, des assiettes, des fourchettes, des cuillères, des bibelots, des photographies encadrées, et surtout la plus grande rivale de la lecture, la télévision. Cette dernière est avec le portable, l’objet préféré des Africains. Ces deux objets ne sont-ils pas des symboles de la société de l’oralité ? Et pourtant, dans cette société de l’oralité, que d’enseignements se donnaient à travers des contes ou des récits initiatiques qui représenteraient les livres aujourd’hui.
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Isaïe Biton Koulibaly
2 – L’analphabétisme
 Il est vrai que de nombreux Africains ne savent pas lire ni écrire et cela a beaucoup joué sur le développement de la lecture. Aujourd’hui encore, une grande proportion de jeunes garçons et de ïlles ne vont pas à l’école ou la quittent prématurément à cause de problèmes de tradition et de pauvreté. Amadou Hampaté Ba, l’auteur de L’étrange destin de Wangrin, afïrmait qu’à son époque, inscrire un enfant à l’école était une malédiction. Etre analphabète ne veut pas dire être ignorant. Amadou Hampaté Ba disait aussi à l’UNESCO que chaque fois qu’un vieillard meurt en Afrique, c’est comme une bibliothèque qui brûle en Europe. Le Mawdo (vieux sage en peul) disait avec raison qu’il ne faut pas confondre Savoir et Écriture. L’écriture est la photographie du savoir.
3 - Le pouvoir d’achat
Des spécialistes n’ont pas hésité à écrire que le coût du livre était un frein pour les lecteurs potentiels. En fait, il s’agit d’un pouvoir d’achat trop faible. Une grande proportion d’Africains vit dans la pauvreté. Le salaire insufïsant de nombreux cadres africains sollicités par la grande famille, les amis et le coût élevé des loyers, de la nourriture et de l’entretien de la voiture ne favorisent pas l’achat du livre. Devant l’importance de la lecture comme facteur de transformation de l’individu et du pays, ces trois obstacles ne devraient pas empêcher les Africains de devenir des passionnés de la lecture. Tous ceux qui réussissent dans la vie sont partis de la lecture ou du livre, de même que les pays qui connaissent
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Isaïe Biton Koulibaly
une grande croissance sont des pays où la lecture est un « sport national ». Pour ne l’avoir pas compris, les bailleurs de fonds se demandent encore pourquoi, malgré tous les crédits accordés à l’Afrique subsaharienne, elle ne décolle pas. Tant que la priorité ne sera pas mise sur le développement de la lecture, à ne pas confondre avec l’Éducation, l’Afrique ne se développera pas. Cette fameuse mentalité, frein au développement dont on parle tant, ne se transformera qu’au moment où cette partie de l’Afrique considérera la lecture comme une activité vitale. Grand militant de la lecture ou du livre, comme certains le sont dans des partis politiques, je donne plusieurs fois dans l’année, dans les collèges, les lycées et les entreprises, des conférences sur l’importance de la lecture et cela depuis de nombreuses années. À chaque fois, de nombreux auditeurs m’ont demandé d’en faire une brochure ou un livret qui pourrait atteindre un plus grand nombre de personnes.  Un ami qui m’a beaucoup suivi dans mes débats quotidiens sur la lecture m’a envoyé un document tiré d’Internet. Je commence toujours mes conférences en lisant quelques extraits de ce que j’appelle une oraison funèbre.Les Noirs ne lisent pasest le sujet de l’émission que Dan Lee avait entendu un matin sur les ondes d’une station de radio de New York,« Les Noirs ne lisent pas et restent toujours nos esclaves. Nous pouvons encore continuer à récolter des proïts des Noirs sans effort physique de notre part. Regardez les méthodes actuelles de maintien dans l’esclavage qu’ils s’imposent : ignorance, avidité et égoïsme. Leur ignorance constitue la première arme de ce maintien en esclavage. Un grand homme déclara une fois :‘La meilleure façon de cacher quelque chose à un Noir est de le mettre dans un livre. Nous vivons actuellement à I’ âge de
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