Les lieux du polar
284 pages
Français

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Description

« Aujourd’hui, le monde entier s’offre à travers le polar. » Ce que l’on appelle couramment le polar, sous ses formes diverses qui vont des plus classiques, le récit à énigmes et le roman noir, aux plus hybrides – thrillers politico-judiciaires, ethniques, histoires de meurtriers en série, à la limite de l’enquête clinique ou du récit d’horreur – est devenu le genre littéraire le plus populaire, le plus transversal et le plus « mondialisé ». Le paradoxe de ces récits, parfois traduits en de nombreuses langues, est leur enracinement dans une réalité sociale, culturelle, historique la plupart du temps très spécifique et très localisée. Ce « lieu » peut être plus fantasmatique que géographique.
Cet ouvrage rassemble des études ciblées sur différentes traditions géoculturelles d’Europe, d’Asie, d’Afrique et des Amériques. Les spécialistes qui ont contribué à ce volume analysent l’articulation entre la spécificité de ces traditions ou de ces « ambiances » et le caractère transfrontalier des procédés littéraires mis en œuvre, qui correspond à l’horizon d’attente de la fiction criminelle.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782889500499
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0120€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

C OLLECTION S PORT ET SCIENCES SOCIALES
Devenu un fait social total, le sport contemporain révèle ­singulièrement les dynamiques de notre époque et constitue un prisme très puissant pour comprendre les transformations de notre monde. Parfois comparé à une religion ou à une drogue, le sport est incontestablement devenu l’un des lieux rassemblant le plus largement les individus, par-delà toutes les barrières sociales ou politiques.
La collection Sport et sciences sociales se propose d ’explorer les différentes facettes et les différents enjeux sociaux, politiques, ­institutionnels, économiques ou culturels du phénomène ­sportif. Cette collection accueille ainsi des travaux d’histoire, mais aussi de sociologie ou d’anthropologie, sans imposer de frontières disciplinaires.


© Éditions Alphil-Presses universitaires suisses, 2019
Case postale 5
2002 Neuchâtel 2
Suisse
 
 
 
www.alphil.ch
 
Alphil Diffusion
commande@alphil.ch
 
 
ISBN Papier : 978-2-88930-247-5
ISBN EPUB : 978-2-88930-249-9
DOI : 10.33055/ALPHIL.03115
 
Publié avec le soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique.
 
Les Éditions Alphil bénéficient d’un soutien structurel de l’Office fédéral de la culture pour les années 2016-2020.
 
Illustration de couverture : Ernst Thommen en plein discours, pour l’inauguration du nouveau Stade St. Jakob à Bâle, le 25 avril 1954. © Sportmuseum Schweiz / Walter Scheiwiller
 
Couverture : maquette et réalisation : Nusbaumer-graphistes sàrl, www.nusbaumer.ch
 
Responsable d’édition : Anne-Caroline Le Coultre


Laurent Tissot
Christophe Jaccoud
De Sports en Suisse à Des réseaux et des hommes. Dire le sport à 18 ans d’intervalle
Du point de vue des sources qui ont contribué à questionner, en Suisse, le sport à travers le prisme des déterminations sociales et culturelles, la première est incontestablement une source historienne. Trouvant son origine dans la thèse soutenue en 1952 par l’historien Louis Burgener, intitulée La Confédération suisse et l’éducation physique de la jeunesse, cette filière se caractérise par son intérêt marqué pour la configuration spécifique qui associe, dans notre pays, gymnastique, identité nationale, institution scolaire et institution militaire . La fidélité à ce thème a conduit par la suite à la production d’un certain nombre de travaux – Lutz Eichenberger (1994), Marco Marcacci (1998, 2000), Jean-Claude Bussard (1996, 1999) –, complétés par une historiographie affranchie de ces grands sujets que constituent la gymnastique et le gouvernement politique des corps. On peut mentionner ici ceux de Laurent Tissot, consacrés à l’histoire du tourisme en Suisse, qui ont contribué à comprendre la logique d’appropriation des sports anglais en Suisse ; ceux de Thomas Busset, voués à l’histoire des sports d’hiver, ou encore les contributions de l’historien zurichois Christian Koller, orientées vers l’histoire du football et de son développement.
Quelques noms seulement en vérité pour un volume de publications plutôt modeste, qui ouvre au sentiment que l’histoire du sport suisse et en Suisse se situerait en quelque sorte aux confins du monde historique habité. Au point même que la connaissance historique relative à la place du sport en Suisse a pu être heureusement apportée par d’autres. On pense ici à l’historien français Pierre Lanfranchi dont les travaux ont montré le rôle pionnier joué par notre pays, à la fin du XIX e  siècle, dans la diffusion, à l’échelle continentale, d’un jeu et d’une culture – le football – encore largement ancrés dans les limites de la Grande-Bretagne.
C’est à l’ombre de cette réalité paradoxale, si l’on veut bien admettre que l’exposition de la Suisse aux pratiques sportives a été précoce, ce pays concentrant sans doute des ressources, des opportunités et des particularismes dont on sait la force cohésive du cumul, que devait paraître, à l’automne 2000, un ouvrage collectif intitulé Sports en Suisse , fruit d’une journée d’étude coorganisée par le Centre international d’étude du sport de l’Université de Neuchâtel et l’Institut d’histoire de cette même institution . Ouvrage triple, pourrait-on dire, puisque composé à six mains par un collectif d’éditeurs dont deux membres signent la présente préface, et articulé autour de trois parties, traditions, transitions et transformations.
Ouvrage pionnier et polyphonique aussi, par la variété de ses contributions et des affiliations disciplinaires de ses contributeurs et contributrices. Ouvrage orienté enfin par la pose d’un diagnostic pointant le déficit structural, en Suisse, de la production de recherches relevant d’une science sociale du sport et par l’espérance d’y remédier, au travers d’un renforcement des structures vouées à la production et à la diffusion d’une dynamique de connaissance sur le thème, et à sa conséquence attendue : l’élargissement du cercle des experts actifs dans le domaine considéré.
Les choses ont-elles changé au cours des 18 années qui séparent la parution de ces deux ouvrages ? Le diagnostic d’époque posé à l’aube du troisième millénaire a-t-il été infléchi ? Peut-on avancer que, dans le contexte helvétique, l’intérêt des sciences humaines pour le fait sportif, dans la variété de ses déclinaisons, aurait avancé à coups de percées régulières, dans la perspective de ce que Schiller, dans un échange épistolaire avec Goethe, désignait comme «  la tranquille existence des choses agissant selon leur nature  » (1994 :141) ? Au point qu’une allure de croisière serait aujourd’hui atteinte, porteuse d’un flux régulier d’acquis et de connaissances historiques ?
On ne s’essaiera pas, dans ces lignes, à prédire le futur, pour en rester à un présent où existent des signes qui, via des ambitions institutionnelles, la création de sociétés savantes, ou encore la densification des enseignements et des formations, attestent d’une sensibilité croissante du monde académique à la prise en compte des dimensions sociales du sport. Et c’est sans doute dans ce terreau qu’il convient d’inscrire la parution de l’ouvrage Des réseaux et des hommes. Participation et contribution de la Suisse à l’internationalisation du sport (1912-1972). Principalement dirigé par de jeunes historiens de l’Université de Lausanne, récoltant et synthétisant un ensemble de contributions qui se distinguent autant par leurs qualités que par leur originalité, ce volume atteste a minima de deux faits.
En premier lieu, de l’avènement d’une génération de chercheurs qui, comme leurs travaux respectifs en témoignent, ont fait du sport leur domaine d’élection et de prédilection et l’objet d’un investissement privilégié ; loin de l’esprit qui guide les curiosités secondaires auxquelles on se vouerait à l’issue de travaux plus sérieux.
En second lieu, d’une concentration du questionnement historique particulièrement bienvenue. Sur ce point, et bien qu’ils relèvent l’un et l’autre d’un même genre – l’ouvrage collectif –, les deux volumes diffèrent considérablement. Ainsi, si le premier posait les choses, enchaînant les sujets sans véritable continuité, le second les relie , pour éclairer et explorer alors l’usage politique du sport dans une période bien circonscrite de l’histoire nationale.
Le temps qui s’est écoulé entre la parution de ces deux livres et le défrichement afférent de terres historiques peu arpentées qu’il a permis, autorise sans aucun doute à mettre en valeur la justesse d’intérêts, d’analyses et de formulations qui, pour être liées à une conjoncture historique précise, les années 1920-1970, ne sont pas pour autant sans lien avec la réalité d’aujourd’hui. Il revient ainsi aux différents auteurs d’avoir su mettre l’accent sur, éclairé, voire « découvert » ce qu’il convient de désigner comme l’usage politique du sport en Suisse ; formulation a priori floue qui conduit toutefois à mieux comprendre les contenus, les contours et les objectifs

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