Femme de lettre anonyme
212 pages
Français

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Femme de lettre anonyme , livre ebook

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Description

Adieu province… Du moins provisoirement. Ayant réussi son concours pour intégrer la Poste, Rafaël doit monter en région parisienne pour apprendre son métier et faire ses premières armes en tant que facteur. La mutation et le retour sur les terres d’origine ne sont donc, pour l’instant, que des points à l’horizon. Et entre-temps, c’est à sa vie de postière en banlieue que doit s’adapter cette jeune femme. De clients atypiques en risques d’accidents, ses tournées sont ainsi l’occasion de s’aguerrir et de s’habituer aux grandes déconvenues et petits bonheurs de la profession. Soutenue par des collègues et un cercle d’amis qui ira en s’élargissant, Rafaël se fera ainsi, patiemment, avec flegme et humour, sa place dans ce nouvel univers… Ne lui restera alors plus qu’à trouver celle qui la fera succomber… Mais qui de Léa ou Marianne? De Dodue ou Sarah? L'héroïne de ce roman est une femme pas comme les autres. Entendez par là qu'elle ne rentre dans aucun des clichés qui circulent. Ni militante, ni butch, ni androgyne, ni incorrigible romantique, elle est juste quelqu'un de serviable, d'aimable, d'humain. Véritable tour de force que de lier ce qui est encore plus ou moins stigmatisé et la réalité la plus juste, la plus désarmante. Incroyable audace que de passer au-delà des poncifs pour construire un être qui attend juste l’amour total, peu importe où ses fixent ses désirs. Un être qui pourrait être vous… Loin des colères revendicatrices et des champs de bataille sociétaux, un roman où homosexualité et ordinaire s’allient enfin… L’œuvre d’une génération sûre d’elle et apaisée.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 23
EAN13 9782748351019
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0071€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Femme de lettre anonyme
Rafaël Lemor Femme de lettre anonyme
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN. FR.010.0114414.000.R.P.2009.030.40000 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2009
A mon Bouly, et à ma petite famille.
Tout a commencé comme une simple erreur. Il y avait dans la boîte à lettre de mes parents, une lettre de La Poste. J’étais reçue au concours de facteur que j’avais passé quelques mois auparavant. Je ne m’en souvenais plus. Et voilà que d’un coup de baguette magique j’allais me retrouver à la capitale de notre beau pays, Paris. C’est le 5 mai 1988 que je pris mon sac à dos, fis un gros bi-sou à mes parents et montai dans le train pour « le travail » Depuis mon plus jeune âge au grand désespoir de ma conseil-lère d’orientation, je voulais être un facteur rural ! Enfin j’avais décroché un billet pour pratiquer ce beau métier. Mais avant d’être dans le rural, il fallait en passer par la capitale. Deux ans et après je redescends au bercail. Mais voilà je ne savais pas ce qui m’attendait. Paris m’ouvrait ses bras et j’avais la tête pleine de rêves. Quand je suis arrivée en gare de Lyon, je ne connaissais ab-solument rien à cette grande ville. Je savais juste qu’il fallait que je sois à Versailles Rive Gauche pour 9 h 30. Quelle plaie ! Du monde partout, qui se ruait sur des escalators déjà surchar-gés. Les gens jouaient au pousse-pousse. Moi d’abord, toi après s’il reste de la place ! J’étais folle de voir ce manque de ci-visme, moi qui venais de ma petite ville de campagne bien peinarde. Je ne savais pas où me diriger. Je cherchai alors le premier gugusse qui pouvait ressembler à un chef de gare. — Bonjour m’sieur, excusez-moi de vous déranger mais je suis un peu perdue et il faut que j’aille à Versailles Rive Gau-che. Comment je fais ?
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L’homme que j’avais hélé au passage semblait stupéfait de ma politesse et des formes que je mettais à faire ma requête. — Vous n’êtes pas du coin vous ? Me dit-il. — Pour tout vous dire, pas vraiment ! Tout ce que je sais, c’est que j’ai un sac de vingt kilos sur le dos, que je n’arrête pas de me faire bousculer et qu’il faut que j’arrive à destination rapidement. — Alors il vous faut prendre le RER ligne A jusqu’à La Dé-fense puis le train de banlieue jusqu’à Versailles Chantier. Là, vous prendrez le bus pour Versailles Rive Gauche. Avez-vous des tickets de transport ? — J’ai juste mes billets de train marqués Versailles. Mais c’est quoi le RER et un train de banlieue ? — Le RER est un train souterrain qui s’arrête moins que le métro au niveau des stations et le train de banlieue, c’est comme une micheline dans nos campagnes, qui lui s’arrête à presque toutes les gares. Je vous donne des titres de transport pour que vous puissiez voyager tranquille. Bon courage et bon voyage. — Merci m’sieur, c’est sympa. Au r’voir ! Et bien, ils sont pas si sauvages que ça ! Voilà ce que je pen-sais de ma première conversation avec « l’humain parisien ». Je repris mon sac à dos et poursuivis mon périple dans la masse pressée qui déambulait devant moi. J’avais mis autant de temps à parcourir le trajet gare de Lyon – Versailles Rive Gauche que Beaune – Paris. Cela me semblait être au bout du monde. Lorsque j’arrivai enfin à la Direction Départementale des Yvelines, il y avait déjà beaucoup de monde. Tous ces gens étaient jeunes pour la plupart et venaient d’horizons différents. On nous présenta tout le gratin hiérarchique et nos noms fu-rent cités un à un, chacun accolé à un nom de ville. C’est comme cela que je me suis retrouvée avec une Toulousaine aussi larguée que moi, en partance pour Marly-le-Roi.
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