Harcèlement : L  insouciance de la souffrance
92 pages
Français

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Harcèlement : L' insouciance de la souffrance , livre ebook

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Description

Une personne harcelée est une personne en grande souffrance mais qui se le cache à elle-même, au moins au début, et surtout qui ne veut le révéler à personne dans son entourage. Pour ne pas inquiéter, parce qu’elle se sent de plus en plus fragilisée, de plus en plus isolée, mais également parce que, toujours, plane la peur qu’on ne la croie pas. Un enfant, un adolescent ou un adulte, cela peut arriver à tout le monde, et un changement de comportement va alors peu à peu s’opérer, insidieusement. La souffrance psychique, bien plus complexe à soigner que la souffrance physique, fragilise la personne harcelée au point parfois qu’elle ne se sente même plus le droit de vivre. Le harcèlement touche malheureusement de plus en plus de monde. Dans cet ouvrage, l’auteure veut nous faire partager sa connaissance de ce qu’elle appelle un phénomène de société, elle décrypte le mécanisme pour mieux y faire face, et surtout elle nous livre son propre témoignage ainsi que celui, poignant, de sa fille et du long calvaire qu’elle a vécu.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 août 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414251681
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-25169-8

© Edilivre, 2018
 
 
À tous ces enfants, harceleurs ou harcelés, qui pour la majorité souffrent en silence, n’osent pas parler et se détruisent à petit feu.
À leurs parents qui se sentent perdus, incompris ou anéantis et dans l’incapacité de les aider, ou qui manquent d’informations pour les soulager et les guider…
Aux autorités compétentes qui prennent le temps de nous écouter et de nous guider, malgré le peu de moyens qu’elles ont.
Aux employés de l’Éducation nationale qui, malgré leur attention, leur intention et leur bienveillance, restent liés par un manque d’informations, de formations, de communication et de pouvoir.
Et à tous ceux qui ferment les yeux, car affronter la souffrance d’autrui n’est pas donné à n’importe qui, peut-être ainsi comprendrez-vous mieux qu’agir ensemble c’est agir pour le bien de nos enfants.
Parole d’auteur
Au XXI e  siècles, nous pourrions penser que tout est fait pour protéger nos enfants, nos adolescents, notre entourage, notre propre personne aussi, face à des situations qui nous échappent.
Mais face à cette vie aussi indescriptible que poétique et parfois même magique, elle nous apprend également que nous sommes hélas quelquefois dépassés et que nous manquons terriblement de moyens pour nous protéger ou soutenir les personnes qui nous entourent.
De plus, face à l’apologie de la bienveillance qui se crée et qui fut mise en place pour ne pas « choquer », « perturber », « juger » autrui, nous sommes régulièrement mal compris ou malgré tout analysés sur chaque acte que l’on commet ou dont on est victime.
Par ailleurs, en parlant de bienveillance… Comment la définir ? J’ai tenté de comprendre la signification de ce mot pour pouvoir assimiler les bienfaits comme les méfaits que cela peut engendrer. Il n’est pas anodin que la non-compréhension des autres, tout comme cette « maladie » de savoir tout ce qui se passe chez notre voisin ou notre rudimentaire façon d’émettre un jugement sur les actes des autres, nous fasse voir cette « chose » qu’est la bienveillance d’un mauvais œil.
Cependant, face à cette nouvelle forme du vivre ensemble, émergent des actes plus ou moins délicats et agréables qui visent les uns et les autres. Parmi ces actes qui peuvent être comparés à des « chamailleries » de bon enfant naît le harcèlement et tout ce qui en découle.
Pour comprendre ce que sont les différentes « sortes » de harcèlement, qu’il soit moral, scolaire, cyber, etc., il faut prendre en considération toutes les évolutions de la société, concernant d’une part l’éducation que chacun donne à ses enfants, ses coutumes, ses envies… Mais d’autre part, il faut assimiler ce que le phénomène de société actuel nous impose, à savoir le jugement et l’approbation du regard d’autrui.
Car oui, ce que pensent les autres de nous est primordial, on le voit continuellement sur les réseaux sociaux qui deviennent alors un reflet pâle de notre intimité. Mais jusqu’où peut-on aller ?
De plus les Hommes du XXI e  siècle aiment dévoiler leur intimité, se montrer le plus parfait possible aux yeux de tous, ce qui à mon avis, et ne reste que mon avis, accentue ce jugement, ce regard approbateur ou non que l’on recherche inconsciemment au fond de nous. C’est la raison pour laquelle le harcèlement devient de plus en plus fréquent et omniprésent. Bien sûr, beaucoup vont penser que « cette chose » ne peut pas se produire chez eux ou « toucher » son entourage, ses enfants, sa famille, car la vie qu’ils ont ou l’habitat qu’ils occupent sont bien loin des lieux prédisposés à accueillir ce genre de drame.
Par ailleurs, on constate également que, quand un enfant, un élève ou un adulte est victime de harcèlement, il y a un énorme fossé qui se creuse entre les protagonistes, ceux qui y assistent, et bien évidemment ceux qui se voilent la face et n’envisagent même pas d’essayer de comprendre l’impuissance que l’on ressent face à une telle situation.
À travers ce livre, je vais tenter d’exprimer tout ce que l’on peut ressentir et le désarroi qui s’exprime face à ce fait de société qui s’intensifie de plus en plus aujourd’hui. Cependant, je tiens à souligner que je ne prétends pas être une spécialiste du harcèlement ou du comportement humain ou un professeur, un scientifique sur la société moderne, un archéologue, un anthropologue ou toute autre personne beaucoup plus qualifiée que je ne le suis. Comme tout le monde, je suis un être humain avec ses défauts, ses qualités et ses peurs, ou la crainte de perdre les êtres que l’on aime le plus au monde peut venir briser petit à petit l’harmonie que l’on peut essayer de construire au sein de son cercle familial.
Enfin, je vous livrerai aussi en dernière partie, de ce maigre livre, qui ne va survoler qu’une partie du problème, l’histoire d’une de mes filles qui a été victime de harcèlement scolaire. J’essaierai d’apporter le peu d’information que j’ai, afin que notre parcours, si laborieux et douloureux soit-il, puisse encourager d’autres parents à dévoiler leur souffrance et celle de leur(s) enfant(s) et ainsi à briser le silence qui s’en émane lorsque l’on est touché par l’insouciance de la souffrance que le harcèlement crée en celui qui le subit.
Chapitre I : L’insouciance, la souffrance
L’insouciance, la souffrance, de ce que l’on pense.
Loin de l’indulgence.
À jamais caché, ne pas dévoiler
Tout le mal qui nous ronge
Et nous morfond,
Par peur de la souffrance
De la non-croyance,
De ceux en qui notre confiance,
S’échaude petit à petit,
Loin dans la nuit,
Au creux de notre lit,
Quand le chagrin détruit
Tout notre amour-propre aussi.
 
 
 
Tout commence peut-être par un mal-être, la perte d’être cher ou une faiblesse quelconque, une incompréhension, une indisposition ou je ne sais quelle raison.
La personne qui est victime de harcèlement se cache et ne se dévoile pas. Elle n’ose pas parler ou bien dialoguer et discuter de la situation dans laquelle elle est avec les personnes qui seraient susceptibles de l’aider. Tout d’abord, parce qu’elle ne sait pas comment exprimer ce qui se passe et qu’elle peut aussi se sentir démunie et fragilisée. De plus, le fait de se plaindre ou bien de dénoncer ce qui lui arrive peut la rendre craintive sur la procédure à suivre.
Il faut également prendre en compte que l’idée qu’on ne croira pas la personne qui subit de tels actes peut passer furtivement dans son esprit ; et hélas, c’est presque toujours le cas. Il y a alors comme une pudeur, de la peur, de la honte qui s’insinue sournoisement en elle. Il n’est pas simple lorsque l’on est un enfant ou bien un adolescent d’exprimer ce que l’on ressent. Premièrement parce que, suivant le contexte dans lequel se passent les faits, il n’est point facile de parler de ce que l’on vit au quotidien. Dans la petite tête de ces enfants viennent alors beaucoup d’interrogations :
« Pourquoi moi ? Pourquoi me dit-il cela ? Ces gestes sont-ils vraiment faits pour moi ? Il n’était pas content, c’est tout ! Il était simplement fâché. Demain ça ira mieux ! Allez courage et fermons les yeux. Il me frappe, il est contre moi ! Il me déteste, ce n’est que pour ça que je subis ces coups… Je ne comprends pas, qu’ai-je fait de mal pour mériter cela ! Je suis bête voilà ! Ce n’est pas plus compliqué que cela ! Personne ne me croira et c’est pire à chaque fois que j’essaie de dévoiler ce qu’il me fait… »
Autant de questions, d’interrogations, qui fusent par la déraison…
« En parler ? Je ne peux pas, on va se moquer de moi, on ne va pas me croire, personne ne m’écoutera. On va me traiter de “cafteur” ! À quoi bon ennuyer les autres pour quelques brimades. Il va s’arrêter, il n’est pas de bonne humeur… Peut-être est-il amoureux de moi ? Peut-être veut-elle juste jouer avec moi ? Peut-être lui ai-je fait quelque chose de mal ? Peut-être n’est-elle pas stable ? A-t-il des ennuis ? Non, c’est moi le problème ! Je ne sers à rien ! Je suis nul, un bon à rien ? On ne me comprend pas. Il faut que je parte ! Il faut que je m’écrase, sinon ce sera encore pire pour moi… »
Autant de questions et d’affirmations qui se pressent et fusent dans l’esprit, que l’on soit grand ou petit. On passe par des phases d’interrogation, d’incompréhension pour finir petit à petit par de la déraison et à se détester aussi.
L’être harcelé est piqué au vif, on le presse petit à petit. Au fur à mesure du temps qui passe, on le détruit doucement, en s’insinuant dans son être. C’est un peu comme un virus lent, qui attaque chaque parcelle de l’être humain. En effet, les actes répétitifs, plus ou moins violents, s’intensifient avec le temps.
Le harceleur peut être un individu seul ou bien un groupe entier. Il peut être aussi bien un homme, une femme, un adolescent, une adolescente, une fille, un garçon. Tout ce qui les caractérise tous, c’est que le harceleur s’introduit dans l’infime carapace humaine qui contient la force que l’on a en nous. L’être oppressé est régulièrement piqué, pointé du doigt. On se moque de lui… On le choque… On le tape… On l’insulte… On le rabaisse… On le victimise… On le détruit… On peut aussi le laisser respirer pour revenir en force après… On défait petit à petit sa conception du cercle social qui fait que l’on est épanoui, stable, en bonne santé, et qui permet aussi que l’on se sente libre et humain, protégé, en sécurité.
Au début du harcèlement, ce ne sont que des brimades, qui ne sont pas graves peut-être pour certains. Beaucoup de harceleurs ne voient pas le mal qu’ils font. Pour eux, ce n’est « qu’un jeu, un passe-temps ». Pour d’autres, c’est aussi «  une manière d’exprimer leur souffrance » qu’ils vivent eux-mêmes

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