Itinéraire d un écrivain manqué
282 pages
Français

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Itinéraire d'un écrivain manqué , livre ebook

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Description

Itinéraire d’ un écrivain manqué est une double histoire : celle d’un apprenti écrivain, Yan, un anti-héros, et celle d’un narcissique pessimiste enfoncé dans des monologues intérieurs. Il trouve son salut en inventant une histoire. Il met son talent de narrateur et son goût pour l’écriture au service d’une intrigue dans laquelle un jeune homme ordinaire est transporté dans une histoire extraordinaire qui le dépasse. Il s’agit d’un roman d’espionnage qui se passe dans les années 80. Une petite histoire qui englobe la grande, de la guerre 39-45 en passant par la guerre d’Algérie, juste avant la chute du mur de Berlin.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 janvier 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782334042932
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-04291-8

© Edilivre, 2017
Exergue


La résilience est la capacité pour un individu à faire face à une situation difficile ou génératrice de stress.
Itinéraire d’un écrivain manqué


C’est drôle un carton qui tombe, tout simplement parce que sa femme lui a demandé de faire du rangement dans un placard qui en avait bien besoin. Il prend une chaise car il n’est pas assez grand pour atteindre le haut de l’étagère et voilà ce carton basculant à ses pieds faisant ressurgir son passé.
Toute une époque celle où il voulait écrire des romans, mais beaucoup de maisons d’éditions n’avait pas voulu lire ses écris. Certaine l’avaient encouragé, d’autre lui trouvait un talent de narrateur mais ne voulait pas prendre le risque d’éditer un parfait inconnu et il n’avait pas de carnet d’adresse. Alors il s’était résolus et avait enfouis cette passion au fond de ce placard et voilà qu’elle lui tombait sur les pied. Il s’est baissé puis il a ramassé les feuillets partiellement jaunis et il s’est mis à les relire, après tout il suffisait simplement de les mettre sur l’ordinateur et de les envoyer de nouveau, de toute façon cela ne lui coûtait rien, Il lui fallait juste un peu de temps entre son travail, les enfants et la maison à s’occuper et sa femme à aimer, avec un peu de chance cela devait pouvoir se faire.
Instinct de survie
 
 
CETTE HISTOIRE EST ENTIEREMENT VRAI PUISQUE JE L AI IMAGINE D UN BOUT A L AUTRE.
(BORIS VIAN)
 
 
Je n’avais jamais bien su pourquoi je m’étais mis à écrire. Un besoin de me découvrir, une chose est sur c’est que je ne pouvais m’en empêcher. Mon personnage était beaucoup mieux que moi, il fallait simplement qu’il ne prenne pas le dessus sinon j’étais foutu. Alors je me devais d’écrire mon histoire ainsi que la sienne. Ma peur intime était qu’elles se rejoignent, et en inventant cette histoire je savais que j’allais laisser une partie de moi. Mon premier manuscrit avait été un fiasco complet et je l’avais arrêté pendant un certain temps mais pour moi cela s’était avéré impossible. L’ordinateur sur lequel je m’étais acharné pendant des mois maintenant se mettais à m’appeler, je refusais cette alternative et changeais de domicile, par trois fois en trois ans. Mes parents ne disait rien, il me pensait un peu dingue, mais ils m’aidaient à déménager.
Inconsciemment je ne faisais plus qu’un avec la machine et l’histoire, je lui avais donné la vie et je ne pouvais me résoudre à l’abandonner, il fallait à tout prix la terminer et y mettre le mot fin. Je venais d’envoyer mon manuscrit d’éditeur en éditeur qui me l’ont renvoyé avec des lettres toutes faites. Mais peu importe mon envie était la plus forte et de toute façon je ne savais pas au départ quand écrivant le mot fin sur le premier, un deuxième allait suivre. Est ce que toute ma vie, je continuerai à vouloir écrire ? Toujours en me demandant si ça vaut le coup, et comment les gens recevront ces écrits. Mais le pire dans tout cela, c’est que je ne le saurai jamais. Mes amis me mentiront, et pour les autres leurs avis j’en avais rien à foutre. Alors je restais seul avec cette question. Et je cherchais une réponse que je ne trouvais pas. Je restais seul avec cette douleur bizarre qu’on appelle le doute et comme dans un combat que le meilleur gagne. Mais les dés étaient déjà joués d’avance, j’écrivais un livre et je savais pertinemment qu’il ne fallait écouter personne.
« J’entends que, s’il possède le don artistique psychologiquement si mystérieux, il peut au lieu de symptômes, transformer ses rêves en créations artistiques. Aussi échappe-t-il au destin de la névrose et trouve-t-il par ce détour un rapport avec la réalité.
FREUD
Il était quatre heures du matin, allongé dans ma toile de tente, mon pote Titouan dormait profondément. Je savais mes amis sur la route et je n’arrivais pas à trouver le sommeil. Moi l’éternel angoissé, rien qu’a l’idée qu’ils puissent leur arriver quelque chose, je ne fermais pas l’œil de la nuit, mais à quoi bon leur en parler, François se serait foutu de moi avec son sourire, il m’aurait balancé.
– Enfin Yann tu ne vas pas nous faire croire ça.
Pourtant il y avait quatre cent kilomètres avant d’arriver à a la mer. Mais je ne leur en voulait pas, il me connaissait depuis au moins dix ans, mais ils ne savaient rien de moi. Je venais d’entendre des voies et je les avais reconnu facilement. François, Kiki, Patricia puis tous les autres, ils étaient en train de parler de moi. Merveilleux et douloureux à la fois, ils venaient de refaire surgir le passé, mon passé celui que j’avais essayé d’effacer de ma mémoire. J’ai entendu un bon quart d’heure avant de sortir de la tente, de toute façon ma nuit était foutu, je suis sorti, le camping était calme et je suis allé vers la piscine pour pouvoir la contempler tout en me disant. « voilà c’est la que tout à commencé »
Je venais d’avoir onze printemps, j’étais en septième et l’on devait nous apprendre à nager. L’instituteur nous avait accompagné à la piscine, j’arborais un beau maillot de bain et je commençais à aller vers le bassin quand le maître nageur m’arrêta.
– Et toi tu as quoi sur les épaules ?
Je baissais les yeux, inconsciemment j’avais deviné, la piscine était terminé pour moi.
– Maladie de peau monsieur.
– Désolé mon garçon mais tu ne peux pas rentrer dans l’eau, je ne veux pas avoir de problème, tu comprends.
Non il est difficile de comprendre quand on est un enfant de onze ans de se dire que l’on n’est pas comme les autres. Je suis retourné au vestiaire et mon plus gros supplice a été de regarder les autres apprendre à nager. Je suis sorti de l’enfance brusquement à onze ans. Ma crise d’adolescence fut terrible, douloureuse et secrète. Je suis rentré en sixième sans aucune conviction, je n’avais plus l’intention de faire quoi que ce soi car la vie pour moi n’avait aucun sens, ma différence sur les autres m’entraînais vers un chemin obscure ou le noir prenait toute sa place, je naviguais entre la pulsion de mort et la pulsion de vie. Quelque mois plus tard mon professeur de français a mis Pagnol sur mon chemin et à partir de ce moment la, ma vie a changé. Pagnol était ce magicien qui se joue des mots et permettait à l’enfant que j’étais de rêver. Je n’avais pas ouvert un livre pendant onze ans et d’un seul coup je venais de lire sa trilogie en quelques mois. Dorénavant je me consacrais à la lecture, les notes n’allaient pas dans le bon sens et ma scolarité était désastreuse, ma première rédaction fut un vrai désastre, moins bonne note de la classe, mais les paroles de mon professeur, il m’arrive parfois d’y repenser et elles sont géniales.
– J’ai jamais vue un style pareil.
Merci pour ces paroles, d’ailleurs les autres professeurs l’ont assez répété après lui. Mon orthographe s’est amélioré mais mon style reste le même et je le revendique. Un écrivain sans style est ce vraiment un écrivain ? J’ai toujours écris avec mes tripes et je veux faire sentir ma présence à chaque instant.
 
 
Ce n’est pas toujours facile de faire la différence entre la difficulté d’être et une mauvaise grippe elle vous collent toute les deux a plat.
Philippe Djian
 
 
Luc venait d’avoir vingt deux ans. Il savait rester très calme, même si il lui arrivait parfois d’avoir des sauts d’humeurs. Boris son meilleur ami lui avait donné le surnom « Le volcan qui dort ». Il aurait pu mener une vie tranquille et ne jamais se réveiller, mais voila le 12 novembre 1986 tout bascula.
Luc et Valérie revenaient du cinéma, pour la première fois de sa vie il se sentait bien, la fille qui se trouvait à ses côté, était ce qu’il avait désiré depuis longtemps aussi il faisait tous son possible pour ne pas la perdre. Bien souvent Il ne restait pas plus d’une nuit avec les autres, mais Valérie était la fille qui l’avait vraiment accrochée. Même ses deux frères n’en revenaient pas. Luc un mois auparavant ne pensait qu’à faire la fête avec ses copains, alors que maintenant il lui arrivait de parler de famille et enfant. Seulement la fatalité ou le destin allait en décider autrement.
Silencieusement ils remontaient la plus grande rue de la ville quand elle prie la parole.
– Comment tu l’as trouvé ?
– Oh tu sais, il haussa les épaules puis mit la main dans ses cheveux « A propos d’hier soir » J’en suis à la quatrième fois, alors pour le résumer, je dirais que je l’adore même si il me surprend plus maintenant.
– Ah bon, tu ne m’avais pas dit que tu l’avais vu trois fois.
– Tu avais tellement envie de le voir que je me suis incliné. Elle le regarda de nouveau avec son plus beau sourire puis l’embrassa. Alors d’un commun accord, ils pressèrent le pas afin de rentrer le plus vite possible. Ils remontaient la rue où Luc habitait, celle-ci était en sens unique, à ce moment là ils ne se doutaient pas qu’ils n’arriveraient jamais à l’appartement. Lorsqu’ils virent les feux de la voiture, ils tentèrent de l’esquiver mais elle roulait bien trop vite. Un choc énorme se produisit, suivit d’un coup de frein. Les occupants descendirent, regardèrent autour d’eux, prononcèrent quelques mots puis s’en allèrent.
Quand il se réveilla dans une salle du pavillon d’urgence, il avait l’impression que tout était cassé en lui, il ne pouvait plus bouger un membre. Un médecin s’approcha, et commença à lui parler.
– Comment ça va ?
Il répondit d’une voix faible.
– J’ai l’impression que tout mes os sont brisés.
– Non mais vous avez reçu un sacré choc maintenant que vous avez reprit connaissance il va falloir réparer tout ça.
– Qu’est ce que j’ai exactement ?
– Et bien disons que vous avez un traumatisme crânien, la main droite ou plutôt le pouce qui a

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