Saphyr

Cylia Diot

Description

Après que les démons aient révélé l'identité d'Émeraude, celle-ci s'engage dans une quête contre la montre. Elle fera la rencontre de nouvelles personnes. Mais seule une sera la raison à ses problèmes. Satan. Ce dernier remplira de révélations les journées d'Émeraude. Rien ne sera facile, surtout lorsque les sentiments s'ajouteront à la partie. Sans s'en apercevoir Émeraude jouera un rôle fondamental pour la survie de ce monde. Réussira-t-elle à déjouer le destin ? Et quel lien précis la relit à Lucifer ?

Sujets

• Fantastique
• Romance fantastique
• Romance
• Romance paranormale
• Romance paranormale
• Univers ado
• Fiction ado
• Paranormal
• Littérature
• Vampire
• Fantasy
• Fiction
• Amitié
• Fantasy (canción de Mariah Carey)
• Young Adult Fiction

Informations

• Publié par: jenn-ink-editions
• Date de parution: 24 mars 2022
• Nombre de lectures: 21
• EAN13: 9782493515384
• Langue: Français

Extrait

Saphyr
Cylia Diot
Saphyr
© Jenn Ink Éditions 2023
Tous droits réservés.
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Avertissements
Ce texte est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou mortes, des lieux ou des évènements réels n’est que pure coïncidence pour laquelle l’auteur(e) décline toute responsabilité.
Ce livre contient un langage familier ainsi que des scènes à caractère sexuel, pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes.
Il est destiné à un public averti.

Chapitre 1
« Les autres » comme vous dites, sont mes meilleurs amis, alors vous êtes priés de les appeler autrement »
Émeraude
— Des Enfers aux Cieux, de la Terre à l’Océan, nous traverserons le monde entier pour répondre à vos attentes, Princesse Mêlée.
Après avoir entendu cette phrase, tout s’était passé très vite. Les personnes étant à l’entrée s’étaient levées. Toutes. Même ceux qui n’avaient plus de force. Même ceux qui avaient un mal de chien aux jambes. Même ceux qui avaient des nausées.
Ils s’étaient tous levés. Sans exception. Ils avaient le visage grave, tous ébahis. Moi aussi d’ailleurs. Ils s’étaient ensuite postés devant moi. Et s’étaient prosternés. Comme les deux démons.
Ils s’étaient prosternés, pour moi ?! Réellement. Corentin. Crystale. Mes meilleurs amis l’avaient fait. Ils auraient pu s’abstenir. On était amis après tout ? Mais apparemment, amis ou pas, tout le monde l’effectuait.
Princesse Mêlée : Être d’une union interdite. La Princesse est l'une des personnes les plus fortes, tous doivent obéir à ses ordres, peu importe les relations entretenues. Troisième dans le classement des êtres les plus importants. Premier étant les Dieux, en deuxième position avec les Anges, puis la Princesse.
Voilà ce qu’on m’avait répondu quand j’avais prononcé ces quelques mots :
— Pourquoi ?
Le Directeur était arrivé, avec tous les habitants de l’Académie. C’était la première fois que j’en voyais l’intégralité. Savez-vous ce qu’ils avaient fait ? Évidemment. Ils avaient suivi le mouvement. Pour vous dire à quel point, il y avait du monde, je ne pouvais pas tous les voir. Beaucoup étaient derrière moi, sur le côté aussi.
Vous ne savez pas à quel point votre vie peut changer juste en vous attribuant un titre. Et qu’en cadeau, vous n’en voulez pas.
Je ne savais pas comment réagir. Je ne savais pas quel comportement adopter. C’était compliqué.
J’étais éberluée. Après un bout de temps ils ne s’étaient toujours pas relevés. J’eus alors le courage de leur dire :
— Redressez-vous.
Ma voix était faible. Je l’avais lâché dans un souffle. Personne n’aurait pu m’entendre. C’était pire qu’un murmure.
Mais à mon plus grand étonnement, ils s’étaient relevés. En même temps en plus. J’avais vu, chaque tête, de chaque personne, me regarder, me fixer droit dans les yeux. Même dans mon dos, je sentais les regards. J’étais le centre d’attention et je n’étais pas prête à ne plus l’être. En fait, je le resterais jusqu’à la fin de ma vie.
Je leur avais répondu :
— Arrêtez de m’examiner.
J’avais directement compris que tout ce qui sortirait de ma bouche allait être pris au sérieux par tous. Je devais faire attention à toutes mes paroles.
Les professeurs s’étaient avancés en me disant :
— Princesse, vous ne pouvez pas rester ici. Habiter dans un endroit aussi médiocre pour vous, vous êtes bien au-dessus. Nous allons vous construire un Palais, où voulez-vous qu’il se situe ?
Je savais que dire que je n’en avais pas besoin ne leur ferait pas changer d’avis. Je ne savais pas ce que j’allais devenir en Princesse Mêlée, mais je savais m’adapter, j’avais déjà compris comment les autres allaient me parler et comment j’allais devoir leur répondre. Passable pour un début, n’est-ce pas ?
Je leur avais demandé les endroits qu’ils me proposaient. Je ne voulais pas de Palais, je n’en avais pas besoin. Mais lorsqu’une Princesse qui, je tiens à préciser, était le mythe d’un monde apparaissait, on voulait faire le maximum pour elle. C’était bien connu.
Dans leurs propositions, il y avait des Terres, celles des Multiples. D’après ce qu’ils savaient, c’était des Terres où toutes les espèces habitaient. C’était pour ça le « multiple ». J’avais bien aimé le concept, celui de convivialité, je leur avais donc répondu que ce serait là-bas. Ils avaient hoché la tête et appelé des personnes pour construire ce château. On me demanda par la suite ce que je voulais à l’intérieur.
J’avais questionné Corentin et Crystale pour leur demander leur avis.
— Votre Palais vous appartient Princesse, c’est à vous de choisir et non aux autres.
— « Les autres » comme vous dites, sont mes meilleurs amis, alors vous êtes priés de les appeler autrement. Et je veux d’abord savoir ce qu’ils veulent, car ils habiteront avec moi.
Tous avaient fait de gros yeux. Je pensais avoir dit des bêtises. J’eus peur, j’avais donc rajouté :
— S’ils sont d’accord, évidemment je ne les force pas.
Ils n’avaient pas changé d’expression. Je n’avais pas compris. C’est quand Corentin avait ri et pris la parole que je tiltai.
— Bien sûr qu’on est d’accord Émeraude pour habiter avec toi. Mais ils réagissent ainsi, car ils pensaient que tu voulais rester seule. Tu seras vénérée de tous, avoir la priorité sur tout, avoir tout gratuitement et avec ça, ils n’imaginaient pas que tu puisses décider de rester avec tes amis. Nous ne sommes rien comparé à toi.
— Vous n’êtes rien, pardon ? Je vous signale que vous êtes un vampire et un loup-garou, moi je ne suis qu’une Originale. Certes, je suis cette Princesse, mais je vais devoir apprendre à exploiter ma puissance et ça, ce ne sera pas facile. Je suis toujours cette Émeraude qui a peur de tout, qui a toujours un doute quand elle utilise son pouvoir. Toujours celle qui ferait tout pour ses amis. Ça ne changera jamais.
J’avais eu peur, tellement peur. Je pensais qu’à cause de ça, ils allaient m’abandonner, qu’on ne pourrait plus être amis. Je pensais que nos liens allaient changer. Mais heureusement que Corentin avait toujours les mots pour me rassurer. Il avait vu ma peur.
— Eh, ne t’en fais pas. Je disais que les autres ne savaient pas ça. Crystale et moi savons que rien ne changera entre nous, n’est-ce pas ?
— C’est évident ! Je ne laisserai personne nous séparer et ce ne sera pas à cause de ce titre que ça se produira. Je peux avoir toutes les meilleures choses du monde, rien ne pourra rivaliser avec vous. Car c’est vous les meilleurs, ceux dont j’ai besoin.
Corentin et Crystale s’étaient avancés et m’avaient fait un câlin. Je ne les avais pas repoussés. Mais j’avais tout de même cette crainte, celle qu’ils restent avec moi juste parce que j’étais le Princesse Mêlée. Égoïste, dites-vous ? Non, j’étais réaliste. On m’avait répété de nombreuses fois que je devais faire attention à ceux qui m’entouraient. Beaucoup de personnes allaient se rapprocher de moi, pour m’utiliser, puisque j’étais le passe-partout. Génial. Cette crainte n’allait jamais me quitter… je l’espérais tout de même.
— Ils n’ont pas le droit de vous appeler ainsi ni de vous approcher. Vous êtes la Princesse Mêlée, m’avait-on reproché.
Corentin et Crystale s’étaient décalés pour me laisser gérer la situation. En effet, user de mon grade, je n’aimais pas ça, mais il était évident qu’un jour, je le devrais. Ce que j’avais fait juste après d’ailleurs.
— Je ne vous permets pas de me parler ainsi. N’est-ce pas moi qui décide ? Avez-vous oublié ce que vous m’avez dit ? Vos réflexions, gardez- les pour vous, elles sont inutiles. Si je dis, que mes amis habitent avec moi, si je dis qu’ils peuvent m’appeler par mon prénom, si je dis qu’ils peuvent m’approcher, si je dis tout ça, c’est que ça doit être fait. Sans protestation, car vous, professeurs, vous n’êtes rien comparé à moi, alors arrêtez de me faire la morale, parce que c’est moi qui vous la ferai.
Je devais avouer que j’avais toujours aimé donner des sortes « d’ordres », j’avais toujours aimé diriger, avoir la situation en main, qu’on m’écoute sans protester. C’était un des avantages que j’avais, je n’en étais pas peu fière. Pouvoir remballer les autres, sans qu’ils ne puissent répliquer, qui n’en avait jamais rêvé ?
Mes meilleurs amis avaient souri. Je voyais de la joie, de la reconnaissance, de la fierté aussi.
Les autres n’avaient pas bougé, j’avais donc surenchéri sur :
— Ah, et j’ai oublié de vous dire de construire d’autres habitations, à côté de mon Palais. Oui, j’aimerais que les Lexiciel, Viollette, Vladimir, Naëlle et les deux autres guérisseuses, y habitent. Que par la suite, ils viennent me voir et créer des liens avec eux. C’est pour les remercier de nous avoir aidés. Allez les voir, et notez tout ce qu’ils veulent chez eux. S’ils ne peuvent pas, ou ne veulent pas, ce n’est pas grave. Si c’est un problème, parlez- m’en et je m'en occuperai.
— À vos ordres Princesse Mêlée, avaient-ils répondu.
— Et ne m’appelez plus comme ça, soufflai-je.
Je ne savais pas pourquoi, mais je n’aimais pas être appelée comme ça. Peut-être le fait qu’on me voue un respect sans fin ou tout simplement l’image que renvoyait la Princesse. Elle ne me plaisait pas, j’allais donc la changer à ma façon, mais ça, je ne le savais pas encore.
On m’avait appelée par mon prénom. Je m’étais retournée.
— Bonjour Émeraude, je voulais juste vous informer que je m’appelle Mamie Câlin et que mon élève ici présente se nomme Océane.
Il n’y avait aucun doute, ça devait être