L amour ne traverse pas l océan
128 pages
Français

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L'amour ne traverse pas l'océan , livre ebook

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Description

Histoire d'amour sur fond d'immigration clandestine et de grossophobie, Ernestine Nadia Mbakou est une écrivaine camerounaise. Elle est auteure de plus d’une dizaine d’ouvrages. L’amour ne traverse pas l’océan a été publié en 2020 aux éditions Shanaprod à Montréal. Ce roman écrit sur 262 pages tourne autour des thèmes de l’amour, de l’immigration, de la grossophobie et de la haine. C’est un roman-suspense. On y retrouve des questions de départ à partir d’un pays d’Afrique subsaharienne et d’arrivée en Italie. Une arrivée précédée de péripéties.L’amour ne traverse pas l’océan accorde au lecteur une place essentielle. Une place qui n’est pas celle d’un simple spectateur, mais celle d’un acteur car chacun de nous, dans son entourage, rencontre certainement des questions de mésestime de soi où les personnes ont du mal à s’assumer ou assumer leur condition de vie; des questions où l’on pense que l’herbe est toujours verte ailleurs. L'emboîtement des récits, la coïncidence d’humanités, la diversité des personnages interpellent et conduisent à l’engagement d’une manière ou d’une autre. Ernestine Nadia Mbakou relie la subjectivité du lecteur à son objectivité : il y a des moments dans la vie où observer ne suffit plus.Il faut tourner la page...

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2020
Nombre de lectures 337
EAN13 9782925010012
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’amour ne traverse pas l’océan


DE LA MÊME AUTRICE
1- Obsession , roman, Édition Proximité, Yaoundé, 2018, 190 pages
2- J’ai vendu mon âme au diable, tome 1, roman, auto-édition 2019, 146 pages
3- Je te retrouvera i, livrel 2019, 141 pages
4- La maîtresse de l’ombre , livrel 2019, 73 pages
5- Au fond de l’abîme , livrel 2019, 78 pages
6- MAGAM ou La vengeance dans la peau , livrel 2019, 200 pages
7- HOPE , livrel 2019, 80 pages
8- Diable incarné , tome 1, livrel 2019, 73 pages
9- CHANTRY , livrel 2019, 75 pages
10- Père pardonne moi, car j’ai péché , livrel 2019, 110 pages
11- Le Rat , livrel 2019, 75 pages
12- Je trahirai ton amour , livrel 2019, 100 pages
13- Wouyia ou l’innocente paie la note , livrel 2019, 70 pages
14- Le cœur de Marine , livrel 2019


ERNESTINE NADIA MBAKOU
L’amour ne traverse pas l’océan
Roman
S hanaprod


Œuvre de couverture : Christian Elima
Maquette de couverture : François Messier
Dépôt légal : 4 e trimestre 2019
© Ernestine Nadia Mbakou, décembre 2019
Ce texte publié par Shanaprod est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toutes autres reproductions ou copies, par quelque procédé que ce soit, constitueraient une contrefaçon et seraient passibles des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment l’Office de la propriété intellectuelle du Canada et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur.
www.shanaprod.com
ISBN Papier : 978-2-925010-00-5
ISBN EPUB : 978-2-925010-01-2


Rien n’est vrai, rien n’est faux ; tout est songe et mensonge,
Illusion du cœur qu’un vain espoir prolonge.
Nos seules vérités, hommes, sont nos douleurs.
Alphonse de Lamartine


Prologue
La femme ouvrit la porte et regarda droit devant elle. Elle commença à grimper les marches et marqua une pause pour admirer tout ce qui l’entourait. C’était une maison chic, dans une banlieue de la ville. Elle avait rêvé toute sa vie de vivre dans une maison semblable avec toute sa famille, hélas, car nous n’avons pas toujours ce que nous désirons dans la vie.
C’était une maison de riche.
Son regard effleura à peine les tableaux accrochés au mur. Pas son genre et puis, ils ne donnaient aucune idée sur la nature des maîtres des lieux. Elle avait toujours pensé qu’un tableau accroché à un mur devait refléter l’âme profonde des occupants de la maison. Elle laissa son regard errer et s’accrocher à la photo de famille qui était bien en évidence au-dessus de la cheminée. Un père, une mère et deux beaux enfants, un garçon et une fille. Malgré elle, elle essuya les perles de larmes qui coulaient au coin de ses yeux. Elle avait rêvé d’une famille pareille. Elle n’avait pas de temps à perdre et elle le savait parfaitement. Elle continua sa montée et prit le couloir à sa droite. Elle ouvrit la porte doucement. Le silence, interrompu par les souffles des ronflements, laissait deviner que la pièce était occupée. Il était minuit, normal qu’ils soient profondément endormis. Quant à elle, le sommeil ne faisait plus partie de son cycle de vie. Elle poussa un soupir et se rappela ce qu’elle était venue faire ici. Il n’y avait plus de retour en arrière possible. Il fallait aller jusqu’au bout. L’acte qu’elle s’apprêtait à poser allait marquer et changer sa vie. Il le fallait. Elle s’avança au centre de la pièce et observa les deux formes allongées dans le lit. Elle commença à sa gauche, elle regarda la femme. Elle était belle, trop maigre à son goût. La femme idéale pour un homme ayant accédé aux plus hautes cimes de la réussite. Elle n’avait rien contre cette femme. Malheureusement, elle se trouvait au mauvais endroit, à la mauvaise place, au mauvais moment. Elle n’avait pas le choix. Elle retira le pistolet automatique qu’elle avait conservé dans son sac à main et tira. Sous le coup de l’émotion, elle manqua sa cible. La balle se logea un peu plus loin du cœur. Sa victime ouvrit les yeux, surprise, la bouche ouverte. Un filet de sang coula le long de sa poitrine. Elle se toucha la poitrine, voulut parler, mais la femme avait déjà tiré une fois de plus. Des soubresauts secouèrent le corps de sa victime frêle. On pouvait lire cette question dans son regard : « Pourquoi ? » Elle gémit fort, l’homme à ses côtés sursauta aux bruits de la première détonation.
— Que se passe-t-il ? Non, non ! cria-t-il en apercevant sa femme.
Il chercha à lui porter secours, il appuyait sur sa plaie tandis que cette dernière poussait des hurlements de détresse. La deuxième balle vint mettre fin à ses souffrances. L’homme était maintenant devant le corps inanimé de son épouse.
La femme prit le temps de tirer l’unique siège qui se trouvait dans la pièce pour s’asseoir.
— Ayant recouvré en partie ses esprits, il tourna le regard en criant, et subitement, il la vit. Elle était là, stoïque, sans mot dire.
— Toi !
— Oui.
— Mais pourquoi ? demanda-t-il en montrant sa femme du doigt.
— Tu sais ce qu’on dit, il n’existe pas de guerres sans dommages collatéraux. Elle n’a pas choisi le bon mari.
— Tu es folle !
— Non, tu ne t’en prendras qu’à toi-même, je t’avais averti. J’étais sérieuse.
— Non, tu sais que je t’ai toujours aimée, n’est-ce pas ?
Elle sourit, juste les supplications d’un homme qui se sait condamné.
— Adieu, Ruben, je ne dirai pas que je suis désolée.
Elle leva l’arme et tira en plein dans la poitrine de l’homme qui s’écroula comme un chiffon. Voilà, c’était terminé. The end !
La fin d’un chapitre.
Elle prit le téléphone et composa le numéro de la police.
— Police secours, que puis-je pour vous ?
— Je viens de tuer deux personnes. Voici l’adresse…


Chapitre 1
Le bruit strident de son téléphone portable la fit sursauter. C’est d’un air distrait qu’elle décrocha, en prenant grand soin de ne pas interrompre ce qui l’occupait depuis quelques heures. Ce n’était ni facile ni évident d’essayer de créer un monde abstrait dans un monde réel.
— Mira, fit la voix, je sais ce à quoi tu es exactement occupée en ce moment, dépose ce pinceau et sois attentive.
— Alicia ?
— Qui d’autre veux-tu que ce soit ? Nous avions un rendez-vous ce matin !
Mira leva les yeux au ciel et commença une prière muette ; « Pourquoi avait-on créé le téléphone ? ». Puis, elle poursuivit à voix haute :
— Je suis désolée Alicia, je n’ai pas vu le temps passer, j’étais absorbée par ma peinture.
— Ta peinture ? Tu appelles tous ces gribouillis peinture ? Je t’en prie Mira, toi seule comprends ces formes.
— Alicia, s’il te plaît, je ne voudrais pas empirer les choses, mais crois-moi je suis vraiment désolée, je promets de me rattraper demain matin si tu es disponible !
En le disant, Mira se frappa le front de sa main gauche, elle-même avait un programme surchargé le lendemain.
Au même moment, une autre sonnerie retentit, un second téléphone cette fois-ci.
« Sauvée par le gong, se dit-elle ! Seigneur ! Quelle idée d’avoir deux téléphones portables ! Qui veut se plaindre cette fois ? »
— Alicia, reprit-elle à l’attention de son interlocutrice, peux-tu m’accorder quelques minutes ? Je dois répondre à un autre coup de fil et je te reviens.
Elle raccrocha avant, car Alicia avait un don inné pour le drame, une héroïne de Shakespeare . Toujours à vouloir lui faire ressentir qu’elle n’était pas importante et ne méritait rien de bon dans la vie. Pour Alicia, Mira ne devait vivre que pour accomplir ses quatre volontés. S’il pleuvait, il fallait qu’elle l’écoute débattre sur les conséquences qu’apportait la pluie dans sa vie ; de la perte de sa nouvelle paire de chaussures, à sa nouvelle coiffure qui perdait de son éclat. Et s’il faisait chaud, Mira devait la consoler et la rassurer : « Non, son maquillage ne coulait pas ; non, son nouveau déodorant ne laissait pas entrevoir cette sueur inesthétique. » Ce n’était là qu’une infime partie des réclamations et déboires dont Mira était devenue, malgré elle, la thérapeute principale.
— Allô ! répondit Mira, cette fois, épuisée.
— Bonjour, ma chérie ! Je sais que tu dois être en pleine séance avec tes tableaux en ce moment, il faut qu’on parle.
— Ruben ? N’es-tu pas à la fac à cette heure de la journée ?
Ruben ou le « rouleau perdu » comme l’appelait Alicia, était le petit ami attitré de Mira. Son fiancé, en fait. Ils se connaissaient tous les trois depuis les bancs de la maternelle. Tandis qu’Alicia se transformait en vamp irrési

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