L Avenir appartient au passé
202 pages
Français

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L'Avenir appartient au passé , livre ebook

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Description

Bastien Nikai est un jeune enfant qui souhaite, comme tous ses camarades, être apprécié dans sa classe. Malheureusement pour lui, sa timidité le conduit à être mal aimé des autres. Il essaie, par tous les moyens, d'attirer l'attention des gens populaires de sa classe. Les années passent et de mal en pis, Bastien se voit, malgré sa bonté, comme une bête de foire acculé par les moqueries incessantes des adolescents, persécuteurs de son bonheur. À bout de souffle, il décide un beau jour de changer radicalement sa façon d'être avec les autres pour ne plus souffrir, pour se protéger. Arrivera-t-il à se défaire de ses complexes ? Sa transformation lui apportera-t-elle enfin le bonheur ? Finira-t-il par s'accepter tel qu'il est ou sombrera-t-il dans l'enfer de son désespoir chronique ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 juillet 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332953568
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-95354-4

© Edilivre, 2015
Chapitre 0 Présentation
Bonjour ou bonsoir à toutes et à tous ! Moi, Bastien Nikai, je certifie que mon créateur (je ne l’appelle pas auteur, car il ne se considère pas en tant que tel) ne se sert pas de moi pour caler subtilement des pensées et actions assassines de tolérance et de respect. Je ne suis pas son prétexte pour exposer ses idées, car cela a été pour lui parfois difficile d’écrire certaines choses qui ne rentrent pas dans son esprit. Il a effectué un travail pénible pour me faire vivre tout au long du texte (je ne dis pas roman, car mon créateur n’a pas la prétention d’écrire un tel ouvrage). Et il ne doit, en aucun cas, être associé à ma personne qui n’est que pure invention éphémère, qui dure seulement et approximativement deux cent six mille caractères. Car lui vit et vivra ( Inch Allah comme le diraient certains) encore une soixantaine d’années et son image ne doit en aucun cas être assimilée à la mienne. Je vous serais donc éternellement reconnaissant (le temps de la lecture du texte) de faire une totale différence entre lui et moi. S’il lui avait pris l’idée de me faire faire le tour du monde en quatre-vingts jours sur une montgolfière, il ne vous serait jamais venu à l’esprit que mon créateur était quelqu’un d’aventurier ayant fait le tour du globe plusieurs fois…
Eh bien, pour cette histoire-là, c’est pareil (« la même » comme le diraient certains), ce n’est pas quelqu’un qui attire la haine, ni un profanateur de la tolérance. Au contraire, le fait qu’il ait mis en œuvre un personnage tel que le mien représente une action connement intelligente, assez simple à penser, mais qui permet de dénoncer habilement certaines failles de la société. Et mal les interpréter constituerait une attitude intelligemment conne, car on peut tomber facilement dans la spirale de l’amalgame, mais celle-ci ne serait pas une bonne chose ni pour le lecteur ni pour mon créateur.
Merci cher vous de m’avoir lu jusqu’à présent.
Je ne vais pas vous retenir plus longtemps, vous avez sûrement beaucoup mieux à faire, comme lire mon histoire par exemple…
Et puis, ce n’est qu’un chapitre zéro ! On ne va pas rester autant de temps sur un chapitre d’une importance aussi minime. Je vous souhaite donc à tous une bonne lecture et que celle-ci vous emmène plonger dans le ciel, vous offrant autant de plénitude que possible, qu’elle vous envole nager dans les étoiles, parcourir la Grande Ourse et enlacer sa petite…
Bref, si jamais cela vous procure un tel effet, il sera donc grand temps de rajouter un « x » à mon prénom… Dieux.
Chapitre I La sixième
Lundi 5 septembre, c’est la rentrée des classes. Ma première année au collège. Je suis de nouveau de l’autre côté de la barrière : je fais partie des plus petites personnes de l’établissement. L’an dernier, j’étais roi. Enfin, façon de parler, j’étais le plus grand de l’école primaire au CM2. À partir d’aujourd’hui, tout recommence à zéro. Je vais à nouveau me faire martyriser par les plus grands. La loi de l’éducation.
Comme une cinquantaine de mes confrères apeurés, je suis assis dans une grande salle et j’écoute attentivement le discours du principal et de mes nouveaux professeurs (normal, c’est ma première année au collège, alors excusez mon assiduité naïve). Une fois la présentation de mes futurs bourreaux terminée, le colonel des armées, Madame Géré, nous conduit vers son QG : la salle de mathématiques.
Il fut un temps où j’adorais les maths. Maintenant, c’est une autre histoire…
L’entrée dans la cour des grands n’est pas une étape facile pour tous les petits, surtout pour ceux qui veulent rester tranquillement les maîtres du terrain de foot. Les grandes bêtes pleines de boutons sur la figure m’effrayent, alors j’ai rapidement renoncé à jouer au football à la récréation (décision prise dès le premier jour).
L’une des étapes cruciales pour tout arrivant en classe de 6 e est le moment où le professeur dit ton nom devant toute la classe. Et où toi, tu dois répondre d’un « oui » ou d’un « présent » de manière fort distincte pour t’affirmer devant les autres camarades de classe. J’ai toujours eu un problème avec mon nom de famille, je m’appelle Nikai. Mais je préfère Ni-ka-i. Bien articuler les voyelles, sinon ça fait « niquer » et c’est source de moquerie, pas cool. Au primaire, du CP au CM 2 (sans redoubler), j’ai toujours été dans la même classe, avec les mêmes élèves et les mêmes raisons de se dire chaque jour : « Bon, ça va, j’ai le temps de récupérer mon stylo ». Ne vous faites pas de mauvaises idées, je n’étais pas victime de racket de la part de mes camarades masculins, des fois, c’étaient les filles qui avaient mon stylo (enfin mes stylos). Mais ce n’est pas de ma faute. Je n’ose pas dire non aux autres et encore moins réclamer ce qui m’est dû. Surtout quand ce qui m’appartient sert à un de mes camarades. Je pense que cette docilité envers les autres, je la tiens de ma façon d’être éduqué…
Enfin bon, durant ces cinq années de bonheur (je dis ça parce que je suis au collège maintenant), il y avait, juste avant moi dans la liste des élèves, une petite Christine Maurel qui ne supportait pas l’appel du matin, presque autant que moi. Sa raison ? Eh bien, une fois son prénom énoncé, c’était au tour du mien de rentrer en scène. Et à chaque fois, le professeur des écoles prononçait la phrase matinale : « Maurel Christine, Nikai Bastien ». Et à chaque fois, la classe riait, Christine pleurait, je rougissais et le prof continuait l’appel comme si de rien n’était. Comme s’il n’avait pas entendu ou comme s’il ne s’apercevait pas du jeu de mots…
Bien sûr qu’il avait compris la fourberie, mais il était bien trop au-dessus de tout ça pour faire quelque chose, jubilant à l’intérieur d’être un « marrant », alors qu’il n’a rien de marrant, c’est la situation qui l’est. Lui, il a juste eu du bol d’avoir cette liste de classe, c’est tout. Je dois vous avouer que je compris plus tard que le professeur se montrait attentiste dans le but de me faire accepter tel que je suis. Même si mon nom de famille est dur à porter…
Voilà, Madame Géré a écorché mon nom de famille.
« Haha, haha » qu’ils se mirent tous à rire.
Ça démarre bien. C’est mon premier jour au collège et je subis déjà les moqueries, l’année va être longue…
Au bout de la première semaine de cours, on peut déjà apercevoir différents groupes d’élèves dans la classe, se déclinant en trois races :
– les BG, les garçons les plus populaires de la classe. À savoir Thomas, Morgan et Robin.
– les princesses, les filles les plus populaires de la classe. À savoir Lucie, Anaïs et Manon.
– et tout le reste.
En gros, la noblesse, le clergé et le tiers état.
Parmi le tiers état, on dénombre un bon nombre de sous-groupes, parfois formé par « une seule personne »…
Chacun doit trouver sa place entre les intellos, les joueurs de foot, les chieurs, les victimisés, ou bien les fans, ou encore les rappeurs ou les skateurs (et oui, à onze ans maintenant, ça existe). Moi, mon choix s’est porté vers les chieurs. C’est plutôt cool et cela me donne une image rebelle. Mais mon caractère effacé me résout à être, auprès du groupe, un bouc émissaire. Par conséquent, c’est comme si j’appartenais au clan des victimisés…
Petit à petit, les semaines passent. Ma réputation est faite. Je suis le mec timide, qui se laisse marcher sur les pieds et qui a du mal à communiquer avec les filles. Ma moyenne trimestrielle commence à se dessiner, ainsi que les matières qui vont me poser des problèmes tout le reste de ma scolarité. Je suis donc un élève prochainement proscrit des bonnes notes en Maths, Anglais, Français, SVT, Musique (je ne sais pas pourquoi) et Histoire-Géo.
Il me reste donc la Technologie, l’Art plastique, l’Occitan, le Sport et le CDI (activité qui ne sert à rien, mais alors à rien. Rien, aucune utilité).
Le combat est bien trop inégal. Je suis de ceux qui vont galérer en cour. Ceux que l’on appelle plus communément les cancres. Cancre timide. Je suis tombé bas. Il y en a qui sont intelligents, d’autres forts, certains sont des déconneurs, d’autres des sportifs doués en foot, rugby, boxe, etc. Et d’autres, comme moi, doués en rien. Ceux à qui l’on pense quand on dit : « Heureusement que je ne suis pas à sa place ». Je me demande souvent pourquoi c’est comme ça. C’est vrai, pourquoi il y en a qui sont beaux, populaires, intelligents, sans soucis majeurs, et d’autres, coincés dans leurs complexes, se renfermant et attendant, dans l’espoir, le moment où l’une ou l’autre de ces personnes, les « chanceux », nous adresse la parole ? Ceci dans le but de leur montrer que nous sommes cool nous aussi. En gros, une sorte de fourrière où les êtres humains, hyperpopulaires et trop enviés, se présentent pour choisir l’un de leurs futurs animaux de compagnie. Je fais partie de cette case « looser ». Pour l’instant, je le vis plutôt bien. Je dois avouer que ma timidité est contraignante, mais j’ai toujours bon espoir d’attirer l’attention de quelque mec cool de la classe. Je sais que je suis quelqu’un de marrant. Il suffit que je le démontre devant leurs yeux. Je dois trouver le bon moment de me mettre en avant.
Derrière le bureau du prof, il y a la queue. Les élèves attendent pour être corrigés (l’interprétation de cette phrase est libre). Thomas se lève de la chaise. Il va apporter sa copie au professeur. C’est le moment pour tenter une approche et de me faire bien voir. Vite, je finis mon exercice et je me lève pour le rejoindre. Arnaud aussi se lève. Arnaud fait partie de mon groupe de loosers…
Il ne me devancera pas. On se regarde un court instant, attendant

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