L Égypte dans Voyage en Orient de Gérard de Nerval et la France dans L Or de Paris de Rifà a Al Tahtâwî
390 pages
Français

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L'Égypte dans Voyage en Orient de Gérard de Nerval et la France dans L'Or de Paris de Rifà'a Al Tahtâwî , livre ebook

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Description

Sans jeu de mots, cette thèse est une merveilleuse invitation au voyage. Défini par l’auteur comme le «?moyen privilégié d’entrer en contact, en interaction et en dialogue ave l’autre?», «?il constitue un procédé de confrontation du Moi avec un univers inhabituel?». Partir pour mieux se retrouver, faire coïncider ses rêves aves la réalité parce que si ailleurs, tout n’est pas mieux, tout EST différent et le miroir ne nous renvoie plus la même image de notre apparence parce que notre moi profond se confronte avec ce qui se dévoile pendant «?l’errance?». Initiation au voyage, talentueusement servie par référence à des auteurs prodigieux, cette thèse est un passeport incontournable pour découvrir ces ailleurs...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 mai 2012
Nombre de lectures 2
EAN13 9782748384888
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'Égypte dans Voyage en Orient de Gérard de Nerval et la France dans L'Or de Paris de Rifà'a Al Tahtâwî
Hamdi Abdelazim Abdelkader
Connaissances & Savoirs

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Connaissances & Savoirs
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
L'Égypte dans Voyage en Orient de Gérard de Nerval et la France dans L'Or de Paris de Rifà'a Al Tahtâwî
 
 
 
 
Remerciements
 
 
 
Je voudrais exprimer toute ma gratitude à Madame Rachel Bouvet, ma directrice de thèse, qui non seulement a su être une directrice exceptionnelle par la qualité de son encadrement, de son soutien et de ses conseils, mais avant tout une personne remarquable, pour qui j’ai beaucoup d’admiration et qui m’a grandement inspiré. Elle a accepté, suivi et approuvé avec grand intérêt mon projet de thèse jusqu’à l’aboutissement final. Son enthousiasme pour le sujet et ses commentaires judicieux m’ont soutenu et guidé tout au long des années de recherche. Je la remercie pour ses nombreuses lectures et corrections.
 
Je tiens à remercier également Monsieur Isaac Bazié pour le fait d’avoir accepté de faire partie du jury de mon examen doctoral, pour l’intérêt qu’il a porté à ce travail de recherche ainsi que pour toute l’aide généreuse qu’il m’a prodiguée dans les moments difficiles où il fallait allier ma situation d’étudiant à celle de chargé de famille. Monsieur Bazié m’a permis de travailler avec lui comme assistant de recherche, ce qui m’a beaucoup aidé financièrement surtout après la fin de ma bourse de la Francophonie. Tous mes chaleureux remerciements sont adressés à Madame Véronique Cnockaert pour l’intérêt qu’elle a accordé à ma thèse en tant que présidente du jury de mon examen doctoral ainsi que pour ses commentaires et suggestions remarquables.
 
Ma plus profonde gratitude va à l’Agence Canadienne de Développement International (ACDI) grâce à laquelle j’ai bénéficié d’une bourse d’études afin de faire mon doctorat au Canada ainsi qu’à l’équipe du Programme Canadien de Bourses de la Francophonie (PCBF), surtout Madame Colette Gagnon, ma conseillère pédagogique, qui a suivi mes études, m’a encouragé et admirablement conseillé au cours de mon séjour au Canada.
 
Je remercie chaleureusement Monsieur Michel Pierssens et Monsieur Stéphane Vachon, professeurs au département d’études françaises de l’Université de Montréal ; Madame Michèle Nevert, Madame Anne-Élaine Cliche, professeurs au département d’études littéraires de l’Université du Québec à Montréal ; Monsieur Normand Doiron, professeur au département de langue et littérature françaises de l’Université McGill, pour leur disponibilité et leur soutien dans mes cours et séminaires ainsi que dans l’élaboration de mon projet de thèse. Je remercie également mes amis à Montréal qui m’ont beaucoup aidé dans cette étude : Abdelmounym El-Bousouni, Julien Bourbeau et Caroline Mangerel.
 
Toute ma gratitude à mes professeurs français et égyptiens qui m’ont soutenu tout au long de cette thèse, surtout Monsieur François Moureau, professeur à l’Université de Paris IV et directeur du Centre de Recherche sur la Littérature de Voyages ; Monsieur Sarga Moussa, directeur de recherche au Centre de Recherche Scientifique (CNRS) de Lyon ; Madame Gharraa Mehanna, Madame Aziza Soliman, Madame Névine El Nossery, professeurs à l’Université du Caire ; et Monsieur Sami Mandour, professeur à l’Université d’Al Azhar.
 
Je tiens à remercier également Madame Magda Al Tahtâwî, la petite-fille de Rifà’a Al Tahtâwî, pour toutes les facilités qu’elle m’a accordées afin d’avoir accès à sa bibliothèque où j’ai trouvé des livres et des documents précieux sur Al Tahtâwî et ses œuvres. Je tiens à témoigner toute ma gratitude à ma femme Naima et à mes deux enfants Hossam et Sarah qui ont avec patience partagé ma vie austère de chercheur. Je les remercie sincèrement pour leur soutien moral ainsi que pour m’avoir offert des conditions de rédaction idéales. Et finalement mes remerciements les plus cordiaux sont adressés à mes parents, mes frères, mes sœurs en Égypte, qui même de loin me manifestent constamment leur soutien et leur encouragement.
 
 
 
 
Introduction
 
 
 
Partir, c’est mourir un peu ; partir, c’est renaître un peu. Peut-être les séparations provoquent-elles de la tristesse, sont-elles douloureuses. Cependant le voyage – la fuite –, avec ses diverses motivations extérieures et intérieures, ouvre toujours des horizons et des points de vue nouveaux, offre des échappatoires, répond souvent à des nécessités subjectives : bref, il concourt la Renaissance de l’individu. Renaissance qui s’opère, au sein même de la démarche pour prendre conscience de l’Autre, par une meilleure connaissance de soi 1 .
 
Étant donné que le voyage est un moyen privilégié d’entrer en contact, en interaction et en dialogue avec l’Autre, il constitue un procédé de confrontation du Moi avec un univers inhabituel. Il se définit avant tout par une rupture, un commencement et une fin entre lesquels se situent un certain nombre d’épisodes. Le voyage représente un élément très important pour les êtres humains parce qu’il leur permet d’oublier les ennuis, d’avoir de nouvelles connaissances et de fréquenter des sociétés étrangères, comme l’explique Paul Charles-Dominique :
[Le voyageur] rêve de s’évader vers un ailleurs qu’il imagine tout à fait différent de son milieu habituel : le voyage n’est-t-il pas mythique avant d’être réel ? En effet, le voyageur a, durant son errance, l’occasion de « dévoiler » ce qu’il ne connaît pas. Acquérir le savoir est un des profits qu’un proverbe arabe mentionne avec ces quatre autres : dissiper ses soucis, gagner sa vie, acquérir une bonne éducation et devenir l’ami des hommes distingués 2 .
De manière générale, le voyage se présente sous deux formes : réelle et imaginaire. On l’entreprend véritablement ou on l’effectue en pensée, sans quitter l’endroit où on se trouve. Au cours du voyage réel, le déplacement se fait d’un point à un autre et engage le corps ainsi que l’esprit. Le voyageur plonge physiquement et mentalement dans l’inconnu. Il accepte de se dépayser, de s’ouvrir à la nouveauté, de confronter ses mœurs et ses opinions avec celles des étrangers puisqu’il vit une expérience de rencontre avec l’Autre. À l’opposé, le voyage imaginaire ignore le déplacement et n’engage que l’esprit. Il révèle la personnalité du rêveur : ses souhaits, ses goûts, ses angoisses et ses échecs. Dans son introduction au Voyage imaginaire, voyage initiatique , Simone Vierne met en évidence le rapport entre le voyage réel et le voyage fictif :
Mais voyage imaginaire ou voyage réel, y a-t-il tant de différence ? Il faut, pour paraphraser Bachelard dans L’eau et les rêves , "On rêve avant de contempler", bien rêver les voyages pour en tirer, en les accomplissant, la matière poétique foisonnante qui seule leur donne sens et valeur, et permet, le voyage réel accompli, d’en faire autre chose qu’un album de photographies […] Le voyage doit, à travers l’imagination, […] nous amener à une révélation qui change notre conception de vie – au risque de confirmer que notre vie n’a pas de sens –, ce qui est bien aussi une révélation, tragique 3 .
Le voyage imaginaire est donc une sorte de déplacement sans mouvement. Il peut être une étape préalable avant d’effectuer un véritable voyage. C’est un parcours songé qu’on effectue à l’intérieur de soi-même et qui n’exige pas de traverser un chemin. Par ailleurs, le voyage peut se faire de deux façons : dans l’espace et dans le temps. Dans l’espace, il oblige le voyageur à se déplacer, à découvrir un monde qui lui est contemporain : des pays, des villes et des êtres humains. Quant au voyage dans le temps, il s’intéresse plutôt à l’histoire et cherche la compréhension du passé, de la vie d’une époque révolue. De plus, il incite le voyageur à se rendre sur les lieux d’une civilisation disparue ; c’est le cas par exemple de la visite des vestiges de l’Égypte pharaonique. De ce fait, le voyage dans le temps constitue généralement une étape alternative au voyage spatial.
 
Certains voyageurs effectuent des périples afin de rencontrer l’Autre, d’avoir des contacts avec une autre culture et de découvrir les mœurs ainsi que les coutumes d’autres peuples parce que chaque peuple a une spécificité propre. D’autres ont pour mission de chercher l’universel fragmenté. Ils adhèrent à la philosophie du cosmopolitisme qui vise à reconnaître la variété culturelle. Par ailleurs, d’autres encore ont une mission scientifique, religieuse ou diplomatique.
 
Lors de son voyage, l’écrivain peut rédiger un journal de bord, noter ses souvenirs personnels dans un carnet et écrire des lettres adressées à ses proches ou à ses amis. Ainsi, le récit de voyage repose sur une écriture du déplacement. De ce fait, le voyage et l’écriture représentent deux activités complémentaires.
 
Notre étude s’inscrit dans deux domaines de recherche qui sont étroitement liés : la littérature de voyages et la littérature comparée. En effet, l’étude de la représentation de l’étranger est l’une des plus anciennes orientations de la littérature comparée 4 . Dans une telle étude, un grand intérêt est accordé aux récits de voyage et aux œuvres dont l’objet principal est l’image de l’étranger. Selon Yves Chevrel,
[l]e terme imagologie tend à s’imposer pour regrouper une importante partie des études comparatistes consacrées aux images culturelles représentant l’étranger. Il peut s’agir de l’étude de ces documents primaires que sont les récits de voyage qui constituent, depuis l

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