L'Empire de la Taurémanie

Georges Bertholio

Description

L’empire de la Taurémanie vacille un peu plus dans la tragédie suite à un guet-apens... Victorien, le fils de l’empereur, ne semble pas avoir la stature d’un homme d’État et c’est Romania, sa sœur, qui mène les armées, secondée par son fidèle capitaine, Érik. Ils pourront compter sur la fougue de la belle Aldébaran, guerrière hors pair, revenue de l’enfer en arborant le médaillon de l’empire. Saura-t-elle lutter contre les forces du perfide Zarko, guidé par sa soif de pouvoir? La guerre épique que livre la Taurémanie à l’infâme Zarko est digne des plus grandes épopées. Georges Bertholio réussit à créer un monde antique où les héros rivalisent de bravoure dans des batailles haletantes tandis que les cœurs s’enflamment au mépris des conventions et du danger. Les alliances et les trahisons nous plongent dans des luttes de pouvoir où l’épée et le complot sont des armes de négociation. Dans la grande plaine, quand les ambitions les plus inavouables se révèlent, c’est toute l’histoire qui menace de s’effondrer…

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 14
• EAN13: 9782748365115
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

L’Empire de la Taurémanie

Georges Bertholio L’Empire de la Taurémanie

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I. L’affrontement Un souffle léger balaie la poussière à travers les im- mensités désertiques, que peuplent ossements et rocailles. L’heureuse contrée fertile est devenue sauvage et déso- lante, où le soleil ne brille plus, où nulle âme n’ose s’aventurer. Un silence omniprésent règne en maître. Il nous suggère les pensées les plus sombres et un désespoir sans fond. Mais bientôt la brise se transforme en une bourrasque frénétique qui nous apporte un claquement d’oriflammes et un trot sans cesse croissant. D’une immense colline échancrée surgissent, sur leurs chevaux bardés, étendards et lances majestueusement braqués vers les cieux tumul- tueux, des combattants morts depuis des siècles. Ils font halte et s’alignent sur l’éminence rocheuse. Leurs visages se font graves et ils échangent un regard froid avec l’ennemi qui leur fait face. L’un d’eux lâche un puissant cri repris en chœur. Ajus- tant leurs armets emplumés, le mézail claquant sur la mentonnière, ils acheminent leurs montures sur le sentier de la guerre. Le sourd galop fait trembler le sol et gronde dans les vallées, engendrant un rythme mystique de la libération. Les glaives sont tirés de leurs fourreaux et les fléaux d’armes voltigent. L’ennemi, qui lui aussi a lancé ses destriers, les fixe derrière son heaume à nasal.

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Les deux bataillons vont s’affronter, les chevaux re- doublent d’effort et les hasts sont pointés, menaçants, heurtant les faucres dans un bruit métallique. La rencontre provoque un choc épouvantable. De nom- breux combattants sont transpercés de part en part, c’est un enfer de clameurs et d’épouvante. La sueur se mêle au sang, les cadavres ne se comptent plus. Ça tue à tout-va, les armures sont pourfendues à la hache. Un soldat empalé sur une lance décrit une courbe dans l’espace en une pluie vermeille. Un autre profite de la si- tuation précaire de l’ennemi coincé sous sa monture pour * 1 lui introduire sa miséricorde entre les plates. Et voilà que celui qui avait poussé le cri avec tant d’emphase et de ferveur tombe avec son cheval, pris dans le harnais. L’ennemi ne lui laisse guère le temps de réagir et abat déjà son espadon. Mais une main secourable bran- dit son arme et heurte le fer tranchant dans un jet d’étincelles, porte un coup au flanc et remet en selle son compagnon. Cependant, à l’avant, le combat fait rage. Soudain tombe le porte-drapeau. Un cavalier saute de cheval et saisit les couleurs : deux épées croisées sous une tête de taureau sur fond rouge. Il court vers la colline et contre- attaque en habiles esquives, le bouclier et la bannière d’une main, l’épée de l’autre. Enfin, il atteint une zone calme et éloignée. Poursuivi, la distance qui le sépare du danger lui permet de retirer le casque gênant son champ visuel. Une abondante chevelure châtaine recouvre le col- letin et il lève le visage en signe de défi. Il se met en garde devant cinq hommes, décoche sa da- gue dans le cou de l’un, décapite un autre et croise le fer avec les derniers. Feignant d’ignorer la présence de l’un d’eux, il l’incite à attaquer sur sa gauche et ce dernier, se ruant, s’embroche, victime de son impétuosité, sur la pointe centrale de la rondache. Les deux autres adversaires * 1 Ancien poignard.

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