La Perdrix et la civette, Trophée de Pounzou, Le chasseur habile et les autres nouvelles du Congo
86 pages
Français

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La Perdrix et la civette, Trophée de Pounzou, Le chasseur habile et les autres nouvelles du Congo , livre ebook

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Description

Ce recueil de nouvelles du Congo est un ensemble d’œuvres littéraires. Chacune d’elles est un récit plein d’aventures amusantes et intéressantes. Cet ensemble de nouvelles congolaises témoigne non seulement de l’imagination de son auteur, mais il nous révèle également son vécu. Les actions de chacune des nouvelles sont souvent réduites à un seul événement. Il se passe donc peu de choses entre la situation initiale et la situation finale.
La Perdrix et la civette est une nouvelle qui nous raconte la vie de POUNZOU et sa famille, son habileté à la chasse et les trophées qu’il exhibe comme des prix d’excellence.
Claude NGOUALA imagine un scénario très noir pour RAEPENBUSCH et un formidable récit d’anticipation qui nous entraîne aux frontières du réel et aux limites de la science, dans une fiction d’autant plus angoissante. De la vexation de MALONGA à RAEPENBUSCH en passant par la mort de NGOMA, le chef du village, elles, racontent chacune une histoire riche d’enseignements et de morale qui peuvent vous aider dans vos relations avec autrui au quotidien. La lettre à mon ami DIBANTSA : Un homme qui est un battant et fort dans sa philosophie de vie. Partant de rien pour se faire un nom et une vie de famille responsable. En situation de maladie, DIBANTSA est confié à la miséricorde de Dieu par son ami Gey.


Ce recueil de 5 nouvelles évoque la vie dans toutes ses facettes et les désillusions qui suivent les relations interpersonnelles. Le style est faussement naïf, les situations parfois loufoques.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 décembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414115648
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-11562-4

© Edilivre, 2018
Dédicaces

Quoi que l’on fasse, que
l’on pense, que l’on dise,
où qu’on aille, tous
les chemins mènent à soi.
À Antoine POUNZOU, Victor NDAMBA, Tostao BIYOMO,
Jean pierre MIEKOUMATOU, Rigobert MPIO « Ifoléa », Cornélie NSIMBA et Yvette MALONGA
La perdrix et la civette, trophée de POUNZOU, le chasseur habile
Après un long séjour en ville pour des raisons professionnelles, POUNZOU, marié et père de 6 enfants, à sa retraite ; avait décidé de rejoindre son village natal où le cadre de vie était plus paisible et rustique que dans un environnement urbain. Avec sa pension de retraite et ses économies après quarante ans de bons et loyaux services dans l’entreprise privée de dépannage de machines à écrire, qui l’employait. Dans son village où il était né, avait grandi et avait retrouvé ses amis avec lesquels il jouait dans leur jeunesse ; ses amis d’enfance étaient aussi mariés, certains à plusieurs épouses. Dans le pays de POUNZOU, le code de la famille autorise aux hommes quatre épouses.
Il avait entamé un travail d’observation pour faciliter son intégration dans ce village qui lui était devenu inconnu. Après tout le temps passé en ville, il avait presque perdu les codes. Les modifications énormes ont été faites dans la configuration du village. Le village était modernisé et électrifié. L’électrification du village s’était faite par le biais d’un ressortissant du village, un de ses cousins qui était cadre à la société nationale d’électricité, qui avait profité de sa relation personnelle avec son directeur.
Cette modernisation du village fût un étonnement pour POUNZOU. Madame POUNZOU, BOUKAKA, arrivait pour la première fois à KIMPOMBO, le village de son époux. Le chef du village était une femme qu’on appelait MBOUSSI NDZABA, de son petit nom MADINFO, une femme de caractère. En effet MADINFO avait longtemps travaillé hors du village, dans la région et dans les régions voisines en qualité de matrone.
Quand aux enfants de POUNZOU qui arrivaient aussi pour la première fois au village comme BOUKAKA, étaient désagréablement surpris du caractère rustique de ce village. Il y avait encore quelques cabanes faites de branchages, de paille et de terre. Pour eux, l’environnement dans lequel ils s’étaient retrouvés était tout simplement interprété comme situation de pauvreté.
A leur réveil le lendemain de leur arrivée, à six heures du matin, les enfants POUNZOU étaient déjà assis devant la maison familiale. Ils découvraient la différence entre le milieu urbain où ils se réveillaient avec le bruit des véhicules qui circulaient très tôt le matin et le milieu rural où dès le matin une nuée d’oiseaux traversaient le village. D’où ils voyaient les villageois qui allaient aux champs avec leurs paniers et les outils rudimentaires pour le travail champêtre : houe, machette, fourche, et pelle. Les grands enfants devraient repartir en ville d’où ils revenaient pour préparer la rentrée scolaire pour les uns et universitaire pour les autres.
Toutefois ces enfants n’étaient pas satisfaits du cadre dans lequel leur papa les amener à vivre car ils croyaient que le cadre était moderne, sauf que POUNZOU l’avait construit rapidement, cela faisait il y a plus de quinze ans après un bref passage au village pendant ses congés administratifs. Les habitants de KIMPOMBO avaient éduqué leurs enfants qui travaillaient en milieu urbain de songer à construire une maison afin de préparer leur futur retour lors de la retraite. C’était dans cette optique que POUNZOU était resté attaché à cette consigne des aînés. Cette consigne était suivie par bon nombre de ressortissants du village qui travaillaient dans les grandes villes.
Comme cela se passe encore dans les villages africains, MADINFO était passée très tôt ce matin pour visiter les nouveaux arrivants au village et voir comment la famille POUNZOU avait passé la première nuit. Elle avait demandé BOUKAKA, l’épouse à POUNZOU, qui dormait encore pour s’être couchée très tard. Elle était restée la veille autour du feu avec les autres femmes du village. La nuit, le village était animé autour du feu où BOUKAKA et les autres étaient en train d’assister aux scénettes organisées par les enfants du village sur les contes et proverbes des peuples Bakamba. Sur cette terre où le nom BOUKAKA avait une signification particulière, comme tous les noms en Afrique équatoriale et particulièrement chez les Bantous ; le nom de BOUKAKA signifiait orpheline pour avoir perdu ses parents très jeune.
Elle s’était réveillée et était allée rapidement vers MADINFO pour la saluer très respectueusement par des embrassements par les deux bras.
MADINFO : – Avez-vous bien dormis ?
BOUKAKA répondait simplement, oui et MADINFO continuait en disant que : – on dirait que tu n’as pas l’air bien réveillé.
BOUKAKA : – oui, ne t’inquiète pas pour moi, j’aurai toujours le temps de récupérer.
MADINFO : – tu as intérêt de vite récupérer car je vous amène, ton mari et toi à Mango.
POUNZOU, qui de sa chambre suivait la conversation de sa tante et son épouse, réagissait avec bienveillance :
– À Mango ? Pourquoi faire ?
MADINFO répondait en disant ceci : il nous faut trouver les tubercules de manioc, des ignames, les feuilles de manioc « Saka-saka » et les autres produits pour les enfants qui voyageront demain.
Tata attends un petit moment que je m’apprête, disait POUNZOU.
La cloche de l’église protestante du hameau « Banda » sonnait pour annoncer la sortie du culte d’où revenaient les ouailles. BOUKAKA s’empressait de prendre sa douche à l’endroit situé derrière la cuisine, entouré de quelques pailles et d’un bout de tissu attaché à l’entrée qui servait de porte. Elle y allait avec un sceau en aluminium plein d’eau avec sa serviette à l’épaule, un bout de liane à la bouche comme une brosse à dents.
Pendant ce temps BOUKAKA se brossait les dents aussi avec un bout de liane avec la pate dentifrice « émail Landry », tout rouge. Elle avait osé parler à MADINFO, avec une bouche toute rouge de laquelle débordait de la salive rouge. Brusquement la tantine à son époux s’écriait en croyant qu’elle s’était blessée et elle lançait une parole d’usage chez elle « ya Isidore ».
POUNZOU lui disait clairement qu’il n’y avait rien de grave, c’était la pate de dentifrice. Ce cri strident de sa tantine attirait l’attention des enfants et des voisins du village qui étaient précipitamment venus en aide à MADINFO au cas où il lui arrivait quelque chose de grave.
Ils venaient s’attrouper devant le domicile de la famille POUNZOU où MADINFO était debout et en pleine forme. Aussitôt ils repartaient avec stupéfaction suivie de rires de soulagement.
Au sortir de la douche, BOUKAKA ordonnait aux enfants d’aller à la rivière Moussassi, du nom de l’autre hameau du village, avec les autres enfants pour prendre l’eau. Elle leur remettait les récipients en argile, en plastique, et en verre, genre dame Jeanne comme il était appelé en Afrique noire. BOUKAKA les avait récupéré dans sa cuisine.
Cependant elle préparait son panier artisanal fait par les femmes du village, un travail efficace comme celui du vannier. Dans lequel elle mettait sa houe et un bidon en plastique pour de l’eau et un tupperware dans lequel elle mettait un petit plat de légumes à l’huile de palme avec du hareng fumé. Ensuite elle complétait son panier de farine de manioc écrasée, cuite et chaude communément appelée « foufou ».
Pendant que l’épouse s’attelait à ses occupations de préparation du départ au champs, MADINFO lui avait donné un coup de mains et se rendait compte que les ustensiles dans lesquels BOUKAKA avait mis la nourriture étaient chauds.
Elle demandait comment as-tu fait BOUKAKA ?
– Quoi ? répondait-elle.
– Mais tes nourritures sont chaudes ? poursuivait MADINFO.
– En effet je m’étais réveillée très tôt ce matin pour cuisiner et après j’étais repartie dans la chambre pour m’allonger un peu, entraînée par le profond sommeil, tu as bien fait de venir ce matin, cela m’a bien aidé.
À peine POUNZOU avait fini de faire sa toilette et de s’habiller, quelques parents du village voisin « Moupépé » étaient venus les voir parce qu’ils avaient appris qu’il était rentré avec sa famille.
Le fait de rendre visite aussitôt aux parents ou amis de ce village d’Afrique, où les coutumes n’avaient pas perdu leurs valeurs basées sur la solidarité et sur l’assistance, n’était pas gênant.
Ces visiteurs étaient très proches de POUNZOU. La famille BIMBENI, car il s’agissait d’elle, vivait en ville à l’époque dans le même quartier que lui. Quand il préparait son voyage pour son village, POUNZOU avait payé un colis cadeau pour cette famille amie. Il avait donc dans ses affaires un paquet de sucre, des allumettes, des savons et du sel dans un paquet bien emballé sur lequel il avait inscrit le nom de BIMBENI.
Cette arrivée inopinée retardait leur départ aux champs et POUNZOU se précipitait pour les embrasser, les recevoir et dire à son épouse de les faire asseoir. BIMBENI adressait à son ami et à sa famille, un mot de bienvenu. L’attitude de MADINFO étant bien connue par son lignage, POUNZOU trouvait les mots à dire à son ami et lui remettait le colis qui lui était destiné. En effet sa tante commençait déjà à s’exaspérer donnant comme une injonction pour le départ aux champs car le temps passait vite.
Parmi les hobbies de POUNZOU, il y avait la pêche et la chasse ; il allait rapidement dans la maison prendre son fusil de chasse, ses cartouches et sa gibecière pour aller aux champs. Ils allaient tous les trois précipitamment pour ne pas encore énerver Tata. Sur le chemin ils croisaient ou faisaient chemin a

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