La Revanche
102 pages
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La Revanche , livre ebook

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Description

Tout est-il déjà joué avant d'avoir essayé ? Sam, jeune de quartier, opposé à l'expression « c'est le berceau qui détermine ta vie future », essaiera d'aller au bout de son rêve et de celui de ses parents. Il tentera de le réaliser à travers le travail, l'abnégation et le respect des valeurs inculquées par ses parents. Passé par la joie, le doute, la tristesse, les difficultés de la vie, Sam, avec vérité et sincérité, aura pour seul mot d'ordre : une revanche sur la vie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 avril 2017
Nombre de lectures 3
EAN13 9782342152128
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0041€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Revanche
Salim Teurki
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
La Revanche

À mes ancêtres pour leur sagesse,
À ma mère et mon père pour leurs sacrifices,
À mon frère et mes sœurs pour leur soutien,
À mon défunt frère,
À ma nièce et mon neveu, Ahlem et Nordine Belarbi,
À ce professeur qui n’a jamais cessé de me soutenir,
À mes frères du quartier,
À mon passé pour m’avoir endurci.
 
Avant-propos
On n’a qu’une seule vie et nos rêves sont faits pour être réalisés. Il y a ceux qui parlent et ceux qui agissent. Il y a ceux qui essaient et ceux qui prennent des risques sans craindre l’échec. On m’a toujours dit : « Salim, n’hésite pas à prendre des risques. » J’ai donc suivi de près ce conseil et voilà le résultat : La Revanche .
La Revanche parce que la vie elle-même façonne et change la mentalité d’une personne. La vie est pernicieuse, dans certains cas, puisqu’elle détourne l’être humain de son objectif initial au regard des épreuves qu’il affronte. La vie endurcit et donne aussi des leçons. Un jour ou l’autre, elle finit par nous sourire, mais ce sourire est réservé aux plus méritants : ceux qui n’ont jamais rien lâché malgré les difficultés.
La Revanche tente donc d’apporter un peu d’espoir à ceux et celles qui n’osent pas aller au bout de leur rêve. À ceux-là, je leur réponds que lorsque l’on désire pleinement quelque chose, avec de l’abnégation et du travail, on devient apte à réaliser ses vœux les plus chers. Enfin, cette revanche sert à démontrer que le déterminisme social n’est pas une réalité systématique. En effet, le roman s’attache à prouver que ce n’est pas le berceau qui détermine la vie future.
Ce roman, je l’écris en toute honnêteté et en toute simplicité. Ceux qui me connaissent vont sûrement l’apprécier et se rendre compte que je suis moi-même. On ne peut m’ôter ce mérite.
La réussite n’est pas réservée qu’à ceux qui ont le plus beau parcours. Peu importe le chemin. La volonté d’y arriver suffit.
 
Teurki Salim
 
Chapitre premier
LUNDI 18 SEPTEMBRE 2000, au lycée Vergès, dans un petit coin du nord-est de la France, la sonnerie retentit sur les coups de 10 heures : l’heure de la récréation. Je traînais avec quelques amis. Moi, c’est Sam. Nous étions assis sur un banc, en plein milieu de la cour de notre lycée, à discuter de notre avenir. Chacun notre tour, nous étions invités à répondre à la question : « Tu veux faire quoi plus tard ? » L’un de nous répondit fièrement : « Je serai avocat. » Un autre : « Je serai chirurgien », et ainsi de suite. Puis vint mon tour… je répondis comme le premier : « Je deviendrai avocat. » Tout à coup, celui qui avait déclaré vouloir le devenir – un prénommé Marc –, éclata de rire. Surpris, je lui demandai pourquoi. Il me lança d’un air moqueur : « Tu n’y arriveras jamais ! On ne devient pas avocat, on naît avocat. C’est le berceau qui détermine la vie future. »
« On parlera de tout ça à la fin », lui rétorquai-je fièrement. Cette réponse était le remake d’une phrase d’un livre faisant partie de la liste de lecture cursive imposée par mes parents. Même si mon père se levait à 5 heures du matin pour se casser le dos et que ma mère était femme de ménage par intermittence, ils souhaitaient tous deux que je lise et que je fasse partie du podium à l’école. En classe, j’étais bon élève, mais dissipé par moments. Cependant, le français était la matière dans laquelle je rencontrais le plus de difficultés, notamment en orthographe et en grammaire. Mes profs étaient toujours derrière moi, à me répéter sans cesse : « Sam, attention aux règles de français ! Dans les années à venir, ces fautes pourront être un handicap ! »
Ce qui me rassurait, néanmoins, c’était que madame Penmale, candidate aux élections présidentielles prévues dans un an, commettait également un certain nombre d’erreurs de français, et non des moindres. Pour son anniversaire, je lui offrirais un Bescherelle – du moins celui que mes parents m’avaient offert pour mon anniversaire –, puis nous irions conjuguer des verbes et ferions des exercices de grammaire et d’orthographe de niveau CP.
Madame Penmale était parvenue à la politique grâce à son père, ancien président du parti qu’elle dirigeait aujourd’hui. Madame Penmale et son parti étaient un gâteau jamais consommé. Grâce à – où plutôt à cause – de certains médias et aux élites actuelles, madame Penmale et consorts représentaient l’un des principaux partis politiques de France. Elle se disait représenter les classes populaires : pour preuve, elle était une adepte du cumul des mandats. Il paraît que celui-ci sert à rester en contact avec la réalité du pays et avec la province. Quand quelqu’un saura m’expliquer comment on peut être efficace lorsqu’on exerce trois mandats différents en même temps, je brûlerai alors toutes les roses et les arbres de la liberté que je croiserai. Cumuler les mandats signifie qu’il faut être partout à la fois et engranger toujours plus de gains.
À chaque meeting et prise de parole de madame Penmale, je repensais à ce qu’un de mes profs appelait la « dissonance cognitive ». Si je me souviens bien, il s’agissait de retenir uniquement les erreurs réalisées par les candidats que l’on n’aimait pas, ou quelque chose du genre…
À propos de ces élections présidentielles, j’avais détourné l’usage premier de mon magazine Panini. Ce dernier servait initialement à répertorier les joueurs de chaque équipe de football. Mais afin de me souvenir de tous les candidats prévus à cette élection, j’avais représenté chaque parti politique en équipe de football, le candidat à la présidentielle étant le capitaine, et les proches de celui-ci complétant le reste de l’équipe. Par souci d’équité, tous les partis étaient représentés. Problème : à chaque fois que je découpais des vignettes de madame Penmale et consorts, mon poignet se déboîtait. Pour mon bien et pour celui de mon poignet, j’avais donc décidé de ne pas faire l’équipe « Madame Penmale ». Ce que je n’avais pas regretté. Le djinn 1 , qui sommeillait en moi, était sûrement un anti-madame Penmale.
Chapitre II
L’ÉCOLE ne fut pas qu’un lieu d’apprentissage, mais également un lieu de rencontres où des amitiés se forgèrent.
Tous les midis, j’allais manger un sandwich tiré du sac, avec Ali, un de mes camarades de classe de seconde du lycée Vergès. Avec les pièces de monnaie en notre possession, nous achetions des biscuits et de quoi boire pour un repas placé sous le signe du partage. Dès lors, une grande amitié était née.
Toutefois, des disputes plombaient de temps à autre ces bons moments. Rien de grave puisque dix minutes plus tard, nous repartions comme si de rien n’était. Notre dernière dispute avait résulté d’un match de FIFA 2003. Ali m’avait accusé de tricherie. Sur le fond, il n’avait pas complètement tort. La veille, il m’avait invité chez lui pour disputer un match Real de Madrid contre le FC Barcelone. En tant qu’inconditionnel de Zinedine Zidane, j’avais choisi le Real de Madrid, et lui, le FC Barcelone. Durant ce match, ma mission était simple : bloquer Ronaldinho, le métronome de l’équipe.
Ali avait mis en place une stratégie pour arrêter Ronaldo Luis Nazario de Lima, en vain. À chacune de ses frappes, il mettait un but. Ce qu’il ne savait pas, c’est que j’avais gonflé les aptitudes physiques et techniques de Ronaldo, lorsqu’il était allé aux toilettes. Miskine 2 , il s’excitait sur la manette et insultait tous les joueurs. Et pour lui mettre vraiment les nerfs à fleur de peau, je passais les ralentis au moins trois fois à chacun de mes buts.
Chaque midi, Ali et moi avions un défi à relever, comme celui de goûter une boisson différente achetée au Monoprix. De ce fait, chaque jour, nous achetions une bouteille distincte de celle de la veille. Un jour, Ali avait pris une limonade à la noix de coco à un euro vingt. Imbuvable ! Ce jour-là, nous avions très soif, mais n’avions pas d’argent pour acheter autre chose qu’une limonade. Au loin, j’aperçus deux autres camarades de classe. Il me vint alors une idée absolument géniale : leur refourguer la bouteille de limonade à la noix de coco à un prix deux fois plus élevé. Par précaution, Ali alla leur raconter que le Monoprix était fermé pour cause de rénovation et prétexta qu’il avait rapporté la bouteille de limonade à la noix de coco de chez lui. Pour réussir ce mauvais tour, Ali et moi avions imaginé un stratagème en trois étapes :
- étape numéro un : ranger la bouteille dans le sac ;
- étape numéro deux : sortir la bouteille du sac et la placer sur le muret, qui entourait la cour du lycée, dès qu’ils entameraient la moitié de leur sandwich (manger un sandwich donne soif) ;
- étape numéro trois : faire semblant d’ouvrir la bouteille jusqu’au moment où nous entendrions : « Je peux boire s’il te plaît ? »
 
— Sam, laisse boire, s’il te plaît, déclara l’un de mes camarades de classe ! ( Bingo ! mission réussie .)
— Tu manges du halouf 3 et tu veux qu’on repasse après toi ? T’es ouf, mec !
— Vas-y, c’est bon ! Je ne touche pas le capuchon avec la bouche.
— T’es un « niqué », mec. Passe deux euros quarante, elle est à toi.
— Assure ! Je ne touche pas le haut de la bouteille avec la bouche.
— Oublie !
Un de mes camarades glissa alors la main dans sa poche et en ressortit la somme demandée. Plus nous réitérions ce type de vente, plus nous avions envie d’appeler le directeur de la chaîne TF1 en vue de lui proposer notre candidature pour être animateurs du Téléshopping .
Chapitre III
LES DIMANCHES MATIN, avant la

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