Le Cabanon de la Marine
438 pages
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Le Cabanon de la Marine , livre ebook

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Description

Valentin et Jason, deux garçons insupportables de onze ans, accumulent les bêtises, surtout à l'école.
Pour les vacances d'été, avant leur entrée en 6ème, on décide de les envoyer à la campagne dans un centre d'éducation spécialisée où la discipline est stricte.
Ils vont y faire des rencontres et ne pas tarder à entendre parler de la vieille maison brûlée et du mystère qui l'entoure...

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Informations

Publié par
Date de parution 02 mai 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332646927
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-64690-3

© Edilivre, 2014
Le Cabanon de la marine
 
 
Valentin et Jason, deux garçons insupportables de onze ans, accumulent les bêtises, surtout à l’école.
Pour les vacances d’été, avant leur entrée en 6 ème , on décide de les envoyer à la campagne dans un Centre d’éducation spécialisée où la discipline est stricte.
Ils vont y faire des rencontres et ne pas tarder à entendre parler de la vieille maison brûlée et du mystère qui l’entoure…
 
C’est un personnage qui aime prendre la route.
Qu’il pleuve, qu’il vente ou que la nuit soit étoilée, il choisit de fendre l’air pour s’échapper de la grande ville et suivre le chemin qui lui offre un peu de liberté.
Il a besoin de calme.
Il est loin de se douter que le cours des choses va brusquement changer en un certain soir de juillet…
 
 
C’est ici que l’histoire commence, dans une école de cinq classes au cœur d’une petite ville, on peut même dire d’un grand village, presque au centre de la France, dans une région où se rejoignent la vigne et la Loire.
L’école se trouve en hauteur, face à la vieille église.
De la cour, on aperçoit la vigne qui s’étale à perte de vue sur les coteaux.
Dès septembre, le vignoble se pare de couleurs fabuleuses sous le doux soleil d’automne et en hiver, la neige cache souvent les ceps tristes, noirs et tout tordus.
Au printemps, tout se réveille pour enfin profiter de la lumière.
Sur les pentes bien vertes, le raisin dore au soleil jusqu’à la fin de l’été pour préparer la prochaine vendange.
Les touristes arrivent en voiture, en car, train, ou vélo et parfois même par bateau le long du canal.
C’est une région où il fait bon vivre, une campagne qui sait garder ses valeurs.
Les gens des grandes villes, des Parisiens et des banlieusards, viennent pour s’y reposer le week-end et pendant les vacances.
Nous sommes au tout début de l’été et dans la cour de l’école, il fait très chaud. Les enfants bougent comme au ralenti.
Pas de course, aucun chahut. Tout le monde cherche le calme et un peu de fraîcheur vers le feuillage des tilleuls en fleurs qui voile à peine le soleil de plomb.
Comme c’est le dernier jour de classe avant les grandes vacances, on a le droit de prolonger les récréations et beaucoup d’élèves sont installés par petits groupes autour des jeux de société qu’ils ont rapportés de la maison.
Certains se contentent de bavarder et d’autres, comme Jason et Valentin, racontent des bêtises.
Dès qu’ils n’ont pas de ballon, ces garçons ne savent que faire et c’est le cas cet après-midi car le Directeur a interdit les matchs de foot à cause de la chaleur.
– Qu’est-ce que ça peut bien lui faire si on a chaud !, fait Jason.
– J’m’en fous, souffle Valentin, On sait où il est le ballon. On n’a qu’à le piquer.
Jason hausse les épaules.
– Ça ne sert à rien. De toute façon, on ne peut pas jouer.
– Ouais, mais au moins, on peut l’embêter.
Valentin glisse un œil vers le banc où sont assis les deux maîtresses, les deux maîtres et le Directeur en pleine conversation.
Sitôt dit sitôt fait. Le garçon se précipite vers les marches qui mènent dans le hall de l’école et en ressort le maillot gonflé par le ballon volé. Il passe derrière le banc des enseignants qui ne s’aperçoivent de rien, leur balance dans le dos une grimace de ses spécialités, se précipite sous le préau et jette le ballon dans le vieux lavabo désaffecté.
* *       *
C’est une vieille école.
Sur le fronton, les dates de construction sont gravées dans la pierre : 1928-1930.
Il reste des choses d’origine comme ce lavabo qui ressemble davantage à un abreuvoir pour animaux.
D’un bond, le garçon rejoint vite fait les camarades médusés assis en rond sous l’un des tilleuls de la cour.
– T’es gonflé, fait Jason. Tu crois qu’on n’a pas assez d’ennuis comme ça ? Je te rappelle qu’on doit rester après l’école pour la réunion.
– Et alors ?, personne n’a vu que j’ai pris le ballon.
– Oui, mais quand le Directeur va s’en apercevoir, il va faire son enquête et il trouvera vite ! Tu sais bien que dès qu’une bêtise est faite, même si ce n’est pas nous, il pense que c’est nous.
Les deux garçons ont une mauvaise réputation par rapport au lot de bêtises accumulées au cours du temps passé à l’école. Et lors de cette année de CM2, ils en ont fait de sacrées !
A déranger sans cesse les cours, à se faire renvoyer trop souvent par le professeur d’anglais ou de sport, à inonder les toilettes en s’aspergeant, robinets coulant à flot, à faire peur aux plus petits pour s’amuser, à organiser des bagarres à la sortie, ils sont devenus les bêtes noires : ceux que l’on croit toujours coupables parce qu’ils le sont très souvent…
Seule leur maîtresse semble parfois les croire quand ils disent que « ce n’est pas eux ».
Il faut dire que Mademoiselle Lavy s’est montrée très patiente par rapport à ce qu’ils lui ont fait endurer. Cependant, ils n’échapperont pas à la réunion tout à l’heure pendant laquelle on va débattre de leur cas en présence des parents.
Enfin, avec la mère de Jason et le père de Valentin.
Les garçons sont suivis depuis quelques mois par le même psychologue et le même éducateur car tout le monde pense qu’ils sont très insupportables aussi bien à l’école qu’à la maison et que ce n’est pas normal.
Les deux enseignants spécialisés seront présents à la réunion et les garçons commencent à ne pas trouver ça drôle du tout.
L’après-midi se passe lentement.
Pourtant, arrive brusquement l’heure de la sortie.
Les enfants passent le portail en hurlant de joie. Quelques filles de CM2 versent des larmes à l’idée de se quitter pour deux mois et de ne pas se retrouver peut-être dans la même classe de 6 ème à la rentrée.
Valentin et Jason, cartable au dos, traînent les pieds dans la descente qui mène à la sortie car soudain, ils ne savent plus vraiment que faire.
– Eh, vous deux !, grogne le Directeur, ne filez pas ! Vos parents vont arriver. Je vous rappelle que vous devez assister à la réunion et cela ne m’amuse pas du tout. Nous aussi on aurait préféré partir à l’heure en vacances, fait-il en se tournant vers Mademoiselle Lavy en train d’embrasser quelques unes de ses élèves attardées.
Les deux garçons remontent la cour en ronchonnant.
Pourtant, le souffle chaud de cette fin d’après-midi d’été, début des vacances pour beaucoup mais peut-être pas pour eux, leur fait du bien et les rassure. Ils ont l’impression que rien de mauvais ne peut leur arriver sous ce beau ciel bleu.
Il fait bon et l’air sent bon.
Pour trouver la fraîcheur, ils s’adossent contre l’arbre le plus gros de la cour dont le tronc s’écaille un peu. Tandis que le bruissement des abeilles s’estompe dans le feuillage, on entend le gazouillis des oiseaux monter vers l’azur.
Valentin glisse un œil vers Jason.
– Tu crois que la maîtresse sait pour le ballon ?
– Quoi donc ?
– Ben, que je l’ai volé…
Jason remarque :
– De toute façon, ça change quoi ?
Ils jettent un regard vers le lavabo. Impossible de récupérer le ballon et trop tard pour le remettre en place.
Toutes leurs bêtises… ou presque… vont se savoir !
Les stylos distribués par la maîtresse sitôt démontés pour les déguiser en sarbacanes, les cartouches d’encre éclatées pour imbiber des boulettes de papier qui éclaboussent le sol sous leur table, ce n’est pas grand-chose…
Les boulettes soufflées au plafond dès que la maîtresse tourne le dos pour écrire au tableau, ce n’est presque rien…
Les autres ne les dénonçaient pas par peur des représailles à la récré ou à la sortie.
Car les deux garçons jouent aux caïds, aux plus forts, aux leaders.
Le plus souvent, ils sont à la tête de garçons et de quelques filles animées d’un sentiment mêlé de crainte et d’admiration.
Cette bande-là mène la vie dure aux autres, les empêchant de jouer paisiblement à la récréation, leur subtilisant leur goûter, inventant les pires histoires à dormir debout pour que finalement beaucoup doutent de la vérité, même parfois la maîtresse et le Directeur.
Si bien que tout le monde y perd son latin… jusqu’aux parents.
A plusieurs reprises, au cours de l’année, Valentin et Jason ont eu maille à partir avec quelques pères en colère les attendant à la sortie de l’école.
– Je vous préviens, espèces de voyous, la prochaine fois, ce sont les gendarmes qui vous interrogeront !
Les deux garçons faisaient des mines de repentis.
– On vous promet Monsieur, on recommencera plus…
Ils prenaient ensuite leurs jambes à leur cou pour aller rire en se tapant sur l’épaule dès tourné le coin de la rue.
Le plus embêtant, c’est quand un des parents, à bout de patience et de révolte, téléphonait chez eux.
C’est ainsi que Valentin s’est vu administré une volée mémorable pas plus tard que la semaine dernière.
Généralement, le père de Valentin ne rentre pas du travail avant 20 heures.
C’est la sœur de Valentin de 18 ans qui a la lourde charge, très lourde charge… de vérifier qu’il rentre directement de l’école, de suivre les devoirs et de commencer à préparer le dîner.
Leurs parents sont divorcés depuis dix ans.
Valentin n’avait pas deux ans, si bien qu’il n’a aucun souvenir de la vie à la maison avec sa mère.
Il ne connaît avec elle que les séjours pendant les vacances lorsqu’il est envoyé à Marseille où elle habite un appartement sombre, sous les combles, avec un sinistre individu qu’elle appelle son « copain ».
A la grande satisfaction de Valentin, elle n’est pas toujours disponible et décline à le recevoir.
A l’approche des vacances scolaires, le garçon souhaite toujours qu’elle annonce par un bref coup de fil que cela ne l’arrange pas qu’il vienne.
Malgré le soleil du Sud, la mer, c’est toujours la mort dans l’â

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