Le Cafard blanc
122 pages
Français

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Le Cafard blanc , livre ebook

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Description

Détestée par sa propre mère à cause d’une histoire de superstition, Hinin est passée par toutes les formes de maltraitance : violences physiques, verbales, viol et corvées.
Malgré une existence difficile, Hinin s’est faite une raison de vivre, organisant son temps entre deux mauvais traitements, les corvées et son amitié avec Adjara et Neguêdjan. La vie de Hinin bascule losqu'elle voit un cafard et raconte cette vision à son entourage. Pour sa mère Miria, superstitieuse à souhait, Hinin n'aurait jamais dû divulguer ce qu'elle avait vu. Si Hinin savait tenir sa langue, cela aurait évité l’avalanche de malheurs qui s’en est suivie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 mars 2017
Nombre de lectures 6
EAN13 9782334236478
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-23645-4

© Edilivre, 2017
Dédicace
Jésus est Seigneur. Que toute la Gloire lui revienne de m’avoir donné l’intelligence et le courage de finaliser ce projet de roman.
Dr Yao Bi Gala Benjamin, médecin. Mon compagnon de vie depuis l’université en 1989 et mon époux depuis le 26 février 1994 jusqu’au 09 mars 2016, le jour où il a quitté ce monde, aurait aimé voir ce 1 er roman. Il m’avait tant encouragé à me mettre à l’écriture outre celle journalistique.
Gala Mamery-Wilfried Jean Marc Honoré Junior, mon fils ;
Gala Makani-Iman Naomi Marie Françoise, ma fille ;
Ont été les adjuvants qui m’ont boosté à concrétiser ce projet. Ils ont été mes dactylographes, mes relecteurs, mes correcteurs, mes premières critiques.
Que le Seigneur JESUS renforce mes enfants et moi autour de son SAINT ESPRIT.
AMEN ! AMEN ! AMEN !
Auteur
Aujourd’hui journaliste free-lance et marketeur de réseaux sociaux, BAKAYOKO Zeguela épouse YAO BI GALA est veuve. C’est dans la maison de deuil, alors qu’elle attendait que son époux soit inhumé, entre pleurs et prières qu’elle a fait taper les 1ères frappes de son manuscrit par sa fille Iman le 23 mars 2016.
Le cafard blanc dans son contenu comme dans les circonstances de sa conception et de sa rédaction a été fait dans la douleur. Douleur Personnelle et douleur générale.
C’est en effet en pleine guerre postélectorale que Zeguela a commencé son manuscrit le 11 avril 2011 et l’a fini le 02 mai de la même année. Et c’est en plein deuil que le manuscrit a été dactylographié, étoffé.
11 juillet 2011, Zeguela rejoignait l’équipe gouvernementale mis en place après cette crise dans le cabinet du ministre de la communication comme conseiller technique.
Pendant plus d’une douzaine d’années, l’auteur a exercé au groupe de presse Fraternité Matin, où elle a été spécialiste des questions de santé et de vih/sida.
Durant ces années l’auteur a glâné plusieurs distinctions, entre autre le prix EBONY en 1994 et celui de la Fondation Mérieux du meilleur journaliste santé de Côte d’Ivoire en 2001.
Hinin l’enfant mal aimée
Hinin est la fille avec laquelle Amy est venue se marier avec Vafi comme seconde épouse. Amy aurait voulu que Hinin soit discrète parce qu’elle la savait mal aimée de tous. D’abord de sa rivale Nannan et de ses enfants : Shata et Zou. Ensuite de sa belle-mère Mouan, qui supportait mal que son fils se soit entiché d’une fille mère, qui de surcroit n’a pas été choisie par elle et n’est pas de leur village.
Mais Hinin parlait beaucoup. Elle ne pouvait pas voir sans parler, sans dénoncer, sans signaler. L’adage qui dit « yeux voient bouche parle pas » n’est pas valable pour Hinin. Amy passait son temps à lui tordre les lèvres, à lui taper sur la bouche. Et même qu’il lui ait arrivé de sortir du feu d’une bûche qu’elle lui a posé sur les lèvres. Aussitôt le temps de la douleur ou de la correction passé, Hinin reprenait son activité favorite. Se sachant mal aimée, elle essayait de se rapprocher des uns et des autres par des rapports. Un tel a dit que tu as fait ceci, un tel autre a dit que tu as fait cela.
Et pourtant pour Hinin ce n’est pas le travail qui manquait. Hinin ne chômait pas en ce qui concerne les travaux domestiques. Du lever au coucher du soleil, elle était aux tâches ménagères. Son beau-père avait eu l’amabilité de la scolariser au grand dam de tous les autres du clan adverse, c’est-à-dire la rivale de Amy, sa belle-mère et leurs protégés. Leurs raisons ? Une bâtarde, ce n’est pas reconnaissant. Et puis une fille n’est pas faite pour l’école mais pour les tâches ménagères et pour avoir un mari. C’est d’ailleurs pour cette raison que Nannan la rivale de Amy n’a pas hésité à soutenir sa fille Shata lorsque cette dernière a voulu abandonner l’école. Shata ne supportait pas l’école, elle n’étudiait donc pas. Aussi a-t-elle été renvoyée en classe de Cours Elémentaires Deuxième année (CE2). Son père Vafi, commis de préfecture bien connu dans la ville a voulu la faire changer d’établissement afin qu’elle reprenne sa classe, mais Nannan a soutenu sa fille dans sa volonté d’arrêter l’école. Sa fille n’avait pas besoin de l’école pour réussir soutenait elle. A preuve disait-elle « elle Nannan, grande commerçante de son état n’a pas eu besoin d’aller à l’école pour réussir. » En association avec son frère ainé, Nannan connaissait la prospérité dans les affaires. Elle vivait avec ses parents à Man située à l’ouest de la Côte d’Ivoire, une ville frontalière du Liberia. Elle se rendait à Monrovia, capitale de ce pays pour acheter toutes sortes de marchandises, notamment des contre façons de pagnes qu’elle liquidait en gros dans les villes du sud à partir de Commisdougou, où elle est venue se marier. C’était le Liberia des années 70. Nannan invita sa fille à la rejoindre dans cette activité et lui donna un fonds de commerce bien consistant. C’est le grand frère de Nannan qui était la cheville ouvrière de cette grosse machine.
Riche commerçant, il avait donné les moyens à ses épouses et à sa sœur Nannan pour inonder le marché de pagnes, de boîtes d’allumettes achetés en contrebande au Libéria. Ce sont ces produits là que Nannan vendait aussi dans commisdougou dans le sud du pays où elle est venue se marier à Vafi.
Aux yeux donc de Nannan et de son clan, la scolarisation de Hinin n’était pas importante. Elle devait donc remplir tous les matins les deux barriques d’eau de la concession avant de partir pour l’école. C’est très souvent que Hinin prenait ses jambes à son cou lorsqu’elle entendait la clochette de l’école, heureusement située non loin de la maison. Elle arrivait en classe de justesse mais avec toujours des effets scolaires en moins. N’ayant pas de sac, elle prenait ce qui lui tombait sous la main dès que la cloche retentissait.
De retour à midi, Hinin avait à peine déposé ses effets scolaires qu’elle se remettait aussitôt à la corvée. A quatorze heures (14h) c’était le même scénario avec les coups de cloche. Et ainsi de suite. Lorsqu’il n’y avait pas cours, Hinin devait aider Shata à vendre de l’alloco. Sa mère Amy, enceinte de son troisième (3 ème) enfant avec son mari avait aussi grand besoin d’elle.
Le commérage de trop
Un soir dans les toilettes (WC), Hinin la bavarde vit un cafard pas comme les autres. Ce cafard avait des ailes de couleurs blanches. Elle eut peur mais fit ses besoins avec la ferme intention qu’elle racontera son histoire à qui voudra l’écouter. Aussitôt dit, aussitôt fait. Hinin raconta à tue-tête son histoire de cafard blanc à Nannan et à son clan. Sa mère à qui elle ne l’avait pas raconté directement en a eu écho. Amy invita alors sa fille dans sa chambre, dès qu’elle y mit les pieds, elle ferma la porte derrière elle et la bâtit avec l’énergie que lui permettaient ses huit mois de grossesses. Hinin ne devait rien dire sur ce cafard blanc. Selon Amy, le fait de l’avoir vu porte déjà en soi malheur, à plus forte raison avoir ébruité le fait de l’avoir vu comme elle l’a fait. Amy en voulait à sa fille d’avoir attiré le malheur. Elle en était en tout cas convaincue. Cette vision a toujours attiré des malheurs dans son village natal d’où elle est partie quelques années plutôt.
Les malheurs que craignaient Amy n’ont pas mis du temps à pointer du nez. Ne dit on pas qu’il nous arrive ce que nous craignons. Dès le lendemain de l’annonce de la vue du cafard blanc par Hinin, un message est arrivé du village pour annoncer le décès de Boundou, la mère de Amy.
C’est Vafi qui est rentré du bureau avec la mauvaise nouvelle. Il a reçu un coup de téléphone de la part de la famille de sa femme. Une famille qui ne le portait pas vraiment dans le cœur puisqu’elle n’a pas cautionné son mariage avec Amy. Amy a fugué pour retrouver son amoureux de Vafi.
Vafi ne savait comment annoncer la nouvelle à Amy qui, il faut le rappeler portait une grossesse de huit mois. C’était le tour de cuisine de Amy. Vafi l’a laissé préparer le diner, servir les plats. C’est après que tout le monde ait mangé qu’un visiteur s’est présenté pour annoncer la nouvelle. En fait Vafi de son bureau était allé voir ce patriarche ressortissant du même village que Amy pour l’aider à annoncer le décès de Boundou à sa fille.
Boundou la mère de Amy
Après le départ du patriarche, Amy a continué à vaquer à ses occupations ménagères comme si de rien n’était. Mais elle chantait à voix basse et des larmes perlaient sur ses joues. L’un des chants qu’elle fredonnait en malinké disait ceci : ¨ Où vas-tu ? Je vais voir là où on s’amuse. Le monde ne peut finir dans la tristesse, on ne va pas passer tout le temps le visage serré… ¨ c’était comme une chanson de clair de lune de sa jeunesse au village. Ce village où est décédée sa mère après quatre mois de séjour auprès d’elle dans son foyer à Commisdougou pour recevoir des soins à l’hôpital de la ville.
La mère de Amy est en effet venue auprès de sa fille afin que son beau-père assure ses frais médicaux. Boundou...

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