Le cinquantième livre
173 pages
Français

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Le cinquantième livre , livre ebook

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Description


PREMIER ROMAN.


C'est l'histoire d'un vieux libraire de quatre-vingts ans ans qui pensait finir ses jours heureux au milieu de ses chers livres, dans son atypique et attachante librairie accrochée aux flancs de la Butte Montmartre...


Et qui, du jour au lendemain, après avoir reçu une lettre qui le terrifie, s'enfuit avec, pour tout bagage, une vieille carriole emplie de provisions et de ses cinquante livres préférés, et pour seul ami, un chien qui le suivrait au bout du monde.


"Le cinquantième livre" est l'histoire de cette cavale. Et d'un incroyable combat...


L'auteur, Pierre Martial, est écrivain et journaliste.


"Le cinquantième livre" est son premier roman.


>>> pierremartial.com

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 7
EAN13 9782492098017
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

>> pierremartial.com" />

Couverture
Table des matières Couverture Page de titre Exergue I - À pleins volumes 1. Une petite chaise en bois blanc 2. Aux livres etc. 3. Qui va là ? 4. A la vie, à la mort 5. Hé était son nom 6. Les séances de lecture 7. Cette lettre II - 1 bis place du tertre 8. Le Professeur Montmartre 9. Jardin suspendu 10. Honoris causa 11. Une blonde jeune fille 12. Danseuse nue 13. La gardienne du temple 14. Croissants chauds III - Le tunnel 15. Errance 16. No man’s land 17. Cul par dessus roues 18. La descente infernale 19. La possibilité d’une île 20. La disparition IV - Le commando 21. Un mauvais pressentiment 22. La colère du Professeur 23. En cavale 24. Toc, toc, toc ! 25. Comme des cochons ! 26. Les fantômes de la Butte V - Les vagabonds du rail 27. Angoisse et barre de fer 28. Le passe-muraille 29. Petit déjeuner en paix 30. Un emménagement au petit poil 31. Un mystérieux balluchon 32. Crépuscule 33. Le grand Georges VI - Éloge de la resistance 34. Réverbères, gyrophares et camions fantômes 35. Extension du domaine de la lutte 36. Maître Chicanou 37. Le traquenard 38. Chaud, derrière ! 39. La disparition 40. La belle Fernande VII - La source 41. Gardons le pessimisme pour des jours meilleurs ! 42. Histoire d’eau 43. Donne-lui donc à boire,lui dit mon père ! 44. L’enchantement simple 45. Le cinquantième livre 46. Gérard, le possédé VIII - La revelation 47. En attendant Godeau 48. Le Professeur a peur 49. La complainte de la Butte 50. La cocotte 51. Le sursaut 52. Porte à porte 53. De Là-Haut ! 54. Bizarre ! Vous avez dit bizarre ? 55. La Maison Rose IX - Tombée du ciel 56. La menace 57. Surgie de nulle part 58. Prenez et mangez 59. La confession de Zana 60. Carnage dans la rue aux livres 61. La séparation 62. La vie à trois X - La fusillade 63. Branle-bas de combat 64. Un improbable destin 65. En plein drame 66. Cauchemar 67. Le fusil 68. Scène de crime XI - La fin du voyage 69. Saint-Pierre 70. Incertains lendemains 71. Jennyfer s’emballe 72. Si la photo est bonne… 73. Veau, vache, cochon, couvée… 74. Bonjour tristesse 75. Le dernier chapitre 76. Le pot de départ 77. Le fin mot de l’histoire Remerciements Postface : la singulière histoire d'un livre Suivez l’auteur Mentions légales Colophon
Points de repère Table des matières Couverture
Page de titre
PIERRE MARTIAL
Le cinquantième livre
Editions Victor H.
Exergue
« Le pessimisme est un luxe réservé à ceux qui ont un toit et de quoi manger dans leur assiette.
Pour les autres, il ne reste que le désespoir…
Ou l'espoir ! »
Pierre Martial
— T’as vu le vieux, là-bas, avec sa carriole ?
— Où ça ?
— Là-bas ! Au beau milieu de la rue !
— Ah ! Ah ! Mort de rire ! En plein Paris en train de tirer une charrette !
Heureusement la circulation était quasi inexistante en cette fin août et seuls quelques rares passants déambulaient dans les rues.
— Il y a vraiment des dingues partout !
— Il a perdu la boule !
Les deux adolescents riaient fort. Le soleil était déjà haut dans le ciel en cette fin de matinée et la chaleur écrasante.
Ils avaient décidé d’aller prendre un verre aux Abbesses, ce quartier toujours animé du Bas Montmartre. Peut-être y feraient-ils la connaissance de charmantes jeunes filles. C’est du moins ce qu’ils espéraient.
Ils remontaient la rue Caulaincourt en direction de la place Constantin-Pecqueur lorsqu’ils tombèrent sur l’étrange attelage.
— Tu vois ce qu’il transporte ?
— Je vois mal… On dirait… Non c’est pas vrai ! C’est fou ! C’est des livres !
— Des livres ! T’es sûr ?
— Oui, je te dis ! Toute une cargaison de livres, posés sur des couvertures et un balluchon.
— Ah, ah ! Cela existe encore, ces trucs ?
— Il doit avoir les derniers !
— Arrête, je n’en peux plus !
A une cinquantaine de mètres d’eux, l’homme tirait son engin avec difficulté. Un chien au pelage brun clair gambadait à ses côtés, s’arrêtant à chaque arbre pour y flairer quelque odeur. Il leur fallait encore remonter toute la rue Caulaincourt avant qu’elle ne redescende vers la place de Clichy.
Le vieux soufflait comme un phoque et se retournait sans cesse comme pour voir s’il n’était pas suivi. D’où venait-il ? Et où allait-il ?
L’un des deux adolescents cessa de rire.
— Il a quand même l’air de souffrir, le pépé.
L’autre s’esclaffa :
— Quelle idée aussi d’aller promener ses livres en carriole !
— N’importe ! Je crois qu’on devrait aller lui donner un coup de main.
— Lui donner un coup de main ? Tu rigoles ou quoi ! Son chien n’a qu’à l’aider ! Ah ! Ah !
— Non, viens, il me fait pitié.
— T’es devenu fou, toi aussi ?
Il suivit pourtant son ami qui s’avançait déjà à grands pas vers la surréaliste caravane.
Le chien s’immobilisa et les regarda approcher, comme prêt à bondir.
— Bonjour, monsieur !
D’abord l’homme n’entendit rien à cause du grincement métallique de l’engin.
— Bonjour monsieur, bonjour monsieur ! firent-ils plus fort.
L’homme sursauta, comme pris en défaut, s’arrêta net, se retourna vivement et toisa les jeunes gens.
— Qu’est-ce que vous me voulez ? leur lança-t-il, sur ses gardes.
— On marche derrière vous depuis un petit moment, monsieur, et on se disait que vous auriez peut-être besoin d’un peu d’aide pour remonter la rue…
L’homme les scanna de la tête aux pieds pendant quelques instants. Ses mains serraient les poignées de sa charrette à s’en faire mal.
Enfin, il se détendit.
— C’est gentil à vous, gamins. Ce n’est pas de refus. Je ne suis plus très jeune et c’est lourd ! Je ne pensais pas que cela serait aussi difficile !
A son tour, le chien baissa la garde et se remit à gambader sur le trottoir.
Les deux jeunes gens agrippèrent les poignées de la carriole et se mirent à tirer avec difficulté. La charrette pesait un âne mort et même pour quatre bras jeunes et vigoureux, ce n’était pas facile !
Pendant quelques instants, plus personne ne dit rien, les jeunes concentrés qu’ils étaient sur l’effort et l’homme reprenant peu à peu son souffle à leurs côtés.
L’un des deux adolescents brisa le silence qui devenait pesant :
— Ce sont des livres que vous transportez ?
— Cela ne se voit pas ?
— Si, si, mais on se demandait… Enfin ce n’est pas banal que de transporter autant de livres comme ça…
Le vieux hocha la tête, pensif.
— En effet, en effet…
L’autre poursuivit, histoire de ne pas laisser le silence se réinstaller :
— Ils sont tous à vous ?
— Et oui ! Tous à moi ! C’est mon patrimoine ! Ma seule richesse !
— Ah bon ! Et… vous déménagez, monsieur ?
Le vieux hésita avant de répondre.
— On va dire ça comme ça, jeta-t-il d’un air mystérieux.
— Ah, d’accord. Et heu… vous allez loin ?
Les yeux de l’homme se plissèrent étrangement. Après un long silence, il jeta à voix basse :
— Je ne sais pas, mes amis… je ne sais pas…
Puis il ajouta, dans un souffle :
— Jusqu’en enfer, je crois bien… oui… jusqu’en enfer…
PARTIE I À PLEINS VOLUMES
1 Une petite chaise en bois blanc
Je m’appelle Ernest Hérisson. Oui, je sais, cela prête à sourire et j’en souris moi-même mais épargnez-moi, je vous prie, les sempiternels « Ça ne manque pas de piquant ! » ou autres traits d’humour du même acabit. Je les ai entendus cent mille fois depuis ma plus tendre enfance.
Hérisson était le nom de ma mère. Je ne connais pas celui de mon père qui nous a abandonnés tous les deux, à ma naissance.
De mes toutes premières années, je n’ai pas de souvenirs. De souvenirs conscients, je veux dire. Je n’émerge de mon cerveau qu’à l’âge de quatre ou cinq ans. Je suis emmitouflé dans une grosse doudoune blanche à fermeture éclair remontée jusqu’à mi-visage. Coiffé d’un bonnet de laine bleue, je suis assis sur une petite chaise en bois blanc, posée à l’abri d’une imposante boîte métallique verte qui me surplombe, solidement accrochée à un muret des quais de Seine, à Paris. C’est l’hiver mais le soleil brille et je me sens… si heureux de vivre !
Ma mère, chaudement vêtue elle aussi, va et vient autour de plusieurs de ces grandes boîtes métalliques emplies de livres à ras bord sans pour autant me perdre des yeux plus de dix secondes.
Parfois, souvent même, des passants s’arrêtent, me sourient, me marmonnent quelques mots que je ne comprends pas mais que j’accueille avec joie en battant des mains et en babillant aimablement.
Ensuite, ils s’approchent des boîtes, parlent avec ma mère, farfouillent parmi les piles de livres et en achètent un ou deux avec lesquels ils repartent, sourire aux lèvres.
C’est à cet âge-là, en regardant chaque jour cette scène, que j’ai compris que les livres rendaient heureux, qu’ils éclairaient les êtres humains, qu’ils les aidaient à mieux se rapprocher, se parler, se comprendre, s’aimer…
 
Toute mon enfance, les livres m’ont entouré, protégé, accompagné, rassuré et nourri aussi, au sens propre comme au sens figuré. Ils m’ont fait grandir, m’ont appris tout ce que je sais, m’ont consolé dans les difficiles moments de l’existence et m’ont apporté tellement de bonheur !
Ma mère n’avait pas beaucoup d’argent mais, grâce aux livres, nous n’avons jamais été pauvres ni pécuniairement, ni existentiellement ! Certes, la vie d’une bouquiniste des quais de Paris n’est pas de tout repos, on y a froid, on y a chaud et on n’y fait jamais fortune, mais elle est si romanesque qu’on peut vivre à côté et hors des laideurs du monde.
Oui, je le dis aujourd’hui aussi fort que je le pense, mon enfance a été un havre de bonheur.
Ma mère aurait aimé que, plus tard, je devienne écrivain, que je passe, en quelque sorte, de l’autre côté des livres, que j’en sois à l’origine, à la source, à la plume.
C’est en pensant à un écrivain célèbre, m’a-t-elle un jour confié, qu’elle m’avait prénommé Ernest. Comme Ernest Hemingway, son auteur favori.
— Sais-tu que tu as les mêmes initiales que lui ? avait-elle ajouté, des étoiles plein les yeux.
Les initiales, oui. Mais le talent, non ! Je n’ai jamais eu ce don un peu mystérieux et quasi divin d’imaginer, de créer, d’accoucher de personnages si proches de soi et si loin à la fois, de les regarder vivre, de les éc

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