Le Corps humain
147 pages
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Le Corps humain , livre ebook

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Description

Extrait : "On a dit avec raison que l'esprit de l'homme, qui parcourt les espaces célestes et peut calculer la marche et la densité des astres, se trouve fort dérouté lorsque, au retour de ces excursions lointaines, il rentre dans sa propre maison. Son organisation est, parmi les mystères de la nature, un de ceux qu'il a le moins pénétrés, malgré ses efforts incessants pour en soulever le voile. De tout temps, en effet, il a cherché à se connaître lui-même..."

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Nombre de lectures 60
EAN13 9782335043099
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0006€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

EAN : 9782335043099

 
©Ligaran 2015

Chapitre Premier

Introduction

Idée que les anciens se faisaient du corps humain. – Notions sommaires d’anatomie générale. – Substance du corps ou matière organisée. – Principes immédiats. – Éléments anatomiques. – Nutrition. – Humeurs. – Tissus.

CIRCULATION DU SANG (Cœur, Poumons, Artères et Veines.)
On a dit avec raison que l’esprit de l’homme, qui parcourt les espaces célestes et peut calculer la marche et la densité des astres, se trouve fort dérouté lorsque, au retour de ces excursions lointaines, il rentre dans sa propre maison. Son organisation est, parmi les mystères de la nature, un de ceux qu’il a le moins pénétrés, malgré ses efforts incessants pour en soulever le voile. De tout temps, en effet, il a cherché à se connaître lui-même, de tout temps il a étudié les rapports de sa propre existence avec celle du monde et les influences cosmiques, évidentes pour lui, mais presque toutes inexpliquées dans leur action sur les êtres vivants.
Emportés par leur imagination dans cette voie de rapprochements entre le corps humain et l’ensemble de la création, Aristote et quelques autres philosophes voyaient dans l’homme un abrégé des merveilles de l’univers. C’était pour eux le microcosme, le diminutif et comme le résumé du monde entier. Paracelse et les médecins astrologues développèrent à leur point de vue les idées des philosophes grecs et poussèrent à ses dernières limites la doctrine des influences sidérales sur l’homme. Suivant eux, le corps avait, comme la terre, un axe et deux pôles ; la tête, siège de l’âme, correspondait au ciel où résidait la divinité, etc.
Depuis lors, et surtout de nos jours, l’imagination a fait place dans l’étude à une méthode rigoureuse et à des idées positives. Mais qu’on suive à l’aventure Aristote et Paracelse, ou qu’on préfère à leurs théories poétiques les données exactes de la science, on verra toujours dans le corps de l’homme ce que la nature a créé de plus complet et de plus élevé parmi les êtres vivants, et l’on admirera, dans l’organisation même du corps humain, les efforts et les découvertes que son étude a fait accomplir à l’intelligence, depuis les maîtres de l’antiquité jusqu’à ceux de notre temps.
Dans le corps humain, comme chez les animaux et dans le règne végétal, la matière organisée est constituée par ce qu’on a nommé les principes immédiats et les éléments anatomiques . Parmi les principes immédiats, les uns sont d’origine minérale, comme l’oxygène, l’eau, les carbonates, les chlorures, les phosphates, etc. ; ils pénètrent dans l’organisme et fournissent les matériaux à l’aide desquels s’y forment d’autres principes d’un ordre différent. Ceux-ci constituent essentiellement le corps, d’où le nom de substances organiques qui leur est spécialement réservé. Les substances organiques n’ont déjà plus d’analogues dans. le règne minéral, quoiqu’elles lui empruntent leurs matériaux d’origine ; elles sont solides ou demi-solides (globuline, musculine….), liquides ou demi-liquides (fibrine, albumine, caséine….), colorantes ou colorées (hématosine, biliverdine….). Elles se décomposent au lieu même où elles se sont formées ou déposées et donnent naissance à une autre classe de principes immédiats. Ces derniers, bien différents entre eux par leur nature et leurs attributions, sont des acides, des sels, des alcaloïdes, des corps gras : ce sont l’urée, la créatine, la stéarine, la cholestérine, les sucres du lait et du foie, les acides lactique, urique, etc., etc.
Ce mouvement double et continu de combinaison et de dissociation des principes immédiats a pour résultat la formation des éléments anatomiques. On nomme ainsi de très petits corps, libres ou contigus, présentant un ensemble de caractères géométriques, physiques et chimiques spéciaux, ainsi qu’une structure sans analogie avec celle des corps bruts. Ce sont les plus petites subdivisions organiques auxquelles on puisse ramener les tissus et les humeurs par l’analyse anatomique. Leur réunion, leur enchevêtrement constituent les solides et les liquides de l’organisme. Par l’assimilation , ils empruntent leur substance aux molécules des principes immédiats ; par la désassimilation, ils abandonnent en même temps, et en proportions égales, d’autres molécules de ces mêmes principes.
L’ensemble de ces phénomènes est ce qu’on nomme la nutrition .
Ainsi l’eau, le carbone, la chaux, le phosphore, le fer et les autres principes qui pénètrent dans l’économie concourent à former la globuline, la fibrine, la musculine et les autres substances organiques qui, par leur combinaison, constituent les éléments anatomiques du sang, des muscles, des os, des nerfs, du corps en un mot ; c’est l’assimilation.
En même temps, d’autres molécules de ces mêmes principes, en proportions égales, abandonnent par désassimilation la substance de l’organisme et concourent à former le lait, la salive, les larmes, la bile et les autres sécrétions qui, doivent être ou complètement excrétées, comme impropres à la nutrition ; ou, rejetées partiellement au dehors et partiellement reportées dans l’économie.
Quant aux éléments anatomiques ; les uns ont une forme descriptible : globule, fibre, cellule ; tube ; d’autres, sans forme distincte ou amorphes, remplissent les intervalles compris entre les premiers.
Nous avons vu que les principes immédiats et les éléments anatomiques constituaient la matière organisée à état solide ou liquide. La masse des liquides l’emporte de beaucoup sur celle des solides, dans le corps de l’homme : on l’évalue aux 9/10 du poids total. L’eau entre en proportion considérable dans la composition de ces liquides dont une partie seulement est contenue dans les vaisseaux ou les réservoirs spéciaux à chacun d’eux tandis que le reste pénètre intimement les parties solides et fait corps avec elles.
On donne le nom d’humeurs aux parties liquides ou semi-liquides de l’organisme, formées par mélange et dissolution des principes immédiats et tenant ordinairement des éléments anatomiques en suspension. Les parties solides sont ce qu’on nomme les tissus .
Les humeurs sont classées, suivant le rôle qu’elles jouent dans l’économie ; en humeurs constituantes, humeurs sécrétées ou sécrétions, excrétions et produits médiats qui tiennent des trois autres genres. Les humeurs constituantes sont au nombre de trois le sang, le chyle et la lymphe. Le sang est le liquide nourricier du corps ; il contient tous les principes immédiats que l’on rencontre dans l’économie. Incessamment reconstitué par la digestion et la respiration, il porte à tous les organes les matières assimilables, et aux appareils spéciaux celles qui formeront les sécrétions ou qui, désassimilées, doivent sortir de l’organisme. C’est donc un liquide à la fois réparateur et épurateur. La qualification de chair coulante , qu’on lui a donnée, est insuffisante ; car, aussi bien que le tissu musculaire, les autres tissus de l’économie sont essentiellement dans sa masse.
Le sang est plus lourd que l’eau ; sa pesanteur spécifique est de 1052 à 1057, celle de l’eau étant de 1000. Dans les vaisseaux le sang se compose : 1° d’éléments anatomiques, globules et globulins  ; les premiers sont rouges, hématies , ou blancs, leucocytes  ; les globulins se rapprochent beaucoup dans leurs apparences des globules blancs ; 2° d’un liquide où l’eau représente 779 pour 1000 en poids, chez l’homme, et 791 pour 1000, chez la femme ; ce liquide est le plasma, la substance plastique, le suc nourricier ; on y trouve en dissolution tous les principes immédiats du sang. Ce sont, entre autres, de la chaux, de l’ammoniaque, de la soude, de la potasse, du phosphore, de la magnésie, du fer et d’autres métaux à l’état de sel ; chlorures, chlorhydrates, sulfates, carbonates, phosphates, etc., auxquels sont mêlés les principes des sécrétions et les substances organiques dont les plus importantes, par leur quantité, sont : la fibrine, 3, 5 pour 1000, et l’albumine, 69 à 70 pour 1000.
Le sang doit sa couleur aux globules rouges ou hématies , colorés eux-mêmes par une matière

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