Le Livre de Lug
390 pages
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Le Livre de Lug , livre ebook

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Description

Dans un futur proche, un groupe d'intrépides jeunes gens, composé de quatre filles et trois garçons aux origines diverses, va vivre d'incroyables aventures. Leur quête les mène jusque dans la région du Diois français, où ils rencontrent leur instructeur qui les initie aux pratiques chamaniques. Ils y découvrent l'existence des gens du livre, une communauté qui a révolutionné la vie sur terre en construisant des transducteurs pour se préparer à une transition énergétique et propager la paix sur terre. À la suite de ces attachants personnages, le lecteur se lance dans un palpitant jeu de piste qui repousse les limites de la raison. Ce roman d'anticipation audacieux a bien des chances de faire vaciller sa vision du monde.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 avril 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414004690
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-00467-6

© Edilivre, 2017
Prologue
La jeune femme alla jusqu’à la grande baie, fit jouer le poussoir en bois poli, et les trente lames de bois verticales pivotèrent sur leur axes. En cette matinée de printemps, la lumière était bien pâlichonne. Elle savait que l’entretient qu’elle allait avoir serait capital pour son mémoire de fin de quatrième année d’histoire. Elle faisait partie de la première promo qui allait sortir de l’université libre du Diois, la première et la seule à redémarrer en Europe de l’Ouest, après la tornade furieuse qui avait mis l’humanité à genoux durant un siècle et demi. Puis elle retourna à la table, rangea de nouveau les feuilles de papier, le stylo, l’encre, le buvard, fit légèrement monter la mèche de la lamp à alcool, complément indispensable en cette saison de la chiche lampe solaire. Puis elle s’installa sur le assis à genoux en fayard, se cala, puis se tourna vers « sa cliente », intimidée. D’après ce qu’elle savait, la vielle femme avait très largement dépassé cent quinze ans, et sortait littéralement du temps pour témoigner d’une histoire dont elle était sans doute la dernière survivante. Elle allait s’entretenir avec l’histoire. Et cela l’intimidait et l’excitait.
La vielle dame, malgré son âge, portait belle et mince, grande et majestueuse. Un port droit, altier presque, dressait son visage à la peau sombre. Sa chevelure, impressionnant casque blanc, avait jadis été brune. Malgré les rides les traits restaient fins et harmonieux. « Qu’est ce qu’elle a du être belle quand elle était jeune ! Elle devait mener son monde ; et les mecs ont du se faire du souci », pensa notre impétrante historienne. Et si le corps commençait à accuser le coup, une étonnante vivacité d’esprit, une mémoire impressionnante, une luminosité intérieure qui irradiait et une volonté tenace animait cette vivante mémoire du siècle écoulé, et lui avait fait franchir les ténèbres. Elle oscillait avec son fauteuil à bascule, entre la relative douceur de la véranda et la tiédeur de l’énorme poêle de briques du séjour de la vielle demeure. C’était une des rares maisons qui date de près de deux siècles, juste avant que l’histoire ne bascule. Elle nota la date : 13.3 2183.
« Bien. Je suis prête. Par où commence t-on ? »
« Je, Mathilde, fille de Bertrade, des gens du livre, et de Paul, fille de Rebecca, des gens du livre, et de Pierre, fille de Justice, des gens du livre, et de Robert, fille de Fatima, des gens du livre, et de Jean, des gens du livre également. En fait les études spirituelles et les analyses génétiques font apparaître dans la lignée un Ghéhant, au temps du grand déluge. Et il a put être établi que notre lignée remonte au moins à quatre vingt mille ans. J’ai quatre vingt mille ans. Probablement même plus. Notre lignée a l’âge de l’humanité. Elle est l’humanité. Je peux dire que nos ancêtres se sont fait virer du jardin d’Éden, parce qu’ils avaient goûté certaines plantes qui les ont fait se prendre pour des dieux. Mon histoire est l’histoire de l’Humanité. Ce que je vais vous raconter, je l’ai reconstruit d’après les textes que nous ont laissé Jean, Fatima, Tensu, Diallo, Vasile, Thérésa Sun et Kiron, les initiateurs des gens du livre. La compagnie. J’ai intégré tous les récits oraux et apocryphes que nous ont laissé ceux qui les ont approché dans les premiers temps. Tout cela s’est ajouté aux nombreux volumes qui ont constitué et constituent la mémoire opérative, l’hologramme du grand transducteur de Romeyer, notre outil d’évolution, dont j’ai été élue rectrice depuis que je suis veuve. C’est-à-dire depuis trente trois ans. C’est-à-dire quand le grand transducteur fut reconstruit, après qu’ait été résolu l’énigme par Samaël, l’arrière arrière-petit-fils de Jean et de Tensu.
Nous étions encore dans des temps très troubles, quand les ténèbres ne s’étaient pas encore dissipées, quand les élémentaux étaient encore déchaînés, quand la haine et la peur n’étaient pas encore consumées. Par peur, par ignorance, par lâcheté et par bêtise, et il faut le dire, parce que beaucoup avaient succombé à la tentation involutive. Les justes apprenaient à reconstruire le monde et l’humanité.
En résolvant l’énigme, Samaël fit jaillir la lumière. Et armés du bouclier du livre et de l’épée du verbe, nous avons repoussé les ténèbres et les forces de 11involution. Nous nous sommes inspirés tant de Monté Cassino, que de Cîteaux, que de Fontevreau, que de l’hologramme de Jean. C’est ainsi que les gens du livre, initiés alors autant aux arts du corps qu’à ceux de l’esprit, enfin réunifiés, ont pu essaimer. Ils sont partis par monts et par vaux, pionniers-compagnons-pêlerins, avec les livres. Et ils ont commencé à construire des transducteurs partout où ils s’établissaient, apportant la paix et une nouvelle humanité. Dans un siècle les gens du livre seront partout sur la Terre. Alors l’humanité aura unifié son hologramme. Et chaque homme pourra reconnaître l’autre comme son frère en humanité. Une Humanité qui partagera le livre. Ou chaque humain sera l’Humanité individuée. Notre histoire est l’histoire de l’Humanité. Mais revenons donc à ce lointain Ghéhant qui connu les grandes eaux. » Ainsi parla Mathilde.
Il était une fois le clan des Lions. Les glaces couvraient le pays. Son territoire se trouvait dans une petite vallée, au dessus du confluant de deux cours d’eau, dans ce qui se nomme maintenant le Diois. Son gîte hivernal se trouvait dans une caverne perchée au dessus d’une grande dalle de pierre inclinée, dominant le cours d’eau encaissé à cet endroit. De là il était facile de contrôler les passages des troupeaux qui remontaient depuis la vallée du grand-père fleuve, à trois jours de marche, vers la grand-mère montagne blanche. Ou qui y retournaient. On pouvait aussi surveiller les voyageurs qui passaient pour traverser la grand-mère montagne blanche, et passer de l’autre coté, dans la plaine de l’autre grand fleuve.
Cette année là, sous la conduite du chaman, Khar-Ghéan Thua, ils étaient partis en suivant la rivière, pour aller à la réunion annuelle du grand feu, de l’autre coté du grand-père fleuve, non loin de la grande porte. Tous les ans, pour le long jour, se réunissaient là, entre clans du même totem, les descendants de ceux qui étaient arrivés ici, avant le grand froid qui était venu avant le grand chaud qui était venu avant le grand froid actuel.
Tous les ans, les chamans dévidaient le fil de la mémoire qu’ils se transmettaient rigoureusement, de génération en génération, reliant ainsi tous les Lions dans la communion de la grande âme groupe du Lion. Chaque chaman agrémentait son récit de touches personnelles, narrant les desiderata de son clan, pour enrichir la geste et l’expérience de tout le groupe et en renforcer sa reliure.
Et la nuit précédent le grand feu, tous les chamans se réunissaient dans une grotte. Là, grâce à leur maîtrise ancestrale des plantes magiques, ils passaient dans le monde des esprits. Ils entraient en contact avec les esprits végétaux, les esprits animaux, les éléments, et la mémoire-conscience ancestrale du Lion. Ainsi les chamans communiaient dans l’esprit, et utilisait ce savoir pour soigner, régler les problèmes du groupe, visiter le passé, prévoir le futur. N’ayant pas une conscience claire de leur individuation spécifique, ils peignaient surtout la faune environnante, pour réaliser des actions de formes sur elle, ses âmes groupes, pour négocier des prélèvements saisonniers. Cette année là, la réunion regroupait vingt et un clans, plus de quatre cent âmes. La grotte, ancestral site de cérémonies, richement orné de figures magiques, future grotte Chauvet, abritait donc vingt et un chamans initiés et sept apprentis. Après des années de préparations et d’exercices, ils allaient franchir le grand seuil, déployer les ailes de la perception, et accéder à la mémoire du Lion,
Le clan des sangliers avait son territoire sur ce coté ci du grand fleuve, dans les grandes montagnes de feu. Ils étaient là depuis très, très longtemps, bien avant les Lions. Eux avaient connu quatre grands froids, et quatre grands chauds. Plus massifs que les Lions, dotés d’une musculature impressionnante, physiquement taillés pour une vie rude, ils ne parlaient pas. Du moins, pas de la façon dont usaient les Lions. En un demi million d’années, ils avaient élaboré une communication non verbale très sophistiquée, à base de multiples mouvements faciaux, de bruits de bouche, et de toute une gestuelle très élaborée, très pratique pour coordonner la chasse en groupe. En un demi million d’année, ils avaient tellement développé leur système nerveux que leur cerveau était plus gros que celui du jeune peuple qui grignotait leur territoire. Ils avaient vu les grandes montagnes de feu cracher la colère de la Grande Mère, bouleverser leur monde, engloutissant parfois des clans entiers, ravageant de vastes territoires. Ils avaient affronté des bêtes gigantesques, et vu apparaître puis disparaître des races qui ne sont plus. Mais la race vieillissait. Des traits s’étaient accentuée. Les femmes menaient rarement leurs gestations à terme. Pieusement ils enterraient leurs morts dans des nécropoles, pour le grand voyage après la vie. Mais ils savaient que leur voyage touchait à sa fin et s’y préparaient. Cela, leurs chamans qui voyageaient par l’esprit dans les sanctuaires au cœur de la grande-mère le savaient. Ils savaient qu’ils étaient une expérience unique dans le grand cycle. Ils savaient aussi que la nouvelle race les supplanterait. Au delà des échanges de troc, quelques échanges plus intimes avaient bien eu lieu, rarement fertiles, presque toujours rej

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