Le prix d une vie
92 pages
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Le prix d'une vie , livre ebook

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Description

Dans la petite ville tranquille de Chesmont, un enfant vient d’être tué dans un drugstore.
Un mystérieux inconnu propose à son meurtrier, Joey Dobson, de retourner dans le passé pour réparer sa faute, et ce par un procédé inédit dans l’histoire de l’humanité, qui ébranle nos idées reçues sur la mort.
Qui est derrière tout cela ? Quelle vérité se cache dans ce voyage vers le passé ? Joey est peu enclin à mener à bien sa mission et à changer sa façon de vivre et son parcours sera semé d’embûches. Parviendra-t-il néanmoins à sauver cet enfant le jour venu ? Ou laissera-t-il les évènements se reproduire ?

Informations

Publié par
Date de parution 27 mai 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782304045796
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le prix d une vie


Carole Micheli

2016
ISBN:9782304045789
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
ISBN 9782304045789 © 2016 Éditions Le Manuscrit  
Le Jour J
 

 
Le temps s’est comme arrêté. L’enfant est là, gisant sur le sol. Il ne respire plus. Son cœur a cessé de battre en un éclair. Alors que quelques instants avant le drame, il riait et jouait, le voilà à présent sans vie.
De nombreuses personnes s’amassent devant la vitrine du drugstore pour regarder ce petit être dont la chevelure s’est peu à peu imprégnée de sang. Le nez collé à la vitre, leur impudeur ne semble pas les gêner, ni même les interpeller ne serait-ce qu’un instant. Elles veulent voir, tout voir, comme si elles venaient de payer leur place au cinéma, de prendre une portion de pop-corn et de s’asseoir confortablement dans un siège moelleux pour regarder le dernier film à l’affiche. Ont-elles seulement conscience du terrible événement qui vient de se produire ?
Chacun des témoins a sa version. Pour les uns, le tireur était de taille moyenne, brun et il s’est enfui en remontant la rue à droite. Pour les autres, il était grand, chauve et il a filé en descendant l’avenue principale. La seule chose dont chacun est sûr c’est qu’un petit garçon est mort.
Les secours sont très vite arrivés sur place, mais il était déjà trop tard. La balle l’a touché en plein cœur, il s’est écroulé en plein milieu du magasin comme si on lui avait ôté, tout à coup, l’usage de ses jambes. Il n’a, semble-t-il, pas eu le temps de se rendre compte de la fin tragique de sa vie. Tant mieux, certains diront. Sa mère, elle, a été blessée. On ne sait pas encore si son diagnostic vital est engagé.
Le gérant du drugstore a tenté de déjouer les plans du braqueur en lui frappant le bras avec une batte de base-ball. Cependant, le coup est parti. Le malfaiteur s’est enfui. Un groupe de policiers est à sa recherche. Ils fouillent les environs et interrogent les habitants dans l’espoir de l’appréhender. La mort de cet enfant leur a donné une rage certaine. Regardant dans les moindres recoins, l’arme au poing, ils savent que plus le temps passe, plus le meurtrier a des chances de s’échapper. S’il le faut, ils sont prêts à patrouiller dans les rues de Chesmont toute la nuit pour retrouver cet individu. Justice doit être rendue.
Les autres policiers sont restés sur le lieu du crime afin de récolter des indices et d’échanger sur les premiers éléments.
—   Il n’a pas pu aller bien loin, lance le chef de brigade. Les témoins ont rapporté qu’il n’avait a priori pas de véhicule garé à proximité.
—   Le gérant du magasin a précisé qu’il portait des gants donc on peut déjà laisser tomber la recherche d’empreintes sur les lieux. Par contre, on a retrouvé une douille près du comptoir. Avec un peu de chance, il aura peut-être manipulé la balle à mains nues.
—   Oui, mais encore faut-il qu’il soit dans notre base de données !
Les secours, espérant faire partir les curieux, ont positionné un drap sur la vitrine. Au loin, on entend des pleurs, des cris de douleur. Les proches des victimes, arrivés sur place, ont été regroupés dans l’arrière du magasin. Les marques de soutien et de réconfort apportées n’amoindrissent en rien ce sentiment d’injustice auquel ils doivent faire face. La mort est venue frapper leur famille si brutalement qu’ils ne cessent d’implorer le ciel.
Les badauds ont été évincés des abords de la scène du crime. Les policiers ont mis en place un cordon de sécurité et filtrent scrupuleusement le passage. On peut entendre partiellement les conversations radios de la brigade chargée de retrouver le malfaiteur. Il semblerait qu’il soit localisé et que son arrestation soit imminente. Des journalistes se sont installés sur le parking qui jouxte le drugstore. Le micro à la main, ils essaient en vain d’obtenir des informations officielles, toutefois l’heure est bien trop grave et les policiers ne sont pas enclins à faire de déclarations. Alors, les journalistes se consolent avec le récit peu fiable des badauds.
—   Je l’ai vu, j’étais de l’autre côté de la rue. Il a tiré sur l’enfant et s’est enfui.
—   Et vous avez vu à quoi il ressemblait ?
—   Non, il avait une capuche sur la tête, mais je suis sûre que sa veste était bleue et puis il est parti très…
Le journaliste interrompt le témoin.
—   Je dois vous laisser, il semblerait qu’il y ait du nouveau !
 
*
 
Je ne peux pas m’arrêter de courir. Ils vont me rattraper, je dois les semer. Il faut que je me débarrasse de cette arme. Sans le revolver, ils ne pourront rien contre moi. Je ne sais même plus où je suis, dans quelle direction je dois aller. Réfléchis Joey, réfléchis…
Un hangar, voilà une bonne planque, c’est bien trop grand, ils auront du mal à me retrouver ! Je vais pouvoir reprendre un peu mon souffle. Je dois aussi me calmer et trouver le moyen de m’en sortir.
 
*
 
Le chef de la brigade de Chesmont s’apprête à faire une annonce officielle aux médias.
— Aujourd’hui, aux alentours de 18 h 30, un homme de race blanche a pénétré armé dans ce drugstore dans le but de voler la recette. Un coup de feu a éclaté. Nous en ignorons pour l’instant les raisons précises. La balle a tué un enfant de huit ans puis, dans sa trajectoire, elle a grièvement blessé sa mère. Nous n’avons pour l’instant pas pu appréhender le suspect. Il semblerait qu’il ait bénéficié de l’aide de complices pour s’enfuir. Nous poursuivons bien sûr les recherches. Je vous demande à tous de rester vigilants, car cet individu est toujours armé et dangereux. Si vous l’apercevez, n’agissez pas seul, prévenez la police.
Un certain mécontentement a envahi la foule. Des personnes n’hésitent pas à dire que la police a mal fait son boulot, d’autres plus émus compatissent à la douleur de la famille.
La mère a déjà été conduite à l’hôpital. Une autre ambulance emmène le corps de l’enfant. Aucun bruit de sirène n’accompagne ce sombre cortège. Seuls les gyrophares, de leur lueur bleutée, tournoient sans répit sur le toit du véhicule. Les passants s’éloignent peu à peu, tout en continuant à échanger sur ce macabre événement.
—   Quelle triste histoire…
—   C’est un véritable drame…
—   Je serais anéantie si cela arrivait à mon enfant…
 
*
 
Qu’est-ce qu’il fait sombre ici ? J’avance à tâtons en me frayant un chemin entre, ce qui ressemble, à des caisses en bois. Adossé contre un pilier, ma respiration est saccadée. J’essaie tant bien que mal de reprendre mes esprits quand un léger bruit attire mon attention. Très vite, une épaisse fumée blanche m’entoure. Je n’y vois plus rien ! J’ai une drôle de sensation, comme si mes forces m’abandonnaient. Je ne parviens plus à serrer mon arme et la lâche au sol. Accroupi, j’ai la tête qui tourne. J’aperçois, entre deux instants de lucidité, un homme qui porte un masque à gaz. Il m’attrape par le cou puis un autre me met un sac sur la tête. Et tout à coup, plus rien.
 
*
 
—   Il est revenu à lui ?
—   Pas tout à fait.
—   Préviens-moi dès qu’il se réveille.
 
*
 
Je n’arrive pas à ouvrir mes yeux. Mon corps est comme un poids mort et je peine à bouger. J’entends des gens parler à proximité de moi, certainement les policiers qui m’ont appréhendé. J’essaie de bouger mes bras, mais des liens me serrent les pieds et les mains. Je commence à discerner les murs de la pièce, le visage de mes gardes.
C’est étrange, la pièce dans laquelle je suis retenu ne ressemble pas à une cellule, les locaux n’ont rien à voir avec ceux de la police. Le FBI ? Non, ce n’est pas possible, qu’est-ce que le FBI viendrait faire dans ce genre d’affaires. Je ne suis pas encore très lucide, je dois délirer. Ce qui est sûr c’est que pour l’instant, je n

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