Le risque pour passion
304 pages
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Le risque pour passion , livre ebook

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Description

Peu après avoir perdu son meilleur ami, Camille apprend que l’entreprise, dont elle est PDG, vient de remporter le concours du réaménagement du Palais des Congrès de Brazzaville. Ce qui ne devait être qu’un chantier de conquête à l’export va la jeter dans d’insoupçonnables aventures.
« Qu’apprenez-vous à cet endroit ? se renseigna-t-elle auprès de son représentant sur place.
- Des ragots de trafiquants, des infos de troisième main sur les politiques et leurs manigances avec les coups qui se préparent. J’aime cette ambiance glauque où tout peut arriver.
- Ça me donne une furieuse envie de rentrer à Montpellier. »
Camille devra faire preuve d’audace et de détermination pour atteindre ses objectifs entre aléas et enthousiasmes, parmi des amis de circonstances parfois singuliers, mais attachants.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 janvier 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414304356
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-30436-3

© Edilivre, 2019
Du même auteur
Du même auteur :
Les Manigances du Diable (roman)
Dieu fut mon Rival (roman)
Le Miroir de Lorraine (roman)
Paris-Brazza (roman)
L’Autre Versant (poèmes)
Dédicace

A Marie-Thérèse
Mon épouse
Note de l’auteur :
Ne pouvant me résoudre à quitter définitivement les personnages de mes précédents romans, j’ai imaginé une suite réunissant la plupart d’entre eux. Cela constituant en somme l’épilogue d’une tétralogie vue comme telle après coup. Défi concrétisé dans ce livre pouvant être lu isolément sans que son intérêt en soit réduit pour autant.
1
Pour avoir été pris de vitesse par sa mort survenue avant qu’il n’ait eu ni le temps ni l’occasion de verrouiller son passé, arriva ce que Charles Jodler aurait voulu à tout prix éviter, c’est-à-dire la divulgation d’un épisode, dont il s’était résigné à emporter le secret dans la tombe. Hélas, un défunt ne s’appartient plus, on lit son courrier, on fouille sa vie, on épluche ses comptes afin d’établir sa succession tout en le soumettant, de manière implicite, aux appréciations d’une morale, qui pour la postérité le cataloguera respectable ou non. Or, le problème est que Charles, bien qu’ayant vécu en homme simple et honnête, avait imprudemment cédé au mirage d’une existence en marge des convenances juste après le décès de son père. Non qu’il en éprouvât de la honte ou du remords, mais il avait fini par renoncer à se confier de crainte, que ne fussent mal jugés autant son attitude, que cette femme, qu’il aima au point d’avoir envisagé de se sacrifier pour elle.
Disparu le 1 er mai 2011 à l’âge de soixante-huit ans, il avait pour seuls héritiers Martine, sa veuve, et Raoul, le fils de celle-ci. Trois jours après les obsèques eut lieu une mise au point chez Me d’Arzonville, qui avait tenu, malgré son grand âge, à traiter ce dossier, dont il connaissait les moindres détails pour avoir assuré la succession d’Antoine Jodler, son père, puis celle de Magali Vonarnim, la compagne de ce dernier. Ce qui n’aurait dû être qu’un banal préliminaire aux formalités de succession soudainement se compliqua, lorsque le notaire évoqua l’existence de trois tableaux, que le défunt gardait jalousement par-devers lui, un Utrillo, un Vuillard et un Vlaminck.
– C’est curieux tout de même qu’il n’en ait jamais parlé ? s’étonna Lucie auprès de son mari, puis de sa belle-mère, qui se renfrognait, car la révélation de ces tableaux dissimulés confirmait ses doutes, jamais levés, au sujet de ce mystérieux oncle de Turquie, dont son mari s’était, sans réplique, prétendu le légataire pour justifier une fortune inattendue.
Il m’a prise pour une gourde, récrimina Martine avant d’ajouter d’un air décidé :
– Ces œuvres figurent, je suppose, dans l’inventaire du patrimoine de Charles établi pour notre contrat de mariage ? Vous permettez que je regarde, dit-elle en tirant de son sac une chemise épaisse.
– Je vous en prie, madame, acquiesça le notaire à présent certain qu’il ne ferait pas l’économie de quelques révélations délicates non couvertes par le secret professionnel.
Tandis que Mme Jodler feuilletait impatiemment ses documents, son fils observait à la dérobée le notaire impassible, et sa belle-fille se désintéressait d’une question qui, après tout, ne concernait que la veuve. Elle espérait juste, que cette dernière aurait les mêmes largesses à l’égard de Raoul, que n’en eut le défunt.
– Voilà, j’y suis. Je lis : Huit tableaux de valeurs non officiellement établies ayant été chacun l’objet de quatre clichés certifiés par expert pour attester la propriété. J’avoue ne pas y avoir prêté attention. D’ailleurs, n’apportant rien, je ne voulais pas avoir l’air d’une personne intéressée, vous comprenez ? Aujourd’hui, c’est différent, je dois penser à mes enfants… Où sont les autres tableaux ? Vous avez leurs photos, je suppose ?
– Bien sûr, madame, elles sont aux archives.
Le notaire s’y rendit en personne pour ne pas s’exposer à d’autres questions. Raoul se taisait, son épouse contemplait ses ongles vernis, et sa mère se remémorait l’euphorie de son mariage en partie gâchée par le régime de la séparation de biens imposé par Charles, certes avec donation au dernier vivant, mais dénotant une déplaisante précaution, déplora-t-elle, quand il refusa d’en discuter. Le temps atténua ses suspicions, et Charles fut un mari aimant, fidèle et sans détour, qui lui offrit bien plus qu’elle n’aurait osé espérer. Lui restait cependant comme une épine l’insatisfaction craintive de ne connaître ni la teneur ni l’origine de cette richesse, dont elle profitait toutefois sans réserve. Charles ne se s’étant jamais trahi par inadvertance, elle comptait, aujourd’hui, enfin connaître la vérité.
Bientôt réapparut Me d’Arzonville, rouge d’efforts, et muni d’une pile de dossiers pour faire impression.
– Désolé de vous avoir fait attendre.
Du deuxième, il tira une enveloppe, et de celle-ci huit clichés grand format qu’il disposa sur le bureau en les commentant.
– Voici d’abord ceux dont on vient de parler, c’est-à-dire, le Vuillard, l’Utrillo et le Vlaminck. Ensuite le Bonnard et les deux Turner vendus en 2000…
– A qui ? l’interrompit Martine.
– Ils ont été vendus aux enchères chez Drouot pour, à ce qu’il me semble, acquérir un lot d’actions d’une entreprise de Montpellier.
– Voilà qui explique bien des choses, commenta Martine pour elle-même en songeant à Camille… Excusez-moi. Continuez, je vous en prie.
– Enfin le Karvitz, datant des années cinquante, légué à la National Galery de New-York en 2010, puis La Femme aux Bijoux offert en 2009 à Mme Camille Pique.
Les regards allèrent d’un nu à l’autre, du portrait peint par le mondain Karvitz, dit le Grand, rappelant l’Olympia de Manet, en plus osé, à celui intitulé La Femme aux Bijoux , dont l’obscénité morbide et puissante heurtait et fascinait tout à la fois les regards.
– On connaît les modèles ?
En rompant le silence avec cette interrogation de pure curiosité, Martine venait de dégoupiller la grenade.
– On les connaît ? réitéra-t-elle, parce que tardait à répondre Me D’Arzonville.
– Oui… Il s’agit de Magali Vonarnim, répondit-il index pointé vers le Karvitz.
– Et pour l’autre ?
– Pour l’autre aussi… mais bien plus tard, évidemment.
– Qui a osé peindre cette horreur ?
– Dominique Pique.
Un ange passa, ou plutôt un démon, en la personne du maudit frère de Camille.
Ensuite, ce fut au tour de Magali Vonarnim d’occuper les esprits. Celui du notaire encore sous le charme de celle qui lui laissa un mot le 26 octobre 1998 avant de mettre fin à ses jours, et celui de Martine ébahie qu’il pût exister un lien entre cette femme célèbre et son mari, modeste commerçant. Avant leur mariage, quand elle travaillait au magasin, elle avait bien noté son prénom au hasard des appels téléphoniques, mais sans faire le rapport. N’en ayant plus entendu parler depuis, comment aurait-elle pu, douze ans plus tard, faire la relation avec Mme Vonarnim, grande figure du Tout-Paris des Arts entre 1960 et 1998 à laquelle était consacré l’ouvrage, édité par la prestigieuse National Galery de New York, reçu le 3 mars 1999. Charles ne put décemment pas refuser de le déballer devant elle, ni de lui montrer la carte d’accompagnement du directeur le remerciant de manière flatteuse, mais peu explicite pour Martine, qui n’en sut pas davantage, et dut se contenter de feuilleter le grand livre sous le regard gêné de Charles pressé de l’enfermer dans un tiroir de son bureau. Il s’agissait du premier exemplaire de l’Egérie Crépusculaire , épais et luxueux volume à l’iconographie abondante sorti d’imprimerie depuis six jours seulement.
– Comment ces deux tableaux se sont-ils trouvés entre les mains de mon mari ?
– Il les a hérités de Mme Vonarnim contrairement aux six autres, dont elle n’avait que l’usufruit, et que votre époux a, en quelque sorte, récupérés au décès de celle-ci.
– Par quel mystère a-t-il hérité de cette femme ? J’aimerais bien le savoir.
– L’explication est simple, et ne concerne pas seulement ces tableaux. Antoine Jodler, qui vivait maritalement et secrètement avec Magali Vonarnim, a légué une part de sa fortune à son fils, et l’autre à sa compagne tenue de tester en faveur de ce dernier.
– Pourtant Charles ne roulait pas sur l’or.
– Le partage ne fut pas équitable. Antoine Jodler avait avantagé Mme Vonarnim, afin qu’elle pût continuer à tenir, au sein de la société artistique et mondaine, ce rôle parisien étant sa raison d’être. Ignorant la double vie de son père avant l’ouverture du testament, Charles Jodler se découvrit lié à celle-ci financièrement, puis affectivement, puisqu’il ne voulut jamais, par la suite, contester le partage.
– S’il ne m’a jamais parlé d’elle, c’est qu’il devait y avoir eu, entre eux, bien plus que de l’affection. Je me trompe ?
– Il y avait probablement de cela.
Enfin Martine apprenait-elle le fin mot de cette histoire.
– En somme, l’oncle turc, dont il se prétendait l’héritier, c’était elle, n’est-ce pas ?
– Oui, admit le notaire embarrassé par ce mensonge, à vrai dire un peu grossier, conséquence de celui couvrant la double vie de Charles… Si vous le permettez, nous devrions revenir au sujet de notre entretien, qui était de faire le point sur votre situation actuelle. Puis-je récapituler ?
– Oui, finissons-en, répondit Martine soudainement prise de lassitude.
– Bien. Puisque nous avons fait le tour des avoirs financiers, des biens mobiliers et immobiliers, il est temps d’aborder le codicille ajouté en janvier dernier.
– Un codicille ? s’effraya Martine dorénavant prête à tout imaginer, une maîtresse, un enfant caché, ou, p

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