Le secret de Miris
232 pages
Français

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Le secret de Miris , livre ebook

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Description

Tout commence un jour du mois de juin 1969 au cœur de la nature sauvage du Morvan.


Une jeune fille échappe de peu à la noyade grâce à l’intervention d’un chien-loup et de Miris, une vieille femme mystérieuse. Devenue amnésique, la jeune fille ignore son nom, Miris la prénomme donc Tatiana. Mais qui est réellement Tatiana ? Qui est Miris et quel terrible secret cache-t-elle dans cette grotte derrière sa maison ?


Une sincère amitié va naître entre les deux femmes malgré leurs différences. Dans le village les langues se dénouent, le passé ressurgit ; menaces, mensonges et crimes vont déranger la petite vie bien tranquille de ses habitants.


Ce conte merveilleux mêle habilement émotion, suspense et poésie pour délivrer un message chargé d’humanisme.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 juillet 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414243631
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-24361-7

© Edilivre, 2018
Les personnages
■ Miris Fournier
personnage principal
■ Adélaïde/Tatiana Solizé
l’héroïne
■ Alexis Rolet
petit ami d’Adélaïde
■ Bertille Rolet
mère d’Alexis
■ Firmin Rolet
père d’Alexis
■ Hyacinthe Fournier
mari de Miris décédé en 1944
■ Tatiana Fournier
fille de Miris décédée en 1944
■ René Doris
journaliste décédé en 1969
■ Rémi
ami d’enfance d’Alexis
■ Marcel Junot
ami d’Alexis
■ Victor Lafoulk
ami d’Alexis
■ Dédé Flipard
ami d’Alexis
■ Louis Junot
père de Marcel
■ Emile Flipard
père de Dédé
■ Jozy Flipard
mère de Dédé
■ Serge
ami d’Alexis (journaliste)
■ Cyrièle
journaliste
■ Céline
petite amie de Rémi
■ Solange
coiffeuse (Pic n’mèches)
■ Claudine
apprentie coiffeuse
■ Mme Duclos
commère du village
■ Mr De La Ferrière
maire du village
■ Jean-Charles De La Ferrière
fils du maire
■ Claude
le photographe
■ Yvette Junot
épouse du garagiste Louis, s’est pendue
■ Edwige Solizé
mère d’Adélaïde
■ Franck Solizé
père d’Adélaïde
■ Lucie Solizé
petite sœur d’Adélaïde
■ Volk
le loup
Printemps 1972 :
1 Tatiana
« V ite, vite dépêche-toi Volk, cours plus vite, il faut avoir franchi la rivière avant que la nuit ne tombe ou je n’y verrai plus rien ! »
Le loup gris qui courait derrière la jeune fille se gardait bien de la dépasser afin qu’elle ne s’égare pas seule dans la grande forêt. C’était la première fois qu’ils s’étaient aventurés aussi loin et à présent la nuit tombait. Il fallait regagner la petite chaumière au plus vite, là était la sécurité, la chaleur d’un bon feu et la marmite pleine de bonne soupe préparée par Miris, la sorcière des bois.
Tatiana était une belle jeune fille mince et de taille moyenne. Ses longs cheveux auburn légèrement bouclés étaient retenus par un foulard qu’elle portait depuis… elle ne se souvenait plus exactement depuis quand elle avait ce foulard ! Depuis toujours lui semblait-il, il faisait partie d’un passé dont elle ne gardait plus le moindre souvenir, il faisait partie d’elle, voilà tout !
Enfin la rivière ! Tatiana, suivie de près par le loup, trouva le passage de pierres qui traversait la rivière, ils le franchirent en quelques sauts puis empruntèrent le petit sentier qui les menait à la chaumière tapie au fond d’une clairière : la clairière du Bois au duc, au beau milieu de la grande forêt, là où les hommes ne s’aventuraient jamais.
La jeune fille entra dans la maison tandis que l’animal se coucha sur le pas de la porte comme à son habitude.
« Enfin te voilà ! Je m’inquiétais, petite ! Ne va pas si loin, tu sais que je ne pourrais pas te protéger si tu dépasses « La roche aux Fées » ! Gronda gentiment la vieille femme.
« Mais Miris, tu sais bien que Volk est toujours avec moi ! Que peut-il donc m’arriver, il me protégera ! » Lui répondit Tatiana.
« Ce n’est qu’un animal, sa protection a des limites, promets-moi de ne plus jamais franchir le mur de pierres, même avec Volk ! »
« C’est promis ! » marmonna Tatiana entre ses dents. Elle se pliait de mauvaise grâce aux injonctions de Miris, car elle ne comprenait pas où était le danger, la forêt était son amie, elle ne la trahirait certainement pas !
La vieille femme prit une assiette dans un vieux petit placard et se dirigea vers la non moins vieille cuisinière en fonte sur laquelle était posée une marmite remplie de soupe de légumes ; elle posa au centre de l’assiette deux petites feuilles de couleur brunâtre et versa rapidement une louche de soupe par-dessus. Les petites feuilles fondirent immédiatement sans laisser de trace ni d’odeur. Miris déposa l’assiette devant la jeune fille qui, après l’avoir humée avec un plaisir évident, plongea sa cuillère dans le liquide et avala le potage avec délectation.
« J’aime ta soupe, Miris, elle a toujours ce petit goût poivré qui me plaît et chaque fois, lorsque j’ai fini de manger, je me sens tellement bien… tellement détendue ! »
La vieille femme mangea la sienne qui ne contenait pas de petites feuilles brunes.
Miris ne dormait que quelques heures par nuit. Elle veillait tard et se levait bien avant que le jour n’apparaisse, elle devait veiller sur ce coin de forêt qui était son refuge et à présent celui de sa protégée. Volk, quant à lui, dormait dehors sur le pas de la porte. Après que Miris lui eut donné son repas, composé d’un mélange de viandes et de légumes il s’installait pour la nuit, le museau entre les pattes mais l’esprit aux aguets, lui aussi veillait sur la chaumière et ses occupantes.
Le lendemain matin, Tatiana se réveilla un peu nauséeuse puis, une légère douleur au ventre la fit se lever en vitesse pour se rendre dans le coin toilette aménagé au fond de la chaumière :
« Oh la barbe ! C’est encore ça ! » Pensa-t-elle.
La jeune fille n’aimait pas ces périodes où les femmes devaient subir les lois de Dame Nature, elle devait rester près de la maison et ne pouvait ni grimper aux arbres ni courir le long des petits sentiers et cela durant trois ou quatre jours. Les tisanes que lui préparait Miris la soulageaient bien mais n’évitaient pas les saignements. Elle s’ennuyait, aussi en profitait-elle pour s’adonner à sa passion : le dessin. Elle ne possédait que de la craie et quelques restes d’ardoises dont Miris avait eu besoin pour couvrir le toit de sa chaumière.
Miris, quant à elle, en profitait pour aller chercher ses plantes et notamment ses petites feuilles brunes qu’elle prenait soin de mélanger au repas ou à la tisane de Tatiana chaque soir sans que la jeune fille ne se doutât de quoi que ce soit. Mais la vieille femme sentait que le pouvoir des plantes s’amenuisait petit à petit et un jour il lui faudrait répondre aux questions de Tatiana, lorsque le passé reviendra dans la mémoire de la jeune fille.
Mais aujourd’hui Miris alla dans sa chambre, ouvrit un vieux coffre en bois recouvert d’un vieux cuir brun épais. Elle portait toujours la clé du coffre autour de son cou, suspendue par une cordelière de cuir. C’était là, dans ce coffre qu’elle gardait jalousement ses seuls trésors. Elle sortit du meuble une robe de coton de couleur bleue et l’enfila puis elle remit par-dessus son vieux tablier aux couleurs brun-vert qui la faisait se fondre parmi la végétation de la forêt, la dissimulant ainsi aux éventuels regards humains, puis, après avoir refermé le coffre à clé, elle sortit de la maison. Tatiana s’était installée sur un banc de bois sous la fenêtre. Le soleil jouait dans ses cheveux faisant apparaître des reflets d’or roux. La jeune fille leva la tête et ses beaux yeux verts rencontrèrent ceux, bleu glacier, de Miris.
« Je vais chercher des plantes, tu ne bouges surtout pas d’ici, je serai de retour pour midi. »
Les yeux de Miris croisèrent ceux, d’un bleu presque blanc, du loup gris. L’animal se coucha alors près de la jeune fille, comme obéissant à un ordre, ayant compris ce que Miris attendait de lui. Sous les regards de Tatiana et du loup, la vieille femme prit le sentier qui menait à travers la forêt. Elle connaissait bien ce sentier pour l’avoir suivi des centaines fois. Il menait jusqu’au village après avoir traversé la colline aux rochers puis la rivière et enfin le mur de pierres que les villageois nommaient : la roche aux fées. Ce mur marquait l’emplacement d’un ancien village, abandonné depuis très longtemps. Hyacinthe, son défunt mari lui avait raconté que le village datait des Gaulois et que c’était les Romains qui l’avaient construit afin d’en faire un Fort de ravitaillement pour les légionnaires. Miris passa les ruines rapidement, elle devait faire vite et ne pas s’attarder. Elle n’aimait pas les villageois, ils lui avaient pris son mari et sa fille âgée de seulement huit ans et elle ne leur pardonnait pas.
Elle arriva sur la place du village où se tenait le marché, repéra l’étale qui l’intéressait et s’approcha. Elle prit une boîte de crayons de couleur et un gros bloc de feuilles de papier à dessin. Le camelot s’approcha d’elle et lui dit :
« Bonjour Grand-Mère ! C’est-y que vous avez l’âme d’artiste aujourd’hui ?
Miris, un peu prise au dépourvu se dépêcha de lui répondre :
« Euh, non c’est pour mes recettes de cuisine ! »
Le camelot la regarda par-dessus ses lorgnons puis, cherchant sous l’étal il en sortit une autre boîte de crayons un peu plus grande que celle que Miris avait choisie.
« Bon, alors je vous donne en plus celle-ci, un gamin l’a fait tomber et il y a quelques crayons de cassés, je ne peux plus la vendre ! »
Miris remercia le vendeur, lui paya ses achats et reprit le chemin en sens inverse en se dépêchant aussi vite que ses vieilles jambes le lui permettaient. Elle n’aperçut pas les yeux qui la regardaient, tapis derrière un autre étal ; et ces yeux-là , il aurait mieux valu pour Miris qu’ils ne l’eu pas aperçu !
De retour dans la forêt, serrant très fort son trésor contre elle, la sorcière ramassa au passage quelques plantes et champignons qu’elle avait repérés à son précédent trajet. Ce soir elle avait quelque chose à fêter et le repas devait faire honneur à l’évènement.
* * *
Bertille, la cinquantaine passée, était une femme bien en chair ; toujours à l’affût du moindre commérage elle passait la majeure partie de ses journées hors de chez elle afin de récolter tous les ragots du village. Ce jour-là elle était debout devant l’étal du maraîcher à attendre son tour lorsque ses yeux d’un bleu vert se posèrent par hasard sur Miris. Tout d’abord, Bertille ne prêta pas attention à la vieille femme mais lorsqu’elle entendit sa voix son sang ne fit qu’un tour. Bertille prit bien soin de ne pas se faire repérer par Miris… Surtout, ne pas se faire remarquer ! Elle se di

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