Le secret du cerf-volant
242 pages
Français

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Le secret du cerf-volant , livre ebook

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Description

Le secret du cerf-volant est une série d’énigmes fantastiques et loufoques qui entraîneront ses héros (et les lecteurs) dans les méandres, les secrets et les choses inattendues de la vie...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 novembre 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782334147392
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-14737-8

© Edilivre, 2016
Du même auteur

Du même auteur :
• La magie des plumes
• L’âme du guerrier – Légendes martiales
• Les archives du temps – Nouvelles fantastiques
• Les oiseaux prisonniers – La magie des plumes
• Poèmes particuliers – Contes, poèmes et haïkus
• La balance divine – Nouvelles fantastiques
• Les tuniques grises… et les chevaux noirs – Nouvelle fantastique
Dédicace
À Touzik
Remerciements
À Nanouche et au Bassin d’Arcachon
1 Le dernier contrat
Et en souvenir de Bob le Français.
Discussion entre amis
Paris, 10 juin 1984. Bar Le Breton, 20 h 7.
Francis Labeyrie, dit le Repasseur, un caïd de la capitale, attendait depuis une heure son contact. Oh ! Il n’était pas seul. Son porte-flingue, un certain Tony, veillait au grain. Deux poulettes étaient aussi avec lui, une Nathalie, et une Caro. Ou bien des prénoms dans le genre. De toute manière, cela lui importait peu. Lorsque son rendez-vous viendrait, il enverrait tout ce petit monde, c’est-à-dire les deux nénettes, se repoudrer le nez aux toilettes. De plus en plus impatient, il grillait cigarette sur cigarette. Cependant, il n’avait pas encore touché à son verre d’Amaretto…
– Patron, vous croyez qui viendra ? demanda au boss Tony dit « Le marteau » (son arme de prédilection).
– T’as raison ! lui répondit Francis.
Il fit signe au barman en claquant des doigts, puis en mimant l’utilisation d’un cadran et d’un cornet de téléphone. Le garçon de café accourut avec l’objet demandé à la main et dit :
– Voici. S’il vous plaît, monsieur Labeyrie.
Le caïd, d’un geste de la main, lui fit signe de s’éclipser. Puis il composa un numéro, lu sur un carton. Et il attendit. Au bout de la ligne téléphonique, quelqu’un décroche. Francis allait demander des nouvelles de l’absence de son contact, lorsqu’il le vit arriver au loin. Alors il dit à la personne au bout du fil :
– Non, ça va, c’est bon. Je t’expliquerais plus tard.
Alors, il raccrocha tout de suite. Au moment où le barman reprit le téléphone, l’homme tant attendu était là. Un mètre quatre-vingt-dix. Le crâne rasé, cicatrice sur l’arcade, jean, une veste parka, et une tête des mauvais jours. Francis le Caïd lui dit :
– Comme on dit, j’ai failli attendre !
– Je suis là, c’est l’essentiel. On n’est pas sur un « braquo, » répondit l’homme.
Un certain Bob dit le Fichu, une sorte de mercenaire des villes, électron libre du milieu, sans attaches, mais pas sans amis… Si tant est que ce mot veuille dire quelque chose dans ce monde où l’argent règne en maître…
Ils se serrèrent la main.
– Je t’écoute, dit Bob.
– Tu prends quelque chose ? demanda d’abord Francis.
– Non ! pas en service, plaisanta le retardataire.
Et cela ne fut pas du goût de Tony le garde du corps, lequel détestait les flics plus que les autres… Alors irrité, Bob « le Fichu » allume une cigarette, une « Garnett » ; comme dans les films noirs de son enfance. Puis il le met tout de suite à l’aise :
– Dis donc Francis, je plaisante, alors tu calmes ton cocker parce que sinon je vais être obligé d’le canner… Capisci ? Mais avant ça, je vais lui faire mal…
Alors Francis rappela à l’ordre son homme de main.
– Laisse Tony, on est entre amis, tu veux bien ! Monsieur plaisante. Puis regardant Bob, il dit :
– Faut le comprendre, il n’aime pas beaucoup les flics… Il s’est fait passer à tabac… Remarque après… Il leur a fait payer… À sa façon… Et toi t’aimes les flics ?
Bob ne répondit pas, mais son regard en disait long…
Alors, Francis essaya de se rattraper :
– Ah ! Ah… Tu me plais ! Toi. Bon. Parlons boulot.
À ce moment-là, Nathalie et Caro revinrent des toilettes. Francis leur fit signe de s’en aller. Elles tirèrent la tête, mais Francis s’en fichait.
– Donc, comme je disais, parlons boulot. Un type sur la côte, un vrai souci, un os même. Il en sait trop. Mais c’est un coriace. Y comprend pas. Il a deux portes-flingues, des méchants. Il parait. Faut me les canner. Prendre le négatif, un microfilm en fait, qui est dans le coffre de son bureau. Et il faut revenir vivant pour me l’apporter, ici même. Deux cent mille avant le job, et deux cent mille après. C’est à prendre ou à laisser.
Bob sourit, puis répondit :
– Tu casques, je fume. Y’a pas de soucis. Par contre, il me faut un supplément pour la bagnole et les flingues.
Réponse de Labeyrie :
– OK. Ça fait partie du jeu, on me l’avait dit.
Francis fit signe à Tony, qui discrètement lui remit une enveloppe. Laberyrie la transmit à son tour à Bob, sous la table. Bob regarda. Le compte y était. Il sortit une cigarette de son paquet de Garnett sans filtre… Il l’alluma et dit :
– OK. C’est pour quand ?
– C’est urgent. Le plus tôt possible. Voici tous les renseignements, dont tu auras besoin. Il lui remit une autre enveloppe. Puis il ajouta :
– Ne nous fais pas faux bond. Sinon, on te fait la chasse. Capisci ?
– J’ai toujours honoré mes contrats.
– Je le sais, c’est pour cela qu’on t’a choisi.
Bob se leva, le salua et partit. Mais avant de trop s’éloigner, il se retourna et dit :
– Dis à tes amis que je ferais le boulot, mais j’ai horreur qu’on me menace… Qui que ce soit. Je viens chercher la première part du fric, demain à la même heure.
Et Francis demanda :
– Pourquoi étais-tu en retard ? T’as regardé le match de tennis ou quoi ?
– Est-ce que j’ai une tête à m’intéresser au tennis ? Une embrouille avec les frères di Maggio.
– Tu veux qu’on arrange le coup ? lui dit Francis.
Et Bob répondit :
– C’est fait. C’est arrangé.
Francis comprit, le salua, puis le laissa partir. Nathalie et Lucia rappliquèrent.
Le contrat
21 heures, pile, Bob monta dans sa voiture ; une golf GTI noire. Puis il alluma la radio.
… Sport, tennis, aux Internationaux de France de Roland-Garros, c’était la finale cet après-midi, et énorme surprise, puisque c’est…
Bob éteignit brusquement la radio puis démarra en trombe. Avec ce qu’il allait gagner dans cette histoire, il se prenait à rêver. Certes, le montant du chèque serait moindre que ce que le vainqueur du tournoi de Roland Garros venait de remporter, mais cela suffirait à son bonheur. Il s’installerait dans un petit village du Québec : Maisonneuve. Là-bas, il tiendrait une boutique d’articles de pêche. Il arrêterait même de fumer. Dans tous les sens du terme. Tout était prévu. À la base, il comptait ouvrir une salle de jeu, ou encore un Bowling en Amérique du Sud. Mais il avait envie d’autre chose. Éviter les embrouilles. Aussi, avec son passif, il aspirait désormais, à une vie plus pépère. En somme, à trente-huit ans, il prenait sa retraite. Cela, personne ne le savait, à part son pote Bénito dit le Barjot, que d’autres néanmoins surnommaient le Mexicain. Mais c’était tout. Même Caro n’était pas au courant. C’était la nana qui avait sa préférence, et qui bossait au Café crème et surtout au Marquis à Pigalle. Ouais. Sa préférée. Et pourtant, il partirait sans rien lui dire.
Cinq jours plus tard, le Fichu disposait du premier versement du contrat. Mais aussi des armes à savoir deux pistolets Manurhin Walther PP 7,65 mm, et la caisse ; une Peugeot 205, chourée la veille, puis maquillée dans la journée. Nouvelle plaque, nouvelle peinture. Faux papiers, cela va s’en dire. Son pote Bénito avait fait du bon travail. Sa Golfe GTI avait été cachée dans la région du contrat… Là-bas, Bob avait une planque où il rangeait quelques flingues. Il en avait comme ça, trois ou quatre en France. Lorsqu’il partirait, il abandonnerait tout ça ici, mais peut-être vendrait-il quelques échantillons, sur le marché noir, pour se faire quelques ronds supplémentaires. Mais sa règle était que tout matériel utilisé pour le boulot, il s’en débarrassait, ne laissant aucune trace.
Pour ce dernier contrat, Bob le Fichu avait décidé de faire le travail en douceur. Pas vu pas pris. Discrétion maximale. Deux possibilités étaient envisagées, tout d’abord une, de nuit, en passant par-derrière, en coupant le grillage et entrant par la cave. La pince-monseigneur faisant son office. Sinon il opérerait tôt le matin, ou tard le soir, en grande pompe, moins religieusement, mais sans tambour ni trompette tout de même, par exemple en se faisant passer pour un homme qui se tromperait d’adresse. Au culot.
La veille comme les jours précédents, il avait mal dormi. Comme chaque fois, le stress avait pris le dessus. Cependant, aux moments décisifs, Bob gardait son sang-froid et faisait ce pour quoi on le payait. Avant de passer à l’action, il respirait trois fois à plein poumon s’il le pouvait. Ou plus sobrement si nécessaire. Et il pensait :
– Maintenant, il va falloir survivre.
15 juin, 22 h 47. Le soleil s’était couché, laissant la place à un semblant de lune. Les nuages avaient eu la bonne idée de s’inviter à la fête, rendant la scène du crime plus sombre. Bob, habillé en smoking, tel James Bond, avec un bouquet de fleurs à la main, comme s’il était invité quelque part, mais aussi deux pistolets Walther PP calibre 7,65 mm dissimulés dans son costume, deux effaceurs, aux feux d’artifice beaucoup moins fleurissant que les primevères de son bouquet, plus bruyant, mais suffisamment discret et mortel pour le job de ce soir.
Il sonna à la porte, au 31 avenue des Pins Parasols, une fois, deux fois. Puis il attendit. Il ne semblait y avoir personne. En effet, les lumières étaient éteintes. Il était pourtant venu en repérage le soir précédent. Il se retourna, car il entendit quelque chose de bizarre se passer dans la maison d’en face. Une lueur incandescente donnait des reflets roux à sa barbe et ses cheveux qu’il avait laissés pousser pour l’occasion. C’était comme un nouveau visage. En face, il y avait tout simple

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