Léon Bloy - Oeuvres
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Léon Bloy - Oeuvres , livre ebook

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Description

Le Classcompilé n° 73 contient 15 oeuvres de Léon Bloy.


Léon Bloy, né le à Notre-Dame-de-Sanilhac (Dordogne) et mort le à Bourg-la-Reine, est un romancier et essayiste français. Connu pour son roman Le Désespéré, largement inspiré de sa relation avec Anne-Marie Roulé, il est aussi un polémiste célèbre. (Wikip.)


Version : 2.4.
Nouveauté : EXÉGÈSE DES LIEUX COMMUNS (Nouvelle Série)
On pouconsultera les instructions pour mettre à jour ce volume sur le site lci-eBooks, rubrique "Mettre à jour les livres"

FICTION
LE DÉSESPÉRÉ 1887
SUEUR DE SANG 1893
HISTOIRES DÉSOBLIGEANTES 1894
LA FEMME PAUVRE 1897
AUTRES
UN BRELAN D’EXCOMMUNIÉS 1889
LE SALUT PAR LES JUIFS 1892
ICI ON ASSASSINE LES GRADS HOMMES 1895
JE M’ACCUSE... 1900
EXÉGÈSE DES LIEUX COMMUNS 1902
LES DERNIÈRES COLONNES DE L’ÉGLISE 1903
BELLUAIRES ET PORCHERS 1905
LA RÉSURRECTION DE VILLIERS DE L’ISLE-ADAM 1906
LE SANG DU PAUVRE 1909
EXÉGÈSE DES LIEUX COMMUNS (Nouvelle Série) 1913
SUR LA TOMBE DE HUYSMANS 1913

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 janvier 2017
Nombre de lectures 3
EAN13 9782918042983
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LÉON BLOY ŒUVRES N° 73
Les Classcompilés sont des compilations d’auteurs classiques : les ouvrages d’un même auteur sont regroupés dans un livre numérique à la mise en page soignée, pour la plus grande commodité du lecteur.
MENTIONS
(1) © 2015-2021 Les eBooks Classiques Illustrés (www.lci-ebooks.e-monsite.com), à l’exclusion du contenu appartenant au domaine public ou placé sous licence libre. (2) Toutes autres marques ou entités mentionnées par l’éditeur dans cet ouvrage ne le sont qu’à des fins de citation des sources ; il n’existe aucune relation d’aucune sorte entre l’éditeur et ces marques ou entités. (3) L’orthographe originelle a été généralement respectée et peut se trouver différer de celle en vigueur.
ISBN : 978-2-918042-98-3
pour la version 2.x au format EPUB et sans DRM.
Historique des versions : 2.6 (05/09/2022), 2.5 (14/06/2021), 2.4 (25/01/2020), 2.3 (27/02/2018), 2.2 (12/12/2017), 2.1 (15/03/2017), 2.0 (14/01/2017), 1.1 (26/03/2015)
AVERTISSEMENT
Le contenu de cet ouvrage appartient au patrimoine littéraire des siècles révolus. Par conséquent, toutes les informations pratiques mentionnées comme étant d’actualité (adresses, évènements, etc...) sont aujourd’hui tout à fait obsolètes ; de même, les éléments à caractère scientifique qui s’y trouvent peuvent être très largement dépassés.
En outre, cet ouvrage peut renfermer des points de vue qui ne s’accordent pas avec l’éthique du présent siècle ; certaines des opinions qui y sont professées peuvent s’avérer datées ou désuètes : en particulier les prises de position ayant trait à la condition humaine (en matière de mœurs, politique, religions, ethnies…) ou même à la condition animale. Il est donc nécessaire à la lecture de faire preuve de discernement, de détachement, de sens critique, et de restituer les œuvres dans leurs contextes : cet ouvrage ne doit pas être jugé d’après le monde d’aujourd’hui et le monde d’aujourd’hui ne doit pas être jugé d’après cet ouvrage.
Enfin, et plus largement, les auteurs et artistes ayant contribué à cet ouvrage sont seuls responsables de leurs œuvres. Toutes opinions, jugements, critiques, voire injures, caricatures ou stéréotypes qu’elles renferment, n’appartiennent qu’à eux et ne représentent aucunement le point de vue de l’éditeur, qui transmet l’héritage culturel mais n’en cautionne pas le fond.
SOURCES
Cet eBook a été confectionné à partir des ressources suivantes sur le Web. Pour accéder à l’aide d’hyperliens à chacune d’entre elles, on consultera la page générale des ressources sur le site internet. Toutes les marques citées appartiennent à leurs propriétaires respectifs.
– Wikisource : Le désespéré (abu et Gallica/Bnf), Sueur de sang (IA/Google/University of Michigan), Histoires désobligeantes (Gallica/Bnf), La femme pauvre (Gallica/Bnf), Un brelan d’excommuniés (IA/MSN/Robarts - University of Toronto), Le salut par les Juifs (Gallica/BnF), Je m’accuse (IA/ University of Ottawa/Robarts - University of Toronto, 7 images ), Exégèse des lieus comuuns (Gallica/BnF), Les dernières Colonnes de l’Église (IA/MSN/Robarts - University of Toronto), Belluaires et Porchers (IA), Le sang du pauvre (Gallica/Bnf), La résurrection de Villiers de L’Isle Adam (IA/ University of Ottawa/Robarts - University of Toronto, 1 image ), Sur la tombe de Huysmans (Gallica/Bnf), [v.2] Ici on assassine les grands hommes (BnF/Gallica)
– ÉFÉLÉ : [v.2] Exégèse des lieux communs (nouvelle série) (IA/University of Ottawa)

– Couverture : Librairie ancienne et autres trésors.
– Page de Titre : Léon Bloy à 41 ans, 1887. Wikimedia Commons.
– Page Pré-sommaire  : Par lui-même, à 19 ans. Léon Bloy; souvenirs d'un ami , René Martineau, Librairie de France, 1921. University of Toronto / Robarts - University of Toronto / Internet Archive.

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LISTE DES TITRES
L ÉON B LOY (1846 - 1917)
FICTION
LE DÉSESPÉRÉ
1887
SUEUR DE SANG
1893
HISTOIRES DÉSOBLIGEANTES
1894
LA FEMME PAUVRE
1897
AUTRES

UN BRELAN D’EXCOMMUNIÉS
1889
LE SALUT PAR LES JUIFS
1892
ICI ON ASSASSINE LES GRADS HOMMES
1895
JE M’ACCUSE…
1900
EXÉGÈSE DES LIEUX COMMUNS
1902
LES DERNIÈRES COLONNES DE L’ÉGLISE
1903
BELLUAIRES ET PORCHERS
1905
LA RÉSURRECTION DE VILLIERS DE L’ISLE-ADAM
1906
LE SANG DU PAUVRE
1909
EXÉGÈSE DES LIEUX COMMUNS (Nouvelle Série)
1913
SUR LA TOMBE DE HUYSMANS
1913
PAGINATION
Ce volume contient 622 504 mots et 1 942 pages.
01. LE DÉSESPÉRÉ
297 pages
02. UN BRELAN D’EXCOMMUNIÉS
50 pages
03. LE SALUT PAR LES JUIFS
86 pages
04. SUEUR DE SANG
175 pages
05. HISTOIRES DÉSOBLIGEANTES
170 pages
06. ICI ON ASSASSINE LES GRADS HOMMES
30 pages
07. LA FEMME PAUVRE
260 pages
08. JE M’ACCUSE…
77 pages
09. EXÉGÈSE DES LIEUX COMMUNS
257 pages
10. LES DERNIÈRES COLONNES DE L’ÉGLISE
83 pages
11. BELLUAIRES ET PORCHERS
216 pages
12. LE SANG DU PAUVRE
84 pages
13. LA RÉSURRECTION DE VILLIERS DE L’ISLE-ADAM
15 pages
14. EXÉGÈSE DES LIEUX COMMUNS (Nouvelle Série)
193 pages
15. SUR LA TOMBE DE HUYSMANS
34 pages
LE DÉSESPÉRÉ
Éléments bibliographiques :
Édition originale et sources de la présente édition : (Éditeur et texte) A. Soirat, 1886.
265 pages
TABLE
I   II   III   IV   V   VI   VII   VIII   IX   X   XI   XII   XIII   XIV   XV   XVI   XVII   XVIII   XIX   XX   XXI   XXII   XXIII   XXIV   XXV   XXVI   XXVII   XXVIII   XXIX   XXX   XXXI   XXXII   XXXIII   XXXIV   XXXV   XXXVI   XXXVII   XXXVIII   XXXIX   XL   XLI   XLII   XLIII   XLIV   XLV   XLVI   XLVII   XLVIII   XLIX   L   LI   LII   LIII   LIV   LV   LVI   LVII   LVIII   LIX   LX   LXI   LXII   LXIII   LXIV   LXV   LXVI   LXVII   LXVIII   LXIX   LXX
Titre suivant : UN BRELAN D’EXCOMMUNIÉS
LÉON BLOY
―――
LE
DÉSESPÉRÉ
―――――
Lacrymabiliter !
Office des morts des Chartreux .
PARIS
NOUVELLE LIBRAIRIE A. SOIRAT
146, RUE MONTMARTRE , 146
MDCCCLXXXVI
À mon frère d’élection   Louis Montchal   d’un homme à un homme
L. B.
I
« Quand vous recevrez cette lettre, mon cher ami, j’aurai achevé de tuer mon père. Le pauvre homme agonise, et mourra, dit-on, avant le jour.
« Il est deux heures du matin. Je suis seul dans une chambre voisine, la vieille femme qui le garde m’ayant fait entendre qu’il valait mieux que les yeux du moribond ne me rencontrassent pas et qu’on m’avertirait quand il en serait temps .
« Je ne sens actuellement aucune douleur ni aucune impression morale nettement distincte d’une confuse mélancolie, d’une indécise peur de ce qui va venir. J’ai déjà vu mourir et je sais que, demain, ce sera terrible. Mais, en ce moment, rien ; les vagues de mon cœur sont immobiles. J’ai l’anesthésie d’un assommé. Impossible de prier, impossible de pleurer, impossible de lire. Je vous écris donc, puisqu’une âme livrée à son propre néant n’a d’autre ressource que l’imbécile gymnastique littéraire de le formuler.
« Je suis parricide, pourtant, telle est l’unique vision de mon esprit ! J’entends d’ici l’intolérable hoquet de cette agonie qui est véritablement mon œuvre, — œuvre de damné qui s’est imposée à moi avec le despotisme du destin !
« Ah ! le couteau eût mieux valu, sans doute, le rudimentaire couteau du chourineur filial ! La mort, du moins, eût été, pour mon père, sans préalables années de tortures, sans le renaissant espoir toujours déçu de mon retour à l’auge à cochons d’une sagesse bourgeoise ; je serais fixé sur la nature légalement ignominieuse d’une probable expiation ; enfin, je ne resterais pas avec cette hideuse incertitude d’avoir eu raison de passer sur le cœur du malheureux homme pour me jeter aux réprobations et aux avanies démoniaques de la vie d’artiste.
« Vous m’avez vu, mon cher Alexis, coiffé d’une ordure cylindrique, dénué de vêtements, de souliers, de tout enfin, excepté de l’apéritive espérance. Cependant, vous me supposiez un domicile conjecturable, un semblant de subsides intermittents, une mamelle quelconque aux flancs d’airain de ma chienne de destinée et vous ne connûtes pas l’irréprochable perfection de ma misère.
« En réalité, je fus un des Dix-Mille retraitants sempiternels de la famine parisienne, — à qui manquera toujours un Xénophon, — qui prélèvent l’impôt de leur fringale sur les déjections de la richesse et qui assaisonnent à la fumée de marmites inaccessibles et pénombrales la croûte de pain symbolique récoltée dans un urinoir.
« Tel a été le vestibule de mon existence d’écrivain, — existence à peine changée, d’ailleurs, même aujourd’hui que je suis devenu quasi célèbre. Mon père le savait et en mourait de honte.
« Excellent théologien maçonnique, adorateur de Rousseau et de Benjamin Franklin, toute sa jurisprudence critique était d’arpenter le mérite à la toise du succès. À ce point de vue, Dumas père et Béranger lui paraissaient des abreuvoirs suffisants pour toutes les soifs esthétiques.
« Il me chérissait, cependant, à sa manière. Avant que j’eusse fini de baver dans mes langes, avant même que je vinsse au monde, il avait soigneusement marqué toutes les étapes de ma vie, avec la plus géométrique des sollicitudes. Rien n’avait été oublié, excepté l’éventualité d’une pente littéraire. Quand il devint impossible de nier l’existence du chancroïde, sa confusion fut immense et son désespoir sans bornes. Ne discernant qu’une révolte impie dans le simple effet d’une intransgressable loi de nature, mais absolument pénétré de son impuissance, il me donna, néanmoins, une dernière preuve de la plus inéclairable tendresse en ne me maudissant jamais tout à fait.
« Mon Dieu ! que la vie est une horrible dégoûtation ! Et combien il serait facile aux sages de ne jamais faire d’enfants ! Quelle idiote rage de se propager ! Une continence éternelle serait-elle donc plus atroce que cette invasion de supplices qui s’appelle la naissance d’un

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