Les Ailes ne font pas l'Ange

Edwige

Description

Angie n’était pas prédestinée à devenir caissière dans une boutique de barjots extrémistes biologiques. Elle ne s’attendait pas non plus à être un beau jour kidnappée, laissée pour morte et exilée sur une île paradisiaque, entourée d’un trio de frères mafieux beaux comme des dieux. Son mari et son fils menacés, mais traitée comme une reine, élue pour assurer leur descendance, dans le cadre d’une vendetta familiale avec un lointain cousin. Coincée entre un viking américain et les trois fléaux européens, il va falloir jouer serrer pour sortir tout son petit monde de là. Et tandis qu’elle se fait à sa nouvelle vie, une véritable guerre va éclater… Autour d’un quatuor improbable et d’une galerie de personnages secondaires tout aussi charismatiques et décalés, Edwige nous plonge en pleine série B déjantée, une BD explosive et jouissive portée par un second degré à toute épreuve. Divertissant, dépaysant, totalement barré. Une grande bouffée d’air frais et d’action qui, derrière ses références, ne ressemble finalement à rien de connu.

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 46
• EAN13: 9782748361759
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Les Ailes ne font pas l’ange

Edwige Les Ailes ne font pas l’ange

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0115509.000.R.P.2010.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011

À mon mari et à mes enfants que j’adore.

Un Je n’étais pas prédestinée à devenir caissière dans cette boutique de barjos extrémistes biologiques. Personne ne l’est. Mais, comme nous avons tous besoin d’un boulot qui paie le loyer, j’ai postulé. Ma bonne bouille a contribué à sceller mon destin, et j’ai signé mon contrat d’embauche presque dans la foulée. Sans me douter de rien. Fière comme Artaban d’avoir enfin réussi à décrocher un contrat stable. Me mettant ainsi à l’abri de l’incertitude du lendemain. J’aurais dû me douter de quelque chose, pourtant. Prêter un peu plus l’oreille aux petites voix pernicieuses qui se demandaient bien pourquoi j’avais enfin un peu de chance. Mais le chômage fait rage. Et le confort d’avoir enfin un emploi définitif renforce les œillères qui peuvent empêcher de voir l’écueil, pourtant évident, de trop se rapprocher. Ce qui explique sûrement que je n’ai pas réagi plus que ça aux différents signaux me prévenant d’où j’avais mis les pieds. Et même, quand Chef m’a expliqué le plus sérieusement du monde qu’elle m’avait choisie parce que Dieu lui avait assuré que j’étais la meilleure candidate susceptible de l’épauler, je ne me suis pas sauvée en hurlant. Et pourtant, il y aurait quand même eu de quoi… surtout pour moi, je veux dire. Qui suis si terre à terre. Et si profondément athée. Au lieu de cela, je l’ai gentiment laissée continuer son speech. Chef n’attendait que ce silence poli, d’ailleurs, pour étayer un peu. M’expliquant qu’elle l’aurait vu à

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l’instant même où elle m’a serré la main. Une sorte d’illumination. De flash spécial. Toujours est-il que Dieu doit avoir partie liée avec mon conseiller ANPE, car mon état de chômeuse longue durée me conférait un statut particulier. Me dotant d’une sorte de prime qui assurait à mon employeur le remboursement des deux tiers de mon salaire, et ce, pour une période de deux ans ! Il est certain qu’une aubaine pareille ne se présente pas tous les jours. Et qu’il vaut mieux saisir ce genre d’opportunité quand elle se présente, plutôt que d’avoir à payer soi-même ses salariés de sa poche. Il n’y a rien de religieux à cela. L’argent gouverne le monde ! Mais ma chef aime presque autant le mystique que le profit. Après, elle n’a plus qu’à concocter ses explications à la sauce qui lui convient le mieux. Histoire de mêler de façon satisfaisante ses principales motivations. Toujours est-il que ses allusions spirituelles mises au bout de ses convictions pro-bio-sectaires auraient dû me mettre la puce à l’oreille. Et me faire décamperfissa. Au lieu de quoi, j’ai continué de tenir fièrement mon poste. Tout en essayant de ne pas prêter le flanc aux idées par trop parallèlement dérangeantes des gens de la boutique. Courbant l’échine devant les étranges discours de ma patronne. Essayant de me raisonner. De me dire que le monde du travail n’est pas toujours facile. Et que j’allais bien finir par m’habituer à tout ce fanatisme. Après tout, chacun est libre d’avoir ses idées. Et de les exprimer. Et puis, je ne suis pas la détentrice de la vérité universelle non plus. Et apprendre à faire preuve d’un minimum de civisme, voire de compréhension, ne devrait pas me tuer. Car enfin, même si tous les allumés qui se rassemblent ici pour y échanger leurs opinions et leurs certitudes sont majeurs et vaccinés, je ne vois pas qui cela pourrait bien déranger. Quoique ce proverbe, tout compte fait, ne soit pas tellement approprié à la situation. Car mes clients bio ne sont pas du tout pour les vaccins. Et au contraire des gens

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