Les Deux Mondes
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Description

On ne sait jamais comment finit une vie mais on sait qu’elle finira. Mère nature le montre clairement. On naît, on vit et on meurt, c'est une loi immuable ! Mais perdre une vie est toujours un fait que la majorité de l’humanité n’accepte pas. Naturellement, on cherche toujours à l’éviter, même si on le sait, ou si on le veut. On appréhende l'inconnu. Même si on sait qu’après la vie, il y a la mort, et que toute personne connaît la complexité de cette réalité, c'est difficile de l’accepter.

L'élaboration de nos cultures nous donne des modèles différents à chaque époque et en chaque milieu. Chacun de nous obéit plus ou moins au modèle qui lui a été transmis, bon gré, mal gré ! C’est ce qui fait que nous avons tous une égale ambition, quelle que soit la classe à laquelle nous appartenons.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 avril 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334043410
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-04339-7

© Edilivre, 2016
On ne sait jamais comment finit une vie, mais on sait qu’elle finira. Mère nature le montre clairement. On naît, on vit et on meurt ; c’est une loi immuable ! Mais perdre une vie est toujours un fait déplorable que la majorité de l’humanité ne l’accepte pas. Naturellement, on cherche toujours à l’éviter, même si on le sait, ou on le veut. On appréhende ce fait inconnu. On sait bien qu’après la vie, il y aura la mort. Donc, toute personne la complexité de cette réalité, mais ce lui est difficile de l’accepter.
L’élaboration de nos cultures, nous donne des modèles différentes à chaque époque et, en chaque milieu. Chacun doit obéir plus ou moins à la sienne, bon gré, mal gré ! C’est ce qui fait que nous avons tous une égale ambition, quel que soit la classe à laquelle nous appartenons. Tous les pas se font avec les autres pour ne pas être objet d’une marginalisation ou d’un oublié.
Chapitre 1 Les échos de l’enterrement
L’enterrement s’était bien passé, sans souci et sans événement majeur, sans dispute aussi ; sous une pluie battante. Ces amis auraient pu faire plus, comme l’exposition de son corps à la maison, mais les moyens n’y étaient pas assez suffisants pour un adieu ultime.
Évidemment les commentaires ne pouvaient y manquer, nous retiendrons donc la meilleure entre les deux cousins.
– Ce fut un très bel enterrement n’est-ce pas ? Non pas par rapport à l’investissement, car il n’avait rien qui puisse éblouir, mais par rapport à l’unité de la famille, de ses amis et des membres du quartier, que j’ai trouvé super.
– Si on veut, moi je trouve tout cela triste même si le nécessaire a été fait, même les gens du quartier ont contribué pour que tout aille bien.
– Hé oui, surtout les jeunes, ils voulaient même que le corps soit amené et exposé à la maison pour que tout le monde puisse lui dire au revoir.
– Dommage que cela n’a pu être fait, ce n’est pas facile et ce n’est pas l’envie qui a manqué mais les moyens il fallait quand même limiter les dépenses ; à la place la fratrie a souhaité construire la tombe ; ceci pour lutter contre les pilleurs de tombes et pour qu’il ne devienne pas un anonyme. Vous le saviez bien qu’avec les érosions entre autre, tout fini par disparaître. Mais, je suis content de ce qui a pu être réalisé.
– On ne le serait mieux, son cercueil était assez joli, fait par un jeune du quartier qui se considérait comme membre de la famille, il n’a demandé que le minimum
– Et puis les fleuristes se sont invités aussi, on ne pouvait espérer mieux. Il y a eu une belle unité des faits.
– Son esprit était sûrement très ouvert, les contributions ont été facilement versées
– Oui vraiment, c’est chanceux pour la famille qui a dû compter sur l’aide de tous.
– Il est enterré près de son père, c’est ce que voulait sa mère et la place a été facilement trouvée, ils ne sont séparés que de deux ou trois tombes, n’est-ce pas bien cela ?
– Si l’on veut, mais il ne méritait pas de mourir, il était encore trop jeune
– Personne ne mérite de mourir et que dire alors des bébés, il a eu quand même le temps de vivre, dix-huit ans ce n’est pas rien ; tu as vu qu’il avait une copine
– Oui et c’est par elle, qu’on a eu une belle photo de lui, hum la vie est compliquée ; dire qu’on craignait pour les deux-là.
– Hélas, nous sommes tous appelés à mourir un jour, vieux ou jeune ; c’est notre destin. Moi je préférerai mourir comme ça, il y aura un surplus de regret, mourir vieux pouah alors que tout le monde attend et toi même aussi ah !
– Qu’en sais-tu ? Cela n’empêche pas de profiter de la vie, on est ce qu’on est ; ce n’est pas le nombre des âges qui fera de toi quelqu’un de meilleur ou de mauvais.
– Si tel est le cas, dis-moi alors pourquoi accuse-t-on souvent les vieux d’être les sorciers, c’est parce qu’on veut qu’ils disparaissent, passé le cap de la soixantaine, on devient un peu gênant
– Ah ! Tu le crois vraiment ?
– Oui, j’en suis sûr, à moins d’avoir les moyens sinon c’est rudement embêtant. Ceux qui meurent jeune ont au moins eu la chance de ne pas connaître les bassesses de ce monde face à la longévité de la vie.
– Mais à soixante ans, on a encore de la force de subvenir à ces besoins et la longévité de la vie te permet d’accomplir de bonnes choses si tu en prends conscience. Tu as la chance de te racheter de tes erreurs, tu ne trouves pas ?
– Eh bien, je veux dire pour ceux qui deviennent gâteux et qui ne peuvent subvenir à leur besoin et surtout ceux qui attendent qu’on s’occupe d’eux en faisant rien
– Quel que soit l’âge ou on meurt, moi je trouve toujours que cela est malheureux, parce que la vie pour moi c’est la vie avec ce qu’il contient de bon ou de mauvais et avec la vie on peut faire toujours quelque chose, tandis qu’avec la mort, on peut rien.
– Comme quoi selon toi ? Quand il te faudra qu’on s’occupe de toi comme d’un bébé, ah ça moi je ne préfère pas, sans qu’on ose le dire mais on doit le vouloir. Je préfère laisser une image impérissable ou du moins assez joyeux.
– Il y a bien des jeunes qui font les cons et sont plus mauvais que les vieux, on admettant qu’on devienne mauvais en vieillissant, mais la vie est une bénédiction, tu ne le sais donc pas ? Pour moi ce qui importe ; c’est de l’image qu’on laisse et les actes qu’on fait, il s’agirait de tes actes, assure-toi de bien te comporter, c’est ce qui restera de toi.
– Si tel est le cas, pourquoi Jésus est mort a trente-trois ans ?
– Parce qu’il avait fini son œuvre et il n’avait plus rien à foutre dans ce monde.
– Donc tu veux dire que ceux qui meurent jeunes ont tout accompli ?
– Pas tous, mais la réalité est que tu as la chance de ne pas avoir eu le temps de commettre les choses méprisables
– Et donc pas de changement si possible, si tu ne le fais pas avec la longueur des années qu’on t’a donné, tu es cuit
– tu le crois ? Il y a un dicton qui dit : « la sagesse ne vient pas par le nombre des années »
– Ton analyse t’incite à vouloir mourir jeune, mais si tu étais qu’un crétin, alors qu’avec le temps tu pourras avoir la chance de changer ta nature.
– Si donc, on me demandait de choisir maintenant, mon choix serait donc fait ?
– Je ne sais pas, mais je n’aimerai pas mourir en devenant gâteux et ça c’est sûr.
– Mais qui te dis que tous les vieux sont gâteux ? C’est une obsession chez toi ou quoi ?
– Ça ne dépend pas d’eux, la réalité des choses et tu me vois me laisser faire comme un bébé si j’avais toute ma conscience ?
– Tu n’en auras même pas conscience et c’est mieux ainsi
– Ah bon, empêcher les autres de vivre leur vie et être sous leur tutelle ?
– Tu crois que les vieux n’ont plus rien à faire ?
– Souvent avec un corps affaibli que veux-tu qu’ils fassent, ils radotent
– Peut-être oui, peut être non
– Ah tu vois que j’ai raison
– Pas du tout, ils peuvent être de bon conseils
– Quels conseils ont-ils à donner alors qu’ils ne souviendront de rien du tout
– Il y a bien des moments de lucidité et l’expérience des acquis restent je crois la meilleure des conseils
– Tu veux dire que leurs intellects diminuent quand même
– Mettant qu’avant cent ans, ce sont des bibliothèques, à ces jours, la soixantaine, on le porte allègrement.
– Une bibliothèque ?
– Bien sûr, ils ont des choses à dire et ont vu beaucoup plus que les autres
– Ah et tu iras puiser quoi chez quelqu’un qui n’a connu que sa patrie et qui n’a jamais été à l’école si tel est le cas ?
– Tout ne s’apprend pas que dans les écoles, ni même dans d’autres contrées, le superflu et l’éphémère se perd vite, seul le permanent reste
– J’espère que tu as raison
– Bien sûr que j’ai raison, tu me crois dire les inepties, tu sais ce qui me fait dire que c’est un bel enterrement ? C’est parce que tout le monde l’a pleuré
– Oui, en effet des jeunes aux plus vieux, mais on peut aussi pleurer un vieux
– N’est-ce pas merveilleux ? Mais pleurer un vieux, ce n’est pas comme pleurer un jeune qui a encore de l’avenir devant soit, qui en somme comme l’avait dit un certain philosophe « que c’est un être en devenir mais pas un adulte en miniature »
– Merveilleux parce que tout le monde te pleure et que tu as soi-disant de l’avenir ? Mais mets-toi bien dans la tête, qu’au fond, on est ce qu’on est, l’éducation ne fait que contribuer et développer ce qui est en nous. Et puis tu as vu le fond de leurs cœurs et sais-tu ce qu’ils pensent en réalité ? Tout de même cette mort me fait de la peine pas à toi ?
– Hélas, non je ne peux rien y voir, je ne suis pas divin, mais je peux bien sûr sentir et comprendre ce qui est triste de ce qui ne l’est pas. Hormis ma peine, je suis content de voir comment les choses se sont passées
– Que les choses se passent bien ou pas, il ne reste rien, il est mort et à la mort on est tous pareil : vieux ou jeune, la terre fera son œuvre. Il n’en reste pas moins que c’est une perte et personne ne reviendra pas à moins d’aller au ciel ou de se ressuscité, c’est toujours un mauvais temps à passer malheureusement.
– Ah oui ça tu peux le dire, il ne reviendra plus et c’est cela qui nous embête et tu sais quoi, même si tout le monde pleure, tous n’ont pas le même degré de chagrin ou même pas du tout ; surtout en ce qui concerne les sorciers qui l’ont fait trépasser.
– Hélas oui au fond, ils doivent se réjouir, il doit y avoir des larmes des crocodiles parmi les vrais pour faire...

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