Les Oyats de Normandie
76 pages
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Les Oyats de Normandie , livre ebook

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Description

Après son premier roman, Avant l’oubli, Jaccqueline Lesage-Haudry vous emmène, avec Les Oyats de Normandie, sur la côte fleurie. Plus précisément dans la station balnéaire de Deauville.
À la belle saison, les flirts vont bon train. Un écrivain et une journaliste se rencontrent près des belles villas ombragées.
Les peintres tentent de saisir les lumières fugitives et les liftiers se plaignent des nouveaux riches qui remplacent les vieux aristocrates.
Le style de Deauville, c’est le Tout-Paris le temps d’un week-end endiablé sur fond de Charleston.
Plus qu’un roman, une ambiance balnéaire et raffinée...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 avril 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414053315
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-05329-2

© Edilivre, 2017
Remarque


Si les décors de cet ouvrage sont inspirés de la réalité, l’action est principalement issue de mon imagination.
Remerciements
Toute ma gratitude va aux personnes de mon entourage qui ont acceptés de me relire.
Merci à Jean-François Maillet pour son amicale et chaleureuse collaboration.


Tout fout le camp
Le passé et l’avenir
Le triomphe de la science
La France travaille moins. Elle n’aime plus travailler. Tout ce qui faisait notre force, tel notre système éducatif, est en panne.
Les trente-cinq heures ont cassé la valeur du travail. On passe son temps à prendre des vacances.
J’observe de nombreux signaux de décadence. Écoutez certains médias, ils ne parlent plus que de vacances, de la route des vacances, de la météo, des week-ends. Après cela, le soir, à la radio, il n’est plus question que de matchs de football. Il n’y a plus d’émissions littéraires encore brillantes il y a quelques années. Elles risqueraient de fatiguer nos neurones !
Ce culte des vacances perpétuelles, c’est l’œuvre d’une génération qui va s’en aller et disparaître.
La jeunesse est différente, elle découvre le monde. Elle veut travailler. Les jeunes voyagent, ils comparent avec ailleurs. Ils n’acceptent plus la médiocrité, la politique des bras croisés ! Les nouvelles générations seront branchées sur les technologies.
Je n’ai pas à me plaindre d’être née. Comme nous vivons bien ! Sommes-nous heureux ? Peut-être pas tellement plus que nos arrière-grands-parents qui, au moins à mes yeux, étaient si heureux ! Pourquoi ? Parce que nous regardons vers l’avenir après avoir regardé vers le passé. Après avoir tant espéré de la science qui nous empêche de souffrir, elle nous invente d’autres souffrances. La science qui guérit et qui fait vivre est aussi la science qui tue. La science qui donne le pouvoir sur le monde est aussi celle qui risque un jour de détruire le monde.
L’argent, le roller, le dentiste, la télé, l’ordinateur : vous n’avez plus le temps de penser, vous oubliez le temps, l’éternité et Dieu. Existe-t-il seulement ce Dieu de notre enfance en qui nous fondions tant d’espérance ? Je ne sais pas. Mais rien d’autre n’existe…
Et vous glissez un livre dans votre poche. De temps en temps, vous le feuilletez. Et puis vous l’oubliez…
1
Assise sous la tonnelle, je regarde le fond ombragé de mon jardin. Il est vingt-et-une heures, la nuit commence à tomber. Soudain j’entends des pas crisser sur le gravier de l’allée. C’est ma cousine Constance qui arrive inopinément.
– Salut ma belle !
– Tu aurais pu me prévenir de ton arrivée ! lui répondis-je. Et que veux-tu à cette heure indue ?
– Je t’apporte un clafoutis aux cerises.
– Excellente idée ! Tu es courageuse de faire encore de la pâtisserie. Moi je suis fainéante, je ne fais plus rien du tout.
– Tu le claironnes sur tous les toits ! Au fait… tu as commencé à écrire ton nouveau livre ?
– Non, Constance. Je cherche…
– Il y a longtemps que tu cherches !
– C’est important la première phrase d’un livre, même si les lecteurs ont tendance à regarder la dernière page. Ou ils lisent entre deux appels sur leur portable, entre deux SMS, l’ordinateur, les soucis ménagers et financiers…
– Oui, je comprends. Alors, dans ces conditions, va au plus simple.
– C’est-à-dire ?
– Je vais commencer et je verrai où me mène ma plume…
2
Je ne serai jamais vieille. Depuis que je le sais, je me sens rassurée. Je n’ai jamais écrit ma vie, ou à peine. Je ne l’ai guère pensée… Je ne l’ai pas organisée selon un plan prévu d’avance. Mais il me reste quelques souvenirs des gens que j’ai aimés.
La vie est la chose au monde la mieux partagée entre tous les vivants. Rien sous le soleil, ni la vertu ni la science, n’est plus proche du sacré.
Après l’histoire de la France rurale pimentée par des anecdotes croustillantes, je reprends ma plume. Dans mon plumier, j’ai encore des sergents-majors, celles qui font si bien les pleins et les déliés. Alors pourquoi pas ?
Il faut que je vous dise… J’ai grandi à la Fère, aujourd’hui Fère-Champenoise. Ma famille paternelle y vivait.
J’ai poussé mes premiers cris à quelques kilomètres de là… Ma mère est allée me mettre au monde chez ses parents à Coligny (maintenant Val-des-marais). C’est là que j’ai vu le jour.
C’était au mois d’octobre, en pleine période de la chasse. Ce jour-là, grand-mère Augusta, ma grand-mère maternelle, cuisinait un lapin de garenne. Complètement affolée par la nouvelle, le lapin finira par cramer !
Depuis l’annonce du futur événement, un prénom de garçon avait été choisi par le grand-père Hippolyte, le patriarche de la famille. A croire qu’un petit-fils était plus désiré qu’une petite-fille !
Le jour de ma naissance, j’ai été baptisée Jacqueline-Marie.
– Bravo ! s’exclama Augusta, ravie et fière de ce prénom.
Le lendemain, lors du conseil de famille, les tantes Jeanne et Léonore, les sœurs d’Augusta, annoncèrent que Jacqueline-Marie ne leur plaisait pas. Tout le monde voulait mettre son grain de sel !
– Pourquoi Marie ? demanda le grand-père Hippolyte.
– Eh bien, c’est le prénom de son arrière-grand-mère, Marie Oudet, rétorqua de pleine autorité Augusta.
Trois semaines après ma naissance, je regagnai, à bord d’une Renault Juvaquatre Dauphinoise, le domicile familial à La Fère.
3
Cette naissance avait rendu anxieuse mémé Charlotte, ma grand-mère paternelle, surtout qu’elle devait aussi préparer les fiançailles de sa fille Germaine avec un pilote de ligne.
Cependant, Hippolyte et Charlotte étaient bien aidés. Ils avaient à demeure un couple de Polonais, Gustave et Anna. Ils les logeaient gratuitement dans une petite dépendance empanachée de lierre et de lilas, au fond de la cour.
Anna avait la tâche d’entretenir la maison.
Gustave s’occupait des écuries. Le matin, il pansait les chevaux. Dans la sellerie...

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