Les schizophrènes prennent les actrices pour des mots
130 pages
Français

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Les schizophrènes prennent les actrices pour des mots , livre ebook

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Description

La schizophrénie étant un complexe d'amour, il s'agit pour moi de renouer avec de bons sentiments libérateurs. Le retour à la vie normale se traduit par une thérapie artistique, donc il me semble bon de fantasmer sur une actrice qui, du fait de son métier, distille du charme, du rêve et de la personnalité. La mienne, Lily-Rose Depp, ne me touche que sur le plan cérébral. Le seul amour est cérébral. Le reste du livre n'est que nostalgie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 mai 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414077229
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-07720-5

© Edilivre, 2017
Dédicace


à Lily-Rose Depp, pour sa beauté,
et sa personnalité
Anthony

Lily-Rose Depp

Lily-Rose Depp
Un rêve révélateur
Ni monstre, ni fou mais possédé par un sang chaud fatalement allumé par Lily-Rose, actrice starisée. Une désinvolture impeccable, un langage beau, un mode de vie plus fort que tous les modèles de société. Loulou, c’est le goût du risque, électrisé, si espéré, sans peur, le sens d’une véritable artiste de l’amour concentré dans la jeunesse pour le reste de mes jours. Une actrice professionnelle à laquelle il n’y a rien à jeter. Pas un seul survivra sans avoir un corps mort, sans être le mauvais œil cachant l’âme triste. Pas un seul n’a le pouvoir de rester rejeté, d’être réduit à une feuille. Mais mes nuits ne sont pas aussi étrangères que ma conscience semble vous l’imprimer. J’arrive seulement à vous sentir légère quand votre main arrache mon cœur délivré. J’essaye de ménager ma peine perdue qu’excusent ma dictée exhumée des rêves. Ce fut mon tour de m’interrompre : « Tu penses, comment me suis-je éveillé quand tu étais battue ? »
Prologue
L’homme dont il est question, aujourd’hui d’âge mûr, souffrit d’une schizophrénie pendant vingt ans. Il en guérit mais se rappelait toujours ceci : il était trop amoureux d’une fille – sa timidité le poussant dans les retranchements les plus ténébreux. Sa belle, n’ayant jamais su ce qu’il advint, ne sut jamais non plus l’amour qu’elle suscitait chez ce garçon tellement timide. Donc, cet homme de quarante-cinq ans, sorti de sa psychose, va tenter avec courage d’écrire ces quelques pages, pour cette jeune et belle fille adolescente qui, aujourd’hui, doit être maman et femme.
J’avais dix-sept ans et comme tous les jeunes, me rendait vers le domicile d’une fille. Il s’y déroulait une soirée, faite pour les rencontres, naturellement entre filles et garçons. Je me sentais bien, tout à fait lucide, je sonnais à la porte et j’entrais pour vivre ma vie. Alors que l’on me dirigeait vers le bar, je demandais un whisky-coca afin de m’effacer derrière un bon verre.
La musique était bonne, je regardais tantôt mon verre et j’écoutais tantôt les battements de mon cœur. Beaucoup de monde, beaucoup de bruit, beaucoup de lumière jaillissaient des lieux. Pendant un instant, je me sentis troublé et je sortis de la maison avec mon verre pour courir dans mes esprits. Alors que je buvais plus que de raison sur la terrasse, en fait je luttais pour ne pas m’isoler, mais la trouille me gagnait de plus en plus. Je n’arrivais pas à revenir vers les autres. Mon verre étant vide, je m’apprêtais à le déposer sur la fenêtre et à partir. Je n’avais pas fait attention que la porte d’entrée s’était ouverte et que quelqu’un sortait à cet instant. Mais je sentis une main prendre la mienne et ne reconnût pas le visage qui était flou. En fait, ma timidité me brouillait la vue. Seulement, cette main m’attira vers l’intérieur et je compris que c’était une fille qui, voyant que je me trouvais à l’écart du groupe, m’avait récupéré pour revenir fêter cette soirée anniversaire.
Je crois qu’elle avait deviné que je manquais de courage et elle m’offrit un autre whisky-coca. Quand j’ai retrouvé une vision plus claire, je pus lever les yeux sur elle et devant le visage angélique de cette jeune fille, je dus m’abandonner à bafouiller des paroles trompeuses qui étaient aux antipodes d’un principe de séduction. La jeune fille me parlait avec douceur, je devinais qu’elle essayait de m’apaiser, mais le trouble généré devant sa beauté, me fit détourner les yeux des siens. Je dus lui dire que je m’excusais de ne pas me conduire normalement, que les usages je ne les connaissaient pas, que c’était la première fois que je voyais une fille aussi belle s’approcher de moi. Je ne sais pas pourquoi je disais que je considérais les choses de l’amour comme sacrées, que je n’osais pas l’embrasser, qu’une femme méritait beaucoup plus que d’être à la merci des hommes, que l’amour physique ne faisait que rabaisser, dénaturer ou réduire les femmes à des objets.
La fille me semblait très intelligente, elle parlait bien et de tout. Quand elle m’expliquait ses études, elle prenait des airs et attendait que je lui pose des questions. Le bon whisky m’avait réchauffé et ma trouille s’envola. Au moment où je pensais pouvoir l’embrasser, mes dents claquaient et mon corps frissonnait. Alors j’essayais de faire le vide dans ma tête et je respirais comme une bête affolée. Elle comprenait, c’est sûr, et devait se dire que j’étais encore vierge de toute sexualité. Mais elle restait là, à me regarder tendrement avec ses yeux noirs profonds d’où par instants luisaient des pépites. Puis nos têtes se rapprochèrent et nous commençâmes à échanger un baiser quand soudain je sentis un violent coup de poing sur ma joue. C’était un type, fort et énervé, qui me défiait. J’essuyais le sang de ma joue et renonçais à me battre contre lui pour les yeux de la plus belle fille de la fête. Je m’enfonçais dans la nuit vers la rue et rentrais en pleurs. Je n’ai jamais su si le type était son amoureux. Trois semaines plus tard, après avoir été subjugué par le physique de cette fille, je plongeais dans ma schizophrénie qui dura vingt ans… Jamais je ne regretterai de ma dangerosité perverse.
Quand j’ai repris toute ma conscience, c’était pour apprendre que les chercheurs m’avaient implanté une chaîne de microprocesseurs à la place de mon cerveau à demi mort. Il y avait donc une micro-plaquette implantée dans mes tissus cérébraux et les scientifiques m’avait programmé pour tester leurs sciences et les avancées de la technologie. Il m’avait donc utilisé en cobaye et programmé pour retrouver les traces de ma mémoire bousillée, je veux dire, que ces chercheurs fous m’ordonnaient de copier mes souvenirs dans une puce de mon cerveau. Ils voulaient comprendre l’origine de la schizophrénie et ce qu’il s’était passé à l’instant t où j’essayais d’embrasser la fille de mes rêves. Cette fameuse soirée d’anniversaire il y a maintenant trente ans derrière moi. Je n’en avais aucun souvenir si bien que ma mission était de retrouver cette fille en question qui devait savoir ce qu’il s’était passé juste avant le baiser. Sa description détaillée de mes émotions à cet instant était capitale pour comprendre et donc guérir les troubles de la schizophrénie. Ma mission se compliquait puisque je n’avais pas connaissance du nom cette adolescente à l’époque, et donc je devais partir pour identifier cette femme dorénavant à la maison-fête de cette rencontre. Je supposais que cette propriété avait peut-être changé de propriétaires.
Avant de partir en quête de mon amour, je faisais un aperçu de mon physique. Ils avaient dû me nourrir à base de protéines et d’hormones nécessaires. Je mesurais 1,92 mètre, pesait 112 kilos. Mes muscles saillaient, ma force valait celle de trois hommes de taille normale. Quant à ma tenue, je portais un pantalon délavé, des baskets noires, un t-shirt en col V caché derrière un blouson marron ultra-léger. Mes allures de garçon timide avait été effacées, ma moto était une routière et pour paraître enquêteur, on m’avait donné une carte professionnelle de détective.
J’ignorais à quoi ressemblait ma cible. J’en avais gardé que le souvenir d’un visage de jeunette. Elle devait avoir environ quarante ans. J’avais un réel pressentiment quant à mes actions. J’espérais ne pas devoir me battre d’homme à homme. Pour ne pas me compromettre, ils avaient pensé à m’affubler de lunettes noires genre rock. Ceci pour masquer un peu mon identification.
Sa voix était de cristal à l’époque mais son timbre devait muer. Ses cheveux avaient une coloration doucement rousse mais je ne les avais contemplés qu’à la lueur d’une lumière artificielle. Il faisait nuit et les couleurs n’ont pas un aussi grand éclat à la réverbération. Ses dents étaient du plus brillant émail. Finalement, cette histoire que j’écris, est, au fond, la sienne. Je veux dire que, les femmes, les vraies, doivent regarder les hommes qui croient en leur intelligence. On ne les rencontre que très rarement ces hommes de valeur.
Ainsi au cours de mes pensées, j’arrivais à destination de la maison de ses parents. Je reconnaissais la terrasse mais le mobilier de jardin avait changé. Il était évident que le temps avait passé et, après m’être entretenu avec le proprio des lieux, je notais alors le patronyme de ses parents qui habitaient donc toujours dans cette maison. Je connus l’identité de leur fille : Jennifer Douguery ! Je m’étais assuré de prendre une photographie de Jennifer récente auprès de ses parents. Ils n’avaient plus de ses nouvelles. Je leur expliquais que je devais la contacter pour raison professionnelle et ils parurent normalement inquiets mais vite rassurés quand je leur dis qu’elle avait changé ma vie, bien que ce soit un euphémisme, un euphémisme gravement tangible. Il faut savoir que les garçons timides, hyperémotifs, sensibles à la beauté féminine et incapables de gérer leurs sentiments deviennent malades, et que pour moi, ce fut donc un amour refoulé mais comment est-ce possible ? Que s’est-il passé dans la minute qui précéda ce drame ? Avais-je entendu un cri ? Ou était-ce le regard de bronze que me lançait Jennifer ? Il y avait eu un complexe furtif pendant ce laps de temps mais pourquoi ? La réponse était dans la mémoire de Jennifer, et non la mienne qui avait failli. Je devais enregistrer cette information, j’étais cobaye et payé pour cela.
Une fois revenu à ma bécane, j’interrogeais le contrôleur, petite banque de données où étaient répertoriées les fiches d’identités de tous les hab

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