Les Troubles
155 pages
Français

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Les Troubles , livre ebook

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Description


Notre cerveau, meilleur ami ou meilleur ennemi ?




Vivant tranquillement sur les hauteurs de Nîmes, cette famille composée de deux enfants turbulents mais épanouis et un bébé à venir, semble heureuse et équilibrée.


Tout bascule pourtant lorsque l’un des enfants ne passe pas loin de la mort et qu’une jeune fille disparaît mystérieusement.


Le cerveau de la mère élabore alors un mécanisme de défense, que personne n’aurait pu prévoir ; même son entourage, qui croyait la connaître, est impuissant pour l’en faire sortir. Le chemin vers la vérité sera long et les stratagèmes pour y arriver seront multiples...



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 décembre 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381538556
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ISBN : 9782381538556
 
L’œuvre présente sur le fichier que vous venez d’acquérir est protégée par le droit d’auteur. Toute copie ou utilisation autre que personnelle constituera une contrefaçon et sera susceptible d’entraîner des poursuites civiles et pénales.
 
 
 
Les Troubles
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
 
Cathy Roubeau
Les Troubles

 
 
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. »
Mark Twain
 
 
Note de l’auteur
Avis à ceux qui lisent encore des livres, et aux jeunes lecteurs (s’il y en a) qui vont donc dévorer (prétentieuse) ces quelques pages :
Faites bien attention aux différents chapitres, plusieurs époques vont s’entremêler, les dates ne seront pas toujours là pour vous aider.
Mais qu’est-ce que je suis en train de faire ?
Je vous mâche le travail !
Allez débrouillez-vous, et si ce n’est pas clair, j’en porterai l’entière responsabilité.
PS : Livre garanti sans COVID.
Je remercie toutes les personnes qui font partie de ma vie, qui m’ont inspirée et motivée pour éditer ce roman.
Faits qui se sont produits, ou pas, entre 1998 et 2018.
 
 
Chapitre 1
Mec, le poids
En ce début d’été 1998, à la manière d’un mauvais scénario, dont personne n’aurait voulu pour la réalisation d’un film, tellement il aurait paru invraisemblable, je fis connaissance avec la vraie vie, celle qui n’épargne pas, celle qui oblige à réagir.
Lors de mon trente-troisième été à Nîmes, où, par expérience de certaines années caniculaires on pouvait craindre le pire, ma routine un peu trop vite installée, allait exploser tel un strike violent au bowling et la météo n’ y serait pour rien.
Le poids de la chaleur étouffante dans le midi, le poids de mon ventre, le poids des mots à naître pour raconter mon histoire, notre histoire familiale, allait devenir le pilier de mes vingt prochaines années.
Pour l’heure, j’avais alors encore, la légèreté de l’ignorance du cauchemar qui allait surgir dans nos vies. Puisque j’étais comblée, en sueur et libre, libre d’être heureuse.
Mais un certain lundi, jour de toutes les résolutions comme de toutes formes d’angoisses pour beaucoup d’entre nous, allait faire basculer notre petit train-train vers une destinée irréversible.
Le reste de la semaine et les mois qui suivraient, allaient se transformer en un véritable calvaire pour notre famille. Jésus, du haut de ses trente-trois ans, comme moi, avait saisi à Jérusalem, l’importance du mot calvaire, et le poids de sa croix ne serait rien à côté de ce qui l’attendait.
Le chemin de notre destin qui m’était apparu largement tracé jusqu’à présent, se rétrécissait étrangement.
Le lundi, donc, nous avions l’habitude, Mec et moi, de nous téléphoner pour faire un compte-rendu de nos week-ends respectifs.
— Salut Mec, ça baigne ? Alors, ton week-end s’est bien passé ? Raconte-moi.
— Ouais ouais, ça va, mais je dirais plutôt, il baigne. J’alterne entre bétadine et dakin, si tu vois ce que je veux dire…
— Non, la jolie blonde un peu cochonne qui est venue manger chez nous ? Elle n’était pas très nette, c’est ça ? Pour une fois que tu te fais une nana baisable !
— Oui par tous ! L’odeur, difficile à dissimuler, aurait dû m’alerter, mais tu sais ce que c’est après quelques verres et dans le feu de l’action, juste le plaisir compte… Non, je déconne !
— Arrête, tu vas exacerber mon état nauséeux qui m’accompagne en permanence.
— Bref, elle a de la pratique la coquine, j’ai eu quelques échantillons surprenants de… 
— Stop, je ne veux pas en savoir plus, n’oublie pas que je suis enceinte et de ce fait, nous avons mis l’originalité en berne depuis quelque temps. En tout cas, tu as trouvé une fille, qui, comme toi, plonge à fond dans le sexe jusqu’à se noyer. Pour ma part, s’éclater sans capote avec des inconnues me dépassera toujours… Enfin, je peux comprendre que le plaisir prenne le pas sur la raison, mais l’addition à payer est trop élevée pour le reste de ta vie. Je sais… Je sais, qu’être ton amie de longue date, ne me donne pas le droit de réagir comme ta mère, mais j’ai les hormones qui ont tendance à parler à ma place. Quelquefois, je ne me reconnais plus. Allo ? Tu es toujours là ?
— Je te rappelle plus tard, sinon je pense que je vais perdre mon outil de plaisir, il cuit, il est à point je crois. Bises à plus tard ! Embrasse ton Jules et souhaite-lui du courage…
— Pourquoi tu dis ça ? Bip, bip, bip…
Là, je crois que je l’ai gonflé, à toujours répéter les mêmes choses. Ah, putain de vie. Une épée de Damoclès sur sa nuque, un paquet de préservatifs dans sa poche droite et des boîtes de comprimés dans l’autre, le dos voûté par le poids des poches et de la culpabilité qu’il devrait à jamais porter.
Oui l’amour déchaîne les passions, mais quatre secondes de plaisir peuvent faire oublier le bonheur à jamais et attiser la haine !
Voilà, mon meilleur ami avait la maladie, celle que l’on n’ose nommer, celle qui est secrète, celle qui ne peut être brandie comme un trophée en crachant à la gueule des bien portants :
Regardez-moi, plaignez-moi, je suis malade.
Mais pas de nombrilisme, pas de narcissisme possible avec celle-là.
Il l’avait contractée en 1988, du temps où la déprime l’avait envahie et qu’il s’était mis à sauter sur tout ce qui bougeait à moins de trois mètres de lui, mais attention, toujours des femmes !
Les qualités de ses conquêtes n’étaient pas flagrantes à première vue, mais il était souvent assez saoul pour les trouver attirantes, gentilles, intéressantes et, ce qui était vrai, peu farouches.
Enfin moi, le SIDA ne m’avait pas touché, j’étais en dehors de tout ça, j’avais un mari sympa et des enfants terribles !
« J’étais casée », comme on dit, rien que l’expression donnait envie de tenter l’expérience, non ?
Position physiquement très inconfortable, mais moralement irréprochable et mentalement rassurante.
La sensation de rentrer dans un moule, de fonder une famille pour perpétuer l’espèce, ce que j’avais visiblement bien intégré, puisque j’attendais mon troisième enfant.
C’était, en tout cas, l’éducation que l’on nous avait transmise par-delà les générations du fait d’un code génétique de survie, auquel peu de personnes échappaient.
En quelque sorte, nous étions des générations de descendants victimes de leurs pères, donc de leurs repères.
— Coucou toi, tu as bien dormi ? Viens-là ma cacahuète dorée, tu as la joue et l’oreille toutes rouges. Tu me fais un câlin ?
Chouette la vie, non ? Un petit corps chaud blotti contre sa mère.
— Allez viens, on sort se balader, on va acheter des pains au chocolat pour le goûter et on passera prendre ton frère à l’école.
Voilà ma vie bien rangée : Des enfants, un mari, un chien : Wouaf-Wouaf et une super baraque achetée par hasard et rénovée tant bien que mal, mais pas mal du tout.
En fait, tout a commencé le jour où cette conversation avec Mec m’a fait prendre conscience de ma vie dorée, mais attention pas argentée, sans savoir que les jours qui suivraient, allaient, subitement, basculer vers un enfer certain mais sans, au préalable, les secondes de plaisir.
Ma vie paisible allait prendre une direction inattendue.
Elle allait caresser de trop prêt, l’horreur et l’ignominie, mais aussi l’incompréhensible.
 
 
Chapitre 2
La nana en question
— Salut Mec, t’as revu « Un jour Une nuit ? »
— Non du tout, aucune nouvelle, c’est peut-être mieux ainsi, vu le cadeau qu’elle m’a laissé…
— Et bien moi, oui. Elle a bien retenu notre adresse et veut même utiliser notre sous-sol !
— Ah bon, pour faire quoi ? Des partouzes ? Ha, ha, ha !
— Non, beaucoup plus soft. Elle veut entreposer des choses…
— Ha oui ? Quel genre ?
— Pour le moment, c’est plutôt vague, mais il faudra bien que j’en sache plus si elle cherche un garde-meu

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