Les Virtuoses congolais de la guitare électrique
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Les Virtuoses congolais de la guitare électrique , livre ebook

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Description

En 1953, le célèbre soliste belge Bill Alexandre introduit à Kinshasa (alors encore nommée Léopoldville) la première guitare électrique. Instrument dont vont s’emparer des musiciens talentueux congolais : François Luambo dit Franco, Nicolas Kasanda dit Nico, Emmanuel Tshilumba wa Baloji dit Tino Baroza, et Antoine Nedule Montswet dit Papa Noël. Le premier, soliste confirmé, est aussi un auteur compositeur génial qui n’hésitera pas à toujours innover et dont les jeunes s’inspireront longtemps après sa mort. Avec son groupe OK Jazz, qui comptera jusqu’à 50 musiciens au début des années 1980 répartis entre Kinshasa et Bruxelles, il connaîtra un succès phénoménal s’étendant de l’Europe jusqu’aux États-Unis. Ses innovations musicales tant avec sa guitare qu’avec la tonalité de sa voix en font un musicien hors-pair. La ville de Kinshasa lui a d’ailleurs rendu hommage en désignant une avenue qui porte désormais son nom et en érigeant une statue à son effigie. « Dr Nico » n’est pas en reste non plus puisqu’il a été qualifié de meilleur guitariste solo de la musique congolaise moderne.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 octobre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414133192
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-13317-8

© Edilivre, 2017
François Luambo Makiadi « Franco »

Nicolas Kasanda « Nico »



Emmanuel Tshilumba « Tino Baroza »

Antoine Nedule Montswet « Papa Noël »
Avant-propos
Au commencement était la guitare acoustique, instrument favori des précurseurs de la musique congolaise moderne.
En 1947, Zacharie Elenga dit Jhimmy (né en 1932 à Brazzaville de père Michel Elenga congolais de Brazzaville et de mère centrafricaine), excellent clerc, sténo dactylo aux établissements Israël opte pour la guitare rythmique. Il s’extériorise dans l’Odéon Kinois d’Antoine Kasongo, avant de se joindre en 1950, au chanteur angolais Paul Mwanga. Les deux consacrent désormais des recherches de subtilité sonores dans le domaine de l’harmonie et du timbre. Jhimmy modèlera sa sensibilité sur celle de son ami au point d’en arriver à une magnifique entente musicale.
Mais, Jhimmy constituera particulièrement le plus grand évènement de l’année 1950, car le guitariste « hawaïen » est un virtuose. Musicien élégant, fin et spirituel, il introduit le « fox-trot » dans la danse congolaise qui ne connaissait alors que la rumba, la biguine, et la polka piké.
Le règne du monarque absolu Zacharie Elenga « Jhimmy, le guitariste hawaïen », (jouant de la guitare accordée à la manière des artistes des îles Hawaï avec un fort vibrato) a duré de 1950 à 1953, après avoir apporté une nouvelle couleur sonore et chromatique, à ses œuvres dont il octroya une conception harmonieuse très originale et avancée de l’époque. C’est lui qui appris à jouer la guitare acoustique à Mwamba « Dechaud » et Tshilumba « Tino Baroza »…

L’année 1953 nous rappelle l’arrivée à Léopoldville (Kinshasa) de la première guitare électrique, introduite par le musicien belge Bill Alexandre, soliste de grand talent et chef des éditions musicales CEFA (compagnie d’enregistrement du folklore africain).
Evidemment, Il va rehausser considérablement le niveau de la musique congolaise. On se souvient du tout premier grand succès réalisé avec la guitare électrique, sur une composition du guitariste et saxophoniste brazzavillois Guy Léon Fylla, accompagné par Bill Alexandre à la guitare solo et par la chanteuse camerounaise (épouse Fylla) Marcelle Ebibi. Titre de la chanson : « Mama é »

Bill Alexandre et le Groupe CEFA 1
Mais la guitare électrique s’imposera plus tard et surtout dans les doigts des kinois François Luambo « Franco », Nicolas Kasanda « Nico », Emmanuel Tshilumba wa Baloji « Tino Baroza », Antoine Nedule Montswet « Papa Noël »
1 – François LUAMBO « Franco » ( devenu Luambo-Makiadi – Lokanga La Dju Pene à partir de 1972 ) , joue en marquant le rythme, en soignant les courbes mélodiques avec beaucoup d’alerte. Il s’est imposé comme le meilleur spécialiste du jeu en sixte, technique qui consiste à jouer la guitare en pinçant plusieurs cordes à la fois. L’élégance mélodique, la frémissante beauté de ses improvisations font de chacun de ses témoignages enregistrés, un document attachant et précieux. « L’Ecole OK Jazz » est né de son style qui a été le plus copié, le plus populaire et qui a donné naissance à la « Rumba Odemba »
2 – Nicolas KASANDA « Dr Nico » (Kasanda Wa Mikalay) , recherche les effets techniques en soignant également les courbes mélodiques et la vivacité rythmique. Il est également cithariste (à l’hawaïenne) d’une virtuosité époustouflante. Il est la star de cette musique sensuelle et raffinée qui fonde depuis des années, « L’Ecole African Jazz ». Dont le signe caractéristique est la « Rumba-Rock ». Son doigté guitaristique inimitable passionne les amateurs qui trouvent en lui un admirable technicien de la guitare, capable d’en exploiter en solo toutes les ressources, de s’intégrer à une formation de studio ou de se mettre au service d’un vocaliste.
3 – Emmanuel TSHILUMBA WA BALOJI « Tino Baroza » , exploite adroitement ses connaissances théoriques en créant un style pur et une construction ordonnée et classique. Il possède une sûreté rythmique et harmonique exceptionnelle, une invention intarissable. Il est placé en tout premier rang par la plupart des spécialistes et des amateurs.
La guitare de « Tino Baroza » est immédiatement reconnaissable avec sa manière de couvrir toute l’étendue sonore des morceaux. N’ayant pas fait carrière longtemps dans un seul orchestre, beaucoup de gens ignorent sa véritable valeur.
4 – Antoine NEDULE Montswet « Papa Noël » qui s’appuis sur son doigté avec beaucoup de finesse et de rapidité, a surtout un sens prodigieux de l’harmonie.
Ces quatre ténors seront suivis par une nouvelle génération des guitaristes dont l’évolution de leur démarche a entrainé d’autres expériences et redéfinit une technicité plus ambitieuse et plus personnel. Ils sont :
– Kalonji Raymond « Braink » a fait preuve, dans ses solos, d’une technicité et rapidité extraordinaire. Mais ne connut jamais la réputation qui lui aurait dû ses qualités de fin mélodiste et son feeling.
– Siongo Bavon « Marie-Marie » Un savant mélange du jeu en sixte comme son aîné Luambo Franco et de tempos martelés pour faire balancer le tout comme il convient, et résolument orienté vers un nouveau type de « solo-sebene »
– Biyela Géry Gérard , excellent théoricien il a assuré la pérennité d’un genre qui faillit disparaître avec le départ de Papa Noël des Bantous. Si sa sonorité rappelle quelque peu Nico Kasanda, il a quelque chose d’énorme qui lance ses trilles comme au tant de défis.
– Mavatiku Visi Michelino , une période extrêmement riche dans son passage dans l’Afrisa International à une époque cruciale dans l’évolution de la guitare électrique. Technicien aguerri .
– Dizzy Mandjeku – La classe exceptionnelle, une technique égale a celle des meilleurs guitaristes de rock, par l’excellence de son doigté.
– Manuaku Waku Pépé Felly , Il est l’incarnation des thèmes, des tempos, des riffs, en un mot celui dont le Clan Zaïko et ses sous-clans ont hérité.
Dino Vangu , un style de jeu qui lui est propre, et sait s’adapter à n’importe quel genre musical. Il a montré dans l’Afrisa sa capacité à nous faire partager ses émotions avec une large palette de sons.
Citons également les talentueux guitaristes (solo) qui ont manié avec virtuose les différents registre de la musique congolaise au cours des années 60 aux années 2000 :
Guvano, Maika Munan, Bamundele « Ringo Stars », Bombolo « Bolhen », Johnny Bokelo, Mpassi « Mermans », Popolipo, Nseka « Huit Kilos », Ignace Nkounkou « Master mwana Congo », Jacques Kimbembe « Mous » etc.
Il convient de souligner que ces guitaristes électriques, s’inscrivent au niveau de 4 écoles :
1 – « L’Ecole African Jazz » : Nico Kasanda, Baloji « Tino Baroza », Kalondji « Raymond Braink » et Nedule « Papa Noël)
2 – « L’Ecole OK Jazz » : Luambo « Franco », Siongo Bavon « Marie-Marie », suivi d’un plus grand nombre d’adeptes comparativement à de l’école African Jazz. (Negro Succès, Vedette jazz, Conga succès, Negro Band, Kamikaze, Bana OK, Veve, etc.)
3 – « L’Ecole Bantous de la capitale ». Antoine Nedule Montswet « Papa Noël », et Gerry Gérard Biyela ont réussi à faire la symbiose des deux premières écoles pour donner naissance à un genre très caractéristique qui intègre les harmonies de l’OK Jazz et du Rock-A-Mambo réunis. Au point où le « Papa Noël » dans Les Bantous n’est plus celui que l’on a connu dans le Rock-A-Mambo, eu égard à sa plus grande performance.
4 – « L’Ecole du Clan Zaïko » (à ne pas placer dans l’école OK Jazz comme d’aucun l’exige) « L’école du Clan ZaIko » incarné par Manuaku Waku, est allé plus loin que le son de sa guitare. Cette école a formé une multitude de groupes qui ont donné naissance à plusieurs sous-clans : « Le Clan Wenge », « le Clan Nouvelle Ecriture », « le Clan Quartier Latin », le Clan Extra-Musica, etc…
Ceci étant, les pages qui suivent sont consacrés aux quatre plus grands virtuoses de la guitare solo de l’histoire de la musique congolaise : François Luambo Makiadi « Franco » – Nicolas Kasanda « Nico » – Emmanuel Tshilumba wa Baloji « Tino Baroza » – Antoine Nedule Montswet « Papa Noël »
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Bibliographie
La musique congolaise du 20 ème  siècle (Mfumu Fylla Saint-Eudes). Le dictionnaire des immortels de...

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