About Love - 2ème Partie
145 pages
Français

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About Love - 2ème Partie , livre ebook

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Description

Alors que son voyage passe à une vitesse folle, le doute s’installe au fond de Norah. Et si ce qu’elle voulait au départ n’était pas ce dont elle a réellement besoin. Comment faire abstraction de ce lien si puissant qui les attire indéniablement ?
De son côté, Carter ne souhaite qu’une chose, découvrir qui est cette femme qui l’a complètement envoûté, et apprendre à la connaître.
Face à une passion si dévorante, se laissera-t-elle
enfin aller, ou luttera-t-elle pour préserver cette indépendance qu’elle tente difficilement de retrouver depuis plus d’un an ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 avril 2020
Nombre de lectures 42
EAN13 9782925009320
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre 13
Norah
Je reviens à Harry, que je remercie encore une dizaine de fois et lui demande s’il aimerait que nous mangions ensemble bientôt. Je profiterai de cette occasion pour essayer de l’aider un peu. Il me répond qu’il n’a pas grand-chose à faire et que ça lui fera le plus grand plaisir. Il me conseille de me soigner et d’aller à l’hôpital, ce qu’il m’a répété à plusieurs reprises pendant notre retour à pied jusqu’à l’hôtel. Je le rassure et lui dis que tout ira bien et que je vais faire ce qu’il faut. Sans savoir pourquoi, je lui rappelle à voix basse que je porte un autre nom, ici à New York. Il acquiesce. Je redonne un bisou à son compagnon, puis les salue avant de tourner les talons et de retourner enfin dans ma suite, en sécurité, après une soirée haute en émotions.
Carter, qui était resté à l’écart, est toujours adossé au mur près des portes de l’hôtel, les mains dans les poches. Mais il fronce les sourcils quand il me voit avancer et qu’il remarque l’état de mes vêtements et de mon visage, ce qu’il n’avait pas remarqué lorsque je parlais avec Harry plus loin. Il descend les marches à une vitesse surprenante et vient me rejoindre, un air horrifié au visage.
— Qu’est-ce qui s’est passé ? lâche-t-il.
— Qu’est-ce que tu fais là ?
Je n’en ai strictement rien à foutre de ses questions sur ma soirée.
— Merde ! Qu’est-ce qui t’est arrivé ? s’impatiente-t-il d’un ton autoritaire.
Comme tout ça semble le concerner plus que moi, je lui lâche :
— Des hommes te cherchaient, apparemment…
Il secoue la tête comme pour tenter de comprendre, une colère naissante sur ses traits normalement calmes.
— J’ai cru entendre Hernandez… dis-je d’un ton blasé.
Ses yeux prennent une lueur indéchiffrable et il passe une main dans ses cheveux en fourrageant. Je le contourne et me rends vers l’entrée de l’hôtel où le valet fait la même tête qu’Harry quand il m’a aidée à me remettre sur mes pieds dans la ruelle.
— Qu’est-ce que tu fais ? me demande Carter en m’attrapant par le bras.
— Je rentre et vais à ma suite, c’est évident, non ?! réponds-je en retirant brusquement mon bras de son emprise.
Non, mais quel culot!
— Tu dois aller à l’hôpital.
— Non !
Il me dévisage de haut en bas pour évaluer les dégâts. Eh oui, c’est moche ! Je décide de continuer mon chemin. Je suis épuisée et j’ai envie d’aller prendre une bonne douche, ou un bain, histoire d’effacer le contact dégueulasse du petit véreux qui a osé foutre ses mains sous ma jupe. Je passe devant l’accueil où mademoiselle Papillon s’horrifie elle aussi sur mon passage. Génial ! Elle papillonnera peut-être moins, maintenant. J’accélère mes pas jusqu’à l’ascenseur, puis j’appuie rapidement sur le bouton 16. Les portes se referment et je suis seule. Je lâche un soupir. Cette soirée n’a ni queue ni tête ! Mes jambes sont faibles et je m’agrippe à l’un des murs jusqu’au seizième. Je gagne ma chambre au bout de quelques minutes.
Qu’est-ce qu’il est venu faire ici ? Tourner le couteau dans la plaie ? Je laisse tomber mon sac à main et me dirige directement vers la salle de bain où je reste bouche bée devant l’ampleur des dégâts. On dirait que je viens de faire quelques tours dans le ring avec Mohamed Ali. Du sang coule de mon front, de mon nez et de ma lèvre supérieure, et ma jupe est maintenant bonne pour la poubelle, puisque cet enfoiré m’a projetée sur le sol et que mon genou s’est ouvert sous le contact violent avec l’asphalte.
J’entends la porte de ma suite s’ouvrir et j’agrippe le premier truc au vol : une lime à ongles en métal. Au moins, elle n’est pas en carton. Le bout pointu pourra me servir en cas de besoin. Ces portes ne se ferment-elles pas automatiquement ? Je respire aussi vite qu’une proie prise au piège devant son triste sort. Je n’ai même pas mon cellulaire. Quelle bourde !
Le visage de Carter apparaît dans l’embrasure de la porte et mes épaules tendues se relâchent d’un seul coup. Il s’approche de moi, un seau à la main, et le dépose sur le comptoir de la salle de bain avant de venir me rejoindre. Il saisit la lime à ongles que je tiens, puis la dépose également tandis que je suis figée là, incapable de dire ou de faire quoi que ce soit. J’ai la tête qui tourne et un fichu mal de crâne. Chaque fois que l’air entre dans mes poumons, une douleur vive dans les côtes me coupe le souffle.
Il m’agrippe par la taille, me faisant gémir de douleur sans le vouloir, pour me placer rapidement et doucement sur le comptoir où je me retrouve assise face à lui. Ses mains s’approchent de moi et dans un mouvement délicat, il tente de lever mon top en dentelle. Je le repousse instinctivement, les mains tremblantes.
— Tu vas devoir me laisser regarder, me dit-il d’une voix douce.
J’avale ma salive et reste figée. Aucun mot ne vient. Il prend une serviette près de lui et plonge sa main dans le seau, puis fait une espèce de petit baluchon avec le tissu qu’il me tend.
— Tu vas tenir ça sur ta joue pendant que je regarde, d’accord…
Son ton est entre celui d’une question et d’un ordre, mais c’est dit si calmement que je fais ce qu’il me demande. Dans une deuxième tentative, il soulève mon haut en dentelle et serre la mâchoire. Je l’entends grogner. Il prend ensuite ma jupe tachée de sang dans ses mains et la relève jusqu’à mes cuisses. Son visage ne semble pas apprécier la vision de mon genou.
Carter se relève, puis son regard parcourt mon visage ecchymosé, et tous les muscles de sa mâchoire découpée à la perfection se crispent.
— Je vais t’emmener à l’hôpital, dit-il.
— Non… Je ne vais pas à l’hôpital.
— Ça n’a aucun sens. T’as sûrement une ou plusieurs côtes cassées, ton genou a besoin de points de suture et ton visage peut-être aussi, me lâche-t-il d’un air sérieux et dégoûté à la fois par la situation.
— Pas question !
— Allez, me dit-il en essayant de me faire descendre du comptoir.
— NON ! Je n’irai pas dans un hôpital, c’est clair ?! m’exclamé-je en le repoussant. Tu peux retourner faire tes trucs, je vais m’occuper de tout ça moi-même.
Qu’est-ce qu’il fout ici de toute façon ? Je ne peux pas nier que sa gueule m’a manqué, mais je ne vois pas l’intérêt de revenir.
— T’as besoin des soins d’un médecin, allons, me dit-il pour me faire entendre raison.
— Jamais je ne remettrai les pieds dans un hôpital ! JAMAIS ! crié-je.
Les yeux remplis de larmes, je pince les lèvres pour me retenir de craquer.
Je me revois en train de me réveiller une semaine plus tard, une jambe recouverte telle une momie dans une chambre dénuée de chaleur. Moi cherchant Tom et ne comprenant rien à ce qui arrive. Plusieurs infirmières qui me retiennent pour que je me calme et leur visage de mort alors que je demande où est le père de mes enfants et l’homme avec qui je partage ma vie. Je n’ai plus jamais été capable de remettre les pieds dans un hôpital, et ce, même quand Abigaëlle s’est fendu le menton sur une plaque de glace dans le stationnement. Maryse est allée avec elle pour m’éviter de paniquer. Je préférerais me vider de mon sang plutôt que de retourner dans un site hospitalier où une odeur de mort et d’aseptisation brûle nos narines chaque seconde.
— Hey… Ça va aller, me dit-il doucement en plaçant une de ses mains sur ma joue saine.
Il se gratte la tête et prend une petite serviette qu’il mouille en faisant couler l’eau du robinet juste à côté de nous, puis il essuie quelques coulisses de sang sur mon visage.
— Un type me doit un tas de services. Je vais le faire venir ici. Il pourra te recoudre, me dit-il. Reste là, je reviens dans une minute.
Je n’ai même pas le temps de protester que je l’entends parler en anglais dans le salon à l’autre bout de la suite pendant quelques minutes. Il revient après avoir raccroché.
— John Thompson sera là d’ici une vingtaine de minutes, me dit-il. Il est médecin…
Il prend une inspiration, puis vient se placer entre mes cuisses. Thompson? Un lien avec son patron ? Il le dérange à cette heure ?
— Je suis vraiment désolé que ces types s’en soient pris à toi. Ça n’aurait jamais dû arriver !
Son regard devient grave. Je ne lui en veux pas. En fait, je suis surtout fâchée parce qu’il a foutu le camp sans rien me dire et que mon orgueil a mangé la rince de sa vie.
— Qu’est-ce qui s’est passé exactement ?
— Ça n’a pas d’importance, ils te cherchaient, c’est tout ! réponds-je.
Il me lance un regard du genre « crache le morceau ou je défonce tout ». J’abdique et lui raconte donc ce qui s’est passé dans les moindres détails à partir du moment où je suis sortie du bar ; plus j’en dis et plus son air s’aggrave. Sa bouche se crispe si souvent qu’il aura forcément mal aux petits muscles de sa mâchoire demain. Il porte son poing devant ses lèvres et 

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