Bassil
12 pages
Français

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Description

Mais que va-t-il donc arriver à ce pur-sang aux performances décevantes ?
Je bandais mes muscles, attaquais la piste avec pugnacité. En vain. Devant moi, les croupes musculeuses continuaient de me narguer.
Malgré les coups de cravache qui pleuvaient sur mes flancs, malgré tout mon courage, j’arrivai bon dernier. Alain cracha sa cigarette tandis que le gamin mettait pied à terre.
— Il est lent.
A la ville, Elisa Vix est vétérinaire . L’histoire qu’elle nous livre possède l’accent du réel de la compétition hippique. Comme la fiction permet tout, c’est le cheval qui monologue en relatant sa vie de canasson qu’on veut transformer en crack. Noir chevalin !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 mars 2015
Nombre de lectures 26
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Elisa Vix

Bassil


Nouvelle

Collection Noire sœur
Je vis le jour en Normandie.
Ma mère était anglaise, mon père avait du sang arabe ; c’est sans doute pour cela qu’on me prénomma Bassil . Courageux. Je vous fais grâce de la particule.
Le jour de ma naissance, le ciel crachotait, nimbant l’herbe drue d’une fine pellicule irisée. À peine âgé de quelques minutes, je dépliai l’écheveau de mes jambes, me dressai sur ces échasses afin de tituber vers ma mère. Frissonnant sous la bise, pataud, mais fier pourtant du sang royal qui caracolait dans mes veines, j’enfouis pour la première fois mon nez dans la chaleur de l’aine maternelle.

Mes deux premières années à la ferme du Marais Vernier furent sans nul doute les plus douces de ma vie. Nous étions trois nés le même mois, nous ébattant de conserve dans le même pré. Au loin, délavée comme un tableau impressionniste, la courbe élégante du pont de Tancarville s’étirait d’une rive à l’autre, mais Dieu que l’agitation humaine était loin. Les iris violets poussaient droits sur les toits de chaumes. Les pommiers moutonnaient en nuages roses ou blancs. Les oies se pavanaient sur l’herbe phosphorescente avec des allures de matador.

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