Bof... après tout, pourquoi pas ?
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Description

Bof... après tout, pourquoi pas ?
Jean-Marc Brières
Roman de 188 000 caractères, 32 000 mots, 156 pages en équivalent papier.
Thomas réfléchit à son passé amoureux. Tout s'est parfaitement déroulé, sans complication avec autrui. Il s'est acoquiné avec Pierre dont il appréciait non seulement les charmes physiques et les plaisirs charnels, mais également la compagnie, l'amitié, la simplicité. Jusque dans leur séparation qui s'est effectuée sans heurt, dans la plus parfaite intelligence. Thomas s'est jeté dans la sexualité avec la plus grande aisance, hésitant rarement, ne refusant aucun acte conventionnel, comme s'il pratiquait depuis toujours s'estimant dans la plus grande normalité.
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: Éditions Textes Gais

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 novembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029402456
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Bof… après tout, pourquoi pas ?
 
 
Jean Marc Brières
 
 
Chapitre Premier
Chapitre second
Chapitre troisième
Chapitre quatrième
Chapitre cinquième
 
 
 
 
Chapitre Premier
 
La naissance d'un enfant attendu depuis fort longtemps.
Maman vient de fêter ses quarante printemps quand papa atteint déjà ses cinquante-cinq étés. Thomas qu'il se nomme, ce petit être pendu par les pieds qui couine sa colère pour cause de fessée alors qu'il vient tout juste d'aspirer sa première goulée d'air en extérieur. L'heureux événement se produit le quatorzième jour de juillet en l'an de grâce Mil Neuf Cent Quarante-Neuf.
Dès ses premiers instants de comprenette, Thomas pige le parti à tirer de cette venue au monde quasi inespérée pour ses parents. Certes, il n'en est pas conscient alors qu'il vide goulûment le sein de sa mère tout en déversant le trop-plein de sa vessie dans ses langes. Cela vient au cours de sa seconde année en ce bas monde. Il sent qu'on le vénère, qu'on le chouchoute plus que de raison. Un enfant roi, en somme.
Si on lui octroie une éducation faite d'interdits comme à tout gamin, on ne cesse de s'inquiéter à la première poussée de fièvre, si faible soit-elle, au plus petit toussotement. Et le coquin sait y faire pour apitoyer son monde, sans jamais dépasser les bornes, comme on dit.
Intelligent, curieux, dès sa prime enfance, Thomas marque très vite sa préférence pour le genre masculin. Ainsi, il ne joue jamais avec maman, prend un plaisir inégalé à s'amuser avec papa à qui il confie ses petits malheurs, ses envies, ses joies. Il adore les promenades avec son géniteur qui ne lui ménage pas son affection, sa protection. Un peu malingre, souffreteux diraient certains médisants, Thomas en profite pour s'attirer les bonnes grâces de son paternel. Quant à sa mère, il l'aime d'un amour filial, certes, mais des plus distants voire par conventions suggéreraient les mêmes mauvaises langues. En fait, il la respecte et l'apprécie pour le bonheur qu'elle apporte à son mari, inconsciemment bien sûr.
Dès son arrivée à l'école maternelle, l'enfant s'acoquine avec les garçons. Il tolère les filles non sans leur marquer une froideur mal dissimulée.
Les années passent sans rien de notable. Thomas grandit, forcit, s'affirme. Un esprit compétitif lui fait apprécier le sport, le décathlon surtout. Tout juste âgé de douze ans, il s'inscrit dans une association sportive et commence à s'entraîner sérieusement dans sa discipline préférée. C'est au cours de séances d'entraînement que Thomas se voit reprocher son attitude glaciale envers les filles. Il prend conscience de cette lacune dans son attitude. Contre toute attente, il confie ce problème à sa mère :
— … Les copains disent que j'aime pas les filles.
— Et les filles, qu'en pensent-elles ?
— Je sais pas trop. Elles me voient pas, je crois.
— Mais toi tu les ignores, n'est-ce pas ?
— Peut-être bien. Ouais, tu as raison, je les ignore, je les ai toujours ignorées, je pense.
— Faut croire que tu n'aimes pas les femmes, mon fils. Ton penchant va vers le sexe masculin…
 
Et la brave femme d'expliquer les attirances en amitié, en amour, avec une simplicité dépourvue de non-dit et autres faux-semblants. Le soir, lors du repas, la même discussion s'engage en présence du papa. Thomas écoute les conseils de ses parents qui lui prédisent un avenir difficile, au minimum. De ce jour, il n'approchera plus son père avec le même enthousiasme, la même candeur. Il l'aime comme auparavant, mais tient à lui montrer que cet amour filial est avant tout empli de respect. Sa mère se voit promue au poste de confidente attitrée.
 
*
* *
 
Question relation sexuelle, Thomas n'éprouve aucun besoin particulier bien que sachant parfaitement les exigences prochaines de son organisme. Néanmoins, il voudrait repousser le moment où son corps éprouvera un élan charnel pour un de ses camarades. Il sait que cela arrivera, redoute ce passage qui, lui a-t-on précisé, sera celui qui le dirigera immanquablement vers une vie hasardeuse si tout va bien, à haut risque dans le cas inverse. Une vie d'adulte à part, qui n'aime pas comme la morale et certaines religions l'exigent.
Tout commence le plus banalement du monde. Un jour, alors qu'il secoue son pénis afin de faire tomber l'ultime goutte d'urine, il s'amuse à décalotter et recalotter le gland. Un frisson parcourt ses reins, grimpe le long de sa colonne vertébrale, agite son cerveau qui commande de continuer le geste. D'autres sensations s'emparent du jeune garçon qui active la masturbation jusqu'à éprouver comme une sorte de virulence agréable vrillant son corps en entier alors qu'il se plie sous les spasmes. Sa main légèrement poisseuse prouve qu'il devient un homme susceptible de reproduction.
Passés plusieurs années à perfectionner les séances de branlettes, en tous lieux et à tous moments, sous réserve de se trouver dans un endroit isolé et tranquille, Thomas lorgne chaque jour de plus en plus vers les attributs virils de ses camarades, surtout à l'heure de la douche commune après les séances sportives. Il tente de rester discret. Malheureusement, très vite son pénis montre une volonté de grossir bien trop visible, d'autant que le jeune homme est loin d'être démuni côté bijoux de famille. Un bon dix-neuf centimètres, à seize ans, ça vous marque son mec viril ! C'est à cause de ce fourniment généreux que Daniel, un gars de terminale, effectue la première approche sensuelle envers Thomas. Rien de bien folichon, au demeurant ! Ledit Daniel, un boutonneux au visage anguleux, au corps plus que maigre, se glisse à côté de Thomas prenant sa douche, juste après plusieurs exercices très éprouvants. Le second n'a pas le temps de retirer sa main qui manipulait agréablement son pénis que le premier, ayant vu ce à quoi il se livrait, propose ses services et, sans attendre de réponse, s'empare de la verge tendue au maximum, faisant signe à Thomas de s'occuper à l'identique sur lui-même. Sans trop réfléchir, empli de désir, ce dernier obtempère. Les voilà se masturbant réciproquement. Les têtes se rapprochent l'une de l'autre, les lèvres se collent les unes aux autres, les langues se côtoient jusqu'à se câliner l'une et l'autre, les salives se mêlent. Soupirs, respirations saccadées, grognements, éjaculations. Thomas constate :
— Drôlement bon à deux. Meilleur que tout seul.
— Tu vois que je ne suis pas si con que les autres le disent. Et encore, on n'a fait que se branler. C'est quand tu veux pour la revoyure ici.
 
De revoyure il n'y aura pas. Quelques jours plus tard, Daniel est chassé du lycée pour comportements inconvenants répétés. On se demande lesquels. Thomas, lui, croit deviner. Il regrette de perdre son initiateur, en quelque sorte. Cette unique expérience avec lui a exacerbé ses sens. Il ne demande qu'une chose : renouveler le plus souvent possible. Daniel devait avoir un partenaire attitré. Aussi Thomas cherche-t-il à savoir qui l'aidait à se comporter de façon inconvenante. Une manière comme une autre de ne prendre aucun risque, excepté celui de se faire rembarrer. Il trouve un joli minois parmi les classes de seconde, deux ans de plus que lui, redoublant heureux. Pierre, joyeux luron, au visage angélique coiffé d'une tignasse blonde jamais peignée, la bouche généreuse, des yeux gris bleu qui vous transpercent les pantalons afin de pressentir ce qu'il y a dessous, un sourire d'où émerge une envie de vous croquer, une voix prometteuse de caresses inédites. La rencontre "fortuite", organisée par Thomas, se déroule hors de l'établissement scolaire. Sage décision pour ce jeune débutant dans la sexualité, qui a compris l'erreur commise pas Daniel en fourvoyant ses appas au sein même de l'établissement scolaire. Pour se branler heureux, branlons-nous cachés, telle est la devise de Thomas. Prudent, il épie son futur complice, constate les charmes du garçon qu'il juge très appétissants. Passés deux jours à l'espionner, si l'on veut, il se décide à l'aborder :
— Salut Pierre, moi c'est Thomas.
— Je sais. Daniel m'a causé de toi. Je t'ai repéré qui me lorgnait depuis son départ.
— Un point pour toi, Pierre. Comment ça se fait que tu sois encore au lycée et pas Daniel ?
— Je suis le plus jeune. Le dirlo trouve que je suis le moins responsable, que le plus âgé à dévoyé le plus jeune, qu'il a dit. C'est con, tu crois pas ?
— Oui, c'est con.
— En plus, moi c'est la première fois que je me suis fait coincer la queue dans la pogne d'un autre. Daniel, ça faisait la troisième fois qu'on le piquait à branler un mec. Alors, tu veux quoi ?
— Remplacer Daniel. Enfin, si tu veux. Mais pas au lycée. En dehors, c'est plus sûr.
— Ta tronche est baisable. Dehors, OK. Je tiens pas à ce que mes parents soient au courant de ce genre de trucs. Donc pas question de me faire choper une seconde fois la main sur les roubignoles d'un autre. Mais chez moi, pas possible. J'ai une palanquée de frangins et de frangines. Huit qu'on est dans la même baraque, plus nos vieux. Alors tu penses ! Si on allait chez moi, on verrait vite qu'on étudie nos charmes et pas nos cours. Je te dis pas la fiesta pour ma pomme.
— Moi c'est possible. Mes parents savent. Enfin, si ça te fait rien qu'ils devinent pour toi aussi. Mais faut qu'on dise qu'on va bosser un devoir. Sauver la face, quoi !
— Si ça leur fait plaisir… M'en fous qu'y sachent pour moi, les tiens !
— Bon, on ira chez moi tous les deux, demain après les cours. Ce soir, je les préviens.
— En attendant, on fait quoi, Thomas ?
— Une ballade dans un coin peinard, ça te dit ?
— Je veux, oui !
 
*
* *
 
— Ouah le morceau ! T'en as une vachement grosse. Plus que celle du Daniel.
— Elle est à toi.
— Tu l'as déjà fait pour de vrai ?
— Ouais avec Daniel, une fois. La première, dans les douches du lycée.
— Oh alors, t'en es encore à te faire à la main. Le Daniel est resté pognes sur bite, si tu vois ce que je veux dire. Un gamin pour son âge, le pauvre ! Moi, c'est tout le toutim que je veux. La bouc

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