Business trip New York: Croquer la pomme
125 pages
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Business trip New York: Croquer la pomme , livre ebook

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Description

Caroline à New York ! Mandatée à vivre sa première expérience de consultation à l’international, cette jeune trentenaire québécoise répète à qui veut l'entendre qu'elle souhaite briller dans la vie, sans avoir un homme à son bras ou une bague au doigt. Ce grand projet informatique sera certainement une occasion idéale pour valser entre l'utile et l'agréable.
Toutefois, rien ne sera simple à partir du moment où Caroline décèlera une fraude perpétrée par l'administration sortante. Cet irritant l'empêchera-t-elle de goûter sans soucis aux délices charnels que la Grosse Pomme lui offre actuellement sur un plateau d'argent ? Tiraillée entre sa rationalité et l'intensité de ses pulsions, Caroline devra multiplier les stratégies pour satisfaire sa chair tout en n'éveillant pas les soupçons des responsables de l'enquête.
Ses péripéties l'entraîneront dans un véritable éveil des sens aux saveurs cosmopolites. Un roman léger, divertissant, qui entraîne le lecteur dans un manège sensuel et croustillant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 août 2021
Nombre de lectures 2
EAN13 9782897755133
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

BUSINESS TRIP NEW YORK  
 
Croquer la pomme
 
 
 
STÉPHANIE GIROUX
 
 
 


Conception de la page couverture : © Essor-Livres Éditeur
Image originale de la couverture : Depositphotos 45932393
 
Sauf à des fins de citation, toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur ou de l’éditeur .
 
 
Distributeur : Distribulivre   www.distribulivre.com   Tél. : 1-450-887-2182 Télécopieur : 1-450-887-0130
 
© Essor-Livres Éditeur Lanoraie ( Québec) J 0K 1E0 Canada distribulivre@bell.net www.essor-livresediteur.com
 
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2021 Dépôt légal — Bibliothèque et Archives Canada, 2021
 
ISBN papier  : 978-2-89775-476-1
ISBN epub: 978-2-89775-513-3
 
 
BUSINESS TRIP - NEW YORK
Croquer la pomme
 
Les bouchées de mes souvenirs et le croquant de mon inspiration se sont transformés en aventure romanesque que jamais je n’aurais osé écrire avant aujourd’hui.
 
Ne cherchez pas la réalité de la romancière dans la fiction. Caroline, aussi fière que vulnérable, existe entièrement dans ce roman.
 
Elle vous offre son audace, sa candeur et ouvre le jardin secret de son intimité de jeune femme d’affaires hédoniste.
 
À vous d’en découvrir les délices cosmopolites.
 
 
Stéphanie Giroux , romancière
 
 
 
 
 
 
Tabous, peurs et préjugés de femmes,
je vous remercie de m’avoir longtemps muselée
possiblement pour me protéger ou pour me ralentir.
 
Mais vous avez trop longtemps régi ma vie.
 
Je sors de la garde-robe des convenances sociales
et j’ose permettre à une femme célibataire
d’être heureuse, comblée sexuellement,
et libre de vivre sa vie professionnelle
pleinement assumée
dans un monde
d’hommes.
L’aéroport aller
 
 
Un souffle réchauffe furtivement mon cou, alors que l’aurore de ce glacial matin de janvier est encore à quelques heures de se pointer. Mes cheveux en chignon froissé frémissent à cette agression soudaine. Tout effort de sobriété vestimentaire serait vain. Même un tailleur-pantalon gris, seyant les courbes de mon corps athlétique et assorti à un col roulé probablement trop moulant, ne fait que nourrir les fantasmes de ces messieurs.
Dans la file d’attente de l’aéroport de Montréal, près de l’immigration américaine, je suis perturbée par cette oscillante sensation de courant d’air et de regards persistants. Feignant l’indifférence, je chasse mes pensées introspectives pour dériver mon attention derrière moi, vers une stupide et désagréable conversation de mâles en rut.
— As-tu vu ce corps de déesse   ?
Ils parlent de moi   ?
— Ouf, sérieusement, je partirais en voyage d’affaires avec cette princesse toutes les semaines, moi   ! Mais un, j’aurais de la difficulté à me concentrer pour travailler et deux, c’est ma reine du foyer qui ne serait pas enchantée   !
— Oh   ! Moi, la dame ne s’apercevrait de rien et n’en entendrait jamais parler   ! Si tu savais à quel point elle est aveugle à mes indiscrétions.
— Je ne sais pas qui est le plus chanceux entre toi et moi… Moi qui ne peux mentir à ma femme et qui me prive de ces aventures, ou toi qui prends la fidélité pour une blague et qui peux retourner au boulot après une petite vite comme si rien ne s’était passé.
— Ha   ! Ha   ! Ha   ! Blague à part, mon prude, dis-moi que tu ne succomberais pas au charme d’une créature pareille   ?
— J’avoue, il ne faudrait pas qu’elle tente de me séduire…
Je me retourne brusquement pour découvrir deux hommes d’âge moyen et d’allure très médiocre. Sans avertissement, une envie me vient de les narguer sans appel.
— Messieurs, vous connaissez le Mile High Club   ?
Ils sont tellement surpris de ma question que je poursuis avec le sourire machiavélique et regard menaçant d’une femme fatale.
— Je serais mûre pour un beau trip à trois dans une cabine trop petite pour bouger… Vous imaginez, nos trois corps entrelacés dans un demi-mètre carré… Ah, je peux déjà imaginer vos mains frôler vos corps contraints, vous toucher entre vous. Mais je vous avertis, j’y vais avec les deux ou rien du tout.
Qu’est-ce que je me paye leurs gueules   ! Par chance, ils sont bouche bée.
— Une fois, deux fois, trois fois… Oh, désolée, messieurs… l’offre est expirée   !
Ils sourient sarcastiquement en se regardant, quelque peu vergogneux, embarrassés de s’être fait remettre à leur place aussi crûment.
Dossier clos. Ils ne valent pas plus d’attention. Je remets ma repartie dans son compartiment et me retourne vers l’avant avec assurance, totalement indépendante à leurs réactions subséquentes. Je reviens à mes pensées idéologiques.

Fébrile, appréhensive, je suis chargée d’émotions anxieuses à l’approche bien concrète des comptoirs d’immigration et de sécurité pour le vol de 6 h 30 en direction de La Guardia, New York.
Je n’en reviens pas encore   ! Moi, Caroline, la jeune Québécoise amorçant à peine la trentaine, serai du jour au lendemain gestionnaire d’un projet d’envergure à NEW YORK   !
Bon, je crois bien l’avoir mérité, après ces deux années de fou à oublier ma vie pour cette firme. Lorsque je pense à mes déstabilisantes et parfois très désagréables expériences de projets informatiques avec les Américains, j’imagine déjà que ce ne sera pas de tout repos avec eux.
En contrepoids de cette pensée anxiogène, un souvenir percutant d’un bel Afro-Américain de Philadelphie me revient en tête et me fait miroiter tout un univers de possibilités devant moi.
Oh… Je revois mon Brandon, un costaud et brillant gaillard qui, après quelques prises de bec à propos de sa feuille de temps, m’avait invitée au restaurant pour se faire pardonner… puis m’avait proposé un night cap dans sa chambre d’hôtel parce qu’elle affichait, prétendait-il, une vue incroyable sur le centre-ville.
S’évoque alors bien involontairement une saccade d’images et de sensations : la pression de son corps désireux dans mon dos, son insistance sur la beauté du paysage – il est vrai que c’était magnifique –, l’agrippement délicat de mes cheveux, le chaud baiser sur mon cou, provoquant l’asservissement de ma bouche à la sienne. Malgré tout mon désir de professionnalisme ce soir-là, j’ai réalisé l’ampleur de mon incapacité à résister à la vibrance d’un moment empreint d’autant de sensualité. Je me suis retrouvée nue en moins de deux minutes alors que dans mon innocence, je n’avais même pas envisagé que cette situation puisse se produire   !
Ses transgressions étant hebdomadaires, son absolution s’est avérée nécessaire toutes les semaines. Routine de chaque mercredi par la suite, où il s’appliquait à m’impressionner avec un dîner de reine dans les meilleurs restos de Montréal. En guise de dessert, il contribuait avec insistance aux plus grandes découvertes de mon corps. C’était un dur prix à payer pour ses retards répétitifs et ses manquements à la conformité. Sourire d’inconvenance.
Voyons   ! Reviens à la réalité, Caro   ! Brandon n’est plus là, tu n’as que ces deux enquiquineurs derrière toi et la frontière de l’immigration approche   ! Je souris cette fois à ce que j’ai eu le culot de leur dire, mais aussi à leur réaction niaise. Je reviens à mes pensées présentes.
La proposition pour ce nouveau mandat de six mois est arrivée si prestement que je l’ai acceptée instinctivement, sur un coup de tête. L’inquiétude m’a gagnée, n’ayant pas eu le loisir de régler un «   petit détail   » durant la période des Fêtes de fin d’année : obtenir mon visa de travail.
Je suis terrorisée à l’idée de me faire expédier au bureau des illégaux   !
Pourtant, mes deux collègues de Montréal, Pierre et Mark, qui ont proposé ma candidature pour ce mandat, ont bien tenté de me rassurer. Dans leur cas, deux mois ont été nécessaires pour obtenir leurs visas. Ils m’ont traitée de parano à la blague, mais moi, j’ai une chance légendaire avec la conformité et les lois, alors je suis pétrifiée.
C’est presque une farce, tellement j’ai la poisse   !
C’est comme si j’avais une étiquette de gouttelettes de sueur fluorescentes, scintillant en plein front, qui transpire l’honnêteté absolue   !
Mon rythme cardiaque s’accélère à chacun de mes pas dans ce convoi d’humains traversant la frontière. Je me concentre sur des scénarios de plaidoyer à prononcer pour éviter les soucis. Je me pousse à garder en tête la phrase la plus simple, la plus vraie et la moins compromettante possible.
«   I’m on a business trip. I’m on a business trip   », me dis-je, comme un mantra, en forçant un sourire intérieur pour ne pas révéler que je suis terrorisée.
L’agent de l’immigration lève les yeux, encore un peu endormi et l’air désabusé. Je me dis que j’ai des chances de passer sans soucis…
Il regarde nonchalamment son écran.
— Why are you travelling to New York, this morning?
Avec toute l’assurance que je peux puiser, je lance :
— I’m on a business trip   !
À nouveau, il lève les yeux, en fait le droit plus que l’autre, et me demande.
— How long are you staying?
— Four days.
Tout va bien jusqu’ici, mais il m’interroge encore un peu.
— Will you be going back again?
Voilà   ! Sans vraiment comprendre la volonté de mon inconscient, je perds tous mes moyens. J’hésite, je bafouille. Je ne peux pas mentir lorsque la légalité est interpellée   ! C’est fou, ce bogue   !
Finalement.
— Heuuuu, yes…
Il me remet mes papiers et, avec la plus grande indifférence et sans autre explication, manifeste mon pire cauchemar   !
— You need to go through the US Immigration Office if you want to get in that plane.
Les deux connards derrière moi passent la frontière, me dardant du regard au passage. Le moins fidèle des deux esquinte ma victoire oratoire en récupérant mon idée de génie.
— Finalement, on oublie ça pour le Mile High Club à trois   ?
Aaaah, je me sens tellement sotte   ! Orgueil et image de femme en contrôle, vous me faites terriblement d

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